Articles de pierre_radmacher

  • Dégustation chez Nicolas Jaegert : bojo ou pas bojo ?

    Pour célébrer à sa manière, l’arrivé du beaujolais nouveau, Nicolas Jaegert, le caviste nomade que je vous ai présenté récemment, a décidé d’organiser une petite soirée conviviale à son domicile sur le thème « bojo – pas bojo » et sous forme d’une rencontre amicale entre deux équipes – le placement des convives a voulu que ce soit un match garçons contre filles – qui devaient dire si les vins proposés étaient ou non des beaujolais.

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    La table est prête pour le match au sommet…

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    ...avec du « matériel » de bonne qualité.


    En guise d’échauffement nous avons droit à quelques « bulles » dans un verre noir :
    - un Champagne Blanc de noirs de la maison Michel Brocard à Celles sur Ource, classique et très séduisant avec une bulle bien fine mais un dosage un peu trop généreux à mon goût
    - un Crémant Extra brut nature du domaine Gross à Gueberschwihr, bien complexe sur le plan aromatique, vineux et équilibré en bouche mais avec une effervescence que j’ai trouvé un poil trop virulente.


    Après cette première doublette pétillante, le jeu commence :

    - vin 1 : jus fruité très gourmand, notes de cerise rouge bien mûre, présence charnue en bouche.
    Mes premières impressions m’orientent directement vers un pinot noir…mais après réflexion – et comme je sais que Nicolas a rentré des vins du domaine des Capréoles – je ne suis plus trop sûr…et pourquoi pas le Beaujolais Lantignié L’Amourgandise ?
    Comme souvent, j’aurai du suivre ma première idée car c’est un Pinot noir 2016 du domaine Gsell à Orschwihr.

    - vin 2 : nez végétal et terrien, nuances très discrètes de fruits rouges en fond, bouche assez ferme, finale fraîche et minérale.
    Là aucune hésitation, c’est du cabernet franc…et même si cette cuvée est plutôt bien faite, je n’arrive pas à aimer ça !
    C’est un Bourgueil Terre d’adoption 2017 du domaine Laurent Herlin à Chouzé sur Loire

    - vin 3 : fruits rouges croquants au nez comme en bouche, matière suave et bien glissante en bouche.
    Un vin riche et séduisant avec un indice de « torchabilité » maximal…c’est un très beau beaujolais 2018 : voilà un vin nouveau qui nous rappelle qu’on peut trouver d’excellentes cuvées primeur dans cette région.
    C’est un Beaujolais villages nouveau Cœur de Raisin 2018 du domaine Vincent Lacondemine à Beaujeu

    - vin 4 : fruits rouges mûrs et fines touches boisées au nez, bouche longiligne, structure élégante, finale appétante.
    Voilà une cuvée de gamay travaillée avec une certaine ambition mais qui se livre sans chichis même s’il n’a pas la même exubérance fruitée du précédent.
    Ce n’est pas un primeur mais c’est très bon…d’ailleurs j’ai cru reconnaître la patte de Cédric Lecareux.

    C’est un Régnié Diaclase 2016 du domaine des Capréoles à Régnié-Durette

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    Les 4 vins « mystère » de la soirée.

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    Les bouteilles dévoilées.

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    Quelques subsides pour accompagner ces vins…notamment un superbe assortiment de charcuteries de la maison « L’Ottima Scelta ». MIAM !!!


    Cette première soirée dégustation organisée par Nicolas Jaegert fut une belle réussite : une tablée très sympathique, une animation bien pensée par notre caviste-pédagogue, de jolis vins et plein de bonnes choses à manger (Ah le jambon cru de L’Ottima Scelta…une vraie découverte !).

    Merci et à la prochaine…

  • Repas AOC au restaurant Le Jardin Secret

    Le traditionnel repas A.O.C. 2018 a été organisé au restaurant « Le Jardin Secret » à La Wantzenau…une belle table dont j’ai déjà parlé il y a quelques années et qui se situe à deux pas du repaire de notre club œnophile.

    Le chef Gilles Leininger a composé un menu pour accompagner les vins apportés par les convives.

    Pas de notes (c’est une soirée festive, que diable !) donc pas de grands commentaires mais quelques photos souvenirs :

     
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    Notre table au restaurant Le Jardin Secret

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    Le menu


    Amuse-bouche et champagnes du domaine Perrot Batteux à l’apéritif


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    Eveil des papilles


    Helixe
    La cuvée Hélixe Blanc de blancs du domaine…ma préférée !


    Hors d’œuvre et rieslings


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    L’œuf parfait et sa mouillette


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    La triplette de rieslings


    Entrée et chardonnays bourguignons


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    Les Saint Jacques…

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    …et une petite verrine en attendant le prochain plat


    Plat principal et pinots noirs bourguignons


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    Le plat « signature » de la maison

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    La jolie ribambelle bourguignonne

    Dessert et blancs moelleux


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    L’assiette de dessert…

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    …et deux grands liquoreux d’âge mûr


    La soirée fut très agréable avec quelques grandes bouteilles et des plats raffinés qui se sont parfaitement accordés aux différents vins.

    Hélas, une fois encore, j’ai regretté un petit manque de générosité dans les assiettes…la fête aurait pu être totale. Dommage !

  • Les vins du mois d'octobre 2018

    Gewurztraminer Eguisheim 2015
    Domaine Emile Beyer à Eguisheim

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    Robe : jaune brillant avec des éclats dorés.
    Nez : riche et mûr, notes d’ananas rôti, de vanille et d’épices douces (cannelle, girofle).
    Bouche : attaque suave, matière juteuses bien concentrée, arômes de raisin sec soutenus par des saveurs épicées un peu plus « virulentes » (poivre et peut-être même piment…) finale salivante avec de fins amers et un sillage persistant toujours bien épicé.
    Cette cuvée née sur les coteaux d’Eguisheim séduit par son aromatique expressive et complexe tout en révélant une belle profondeur en bouche avec une puissance épicée qui va lui permettre d’accompagner à merveille la cuisine asiatique. MIAM !


    Pinot Gris Le Maréchal 2009
    Domaine François Schmitt à Orschwihr

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    Robe : jaune franc avec des reflets argentés.
    Nez : raffiné et intense, palette assez « bourguignonne » avec des notes de cire, de résine et de fruits blancs mûrs sur un fond floral discret mais d’une grande complexité.
    Bouche : attaque franche, jus dense et très riche, équilibre légèrement moelleux, finale puissante mais appétante grâce à une présence saline bien marquée, amers minéraux persistants.
    Après quelques années de vieillissement, cette cuvée vinifiée par Frédéric Schmitt a parfaitement intégré son élevage sous bois pour nous régaler avec une matière où le cépage, le terroir et le millésime résonnent en parfaite harmonie.
    Voilà un grand vin de gastronomie qui accompagnera avec bonheur des viandes blanches à la crème ou une bouchée à la reine aux ris de veau…MIAM !


    Chablis Grand Cru Les Clos 2010
    Domaine Besson à Chablis

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    Robe : jaune profond, lumineux, reflets vieil or.
    Nez : expressif et suave, palette mûre et complexe avec des notes d’agrumes confits sur un fond minéral bien typé chablis (embruns, iode, coquille d’huitre).
    Bouche : attaque vive, milieu de bouche assez opulent, acidité large qui se pose progressivement en mettant en relief une légère tannicité, finale salivante, sillage fruité et beaux amers minéraux.
    Malgré sa trame minérale très typique du chablisien, ce Grand Cru révèle un jus généreux, dense et tramé par un fin grain tannique.
    Séduisant par un niveau de gourmandise qu’on n’attend par sur des vins de cette région, ce Clos 2010 sort du registre gastronomique habituel des Chablis mais pourra accompagner sans difficulté des poissons de rivière en sauce ou des vinades blanches à la crème.


    Meursault Vieilles Vignes 2013
    Domaine Buisson-Charles à Meursault

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    Robe : jaune clair, beaucoup d’éclat, reflets dorés.
    Nez : ouvert et séduisant, palette complexe avec des notes d’orange mûre et de kumquat, rehaussées par une touche de gingembre et de craie humide.
    Bouche : attaque franche, jus fruité pur et très gourmand, acidité structurante mais bien fondue, finale tonique avec des amers minéraux raffinés.
    Avec sa finesse aromatique et sa présence en bouche d’une élégance rare, cette bouteille débouchée pour effectuer mon « tour de chauffe » avant mon pèlerinage en Bourgogne, m’a procuré une très belle émotion en me rappelant que ma dilection pour les vins du domaine Buisson-Charles est toujours aussi forte…et que ma visite à Meursault m’est toujours aussi indispensable.


    Puligny Montrachet 2012
    Domaine François Carillon à Puligny

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    Robe : jaune clair très lumineux, reflets vert pâle.
    Nez : franc et stimulant, notes de pierre à fusil et d’agrumes sur un fond de cire d’abeille et de résine.
    Bouche : attaque nette et assez douce, matière svelte et très élégante, chair juteuse avec étirée par une acidité puissante mais très mature, finale appétante et très tonique, long sillage sur l’orange sanguine et la pierre chaude.
    Issue d’un très beau millésime et produit par un vigneron qui travaille remarquablement bien sur cette appellation, cette cuvée de Puligny arrivée dans sa phase de pleine maturité est un pur bonheur : aromatique noble et racée, équilibre parfait, finale longue et complexe…la classe bourguignonne dans un verre !


    Pinot Noir Rosé 2017
    Domaine Ansen à Wettolsheim

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    Robe : rose saumon assez clair, bords orangés.
    Nez : fin et très engageant, palette d’une étonnante complexité avec des notes de petits fruits rouges acidulés (groseille, griotte, airelle) et de subtiles nuances florales.
    Bouche : attaque suave, matière longiligne avec une très beau fond vineux, finale sapide avec un retour fruité très agréable.
    Je ne goûte que rarement les rosés de pinot noir – un peu échaudé par la foison de bouteilles médiocres qu’on peur rencontrer lorsqu’on s’intéresse à ce type de vin – mais cette cuvée découverte lors de mon passage au domaine Ansen m’a fait vraiment emballé : le fruit est pur et croquant, la bouche est bien vineuse et l’équilibre est vif et digeste.
    C’était la dernière de ma réserve estivale, mais en cas de besoin Westhoffen n’est vraiment pas très loin de Strasbourg !


    Pinot Noir Eguisheim 2015
    Domaine Emile Beyer à Eguisheim

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    Robe : pourpre assez foncé, bords légèrement dégradés.
    Nez : pur et très avenant, notes de cerise et de noyau avec de fines touches fumées et réglissées.
    Bouche : attaque franche et très suave, chair consistante mais très tendre, équilibre impeccable, finale fraîche et salivante avec une belle allonge fruitée.
    Ce très beau pinot noir plein de fruit et d’énergie se livre aujourd’hui avec une remarquable spontanéité gourmande.
    Voilà une bouteille qu’on peut déboucher sans hésiter en attendant que la grande cuvée du Sundel 2015 arrive dans sa phase de maturité optimale.

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    Soleil d’automne sur le château de l’Ortenbourg et sur le coteau du Rittersberg

  • Le Bistrot à Chalon su Saône-2018

    Cette adresse gourmande qui m’a été soufflée par Mme Mouton lors de ma visite au domaine Mouton à Givry, se trouve dans une rue piétonne sur une petite ile entourée par deux bras de Saône, l’ile Saint Laurent.
    Dans ce petit estaminet au décor chaleureux, le chef Patrick Mézière propose une carte resserrée à base de créations culinaires qui font une large place aux produits de saison et aux préparations minute.

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    L’entrée du « Bistrot », rue de Strasbourg à Chalon sur Saône.


    Mon menu du soir

     
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    Une petite assiette d’amuse-bouche pour commencer.

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    Foie gras de canard cuit au torchon dans un bouillon de volaille, chapelure de pain d’épices, poussière de bourgeon de cassis et chips de pomme.

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    Bar et lotte rôtis, confiture d’oignons, jus de racines et extraction de carotte au piment d’Espelette.

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    Une assiette 100% « chocophile » pour terminer.

    La carte des vins est très « solide » et l’offre en demi-bouteilles est très intéressante. La sélection de bouteilles fait une belle place à des vins de la région et les prix sont plus que raisonnables…Bravo !
    Pour accompagner mon menu j’ai choisi une demie de Chablis 1°Cru Montée de Tonnerre 2015 du domaine Droin : certes je suis un peu loin des vignobles locaux mais comme je n’avais pas encore eu l’occasion de goûter un vin de cette maison réputée, je me suis laissé tenter…et j’ai bien fait !

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    Dégusté à l’apéritif, le vin révèle un nez riche avec un fruité mûr et une minéralité bien sensible. En bouche je jus est dense et structuré par une acidité rayonnante et une fine présence tannique. La finale est étirée et bien salivante laisse persister de beaux amers minéraux et un long sillage sur la groseille blanche et la craie.

    Le foie gras bien compact et assaisonné avec une grande précision a exalté l’expression aromatique du vin tout en créant une parfaite harmonie physique autour de la douceur des textures.
    En finale c’est le Chablis qui gardera le dernier mot avec ses amers minéraux stimulés par la douceur du plat.

    Face à ces légumes goûteux et croquants et ces poissons nobles cuits avec une grande maîtrise, le 1°Cru de Chablis s’est montré très à son aise en créant des accords pleins de gourmandise surtout avec la lotte et sa confiture d’oignons !

    Je n’ai pas tenté d’associer le vin avec le dessert chocolaté – MIAM !!! – mais j’ai fini la demi-bouteille après le plat de poisson et j’ai pu constater que ce beau Chablis avait encore gagné en volume et en complexité…un vrai régal !

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    Bref, « Le Bistrot » de Chalon sur Saône est une table hautement recommandable autant pour la cuisine raffinée et inventive du chef que pour la qualité d’un service alerte et précis en salle…sans oublier une carte des vins très intéressante avec une belle sélection de crus bourguignons proposés à des prix vraiment raisonnables.
    Les plats sont présentées avec goût et savoir-faire et les cuissons des aliments sont parfaites…ceci dit, s’il fallait formuler une petite réserve ce serait pour regretter des quantités très « nouvelle cuisine » dans les assiettes.
    Mais il est vrai que quand c’est bon, il n’y en a jamais assez !

  • La Cave en tournée : un caviste qui a la bougeotte.

    « La Cave en Tournée » est un concept imaginé par Nicolas Jaegert, un caviste itinérant qui s’installe sur les marchés autour de Strasbourg pour faire découvrir ses coups de cœur viniques à tous ceux qui s’arrêtent à son stand.

    A l’heure actuelle, vous pouvez retrouver « La Cave en Tournée » sur les marchés de Hoenheim le mercredi, de Souffelweyersheim le jeudi, de Bischheim le vendredi et le week-end dans les halles du Scilt.
    Il est également présent une semaine sur deux sur le marché du vendredi soir à La Wantzenau.

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    L’entrée des halles du Scilt à Schiltigheim…

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    …avec les visiteurs du week-end

    La gamme de vins proposés à la vente est encore modeste avec une carte où on trouve actuellement 45 références sélectionnées par Nicolas Jaegert chez des vignerons dont la grande majorité cultivent leurs vignes en bio ou biodynamie et vinifient en utilisant un minimum d’intrants (notamment peu ou pas de SO2).

    Pour l’heure, ce caviste travaille avec 19 vignerons dont 7 alsaciens comme Florian Beck-Hartweg, Daniel Ansen, Bruno Schloegel, Yann Durrmann…

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    Nicolas Jaegert, le caviste itinérant installé dans les halles du Scilt…

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    …avec la sélection alsacienne du jour en vedette sur le stand.

    Bref, si vous croisez le Nicolas Jaegert sur l’un de vos marchés, n’hésitez pas à vous arrêter à son stand, vous y trouverez une jolie série de bouteilles présentées par un caviste passionné et vendues à des prix tout à fait raisonnables.
    A bon entendeur…

  • Les vins du mois de septembre 2018

    Riesling Grand Cru Frankstein 2013
    Domaine Beck-Hartweg à Dambach la Ville

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    Robe : jaune moyen des reflets argentés.
    Nez : vif et très pur, palette aromatique classique sur les agrumes frais (pamplemousse), le miel de forêt et la résine sur un fond minéral qui commence à se faire remarquer.
    Bouche : jus concentré, charpente solide avec une acidité vive et franche et une présence saline très intense, finale tendue avec des amers salivants et un beau sillage citronné.
    Voilà un riesling droit et profondément minéral qui nous propose une très belle interprétation de ce grand terroir granitique de Dambach.
    Certes la tension acide qu’on retrouve souvent dans les vins de 2016 est encore très marquée et nous fait penser que cette bouteille aurait encore mérité 2 ou 3 ans de garde supplémentaires mais bon, pourquoi se priver si le plaisir est déjà au rendez-vous !


    Chablis 1° Cru Côte de Lechet 2013
    Domaine d’Elise à Milly

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    Robe : jaune clair, lumineux avec des reflets argentés.
    Nez : pur et discret, notes de beure et d’agrumes frais (citron vert, mandarine) sur un fond minéral très marqué (craie, iode).
    Bouche : attaque cinglante avec une acidité vive et invasive, matière dense et très carrée, finale droite, limite austère, sillage long sur la pierre et le zeste rapé.
    Ce premier cru chablisien vinifié par Gérard Prain affirme son caractère minéral avec une certaine véhémence mais son style ne manquera pas de séduire les amateurs de vins purs et droits.
    Ceux qui apprécient des expressions de chardonnay un peu plus douces devront oublier cette bouteille en cave durant quelques années supplémentaires.


    Pouilly Fuissé La Roche 2011
    Bret Brothers à Vinzelles

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    Robe : jaune clair, éclats métalliques, reflets vert pâle sur les bords du disque.
    Nez : fin et séduisant, notes de poire bien mure et d’amande pilée sur un fond végétal et minéral très raffiné.
    Bouche : attaque douce et suave, matière ample et riche, acidité assez épaisse qui soutient fermement la structure, finale sapide avec des amers nobles une salinité fortement marquée, retour long sur les fruits blancs et les herbes aromatiques
    Après plus de 6 ans de vieillissement en cave, ce Pouilly Fuissé laisse encore parler sa puissance originelle mais sa structure acide/minérale particulièrement solide garantit un équilibre parfaitement digeste.
    Le sol calcaire de ce terroir de Vergisson parvient à imprimer sa marque et imposer un caractère minéral affirmé à cette grande cuvée du mâconnais.


    DOC Burgenland Ruster Ausbruch-Pinot Cuvée 2004
    Weingut Feiler-Aringer à Rust am See

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    Robe : jaune profond avec des éclats dorés.
    Nez : intense et précis, notes de fruits jaunes bien mûrs (abricot) et légères nuances grillées sur un fond délicatement vanillé.
    Bouche : attaque franche et très suave, liqueur douce et épaisse, fruité très profond, acidité fondue mais structurante, finale digeste sillage long sur l’abricot et la vanille.
    Réalisée à partir d’un assemblage de pinot blanc et pinot gris récoltés sur les bords du Neusiedlersee (près de la frontière hongroise) ce grand liquoreux vinifié et élevé en barriques (30% neuves) a ravi nos papilles par sa pureté aromatique et sa belle digestibilité.
    Les « Ruster Ausbruch » sont les plus vieux vins liquoreux d’Europe (avec les Tokaj hongrois). Les bords du Neusiedlersee constituent un terroir propice à la réalisation de ce type de vins grâce à la proximité du lac qui garantit une apparition très régulière du botrytis.
    Cette bouteille apportée par l’ami Thierry a accompagné à merveille une tarte amandine aux abricots : un mariage quasi parfait réalisé sans aucune concertation préalable…il y a des jours comme ça !


    V.D.F. Lo Taral 2016
    Domaine Julien Peyras à Paulhan

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    Robe : dense et sombre avec fin liseré pourpre.
    Nez : intense et complexe, notes d’herbes de garrigue, d’encens et d’épices (cardamome, girofle) sur un fond de petits fruits noirs bien mûrs.
    Bouche : caractère sudiste bien marqué avec une chair épaisse structurée par une charpente acide bien vive, finale légèrement tannique, sillage minéral et fruité.
    Réalisé à partir d’un assemblage de syrah, carignan et grenache vinifié en mis en bouteilles sans ajout de SO2, ce rouge languedocien 100% « nature » est en étonnera plus d’un tant par la complexité de son expression aromatique que par la qualité de sa présence en bouche.
    Cette cuvée conçue pour pouvoir assumer quelques années de garde se goûte déjà remarquablement bien aujourd’hui. MIAM !

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    Les muscats ottonel 2018 du domaine Emile Beyer…ça promet !

  • Réunion de rentrée au club AOC

     

    Depuis l’année passée c’est avec une soirée barbecue que le club AOC de La Wantzenau célèbre la reprise des sessions de dégustation.

    Avec cet été qui joue les prolongations, notre réunion festive a été organisée chez l’ami Francis qui a proposé de célébrer nos retrouvailles vineuses au bord de sa piscine…très bonne idée, non ?

    Pas de commentaires mais quelques photos souvenirs :

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    Arrivée des convives….

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    …et des premières bouteilles.

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    Apéro

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    Le roi du BBQ en pleine action…

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    …et le club AOC presque au complet.

    Une soirée conviviale avec quelques jolies bouteilles en attendant la reprise de nos activités œnophiles en octobre…merci à tous ceux qui ont contribué à sa réussite.

    Pour info : notre club est au complet pour la saison 2018/2019 mais il y a toujours l’une ou l’autre place disponible pour nos différentes réunions.

    Le programme 2018/2019 a été publié ICI.


    Si vous êtes intéressés contactez-moi via le site.

  • Les vins du mois d'août 2018

    Quincy Cuvée Sucellus 2013
    Domaine Tatin à Brinay

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    Robe : jaune pâle, très lumineux.
    Nez : intense et très complexe, palette bien fraîche sur la groseille blanche et le miel de forêt sur un fond de menthe poivrée.
    Bouche : attaque assez douce mais la charpente acide vive et tranchante se manifeste dès le milieu de bouche pour structurer une matière assez épaisse, finale très sapide avec une ligne acide saillante et de beaux amers minéraux.
    Réalisé à partir d’un assemblage de plusieurs parcelles situées sur les meilleurs terroirs de Quincy (Chaumoux, Nouzats, Gatebourse, Clos de la Victoire) cette cuvée a été élevée en fûts de chêne du Berry.
    Après plus de 2 ans d’affinage en bouteille, le boisé s’est parfaitement intégré et la présence minérale s’est définie pour aboutir à un grand vin blanc qui nous a séduit par sa plénitude et son harmonie.


    Savennières Clos le Grand Beaupréau 2012
    Domaine Ogereau à Saint Lambert du Lattay

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    Robe : jaune moyen, très lumineux.
    Nez : intense et très complexe, palette évolutive sur le coing frais, la chair de nectarine et les fleurs blanches sur un fond minéral (pierre à feu).
    Bouche : matière ample et voluptueuse, chair consistante et structure acide très solide, texture caressante, finale bien sapide avec des amers nobles et un long sillage minéral et épicé.
    Après plus de 5 années de repos en cave, ce Savennières nous a régalés avec son expression aromatique ligérienne absolument parfaite et sa présence en bouche d’une élégance rare.
    Ma relation compliquée avec le cabernet franc ne me permet pas d’apprécier les rouges angevins mais en revanche je reste un fan absolu du chenin…surtout lorsqu’il se décline à travers une cuvée de cet acabit. MIAM !


    Roussette de Savoie Marestel 2012
    Domaine Dupasquier à Jongieux

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    Robe : jaune clair avec de beaux éclats dorés.
    Nez : complexe et très original, notes d’amande fraîche, de pignons de pin et de miel de châtaigne.
    Bouche : matière ample et consistante, équilibre riche mais parfaitement digeste, finale appétente avec des amers nobles et une salinité très marquée.
    J’ai toujours le même plaisir à déboucher une bouteille de Marestel signée Dupasquier, un grand vin blanc savoyard qui allie avec bonheur richesse et structure minérale pour nous donner de belles sensations de gourmandise et de sapidité. MIAM !


    VDF Fleur de Cailloux 2016
    Domaine Padié à Calce

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    Robe : jaune clair avec une belle brillance, reflets argentés.
    Nez : pur et très sincère avec une palette où on trouve de belles touches d’agrumes frais et une minéralité très impressive (terpènes, pierre à fusil).
    Bouche : matière dense et tonique, équilibre tendu et légère présence tannique, finale nette, très franche et parfaitement sapide.
    Cet assemblage de grenache blanc, de grenache gris et de maccabeu vinifié par Jean-Philippe Padié confirme que le vignoble de Calce dispose de terroirs capables de donner naissance à de très grands vins blancs.
    Ce Fleur de Caillou 2016 qui brille par sa densité et sa profonde minéralité m’a beaucoup fait penser à certains vins d’Antoine Kreydenweiss…notamment les « Val d’Eléon ». MIAM !


    Nuits Saint Georges Aux Allots 2013
    Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges

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    Robe : grenat moyen avec des bords légèrement dégradés.
    Nez : pur et bien vif avec des notes de griotte acidulée sur un fond minéral et réglissé encore un petit peu austère.
    Bouche : attaque franche et bien tranchante, acidité droite et assez véloce qui dynamise un jus fruité frais et charnu, finale tendue avec un sillage long sur les épices et la pierre chaude.
    Après quelques expériences compliquées (pour ne pas dire décevantes) avec des pinots noirs bourguignons de ce millésime, j’ai débouché cette bouteille avec une petite appréhension qui a été levée dès la première gorgée.
    Cette cuvée de Nuits née sur un terroir argileux ne semble pas encore avoir atteint son plateau de maturité optimale mais les qualités révélées aujourd’hui – et qui la rendent déjà très agréable à déguster – laissent entrevoir un avenir radieux.
    MIAM par anticipation !

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    Le vignoble de la Couronne d’Or en août