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Les vins du mois de juillet 2014
Le 09/08/2014
Riesling G.C. Altenberg de Bergbieten 2005 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten
Robe : jaune clair avec des éclats argentés.
Nez : expression épanouie d’un riesling à maturité avec des une palette très complexe sur le pomelo et les zestes d’agrumes mais aussi des notes de gingembre, d’épices et d’herbes aromatiques.
Bouche : matière volumineuse solidement structurée par une acidité puissante et une intense salinité, finale sapide et digeste, citron frais, épices et amers nobles.
Ce riesling que Julien Schmitt considérait (en 2010) comme sa référence sur l’Altenberg de Bergbieten confirme son statut de très grand vin et nous régale aujourd’hui avec sa matière généreuse et équilibrée et son incomparable complexité aromatique…Magnifique !!!
Puligny Montrachet 2010 – Domaine François Carillon à Puligny
Robe : jaune clair, très belle brillance et reflets vert pâle.
Nez : pur et très frais, il libère des arômes de citron et de fougère sur un fond boisé très délicat.
Bouche : matière longiligne et juteuse tendue par une acidité puissante mais d’un contact très agréable, finale très longue révélant une minéralité intense.
Face à ce sentiment de plénitude qui se dégage de ce vin pourtant encore bien jeune on ne peut que s’incliner devant la qualité du travail de François Carillon : équilibre parfait, élevage subtil et raffiné et expression minérale qui commence à se montrer…du grand art !
Pic Saint Loup Guilhem Gaucelm 2011 – Ermitage du Pic Saint Loup à Saint Mathieu de Treviers
Robe : sombre et dense avec une frange rubis.
Nez : envoûtant, raffiné et très complexe, notes de petits fruits rouges très mûrs, d’herbes de garrigue (thym, romarin, menthe poivrée…) et d’épices douces.
Bouche : matière juteuse qui allie gourmandise et profondeur, texture veloutée, fruité épanoui et finale très longue, étirée par une présence acidulée bien fraîche.
Réalisée à partir de grenaches et syrah (50/50) récoltées sur des parcelles à très faible rendement (10 à 20 hl/ha, cette cuvée qui a été élevée durant 24 à 30 mois en fûts de chêne constitue le haut de gamme de ce domaine.
Après avoir encensé ce vin très récemment sur ce site, l’ami Cyril m’a fait découvrir cette merveille lors de notre séjour ardèchois de l’été 2014.
La preuve en bouteille qu’on peut faire de très grands vins avec des personnalités sudistes affirmées…MIAM !!!
Vue du gîte de Grospierres en juillet 2014 : un ciel menaçant sur les monts d’Ardèche.
Le 06/07/2014
Muscat G.C. Bruderthal 2007 – G. Neumeyer à Molsheim
Robe : jaune franc avec des reflets vieil or.
Nez : discret, complexe et bien mûr avec des notes de fruits jaunes et une touche exotique mais sans les marqueurs classiques du muscat.
Bouche : matière épaisse et généreuse, moelleux délicat et aromatique épanouie sur le pêche jaune et l’ananas rôti, finale nette et rafraîchie par une fine acidité.
Issu du Grand Cru marno-calcaire de Molsheim, ce muscat très opulent avec un profil aromatique un peu atypique, m’a très agréablement surpris : équilibré malgré une richesse affirmée, il présente une silhouette aux formes épanouies qui ne manque cependant ni de classe ni d’élégance.
Riesling G.C. Altenberg de Wolxheim 2007 – Domaine Lissner à Wolxheim
Robe : jaune clair avec des reflets or pâle.
Nez : intense, ouvert et bien complexe, il libère des arômes de miel, de mandarine, de résine et d’origan.
Bouche : après une attaque toute en finesse, la matière s’évase et gagne en volume, le toucher est assez gras, une acidité longue et profonde s’impose peu à peu mais sans aucune agressivité, la finale est longue avec de fins amers et une salinité intense.
Arrivé à son optimum de maturité (mais encore très loin du déclin…) le riesling « Napoléon » du domaine Lissner nous offre un récital mémorable d’arômes et de saveurs et nous rappelle que l’Altenberg de Wolxheim est un très grand terroir.
Les heureux amateurs oenophiles qui ont encore cette référence en cave pourront vérifier mes dires…pour moi c’est trop tard, ce fut hélas la dernière bouteille !
Riesling G.C. Wineck-Schlossberg 2006 – Domaine Bernhard à Katzenthal.
Robe : jaune moyen, très brillant avec des bords clairs.
Nez : expressif et très complexe avec des notes de zestes d’agrumes, de romarin et de terpènes nobles sur un fond délicatement floral (lilas) et légèrement vanillé.
Bouche : après une attaque franche et vive, la matière s’élargit en bouche, on y ressent même une petite touche de gras, la finale reste sans concession, fine amertume et minéralité profonde.
J’ai découvert le domaine Bernhard grâce à cette bouteille de riesling qui, après 8 années de garde, confirme toujours son statut de réussite majeure sur le millésime 2006 en Alsace.
L’aromatique a beaucoup gagné en complexité, la bouche s’est un peu assagie en développant un côté suave très agréable associé à une expression minérale bien trempée.
MIAM…mais avec pincement au cœur car c’était ma dernière bouteille !
Les Larmes de Vénus 2001 – B. Bohn à Reichsfeld
Robe : jaune topaze elle rappelle celle d’un vieil armagnac.
Nez : intense et exubérant avec des notes de raisin sec, d’abricot confit, de marmelade d’orange et quelques effluves de vieux rhum.
Bouche : la matière est bien épaisse avec une texture un peu huileuse, les arômes de fruits secs se développent, de beaux amers et une fine acidité soutiennent une finale bien longue en laissant une belle impression de sapidité.
Cette cuvée réalisée par Bernard Bohn suivant la technique du vin de paille jurassien est un vin liquoreux de très grande classe alliant concentration extrême et structure minérale solide et racée(les schistes sûrement !).
Cette petite merveille n’est hélas produite que sur certains millésimes (1998, 2001, 2005…j’en oublie peut-être) car comme nous l’a confié ce vigneron « ce vin demande un travail considérable et je n’ai pas envie de m’imposer ça chaque année ». Dommage pour nous !
Mâcon-Uchizy Cuvée La Martine 2012 – Bret Brothers à Vinzelles.
Robe : jaune clair avec des bords argentés.
Nez : fringant mais bien complexe avec des notes de citron frais, de pomelo et de poudre de craie, l’oxygénation nous fait découvrir un fond floral très délicat.
Bouche : après une attaque bien pointue, on sent une acidité vive et rayonnante qui structure une matière juteuse enrobée d’un petit gras fort avenant, la finale revient vers davantage de droiture avec une belle salinité et des amers délicats.
Issue d’un coteau argilo-calcaire exposé à l’est, cette cuvée du négoce Bret Brothers estampillée BIO nous séduit par la noblesse de sa silhouette. Un vin élancé pur et minéral aurait surement pu vieillir encore un peu…La Martine deviendrait-elle sérieuse avec l’âge ?
Pernand Vergelesses 1° Cru Ile des Vergelesses 2008 – Domaine Rollin à Pernand Vergelesses
Robe : rubis moyen avec une belle brillance.
Nez : élégant et disert, il distille une belle série d’arômes de fruits rouges mûrs et d’épices douces (baies roses).
Bouche : la matière est sculptée avec beaucoup de finesse, une structure oblongue structurée par des tanins déjà bien polis, la finale est svelte et très digeste.
Cette cuvée qui m’avait séduit lors de ma visite en 2011 confirme ses promesses, son aromatique s’est définie et sa présence en bouche a gagné en distinction et en précision.
Un très beau premier cru qui commence sa phase de maturité…MIAM !
Les vignes au pied du Haut Koenigsbourg en juin 2014
Le 19/06/2014
Professeur de mathématiques et grand amateur de vin et de bonne chère, Philippe a décidé de sauter le pas en me livrant par écrit des commentaires de dégustation qu'il m'a autorisé à publier sur cet espace.
Comme pour Cyril l'ardèchois, je me réjouis de pouvoir compter sur ce nouveau contributeur...un autre regard sur la chose vinique, un enrichissement pour ce site !
Vous pourrez retrouver ses contributions oenophiles ICI.
DiVINes et Vous - Animations estivales
Le 17/06/2014
La première animation estivale proposée par les DiVINes d'Alsace se déroulera à l'abbaye de Marbach le 20 juin à partir de 18h30.
Plus d'infos ICI divinesvous-20062014.pdf (249.97 Ko)
Le 06/06/2014
Le Bourboulenc de Nega Saumas 2012 – Domaine Supply-Royer à Arboras
Robe : jaune franc avec beaucoup d’éclat.
Nez : complexe, généreux et bien épicé on y perçoit également des arômes d’herbes provençales (romarin, ciste) et une touche d’oliban.
Bouche : la matière donne une belle impression de suavité mais le fond est puissant, la finale sapide et bien glissante prolonge un beau sillage de senteurs orientales (épices douces, encens).
L’expression aromatique complexe et exubérante de ce vin affirme un type sudiste bien assumé, la présence en bouche assume sa richesse mais l’équilibre reste très digeste…Une petite gourmandise presque irrésistible !
Pouilly-Vinzelles Les Quarts 2009 – Bret Brothers à Vinzelles
Robe : jaune clair, très lumineux.
Nez : noble et complexe, il délivre de beaux arômes de bâton de réglisse sur un fond délicatement floral avant de partir sur un registre minéral très marqué (qui fait presque penser à des expressions de calcaire qu’on trouve sur des Alsace).
Bouche : matière charnue et dense, structure droite et d’une élégance absolue, texture lisse, finale longue avec un boisé raffiné et d’intenses notes minérales.
Ce très grand vin du mâconnais s’exprime déjà avec beaucoup de noblesse même si je pense l’avoir ouvert un peu trop tôt…mais j’ai débouché cette bouteille après avoir appris le décès de Marc-Antoine Bret pour penser à ces frangins vignerons que le destin vient de frapper si cruellement et qui nous enchantent depuis tant d’années avec des vins magnifiques.
Avec sa droiture, sa classe et sa minéralité profonde cette cuvée Les Quarts 2009 nous offre une oraison funèbre digne de l’homme qui nous a quittés.
Mas de Daumas Gassac rouge 2004 – A. Guibert à Aniane
Robe : rubis sombre avec une texture compacte.
Nez : pas trop démonstratif mais très complexe et racé avec un registre fruité encore bien jeune agrémenté par une discrète touche épicée.
Bouche : le jus est équilibré et bien gourmand avec une structure pas trop imposante mais une trame tannique souple et une belle finale nette et très fraîche.
Svelte et élégant avec une présence presque aristocratique en bouche et au nez, ce Daumas rouge arrivé à sa phase de pleine maturité affirme avec éclat sont statut de grand vin du Languedoc. MIAM !
Domaine de la Milière Châteauneuf du Pape 1996 – A. et M. Arnaud à Orange
Robe : grenat avec une légère turbidité et une frange brunissante.
Nez : fin et légèrement évolué avec des notes de cerise rouge bien mûre et quelques nuances minérales rappelant la pierre chaude.
Bouche : après attaque assez pointue la matière révèle un équilibre très bourguignon, la puissance monte progressivement sans pour autant devenir excessive, la finale finement poivrée reste très digeste malgré une petite pointe de chaleur.
Ce très beau Châteauneuf se montre peu marqué par son grand âge et nous séduit par la jeunesse de sa palette aromatique et la classe de sa tenue en bouche.
Une très belle bouteille qui aurait mérité sa place dans la récente série du club A.O.C. !
Nuits Saint Georges 1° Cru Les Pruliers 2000 – D. Duband à Chevannes
Robe : très jeune, rubis brillant avec des bords très compacts.
Nez : intense, complexe et très racé on y sent des notes de fruits rouges bien mûrs, de rose fanée et une présence minérale très insistante.
Bouche : la matière est ample et équilibrée de toute beauté, la structure sphérique et la finale laisse persister un sillage aromatique de grande longueur.
Ce Nuits tout simplement sublime le soir s’est révélé extrêmement fatigué le lendemain…heureusement qu’il ne restait qu’un petit quart dans la bouteille.
Mais on peut penser que cette petite merveille est arrivée à son optimum…à boire !
Le vignoble près de Bergheim et Le Haut Koenigsbourg au loin.
DiVINes et Vous - Programme 2014
Le 04/06/2014
Comme l'année passée, les DiVINes d'Alsace vous proposent une série d'animations estivales qui associent musique, poésie et dégustation de vin.
Vous trouverez le programme de l'été 2014 derrière ce lien divines-vous2014-affiche.pdf (918.37 Ko).
Le 25/05/2014
Fin dégustateur et grand amateur de vins YvesCortey connaît particulièrement bien les vignobles du Languedoc et de la Bourgogne, qu'il visite régulièrement pour y dénicher des pépites viniques à des prix très doux.
Il a décidé de se lancer dans une aventure personnelle qui devrait vous intéresser en nous proposant de partager ses découvertes via son site de vente de vin en ligne.
Connaissant un peu le personnage et considérant l'excellent rapport Q/P qu'il propose sur les productions des 2 premiers domaines avec qui il travaille, je ne peux que vous conseiller d'aller lui rendre visite ICI.
Mise en bouteilles du millésime 2013 au domaine de l'Oriel
Le 18/05/2014
Avant d’assister à la conférence-dégustation programmée par l’Université des Grands Vins dans la Salle de l’Orangerie de la ville de Colmar, j’ai profité d’une journée de liberté dans mon emploi du temps pour assister à la fin de la mise en bouteilles du millésime 2013 au domaine de l’Oriel.
L’unité mobile de mise en bouteilles est en place dans la rue juste devant la cave du domaine de l’Oriel.
L’avant dernière cuvée à être embouteillée : le pinot noir rosé 2013…
…avec un bouchage très original.
Le branchement est en place sur la cuve de pinot noir « Tradition » pour la dernière mise de la journée.
Et pendant ce temps les affaires continuent…Sandrine est obligée de quitter son poste pour servir des clients de passage au caveau.
Nicolas, le prestataire, vérifie l’arrimage des deux unités de mise en bouteilles sur son camion…c’est la fin d’une dure journée !
Le fruit du travail d’une année au domaine de l’Oriel dans la rue devant la maison…
…et devant les terrasses de l’amphi 4 du Sommerberg…demain c’est rangement !
Maintenant que la plus grande partie de la récolte 2013 est en bouteilles – le pinot blanc « Barriques » et le pinot noir « Hommage à Gérard » sont encore en cours d’élevage – Claude Weinzorn est soulagé : « Je suis content que cela se soit bien passé, maintenant il va falloir que je m’occupe de mes vignes ».
Sa femme Sandrine pense au rangement des palettes : « il va falloir bien réfléchir avant car il faut que toutes les cuvées soient facilement accessibles…et avec nos locaux un peu exigus c’est un vrai Tétris ».
Dégustés la semaine passée juste avant la mise, les vins de 2013 du domaine de l’Oriel montrent comme d’habitude une belle homogénéité qualitative mais confirment aussi un changement de style déjà annoncé sur le millésime précédent.
Claude a choisi de différencier plus nettement sa production en proposant une série de cuvées tradition toujours aussi gourmandes et faciles d’accès et une série de cuvées de vins de terroir et de Grands Crus présentant des équilibres plus secs et destinés à une longue garde.
Pour l’heure, les rieslings du Sommerberg, du Brand, du Florimont et la cuvée Z montrent beaucoup de retenue avec des expressions aromatiques très timides mais des matières concentrées et assez rectilignes sur un fond minéral et salin bien marqué…on en reparlera à coup sûr dans 3 ans et plus !
Les cuvées traditionnelles sont splendides : le pinot noir étonne par la précision de son fruité et la soie de sa texture, « L’Oriel » a un charme fou, les rieslings, pinots gris et gewurztraminers, issus principalement de parcelles situées sur des grands crus (90% de Sommerberg et 10% de Brand pour le riesling !) offrent des rapports Q/P absolument exceptionnels.
Le muscat pur, suave et croquant est une « tuerie »…peut-être le meilleur muscat jamais produit au domaine !
Le rosé de pinot noir avec son aromatique gorgée de fruits rouges, sa douceur caressante en bouche et son bouchage original et flashy sera à coup sûr l’un des « tubes » de l’été 2014.
Malgré une année bien compliquée dans le vignoble alsacien, je crois bien que Claude Weinzorn a réussi à sortir une gamme de vins qui se situe dans la lignée des très beaux millésimes du domaine de l’Oriel. Bravo l’artiste !
Quelques Jéroboams embouteillés pour la réserve du domaine entourant une petite 75 cl de Florimont.