Articles de pierre_radmacher

Petits repas entre bons vivants - Janvier 2019

Par Le 08/02/2019

Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.

Apéritif :

Riesling Schoenenbourg 1982 – Domaine Mittnacht-Klack à Riquewihr : robe jaune paille avec un léger trouble, olfaction complexe sur l’orange amère, le pamplemousse et les fleurs de montagne (génépi, gentiane), matière étirée, acidité solide et bien en place, finale sapide avec de beaux amers minéraux.
VDP de l’Hérault Mas de Daumas Gassac blanc 2008 – Moulin de Gassac à Aniane : nez frais et complexe, notes de cédrat, d’anis, de graines de moutarde, attaque très suave et milieu de bouche très légèrement moelleux, acidité assez vive qui monte en puissance progressivement, finale longue et sapide.
Un Daumas blanc 2008 en pleine forme et un riesling Schoenenbourg 82 étonnant de jeunesse et d’énergie…voilà un repas qui commence plutôt bien !

Entrée : flan de poisson aux crevettes, sauce hollandaise.

Chablis Grand Cru Vaudésir 2011 – Domaine Besson à Chablis : nez pas très avenant, notes de racine, de gentiane et de champignon blanc, matière longiligne, équilibre bien frais, acidité mûre et centrée, salinité puissante, finale tendue.
Puligny Montrachet Enseignères 2010 – Domaine F. Carillon à Puligny : olfaction classique avec une palette complexe et raffinée sur le citron, la fougère et le gingembre, bouche superbe, matière longiligne, silhouette très harmonieuse, finale sapide et minérale, amers nobles et sillage long sur les zestes d’agrumes, la craie et la menthe fraiche.
Né sur un joli terroir et dans un très beau millésime, le Carillon a sonné juste comme d’habitude mais n’a pas complètement « matché » avec le plat…toujours cette fin de bouche iodée que je retrouve souvent lorsque j’associe poisson de mer (c’était du lieu noir) ou des crustacés avec un chardonnay bourguignon.
Alors que Grand Cru de Chablis dont la dégustation pure a plutôt déçu mais qui s’est parfaitement accordé avec le plat…étonnant !

Plat : sauté de veau au porto

Bonnes Mares 2007 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis : nez élégant et complexe, fruité discret et bouquet floral délicat, bouche svelte, puissance moyenne, équilibre très droit, finale appétante avec un long retour fruité et minéral.
Hermitage 1998 – Domaine Belle à Larnage : palette aromatique très « noire » (cassis, myrtille, réglisse, cendre), matière pleine et charpentée en bouche, structure sphérique, finale longue et puissante.
Même si je n’ai que peu d’expérience gustatives sur des Bonnes Mares, j’ai quand même l’impression que ce 2007 manquait un peu de fond pour un Grand Cru bourguignon…certes il y avait de l’élégance mais en ce qui me concerne j’aurai aimé un peu plus de « vin » dans mon verre.
De son côté l’Hermitage qui portait vaillamment sa vingtaine d’années, nous a régalés par son énergie et sa complexité…MIAM !
Face à un plat aux saveurs assez douces, les deux vins ont bien fonctionné : harmonie toute en douceur pour le bourgogne et complicité sudiste avec le cru rhodanien...mais dans les deux cas les vins sont sortis « grandis » par cet accord.

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L'Université des Grands Vins en 2019

Par Le 20/01/2019

L'année 2019  va marquer un changement important  à l'Université des Grands Vins, car son  président fondateur Jean Michel DEISS a demandé  au CA de pouvoir prendre du recul.

 Le conseil d'administration a élu Jean-Claude RIEFLE et Florian BECK-HARTWEG pour présider l'UGV ces deux prochaines années et proposer quelques nouveautés et évolutions.

Programme prévisionnel :

Soirée vins et cailloux le lundi 4 Février  à 19h à l'Hôtel Europe à Horbourg-Wihr.
nous accueillerons Georges TRUC, "oenogéologue" passionné, qui partagera avec nous ses savoirs précis sur les terroirs grâce à son sens de la pédagogie. Il proposera une soirée sur le thème du parallèle tactile entre le vin et les cailloux de son terroir de provenance.
C’est une très ancienne demande de beaucoup de membres de l’UGV. Nous dégusterons ainsi huit Grands Vins, deux par deux, avec à chaque fois deux terroirs différents. Nous aurons à notre disposition les pierres venant du terroir d'origine des vins, et pourrons ainsi tenter de faire le parallèle tactile entre le vin et la roche.

La Toscane, quelques  grands vins aux styles variés : les 12, 13 ou 14 mars 2019

Vins de terroirs volcaniques à travers l'Europe, une trame commune ? : les 23, 24 ou 25 avril 2019

Les Vins de Bandol et Palette : les 19 ou 20 juin 2019

Les Vins de terroir sableux, dégustation les pieds dans le sable du terroir d'origine des vins : les 22, 23 ou 24 octobre 2019

Soirée prestigieuse sur le château d'Yquem : début décembre 2019

A partir du printemps, l'U.G.V. organise également des soirées d'apprentissage de la dégustation tactile en comité réduit, ce qui permettra l'échange, la discussion et l’apprentissage de cette technique.

Pour de plus amples informations rendez-vous sur le site de l'U.G.V. : CLIC

Vous trouverez également quelques comptes-rendus de dégustation sur ce site : CLIC

Les vins du mois de décembre 2018

Par Le 17/01/2019

Chablis 1°Cru Fourchaume 2007
Domaine du Colombier à Fontenay-près-Chablis

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Robe : jaune assez profond avec des éclats argentés.
Nez : discret et complexe, notes d’agrumes (mandarine), de beurre et d’amande fraîche.
Bouche : attaque franche, matière bien concentrée avec un joli gras, acidité vive et bien large qui tient fermement la structure, finale légèrement tannique, sillage salin et iodé.
Après avoir dégusté un Fourchaume 2006 un peu mollasson lors d’une petite soirée festive avec des membres AOC, ce 2007 s’est montré bien plus à son avantage en développant un très joli caractère chablisien tant au niveau de son aromatique que de sa tenue en bouche. MIAM !


Chablis 1°Cru Vaucoupin 2011
Domaine de La Meulière à Fleys

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Robe : jaune très clair avec des reflets argentés.
Nez : pur et très frais avec une palette très « punchy » sur la groseille blanche, les zestes d’agrumes et la poudre de craie.
Bouche : attaque franche, matière ample, acidité mûre et très large, présence minérale intense, finale très saline.
Un peu austère dans ces jeunes années, ce Vaucoupin, vif et caillouteux à souhait, exprime son caractère chablisien avec une belle franchise.
C’est un vin qui semble avoir atteint son plateau de maturité optimale mais qui dispose des ressources nécessaires pour pouvoir y rester durant quelques années.


Côtes de Provence Nowat Blanc 2017
Dupéré-Barrera à Carnoules

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Robe : jaune très clair, belle brillance et reflets vert pâle.
Nez : expressif et complexe, notes de pêche blanche, d’amande fraîche et de craie avec une fine touche balsamique qui évoque la résine ou la pinède.
Bouche : attaque franche, matière voluptueuse avec une acidité bien fondue, toucher de bouche sensuel avec un joli gras, finale digeste avec des amers délicats et salivants et de belles rémanences minérales sur la craie.
Réalisée à partir d’un assemblage dominé par le rolle et complété par de l’ugni blanc, cette cuvée a été travaillée en douceur par la technique « Nowat » et élevée durant 9 mois en demi-muids.
Dégustée dans sa prime jeunesse, ce blanc sudiste est un petit bijou d’équilibre et de gourmandise dont on pourra profiter dès maintenant mais qui semble encore capable d’évoluer favorablement durant quelques années.


VDP du Mont Baudile La Roussanne du Bramaïre 2011
Domaine Supply-Royer à Arboras

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Robe : jaune profond avec des reflets vieil or.
Nez : intense et très complexe, notes de miel de sapin, de résine, de gingembre frais et d’épices orientales.
Bouche : attaque franche et directe, chair plantureuse mais solidement charpentée, expression aromatique qui monte en puissance progressivement, finale très digeste avec des amers nobles qui stimulent la salivation.
Après quelques années en cave, cette roussanne exprime son caractère méridional avec une classe folle : aromatique épicée et balsamique, jus concentré mais très bien balancé, une gourmandise irrésistible et une grande profondeur…voilà un blanc sudiste vraiment exceptionnel !


Savigny les Beaune 2015
Domaine Cornu à Magny-les-Villers

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Robe : rubis clair avec une fine frange rosée.
Nez : fruité bien expressif à l’ouverture avec des notes de petits fruits rouges et noirs, palette aromatique qui se fait plus discrète après aération pour laisser apparaître de belles nuances florales.
Bouche : attaque assez suave, bouche très élégante, matière svelte et étirée par une acidité parfaitement intégrée, texture souple et glissante, finale fraîche et appétante, sillage aromatique long avec de belles senteurs de fleurs des prés.
Après un message de l’ami Cyril qui m’annonçait une déception avec un vin de ce domaine, j’ai voulu vérifier immédiatement en débouchant de Savigny acheté lors de ma visite à Magny-les-Villers…résultat : toujours aussi séduit par la douceur et la finesse de ce beau jus de pinot noir bourguignon.

Les vins du mois de novembre 2018

Par Le 07/12/2018

Pinot Blanc La Croix du Sud 2016
Domaine F. Schmitt à Orschwihr

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Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : noble et complexe, notes de chair de poire et d’agrumes frais, fines touches boisées et épicées.
Bouche : attaque vive et franche, présence très élégante en bouche, structure élancée, équilibre bien frais mais texture assez consistante, finale digeste avec de fins amers et un sillage complexe sur le citron, le beurre frais et la résine.
Grand amateur de chardonnays de la Côte de Beaune, Frédéric Schmitt a choisi de travailler à la bourguignonne certaines cuvées de pinot (blancs, gris et noirs) et cette magnifique « Croix du Sud » 2016 nous montre qu’il est arrivé à une vraie maîtrise des élevages sous bois.
A la fois raffinée, complexe et très accessible, cette cuvée Croix du Sud 2016 est une vraie petite pépite. MIAM !


Saint Véran Jully l’Ephémère 2013
Bret Brothers à Vinzelles

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Robe : jaune clair avec des reflets dorés.
Nez : ouvert et très agréable avec des notes de poire fraîche et une présence minérale déjà bien sensible sur un fond délicatement boisé.
Bouche : attaque assez souple, matière en demi-corps avec un gras très élégant, acidité large et stimulante, présence tannique perceptible, finale droite et bien saline.
Avec son jus fruité plein d’énergie et sa trame minérale très qualitative, cette cuvée qui a fait un passage éclair dans la gamme des Brothers est une petite pépite vinique qui se goûte remarquablement bien en ce moment mais qui a encore les ressources nécessaires pour ses bonifier durant quelques années en cave. MIAM !


Pinot Noir Les Rocailles 2013
Domaine P. Ginglinger à Eguisheim

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Robe : rubis sombre avec une fine frange violine.
Nez : noble et racé, palette complexe sur la cerise noire et la fumée sur un fond poivré et légèrement torréfié.
Bouche : attaque vive, jus fruité très concentré tenu par une ligne acide qui se tend progressivement, trame tannique bien mûre mais structurante, finale encore un peu chaleureuse mais présence minérale salivante, sillage aromatique long avec de belles senteurs florales (violette, rose).
Né au cœur du Grand Cru Eichberg, ce pinot noir confirme son niveau de qualité à chaque nouvelle dégustation : à la fois dense et puissant ce grand vin rouge alsacien garde cependant un caractère parfaitement gourmand. MIAM !


Pic Saint Loup Château La Roque 2014
Fontanès

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Robe : grenat profond, fine frange tuilée.
Nez : ouvert et très flatteur, notes de fruits rouges bien mûrs sur un fond de terre humide et d’herbes de garrigue.
Bouche : présence superbe avec une matière dense et onctueuse équilibrée par une acidité fringante et une présence tannique très soyeuse, finale appétante et longuement aromatique.
Cette bouteille de Pic Saint Loup 2014 qui me rappelle une très belle journée passée au château La Roque en 2017, est l’un des plus jolis crus sudistes qu’il m’a été donné de boire cette année : son expression aromatique d’une grande complexité et sa présence en bouche fraîche et onctueuse pourront charmer les papilles de chaque œnophile…même celles qui ne sont pas trop familiarisées avec les équilibres languedociens.


Pommard 1° Cru Clos des Arvelets 2010
Domaine Rebourgeon-Mure à Pommard

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Robe : grenat moyen, belle brillance, bords très clairs.
Nez : expressif et raffiné, notes fruitées à l’ouverture puis palette bien complexe avec des de belles nuances florales (violette, rose fanée) sur un fond minéral un peu plus austère (terre glaise).
Bouche : attaque vive et franche, matière carrée tenue par un squelette acide/minéral solide, texture compacte mais soyeuse, finale encore un poil virile mais avec un retour aromatique fruité et floral de toute beauté.
Avec sa très belle palette aromatique et sa présence en bouche qui affirme un caractère assez autoritaire, ce 1° Cru de Pommard se montre déjà très accessible mais on sent également qu’il aura besoin d’encore un peu de temps pour patiner sa matière et révéler pleinement cette structure élégante dont on peut déjà percevoir l’ébauche à l’heure actuelle.

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Lumière de novembre sur les châteaux de Ribeauvillé.

Opération gain de place en cave avec le club AOC

Par Le 03/12/2018


J’ai organisé une petite soirée hors calendrier A.O.C pour faire un peu de place dans ma cave après ma récente tournée bourguignonne.
J’ai pu compter sur la présence amicale de quelques amis aux papilles éduquées et aux gosiers bien pentus pour « tomber » une série de quilles autour d’un plateau de charcuteries alsaciennes et de quelques fromages.

Comme toujours, l’ambiance était festive et la prise de notes pas vraiment possible…juste quelques impressions et sensations à partager sur les vins de la soirée.
J’ai quand même fait « travailler » mes invités en servant ces vins à l’aveugle dans des bouteilles neutres.

Crémant Brut Nature 2015 – Dopf au Moulin : ample et vineux mais avec un équilibre très austère…une bulle plus gastronomique que festive.

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Aligoté Aligato 2016 – La Soufrandière : un vin ouvert, juteux et bien gourmand, les dégustateurs ont eu beaucoup de mal à identifier le cépage. MIAM !
Chablis 1°Cru Fourchaume 2006 – G. Mothe : nez complexe et très avenant, bouche maigrichonne, équilibre vacillant…un chablis issu d’un millésime difficile qui a dépassé son apogée depuis longtemps.

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Pouilly Fuissé En Carementrant 2008 – La Soufrandière : grande complexité au nez, matière svelte et étirée en bouche, finale minérale très classe…un Carementrant au top de sa forme, pour moi c’est le meilleur blanc de la soirée !
Saint Véran Les Cras 1997 – Les Deux Roches : la grande cuvée d’un domaine dont j’ai suivi l’aventure dans les années 90, n’a pas résisté à ces 2 décennies passées en cave…paix à son âme !

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Corton Charlemagne 2011 – Castagnier : discret raffiné au nez, concentration et structure en bouche…cette grande bouteille fournie par notre « Kappelmeister » moldave préféré, a brillamment compensé la défection de la cuvée de Saint Véran mais ne semble pas avoir atteint sa phase de maturité optimale.
En tous cas, merci Stefan !

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Morgon Côte du Py 2006 – La Chaponne : aromatique séduisante, bouche structurée mais texture veloutée…un morgon comme je les aime et à coup sûr le meilleur rapport Q/P de la soirée !
Côte de Brouilly Cuvée Zaccharie 2016 – Château Thivin : concentré et sèveux, notes réglissées…c’est probablement ce qui se fait de mieux sur ce terroir mais la bouteille a été débouchée trop jeune.
Fleurie 2015 – Domaine des Marrans : un jus fruité d’une grande gourmandise et un équilibre très digeste…un beau millésime, un bon vigneron pour un vin parfaitement réussi.
Fleurie Clos de la Grand’Cour 2010 – Dutraive : cerise rouge bien mûre au nez, jus très suave en bouche, finale un peu fatiguée…un Fleurie tout en souplesse et en onctuosité mais à boire sans trop tarder.

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Beaune 1° Cru Grèves 2015 – Parigot : mûre, cassis et légère torréfaction au nez, matière concentrée, texture soyeuse…un vin profond et sensuel déjà bien agréable à déguster.
Beaune 1° Cru Les Tuvilains 2011 – Murat : aromatique peu avenante, végétal et racinaire, bouche bien équilibrée mais sans charme…encore un 2011 bourguignon qui déçoit, c’est désespérant !

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Nuits Saint Georges 1° Cru Les Vaucrains 2012 – Chicotot : aromatique réservée, matière dense et très carrée, finale tendue et minérale…un Nuits très viril dans le style sans concession de la maison Chicotot. A attendre encore un peu !
Nuits Saint Georges 1° Cru Les Pruliers 1999 – Duband : ouvert et complexe, matière riche et veloutée, finale longue et encore bien fraîche…un Nuits du siècle dernier encore bien fringant, acheté lors de l’une de mes visites chez David Duband à l’époque où ses prix étaient encore accessibles.

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Cote de Beaune Village 1943 – Noirot Carrière : une bouteille historique que Stéphane a trouvé dans sa cave…on a essayé de boire mais ce fut difficile !!!

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La doyenne de la série qui a assumé la place de vieillerie de la soirée…pour une fois ce n’était pas moi !

Merci à tous ceux qui m’ont participé à cette réunion fort sympathique…et rendez-vous pour la prochaine opération « gain de place ».

L'incroyable histoire du vin - Benoist Simmat et Daniel Cazanave

Par Le 25/11/2018

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Si vous vous intéressez à l’histoire de ce divin breuvage et que la lecture un peu ardue des excellents ouvrages de Jean-Robert Pitte (Le Désir du vin à la conquête du monde) ou de Hugh Johnson (Une histoire mondiale du vin, de l’Antiquité à nos jours) vous fait peur, cette BD est faite pour vous.

L’incroyable épopée du vin à travers les civilisations est narrée de façon très précise dans ce livre de plus de 200 pages où les illustrations gaies et colorées (j’ai souvent pensé aux albums de Tinitin) contrastent avec le sérieux d’un texte solidement documenté.

L’histoire est découpée en 10 chapitres : Au commencement – La folie des antiques – Nos ancêtres les (vins) gaulois – L’Orient compliqué – Le sang du Christ – Le paradoxe de l’Islam – L’étendard des temps féodaux – Les grandes découvertes – Vers l’Amérique et au-delà – Le sacre des terroirs.

Les pages de cette bande dessinée se dévorent sans effort…c’est à la fois distrayant et instructif.

Bravo aux auteurs pour ce travail !

La Vinoterie : enfin un caviste à La Wantzenau !

Par Le 23/11/2018

Depuis le temps qu’on attendait un caviste à La Wantzenau, c’est chose faite depuis le 13 novembre 2018 avec l’ouverture de « La Vinoterie ».
Située à quelques pas du repaire de notre club A.O.C., cette charmante boutique a vu le jour grâce à Maxime Edel, un œnophile passionné qui a décidé de se lancer dans cette aventure commerciale pour essayer de partager son goût pour les belles bouteilles avec les habitants de ce village.

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L’entrée de La Vinoterie de La Wantzenau…

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…les horaires d’ouverture…

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…et l’espace intérieur.

Après des expériences professionnelles en sommellerie à « La Chenaudière » en 2015 et au « Crocodile » en 2016 et en tant que caviste à Eckbolsheim (jusqu’en août 2018), Maxime Edel a décidé de se mettre à son compte et de s’installer au 2 rue du Tilleul à La Wantzenau

Pour l’heure, La Vinoterie propose environ 200 références – dont une vingtaine de spiritueux – soigneusement sélectionnées par ce jeune caviste qui selon ses dires a choisi presque tous ses vins « sur un coup de cœur »…autant dire qu’il sait de quoi il parle lorsqu’il vous propose une bouteille !

Les rayonnages de La Vinoterie nous présentent des bouteilles dont un bon nombre provient de domaines que je connais bien et que j’ai eu l’occasion de visiter pour les présenter sur ce site : Barmès-Buecher, E. Beyer, Kreydenweiss, Pfister, Rietsch pour l’Alsace, Ratte pour le Jura, Mouton en Bourgogne, Padié, Pithon pour le Roussillon, l’Ermitage du Pic Saint Loup pour le Languedoc…et j’en oublie !

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Chauvinisme oblige…voici un aperçu du présentoir spécial « Alsace » avec des étiquettes qui me sont très familières.

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µLe caviste avec deux bouteilles emblématiques : un Jura en référence à ses origines franc-comtoises et un Alsace pour sa région d’adoption.

 

Voilà une très jolie boutique qui propose une sélection de bouteilles vraiment intéressantes à des prix tout à fait cohérents…bref « La Vinoterie » est une adresse que je ne peux que recommander chaleureusement à tous les amateurs de vins de La Wantzenau ou d’ailleurs. Es gilt !

Dégustation chez Nicolas Jaegert : bojo ou pas bojo ?

Par Le 19/11/2018

Pour célébrer à sa manière, l’arrivé du beaujolais nouveau, Nicolas Jaegert, le caviste nomade que je vous ai présenté récemment, a décidé d’organiser une petite soirée conviviale à son domicile sur le thème « bojo – pas bojo » et sous forme d’une rencontre amicale entre deux équipes – le placement des convives a voulu que ce soit un match garçons contre filles – qui devaient dire si les vins proposés étaient ou non des beaujolais.

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La table est prête pour le match au sommet…

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...avec du « matériel » de bonne qualité.


En guise d’échauffement nous avons droit à quelques « bulles » dans un verre noir :
- un Champagne Blanc de noirs de la maison Michel Brocard à Celles sur Ource, classique et très séduisant avec une bulle bien fine mais un dosage un peu trop généreux à mon goût
- un Crémant Extra brut nature du domaine Gross à Gueberschwihr, bien complexe sur le plan aromatique, vineux et équilibré en bouche mais avec une effervescence que j’ai trouvé un poil trop virulente.


Après cette première doublette pétillante, le jeu commence :

- vin 1 : jus fruité très gourmand, notes de cerise rouge bien mûre, présence charnue en bouche.
Mes premières impressions m’orientent directement vers un pinot noir…mais après réflexion – et comme je sais que Nicolas a rentré des vins du domaine des Capréoles – je ne suis plus trop sûr…et pourquoi pas le Beaujolais Lantignié L’Amourgandise ?
Comme souvent, j’aurai du suivre ma première idée car c’est un Pinot noir 2016 du domaine Gsell à Orschwihr.

- vin 2 : nez végétal et terrien, nuances très discrètes de fruits rouges en fond, bouche assez ferme, finale fraîche et minérale.
Là aucune hésitation, c’est du cabernet franc…et même si cette cuvée est plutôt bien faite, je n’arrive pas à aimer ça !
C’est un Bourgueil Terre d’adoption 2017 du domaine Laurent Herlin à Chouzé sur Loire

- vin 3 : fruits rouges croquants au nez comme en bouche, matière suave et bien glissante en bouche.
Un vin riche et séduisant avec un indice de « torchabilité » maximal…c’est un très beau beaujolais 2018 : voilà un vin nouveau qui nous rappelle qu’on peut trouver d’excellentes cuvées primeur dans cette région.
C’est un Beaujolais villages nouveau Cœur de Raisin 2018 du domaine Vincent Lacondemine à Beaujeu

- vin 4 : fruits rouges mûrs et fines touches boisées au nez, bouche longiligne, structure élégante, finale appétante.
Voilà une cuvée de gamay travaillée avec une certaine ambition mais qui se livre sans chichis même s’il n’a pas la même exubérance fruitée du précédent.
Ce n’est pas un primeur mais c’est très bon…d’ailleurs j’ai cru reconnaître la patte de Cédric Lecareux.

C’est un Régnié Diaclase 2016 du domaine des Capréoles à Régnié-Durette

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Les 4 vins « mystère » de la soirée.

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Les bouteilles dévoilées.

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Quelques subsides pour accompagner ces vins…notamment un superbe assortiment de charcuteries de la maison « L’Ottima Scelta ». MIAM !!!


Cette première soirée dégustation organisée par Nicolas Jaegert fut une belle réussite : une tablée très sympathique, une animation bien pensée par notre caviste-pédagogue, de jolis vins et plein de bonnes choses à manger (Ah le jambon cru de L’Ottima Scelta…une vraie découverte !).

Merci et à la prochaine…