Articles de pierre_radmacher

Les vins du mois de février 2020

Par Le 19/03/2020

Riesling Grand Cru Steinert 2014
Domaine Rieflé à Pfaffenheim

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Robe : jaune clair, très belle brillance avec des éclats dorés.
Nez : ouvert et évolutif avec de belles notes d’agrumes mûrs (orange, pamplemousse) sur un fond balsamique et finement grillé.
Bouche : bouche ample et charnue, jus riche et solidement structurée (3,5 g de S.R. et 6,7 g A.T.), finale profondément saline avec un retour aromatique fruité et légèrement boisé/caramélisé.
Avec ce riesling qui associe harmonieusement un caractère gourmand et minéral, les Rieflé nous prouvent que ce grand terroir de Pfaffenheim est capable de générer des vins de très haut niveau…quelle belle bouteille mes amis !


Riesling Grand Cru Saering 2012
Domaine Dirler-Cadé à Bergholtz

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Robe : jaune clair, très lumineux.
Nez : complexe et épanoui avec de belles notes de fruits à chair blanche et d’agrumes mûr sur un fond mentholé et fumé.
Bouche : attaque vive avec une acidité franche et immédiate qui tient solidement un jus fruité très gourmand, grain minéral tactile assez sensible, finale fraîche et étirée avec des amers minéraux et un long sillage sur le pamplemousse.    
Ce riesling qui a eu besoin d’un peu de temps pour se mettre en place, se déguste aujourd’hui avec un réel bonheur : l’aromatique est expressive et séduisante, la présence en bouche révèle un équilibre impeccable et la finale porte une très belle empreinte minérale. MIAM !


Pouilly Fuissé Terroirs 2016
Domaine Sève à Solutré

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Robe : jaune clair, très belle brillance avec des éclats argentés.
Nez : fin et délicat avec une palette bien complexe sur le citron, les herbes aromatiques, la craie et la pierre à fusil.
Bouche : droite et minérale avec un équilibre très sec, acidité mûre et bien large, salinité tannique assez marquée, finale fraîche et salivante avec de beaux amers minéraux.
Même si les esprits chafouins ne pourront pas s’empêcher de reprocher un excès de classicisme à cette jolie cuvée de chardonnay du mâconnais, je ne vais pas tempérer mon enthousiasme face à ce Pouilly Fuissé qui en convaincra plus d’un par sa parfaite gourmandise et son équilibre très digeste. MIAM !


Bienvenues Bâtard Montrachet 2001
Domaine Carillon à Puligny

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Robe : jaune d’or avec beaucoup d’éclat.
Nez : ouvert et envoûtant, notes de citron mûr et d’épices douces sur un fond balsamique et légèrement grillé
Bouche : attaque franche et vive, jus ample et concentré tenu par une acidité large et puissante, grande profondeur structurelle, finale avec de beaux amers minéraux et un sillage aromatique d’une longueur incroyable sur le gingembre et la craie.
J’ai débouché ce Grand Cru bourguignon à midi pour un « déjeuner entre bons vivants » et ce vin y avait déjà fait une très belle impression auprès de mes convives du jour…mais ce fond de bouteille dégusté le soir m’a vraiment fait entrer dans une autre dimension : complexité, densité, profondeur et équilibre parfait…une œuvre d’art tout simplement !


Côtes de Brouilly La Chapelle 2010
Château Thivin à Odenas

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Robe : grenat profond avec une légère turbidité et une frange rose.
Nez : intense et charmeur, notes de prune, de mûres, de noyau et de pierre chaufée.
Bouche : attaque vive, matière dense et bien mâchue tenue par une acidité fine et très droite, finale fraîche et sapide avec un très beau retour fruité et minéral.
Issue d’une parcelle de gamays plantée dans la partie haute du Mont Brouilly, cette cuvée qui fait habituellement office d’étalon qualitatif dans cette appellation et après près de dix années de garde, cette superbe bouteille montre que ce titre est amplement mérité. Grand vin !

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Le vignoble alsacien vu d’Ingersheim en février 2020

Petits repas entre bons vivants - Février 2020

Par Le 12/03/2020

Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !

Apéritif : petites verrines à la butternut, aux lentilles et aux pois chiches

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Riesling Grand Cru Sommerberg-Cuvée Z 2017 – Domaine de l’Oriel : un vin que j’ai déjà dégusté et commenté à plusieurs reprises ces derniers temps (ICI ou LA) mais qui se montre toujours aussi convainquant…c’est très bon !
Bienvenues-Bâtard-Montrachet 2001 – Domaine Carillon : nez racé avec de belles nuances minérales et grillées, bouche ample et puissante, jus dense structuré par une acidité large et percutante, finale tendue avec un sillage minéral et vanillé d’une longueur majuscule.
Les deux vins qui ouvrent le bal nous emmènent directement vers l’excellence avec un riesling Grand Cru qui a une fois de plus montré toute sa classe et un Bienvenues-Bâtard-Montrachet qui nous a mis sur le derrière par sa puissance et sa profondeur...et qui a encore gagné en complexité et en harmonie après quelques heures d’ouverture. (CLIC)
Comme on pouvait s’y attendre ces deux belles cuvées n’ont eu aucune difficulté à s’accorder avec les différentes préparations apéritves…même si elles auraient probablement mérité un plat plus raffiné comme un homard en nage d’épices pour le riesling ou une poularde demi-deuil pour le Grand Cru bourguignon.


Entrée : pâté en croûte maison au foie gras et au magret

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Terrasses du Larzac Les Vignes Oubliées 2017 – Domaine Granier : un nez riche et mûr sur les fruits noirs, les épices et la craie, une bouche dense et profonde avec des tanins assez souple et une finale sapide marquée par de belles nuances minérales.
Réalisé à partir de cépages sudistes (grenache et syrah dominants) plantés dans ce vignoble qui bénéficie de l’influence montagnarde du Larzac, ce vin encore un peu jeune a révélé un très beau potentiel et un vrai caractère gastronomique.
Face à une préparation culinaire aux saveurs très « alsaciennes », cette bouteille languedocienne apportée par Maxime (le caviste de la Vinoterie) a réalisé un accord assez inattendu mais parfaitement réussi.


Plat : marmite de joues de porc au cidre et aux épices

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Ribera del Duero Unico Cosecha 1981 – Domaine Vega Sicilia : nez d’une très grande complexité, notes de fruits rouges et noirs et de cacao sur un fond végétal noble, bouche vineuse et tonique, équilibre superbe, finale sapide et d’une longueur impressionnante.
Côte Rôtie Promesse 2014 – Domaine Pichon : nez ouvert et séduisant, notes de baies de cassis et de violette sur un fon empyreumatique assez marqué, bouche puissante avec une structure très élégante et une finale bien tonique.
La cuvée mythique du vignoble espagnol est une vraie pépite vinique qui va boucler sa quatrième décennie sans donner de signe de fatigue. Cette bouteille que l’ami Thierry a prélevé dans sa réserve personnelle, nous a fait vivre un superbe instant de gourmandise et d’émotion tout en créant une belle harmonie gustative avec ce plat aux arômes doux et épicés. MIAM !
A côté de cette très grosse cylindrée, le Côte Rôtie de Christophe Pichon – encore bien jeune et plein de fougue – a « défié » le plat sur un registre plu viril mais au bout du compte l’équilibre des saveurs s’est avéré tout à fait agréable. RE-MIAM !

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La Villa Lalique à Wingen-sur-Moder - Edition 2020

Par Le 05/03/2020

Après un premier déjeuner mémorable dans cette maison doublement étoilé située dans un petit village du nord de l’Alsace – c’était au printemps 2019 – j’ai profité d’une journée de vacances pour reconduire cette magnifique expérience gustative…y a pas de mal à se faire du bien, non !

Hoppla, c’est parti pour nouvelle escapade gourmande à la Villa Lalique.

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La Villa Lalique en février 2020

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L’entrée du restaurant

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Mon « terrain de jeu » du jour…

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…avec la vue sur une salle toujours aussi  accueillante…

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…ainsi que sur le bar et les cuisines.

Pour l’apéritif, le sommelier Hervé Schmitt, me propose un verre de Muscat 2017 du domaine Schoenheitz : un nez délicat avec une très belle palette florale, une bouche juteuse et gourmande avec un équilibre vif, stimulé par un léger CO2 – un alsacien dirait « spritzig » – et une finale tonique avec de beaux amers salivants.

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L’éveil des papilles est assuré par trois petites bouchées apéritives sous forme de clin d’œil à certaines spécialités alsaciennes…

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…suivi par un œuf parfait « Tozasu »…version argentée.

Produit par ce domaine de Wihr-au-Val – village natal du sommelier Romain Iltis – ce muscat bien aromatique et particulièrement fringant a trouvé des partenaires de choix sur la première assiette notamment avec la bouchée au Picon ou la préparation au hareng fumé.
L’œuf parfait (toujours aussi parfait) stimulé par une fine pointe vinaigrée et sa mouillette aux arômes complexes ont permis à ce vin de révéler l’étendue de son potentiel gastronomique.

Comme lors de ma première visite je décide de laisser le sommelier choisir les 3 verres de vin qui vont s’accorder le mieux avec les différentes assiettes proposées dans le menu « Signature » du chef Jean-Georges Klein.

Pour accompagner les premiers plats, Hervé Schmitt me sert un verre de Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten-Cuvée Henriette 2017 du domaine Mochel : un riesling ample et consistant, tenu par une structure acide/minérale bien solide, une finale profondément saline qui laisse persister de beaux arômes zestés et poivrés…une cuvée qui confirme tout le potentiel entrevu lors d’une première dégustation d’un échantillon prélevé sur cuve en 2018 (c’était au salon des vins de Molsheim).

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La déclinaison de jeunes betteraves rouges…3 préparations toujours aussi surprenantes !

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Le cocktail de caviar Gold, mousse Dashi, râpée de Poutargue

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Découpe de noix de Saint Jacques et algues, variation autour des salsifis et Shimeji…

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…et une version « dim sum » de la saint jacques.

Ce riesling qui s’exprime avec une classe absolue tout en montrant une réelle puissance, a relevé sans faillir la série de défis gustatifs proposés par les 3 assiettes suivantes.
Face aux déclinaisons à base de betterave, le vin s’est un peu tendu au contact de la mousse au foie gras mais a bien apprécié les saveurs citronnées, terreuses et épicées des deux autres préparations qui ont permis à ce grand riesling de montrer toute sa force expressive.
Les arômes salins et iodés de la chair de poisson crue et des grains de caviar se sont parfaitement harmonisés avec ce vin visiblement très à l’aise face à des effluves marins. Le riesling est resté maître de la finale en laissant persister un léger grain tannique et une belle fraîcheur citronnée et mentholée.
Avec se textures fondantes et ses saveurs d’une grande subtilité, le plat à base de saint jacques crues a été une vraie caresse pour les papilles tout en permettant au vin de développer son côté épicé. MIAM !!!

Pour la suite du repas ce sera un verre de Saumur Clos du Moulin 2017 du domaine Thierry Germain : un chenin racé, ample et généreux avec une aromatique bien complexe au nez comme en bouche et une finale minérale et salivant qui laisse persister de belles notes fruitées et racinaires.

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Rutabaga rôti dans tous ses états, « dampfnudel » et huile de cameline

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Solette poêlée, noisette, espuma de pomme de terre, vinaigrette aux bourgeons de
sapin

Ce beau chenin ligérien encore très jeune mais déjà très bien en place, a pu jouer en terrain conquis face à cette préparation raffinée qui met en valeur un légume oublié…une ambiance végétale qui répond ton sur ton au vin qui trouve là un partenaire de premier choix pour réaliser un accord parfait ?
Avec l’assiette consacrée à la solette cuite à la perfection – une chair à la fois ferme et fondante – stimulées par une vinaigrette délicatement acidulée, le vin s’est fait plus caressant en libérant des arômes boisés et vanilles d’une grande finesse.

Pour accompagner le plat de viande, le sommelier m’invite à partir en Italie pour découvrir un vin rouge toscan, I.G.T. Toscana Eneo 2013 du domaine Montepeloso : une expression aromatique assez sombre mais particulièrement raffinée, notes de fruits noirs (mûre, cassis), de réglisse et de graphite sur un fond légèrement végétal, une attaque en bouche assez douce, un jus concentré, des tanins bien mûrs et une finale très tonique avec un sillage épicé et réglissé.

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Dos de chevreuil, betterave et mûres en rosace, calisson de chou pointu, jus réduit à l’Infusion de citron fermenté

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Le cappuccino de pommes de terre et truffe noire : le plat « signature » du chef

Ceux qui me suivent en peu dans mes aventures de dégustateur amateur savent que je ne suis pas très réceptif aux charmes des rouges transalpins mais ce vin tout en puissance mais d’une parfaite accessibilité, m’a fait une très belle impression aujourd’hui…d’autant plus qu’il a pu s’épanouir en compagnie de 2 plats exceptionnels.
La pièce de gibier fondante nappée d’une sauce corsée et finement acidulée et le calisson végétal qui apporte une fine touche d’amertume à l’ensemble, ont interprété une vraie symphonie gustative avec le vin : si les touches fruitées du plat ont réveillé un peu les arômes végétaux du vin, l’accord en bouche fut vraiment parfait avec des saveurs et des textures qui ont joué à l’unisson…un grand moment !
Avec sa purée aérienne enrichie par des éclats de truffe gouteux et croquants, le plat « signature » de la maison a stimulé l’expression fruitée du vin tout en créant une belle harmonie aromatique en bouche.

Pour la fin du repas, il n’y a pas eu de vin – 4 jolis verres…ça suffit – mais deux très belles propositions de dessert :

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L’instant douceur autour du citron de Meyer : un dessert très frais et raffiné qui associe les arômes subtils de ce citron originaire de Chine et l’estragon

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La signature sucrée : la fameuse crêpe Suzette revisitée avec des arômes de mandarine purs et intenses qui me rappellent les Noëls de ma jeunesse…MIAM !

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Un café signé et une belle série de mignardises pour bien terminer ce magnifique repas.


Comme je m’y attendais, cette nouvelle visite gourmande dans ce très beau restaurant a tenu ses promesses : j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver certains plats qui m’avaient déjà ébloui l’année passée et j’ai été heureux de découvrir quelques nouvelles créations gastronomiques du chef Jean-Georges Klein, toujours aussi inspiré et remarquablement précis dans la gestion de l’équilibre des saveurs et des textures…bravo l’artiste !

Face à une carte des vins toujours aussi spectaculaire (2500 références), j’ai une fois encore laissé la main au sommelier qui m’a servi 4 verres choisis avec beaucoup d’à propos et présentés avec précision et enthousiasme.

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Le sous-sol du restaurant…

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…décoré et meublé par des créations de la cristallerie Lalique.

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La cave de la Villa Lalique où j’ai eu le plaisir de croiser Romain Iltis qui travaillait sur la conception d’une carte des vins pour le futur restaurant du groupe, qui va ouvrir en Ecosse.

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L'espace dédié aux vins rouges climatisé à 12°

Bref, je me suis régalé avec des plats remarquables et des propositions d’accords vins/mets irréprochables servis dans un très bel endroit par une équipe de salle attentionnée et efficace…que dire de plus !
Bravo et merci à tous ceux qui travaillent dans ce lieu dédié au bon vivre et à la haute gastronomie

Promenade printanière près de Niedermorschwihr

Par Le 26/02/2020

Après une matinée de dégustation au domaine de l’Oriel et un déjeuner à « La Taverne Alsacienne », j’ai eu envie de profiter de cette belle météo hivernale pour faire un petit tour dans les vignes entre Niedermorschwihr et Ingersheim.
Hoppla, c’est parti !

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Le versant sud du Grand Cru Florimont.

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Les rangs de vignes du domaine de l’Oriel sous la carrière du Florimont

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Le sol enherbé est déjà couvert de fleurs printanières…c’est beau, mais faut-il vraiment s’en réjouir ? 

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Un vieux pied de riesling solidement enraciné dans le sol argilo-calcaire du Florimont.

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Claude Weinzorn en plein travail de taille.

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Vue sur Colmar et la Forêt Noire avec son point culminant, le Feldberg.

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Vue sur Niedermorschwihr et le premier amphithéâtre du Sommerberg où l’équipe du domaine Zind-Humbrecht est en train de brûler les sarments de vigne après la taille.

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Le versant est du Grand Cru Florimont

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Taille des pinots noirs dans une parcelle près du village d’Ingersheim.

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Schlossberg, Furstentum et Mambourg, les château de Ribeauvillé un peu pmlus loin et le Haut Koenigsbourg à l’horizon…une vue imprenable qui nous parle histoire et terroirs avec l’accent alsacien.

Voilà le genre de promenade que je pourrais faire tous les jours sans jamais me lasser…et même si je reviens régulièrement faire quelques pas sur les coteaux viticoles, je suis toujours aussi ému face à tant de beauté.

Le vignoble alsacien est magnifique et produit des vins qui ne sont toujours pas reconnus à leur vraie valeur…il est temps que cela change !

 

Les vins du mois de janvier 2020

Par Le 14/02/2020

Crémant d’Alsace Blanc de Noirs Brut 2016
Domaine Hering à Barr

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Robe : jaune pâle, belle brillance avec des reflets orangés.
Nez : ouvert et séduisant, palette fruitée bien complexe (fruits blancs et petits fruits rouges) complétée par de belles notes crayeuses.
Bouche : attaque franche, jus assez gourmand structuré par une belle acidité, mousse très fine, finale bien sapide avec des amers minéraux qualitatifs et un sillage aromatique long et complexe sur les fruits rouges et le noyau.
Réalisée à partir des jus de 2016 et dégorgée en juillet 2019, cette cuvée 100% pinot noir reste une des valeurs sûres parmi les grands crémants d’Alsace : c’est une très belle quille avec une vinosité affirmée, une fraîcheur réjouissante et une complexité aromatique qu’on ne trouve que rarement sur ce type de vin. MIAM !


Gewurztraminer V.T. 2007
Domaine Emile Beyer à Eguisheim

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Robe : or jaune avec beaucoup d’éclat.
Nez : intense et séduisant avec une palette fruitée qui développe de beaux arômes de mangue et d’abricot confit.
Bouche : attaque très douce, liqueur opulente qui enrobe une acidité bien large, finale digeste et salivante avec de très belles rémanences fruitées.
Cette V.T. dans la force de l’âge a accompagné à merveille notre galette des rois dégustée à la fin de la réunion AOC de janvier : il y a de la complexité, de la gourmandise et de la sapidité…c’est une bouteille qui pourrait faire office de dessert à elle seule mais qui a « matché » très agréablement avec la galette.


Arbois Pupillin Côte de Caillot 2017
Domaine de la Borde à Pupillin

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Robe : jaune moyen, limpide et très lumineux.
Nez : expression fraîche et délicate, notes de beurre frais, d’herbes aromatiques et de craie humide.
Bouche : attaque vive et droite, acidité large et puissante, jus dense et profondément minéral, salinité finement tannique et amers nobles en finale.
Né sur un coteau calcaire (calcaire du Bajocien) situé à Pupillin ce chardonnay ouillé a été vinifié et élevé durant 12 mois en fûts.
Ma nature impatiente – surtout lorsqu’il s’agit de vin – m’a poussé à déboucher cette bouteille un peu trop tôt mais j’ai quand même beaucoup  apprécié la vivacité et la force minérale de cette cuvée pleine de très belles promesses…d’autant plus qu’elle m’a permis d’inaugurer comme il se doit mes superbes verres Lehmann « Collection A. Lallement »


VDF Les Vendanges Oubliées 2015
Domaine Lupin à Frangy

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Robe : jaune moyen, limpidité parfaite avec un très bel éclat.
Nez : séduisant et expressif, palette mûre et gourmande avec des notes de miel, de mirabelle et de mangue fraîche.
Bouche : attaque très douce, jus riche et consistant, équilibre demi sec mais d’une belle digestibilité, finale intense avec un long sillage aromatique sur les fruits jaunes et les épices douces.
Cette cuvée d’altesse récoltée en surmaturité est une petite friandise qui se livre sans chichis mais qui en surprendra plus d’un par sa belle expression aromatique et sa présence en bouche pleine d’énergie. MIAM !


VDF Entre Deux Eaux 2018
Laura Aillaud à La Tour d’Aigues

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Robe : rose saumoné avec une frange orangée.
Nez : fin et séduisante avec une palette expressive sur les petits fruits rouges bien mûrs.
Bouche : matière pleine et vineuse, équilibre très gourmand, finale fraîche et glissante.
Accompagné par son très beau plateau de charcuteries et fromages artisanaux, ce rosé sudiste, réalisé à partir d’un assemblage de syrah, grenache et muscat de Hambourg, m’a permis de vivre un vrai moment de bonheur gustatif.
Pour info : le plateau et le vin ont été achetés à  « L’ancienne Laiterie » d’Osthoffen.


Hautes Côtes de Beaune Clos de la Perrière 2015
Domaine Parigot à Meloisey

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Robe : rubis moyen, très brillant avec une fine frange orangée.
Nez : franc et engageant, palette aromatique qui « pinote » avec une certaine exubérance, notes de fruits rouges bien mûrs (cerise burlat, framboise, fraise).
Bouche : attaque douce et suave, centre bien juteux avec une belle densité, structure qui se tend progressivement pour nous offrir une finale fraîche et sapide, qui laisse persister un long sillage fruité.
Ce Hautes Côtes de Beaune récolté sur un terroir très qualitatif de Meloisey et vinifié avec une belle maîtrise par Alexandre Parigot nous offre un magnifique récital gustatif…en nous rappelant que 2015 est vraiment un millésime béni pour les pinots noirs bourguignons. MIAM !

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Rorschwihr et le Haut Koenigsbourg en janvier 2020

La Fabrique à Schiltigheim - 2020

Par Le 11/02/2020

 

Ce restaurant qui a ouvert ses portes fin 2016 est situé dans le centre de Schiltigheim, une ville où les belles tables sont légion…d’ailleurs, je compte bien en « tester » une partie dans les prochains temps.
Formé dans des établissements réputés – notamment le « Buehrehiesel » ou la « Maison Pic » – Xavier Jarry propose une cuisine précise et inventive servie par Anouk Bonnet qui gère cette salle d’une quarantaine de couverts avec un grand professionnalisme.

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L’entrée du restaurant « La Fabrique » avec son magnifique lampadaire en fer forgé

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Ambiance épurée et chaleureuse à l’intérieur


Mon menu du déjeuner :

 
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Une petite mise en bouche pour commencer : des feuilles de riz garnies avec un crémeux choux fleur et harengs

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L’entrée : œuf parfait, épinards, gingembre et maïs.

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Le plat principal : magret de canard, pommes de terre ratte et légumes de saison.

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Le dessert : pomme, poire, châtaigne confite, sablé breton, poivre et chantilly au citron vert

Malgré un libellé un peu minimaliste, les plats proposés par Xavier Jarry sont remarquablement constitués avec des compositions de saveurs originales mais toujours harmonieuses et des jeux de textures qui stimulent les papilles.
La carte des vins est assez courte (une cinquantaine de références) mais très intéressante avec quelques noms alsaciens que j’apprécie particulièrement (Emile Beyer et Guillaume Mochel notamment) et une belle offre de vins au verre (4 bulles, 5 blancs et 5 rouges).

Pour l’apéritif et l’accompagnement de mon premier plat j’ai choisi un verre de Riesling Tradition 2016 du domaine Emile Beyer : un vin franc, droit avec une belle expression zestée et minérale.
Le vin laisse deviner son joli potentiel gastronomique dès la rencontre avec les deux bouchées apéritives aux saveurs bien typées avant de se révéler pleinement face à l’entrée toute en douceur et en onctuosité.
J’ai même osé confronter ce vin à une petite tartine de pain de campagne tartinée avec du beurre infusé aux baies roses…et il a tenu sa place avec facilité.

Pour le magret, j’ai laissé le choix à la maîtresse des lieux qui m’a proposé un Morgon 2017 du domaine des Nuges : un vin ouvert et expressif avec une palette sur la cerise noire, la pivoine et le noyau et une matière dense, charpentée et finement tannique.
L’association avec le plat a donné lieu à une jolie rencontre puisque les saveurs du magret ont donné de l’intensité aux arômes fruités du vin alors que les légumes et la sauce ont réussi à lisser sa structure…belle réussite.

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Le morgon 2017 du domaine des Nuges


« La Fabrique » propose une cuisine raffinée dans un cadre très agréable et sert à l’heure du déjeuner, un « menu affaire » tout à fait remarquable.

Le soir le menu est proposé en 3 ou en 5 étapes (entrée-poisson-viande-fromage-dessert) avec un forfait vin de 3 verres.
Vous trouverez des informations plus détaillées sur le site du restaurant.

Bref, voilà une première visite dans un restaurant « schilikois » qui a tenu ses promesses : cette « Fabrique » est une adresse gourmande hautement recommandable.

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Les vins du mois de décembre 2019

Par Le 20/01/2020

Riesling Ribeauvillé 2016
Domaine Kientzler à Ribeauvillé

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Robe : jaune clair, belle brillance.
Nez : ouvert et bien typé sur les agrumes frais (citron, pomelo et la pierre chauffée.
Bouche : attaque vive et franche avec une acidité puissante et bien droite enrobée par un jus riche stimulé par un léger perlant, finale tendue avec une présence saline très salivante.
Après une petite année en cave ce riesling se montre nettement plus avenant que lors de notre visite au domaine en 2018 où il m’avait impressionné par sa droiture et sa concentration…même si on pouvait déjà y détecter un soupçon de gourmandise.
Bien évidemment, ça reste un riesling pour amateurs du genre monacal mais j’avoue que j’ai pris beaucoup de plaisir à le déguster aujourd’hui. MIAM !


Pinot Gris Hohrain 2016
Domaine Emile Beyer à Eguisheim

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Robe : jaune clair, reflets or-rose.
Nez : délicat et complexe, notes de fruits jaunes frais (abricot, pêche) complété par de subtiles fragrances florales et par une petite touche fumée.
Bouche : ample et consistante, équilibre sec avec une acidité bien enrobée mais longue et structurante et un léger perlant, finale tonique avec une présence saline intense.
Né sur un coteau exposé au nord qui fait face aux parcelles du Sundel et du Clos Lucas, ce superbe pinot gris vinifié en sec donne la pleine mesure de ce que ce cépage peut donner lorsqu’il est issu d’un terroir qualitatif et travaillé par un grand vigneron.
Déjà très accessible dans sa prime jeunesse, ce vin possède cependant les ressources pour se bonifier encore quelques années en cave.


Chablis Grand Cru Les Clos 2013
Domaine Besson à Chablis

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Robe : jaune clair, limpide et brillant.
Nez : ouvert et flatteur, notes de citron mûr, d’amande fraîche, de craie et de coquille d’huître.
Bouche : matière charnue et bien gourmande tenue par une acidité mûre et traçante, finale longue et bien saline avec un sillage aromatique crayeux et iodé.
Cette parcelle de 15 ares située au cœur du Grand Cru Les Clos, produit en général la cuvée la plus opulente de la gamme du domaine Besson mais en 2013 l’acidité caractéristique du millésime a permis à ce vin de développer une énergie et un tonus qui lui donnent un magnifique caractère minéral.
C’est pour l’heure, ma plus belle bouteille de Chablis Les Clos du domaine Besson !


Viré-Clessé La Verchère 2016
Bret Brothers à Vinzelles

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Robe : jaune franc, très lumineux.
Nez : fin et discret avec une palette aromatique assez mûre sur l’abricot, la pomme golden, le gingembre, les épices et la pierre chaude.
Bouche : attaque franche, matière très concentrée structurée par une acidité vive et une trame saline bien sensible, finale longue et puissante avec un petit grip tannique et des amers nobles qui stimulent une belle salivation.
Malgré sa jeunesse ce Viré-Clessé m’a impressionné par la qualité et la force de sa présence minérale.
C’est un vin avec une complexité aromatique exceptionnelle et un jus tramé par une puissante maille acide/saline. Il avait des arguments pour bien se tenir encore quelques années en cave mais quand c’est bon comme ça, pourquoi attendre !


IGP Pays d’Hérault-Mont Baudile Le Bourboulenc de Nega Saumas 2017
Domaine Supply-Royer à Arboras

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Robe : jaune franc, très belle brillance.
Nez : intense et complexe, notes de résine, de gingembre, de poivre blanc et d’herbes de garrigue.
Bouche : attaque franche, matière étirée par une acidité vive et tendue, finale très salivante avec un retour aromatique très long sur les épices.
Cette cuvée qui m’avait fait découvrir et aimer ce domaine il y a plus de 10 ans déjà, se goûte toujours aussi bien : son expression aromatique revendique clairement ses origines sudistes mais son équilibre révèle une fraîcheur un peu inattendue mais tout à fait bienvenue. MIAM !


Faugères Nos Racines 2016
Château de La Liquière à Cabreroles

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Robe : rubis très sombre avec une fine frange mauve.
Nez : séduisant et complexe sur les fruits noirs (myrtille, mure), le bois de réglisse et les herbes de garrigue.
Bouche : attaque franche et gourmande, matière concentrée équilibrée par une belle acidité minérale, trame tannique caressante, finale longue et bien minérale sur la pierre frottée et la mine de crayon.
Cette parcelle « historique » de la famille Vidal a donné naissance à cette cuvée splendide de complexité et d’équilibre.
Même s’il se livre déjà avec une grande facilité dès aujourd’hui ce Faugères dispose de ressources pour se bonifier quelques années en cave.

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Une bouteille mythique débouchée quelques jours avant Noël (commentaires
ICI)

L'Ancienne Laiterie : un caviste alternatif à Osthoffen

Par Le 09/01/2020

Pour compléter leur activité de vente de vins par abonnement (sur le site « Jus de la Vigne »), Adrien Boi et son épouse Aurélie ont aménagé un petit espace dédié à la vente de vins, de bières et autres gourmandises dans les locaux d’une ancienne laiterie située dans le petit village d’Osthoffen.

Petite visite en images :

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L’entrée de L’Ancienne Laiterie d’Osthoffen…

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…avec son patron prêt à accueillir les clients.

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Le coté de la boutique dédié au vin avec plus d’une quarantaine de références disponibles…

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...mais qui respectent toutes un cahier de charges précis.


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Adrien et Aurélie proposent également des bières produites par des brasseries locales : La Narcose à Scharrachbergheim et La Mercière à Cosswiller…

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...ainsi que des charcuteries provenant de la Ferme du Vieux Poirier

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…et des fromages de chèvre de la Ferme des Embetschés à Lapoutroie

Voilà une boutique originale et accueillante qui propose une belle sélection de vins « naturels », de bières « bio » ainsi que quelques produits charcutiers et fromagers sourcés avec une grande exigence.

Adrien et Aurélie projettent également d’organiser des sessions de dégustations thématiques…histoire de créer une occasion supplémentaire de partager leur passion pour les bons vins et la bonne chère.

Pour être tenu au courant des différentes animations n’hésitez pas à vous rendre sur la page Facebook de « L’Ancienne Laiterie ».

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Et voici les horaires d’ouverture.