Articles de pierre_radmacher

Les vins du mois de janvier 2017

Par Le 06/02/2017

Corton Charlemagne 2009 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis

Robe : jaune clair, lumineux avec des reflets argentés.
Nez : complexe et racé, amande fraîche, herbes aromatiques (aneth, mélisse) et citron, boisé très discret sur un fond minéral qui commence à se faire sentir.
Bouche : attaque franche et directe, matière épaisse, jus concentré, gras très noble et tension acide/saline d’une force impressionnante, finale largement dominée par l’expression minérale, longueur majuscule.

Nuits Saint Georges 1° Cru Les Saint Georges 2010 – Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges

Robe : sombre et dense avec des bords très compacts.
Nez : discret, presque méditatif, notes fruitées (prune, cerise rouge) et florales (rose fanée), minéralité très présente (terre humide, argile).
Bouche : matière dense et charnue, équilibre impeccable, grain tannique soyeux, acidité longue et profonde, retour minéral intense en finale.

Dense ; racé et regorgeant d’énergie minérale, le Corton Charlemagne de Jérôme Castagnier est vraiment au niveau où on attend un Grand Cru bourguignon, moins démonstratif mais remarquable de profondeur et de complexité, le Saint Georges des Chicotot confirme les belles sensations ressenties lors de ma première rencontre avec ce vin en 2012.
La doublette bourguignonne qui m’a permis de fêter dignement le passage vers 2017 fut un choix gagnant. Voilà une année qui commence bien…c’est toujours ça de pris !

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Le duo de la Saint Sylvestre en compagnie d’une petite douceur allemande.


Pinot Blanc Croix du Sud 2012 – Domaine Schmitt à Orschwihr

Robe : jaune clair et reflets dorés, beaucoup d’éclat.
Nez : raffiné et engageant, notes de fruits blancs bien mûrs et d’amande fraîche sur un fond subtilement boisé.
Bouche : matière ample avec un gras très « bourguignon », acidité mûre et bien en place, finale légère et sapide avec des amers nobles et un sillage sur la vanille et les herbes aromatiques.
Avec son jus très pur et son boisé parfaitement intégré dans une palette aromatique bien complexe, ce pinot blanc est un pur régal.
A l’heure où de plus en plus de cuvées de chardonnays bourguignons affichent des prix un peu dissuasifs, cette bouteille est une véritable aubaine pour les amateurs du genre. MIAM !


Riesling Grand Cru Schlossberg 2008 – Domaine Paul Blanck à Kientzheim

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Robe : jaune franc avec des reflets dorés.
Nez : ouvert, intense et très complexe, notes d’agrumes mûrs et de zestes confits sur un fond pierreux (pierre chaude, silex, fumé léger).
Bouche : ligne acide rectiligne qui tend une matière dense et épaisse, structure profonde, finale longue avec une minéralité très présente, amers nobles et sillage sur les plantes aromatiques (menthe fraîche, basilic…).
Ce superbe riesling entré dans sa phase de pleine maturité confirme que 2008 est un très beau millésime en Alsace et nous rappelle que lorsqu’il est confié aux bons soins d’un grand vigneron, le terroir du Schlossberg est en mesure d’engendrer des vins d’exception. MIAM !


Puligny Montrachet 1°Cru Les Referts 2008 – Domaine Carillon à Puligny

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Robe : jaune franc, belle brillance, reflets dorés.
Nez : très discret avec une présence minérale sensible, notes de fougère et de pamplemousse sur un fond pierreux et légèrement fumé.
Bouche : attaque vive et directe, matière concentrée mais équilibre très droit, acidité épaisse et solidement tendue, finale sapide, amers nobles et long sillage sur les herbes aromatiques.
Après les pulignys de 2006 et de 2007 débouchés récemment pour me rassurer quant à leur état de conservation, ce 2008 pur et droit se situe dans la ligne Carillon mais ne semble pas encore arrivé dans sa phase de maturité optimale…et même s’il se goûte déjà avec beaucoup d’agrément aujourd’hui je suis prêt à laisser encore un peu de temps aux deux autres flacons qui me restent en cave…à suivre !


Hautes Côtes de Nuits 2014 – Domaine Gros frère et soeur à Vosne Romanée

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Robe : rubis dense, bords violine.
Nez : complexe et exubérant, palette magnifique sur les petits fruits rouges bien mûrs évoluant vers un bouquet plus floral après aération, notes d’élevage délicates et bien intégrées.
Bouche : attaque suave, matière voluptueuse, trame tannique veloutée, acidité large, bien en place, finale fruitée, glissante et très appétante.
Tout comme les grandes cuvées du domaine Gros frère et sœur, ce Hautes Côtes de Nuits est travaillé pour flatter nos sens : il y a de la richesse et de la gourmandise avec un jus consistant et parfaitement équilibré…un must absolu pour amateurs de bourgognes accessibles et sensuels. MIAM !


Châteauneuf du Pape 2004 – Domaine La Millière à Orange

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Robe : rouge cerise, assez sombre avec une fine frange rousse.
Nez : séduisant et complexe, notes de petits fruits rouges très mûrs, d’herbes de garrigue et de poivre noir.
Bouche : matière à la fois souple et musculeuse, grain tannique très fin, toucher de bouche sensuel, équilibre parfaitement digeste, finale salivante et long sillage épicé.
Vinifié par Michel Arnaud, un vigneron fort sympathique à qui j’avais rendu visite il y a bien longtemps et que je retrouve toujours avec plaisir au salon des Vignerons Indépendants de Strasbourg, ce Châteauneuf du Pape arrivé dans la force de l’âge mûr m’a vraiment comblé aujourd’hui par son accessibilité, sa belle présence juteuse et son fond minéral bien en place. MIAM !

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Le vignoble de Dambach en janvier 2017

Les vins du mois de décembre 2016

Par Le 03/01/2017

Roussette de Savoie Marestel 2009
Domaine Dupasquier à Jongieux

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Robe : jaune profond, reflets dorés.
Nez : mûr et complexe, fruits jaunes, poire au sirop, pâte d’amade et gelée de coing sur un fond minéral bien sensible.
Bouche : attaque très suave, matière épaisse, équilibre riche mais très digeste, finale très longue, notes de marmelade d’orange et amers nobles qui stimulent les papilles et laissent le palais frais et dispos.
Je n’ai que très peu de vins savoyards dans ma cave, mais à chaque fois que je débouche une bouteille de Marestel je me dis que c’est une lacune qui devra être comblée très rapidement. Quel beau vin !


Sylvaner de Mittelbergheim 2014
Domaine A. Seltz à Mittelbergheim

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Robe : jaune clair, très belle brillance.
Nez : riche et évolutif, notes fruitées originales, prune, abricot et même un peu de fraise des bois, nuances minérales et épicées en fond.
Bouche : matière généreuse, belle densité, acidité bien en place avec une petite touche de volatile qui ne dérange pas vraiment, finale très longue, belle persistance saline et épicée.
Avec son jus généreux, son équilibre précis et son expression minérale déjà bien mature, ce sylvaner de Mittelbergheim est un vrai régal.
Il faut savoir qu’en 2014, Albert Seltz a jugé que la qualité des raisins du Zotzenberg ne lui semblait pas assez bonne pour réaliser un vin classé Grand Cru, ce qui nous permet de profiter de cette superbe cuvée au rapport Q/P imbattable.
A bon entendeur…


Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2010
Domaine Rietsch à Mittelbergheim

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Robe : jaune clair et lumineux, reflets argentés.
Nez : noble et complexe, chair de fruits blancs (pomme golden, poire mûre), épices douces, poudre de craie, fond délicatement zesté.
Bouche : matière pleine et charnue, belle profondeur, acidité rayonnante (une fine pointe de volatile), salinité très intense, finale longuement aromatique et parfaitement digeste.
Déjà impressionnant dans sa prime jeunesse ce sylvaner vinifié par Jean-Pierre Rietsch nous montre qu’un petit cépage né sur un beau terroir et vinifié par un grand vigneron peut donner un vin absolument somptueux.
Pour moi c’est l’un des plus grands sylvaners qu’il m’a été donné de boire jusqu’à ce jour. MIAMMMM !


Pinot Gris Hohrain 2014
Domaine Emile Beyer à Eguisheim

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Robe : jaune clair, limpide, frange or pâle.
Nez : pur et fringant, notes de fruits blancs frais, touche de gingembre et de craie.
Bouche : attaque franche et vive, matière fuselée tendue par une acidité droite et aiguisée, petit grip tannique en finale, sillage fruité toujours très frais (poire verte et pomme à cidre) et amers minéraux persistants.
Ce coteau calcaire orienté au nord qui fait face au Sundel et au Clos Lucas est un terroir frais et bien ventilé propice au pinot gris. Habituellement Christian Beyer y réalise de très belles cuvées moelleuses mais en 2014 il a choisi d’y produire un vin sec.
J’ai trouvé ce pinot gris assez surprenant mais j’ai vraiment aimé son toucher de bouche avec un gras presque bourguignon et son équilibre frais et sapide. MIAM !


Gewurztraminer Grand Cru Steingrubler 2009
Domaine Barmès-Buecher à Wettolsheim

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Robe : jaune franc, éclats dorés.
Nez : ouvert et séduisant, palette très complexe, notes de banane et de pêche jaune à l’ouverture puis arômes d’eau de rose et d’épices douces.
Bouche : attaque très suave, matière assez épaisse avec un toucher doux et un moelleux confortable, acidité qui se manifeste dès le milieu de bouche et qui gagne progressivement en intensité pour donner beaucoup de tonus à la finale, sillage aromatique long avec du fruit, des épices et des amers bien salivants.
Certes, après la réunion A.O.C. de septembre 2016, j’avais pris la décision de ne boire mes gewurztraminers qu’après plus de 10 ans en cave, mais je n’ai pas résisté à l’envie de voir si ce Steingrubler qui s’était déjà montré très convaincant en 2014 (lors de la journée « Portes Ouvertes » au domaine), était toujours aussi avenant et grand bien m’en a pris : le vin a gagné en profondeur et en complexité tour en gardant son caractère généreux et gourmand. MIAM !


Puligny Montrachet 1°Cru Les Referts 2007
Domaine Carillon à Puligny

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Robe : jaune clair, très brillant, reflets vert-fluo.
Nez : discret et raffiné, pamplemousse frais, herbes aromatique et nuances minérales qui gagnent en intensité avec l’oxygénation.
Bouche : attaque franche et assez réservée, montée en puissance progressive avec une matière concentrée articulée autour d’une acidité parfaitement mûre et expression aromatique citronnée et minérale qui persiste longuement en finale, sillage intense avec des amers nobles qui font saliver.
Débouché comme le 2006 du mois dernier pour vérifier son état de forme, ce Referts 2007 est tout aussi sublime que son aîné…à croire que les conseils de prudence de François Carillon sont destinés à faire de la place dans ma cave pour pouvoir y loger quelques flacons Puligny supplémentaires !
En tout état de cause, j’ai apprécié pleinement ce grand vin qui je pense a atteint là son pic de forme. MIAM !


Chablis 2007
Domaine Besson à Chablis

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Robe : jaune clair, beaucoup d’éclat, reflets or blanc.
Nez : fin et complexe avec une palette évolutive, notes de citron vert, beurre frais et craie à l’ouverture, nuances florales sur fond iodé par la suite.
Bouche : attaque vive et précise, matière élancée structurée par une acidité énergique et stimulante, finale minérale très appétante.
Plus fin et un peu plus léger que celui, également fort recommandable, du domaine d’Elise, ce Chablis vif et frais, exemplaire de pureté et de minéralité et vendu à un prix tout à fait raisonnable (un peu plus de 10 euros départ cave) offre un rapport prix/plaisir vraiment exceptionnel. MIAM !


Bourgogne 2014
Domaine Castagnier à Morey Saint Denis

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Robe : rubis clair et brillant, reflets vermillon.
Nez : délicat et engageant, notes de petits fruits rouges, fumé délicat et poivre noir.
Bouche : présence franche et gourmande en bouche, saveurs fruitées bien expressives, jolie touche de griotte acidulée, équilibre léger et tonique, trame tannique parfaitement souple, finale courte mais belle fraîcheur.
Jérôme Castagnier met un point d’honneur à travailler ses cuvées d’entrée de gamme avec la même exigence que ses plus grandes appellations et ce Bourgogne plein de charme et d’élégance nous en donne une preuve incontestable.
C’est une bouteille qu’on peut siffler sans se prendre la tête mais qu’on peut très bien placer à table avec une belle volaille rôtie et peut-être même une marmite de bœuf bourguignon.
Bref, c’est un très beau vin avec un rapport Q/P évidemment exceptionnel !

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Bouteille lourde et bouchon de 40 cm…il n’y pas de petits vins chez Jérôme Castagnier !


Beaune 1° Cru Les Vignes Franches 2008
Domaine Rebourgeon-Mure à Pommard

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Robe : rubis clair, frange légèrement tuilée.
Nez : discret et très raffiné, notes de cerise rouges, de bois de réglisse et de poivre blanc.
Bouche : attaque très directe, structure acide/tannique qui équilibre parfaitement une matière très élancée, toucher lisse et sensuel, finale assez souple, sillage aromatique long sur la réglisse et les épices.
Je connais peu et je déguste rarement des crus de Beaune et pourtant à chaque fois que je débouche une bouteille de cette appellation je suis conquis… et ce « Vignes Franches » du domaine Rebourgeon-Mure n’a pas échappé à la règle : déjà très bien disposé lorsque nous l’avons goûté sur place (en 2013), il s’exprime aujourd’hui avec élégance et plénitude. MIAM !

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Le Clos Saint Landelin en décembre 2016

Ma vie en vin - Pierre Perret

Par Le 19/12/2016

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Dans ce livre qui respire l’optimisme et qui sent bon l’amitié, l’ami Pierrot nous fait partager son amour pour la dive bouteille à travers plus de soixante petites histoires gourmandes contées avec la truculence qu’on lui connaît depuis bien longtemps.

Des premières lichées en compagnie de son père parti en quête de vins à servir sa clientèle du « Café du Pont » aux flacons les plus prestigieux débouchés avec les grands noms du show-biz, de la gastronomie ou de la politique, Pierre Perret nous raconte comment est née sa relation passionnelle au vin et comment elle n’a cessé de grandir au fil du temps et des rencontres.

C’est avec le même enthousiasme qu’il parle des plus grands Bordeaux (surtout de Pétrus son préféré) ou des petits coups de rouge plus modestes (comme les piquettes à faire des centenaires servis par Jean Ferrat) tous reliés par un même leitmotiv : « Le partage du cru le plus exceptionnel aux incomparables saveurs s’appelle : L’AMITIE »

En lisant ces courts récits de rencontres viniques et gastronomiques, le lecteur pourra croiser des personnages célèbres – Eddy Barclay, Lino Ventura, Aznavour, Noiret, Gainsbourg…et même Georges Marchais – et des vins exceptionnels que Pierre Perret décrit (les personnages et les vins) avec beaucoup de sincérité et un enthousiasme communicatif.

Certes, l’homme ne boit pas assez d’Alsace et beaucoup trop de Bordeaux à mon goût mais je crois que ceux qui ont la chance de le côtoyer un jour dans sa cave, dans sa cuisine ou ailleurs mais toujours en compagnie d’une bonne bouteille, ne l’ont jamais regretté

Si le bon Dieu nous a donné
Dans sa largesse un trou sous l’nez
Pour baiser nos maîtresses
Pour compléter son souhait divin
Il voulu qu’on y verse
De temps en temps un verre de vin.

« Le Vin » P. PERRET

Fête de Noël du Club AOC

Par Le 16/12/2016

C'est un moment toujours sympathique et convivial où les membres du club se rencontrent pour partager un bon repas et parler d'autre chose que de vin.

Cette année le menu proposait des magrets confits au sel et aromatisés aux herbes de Provence (réalisés par Franz), des foies gras maison (réalisés par Martial), un plateau de fromages de la fromagerie Lorho et un assortiment de desserts fournis par Francis.
Comme d'habitude, ces mets délicieux ont été arrosés par des bouteilles apportées par des convives (je crois qu'il y en a eu une bonne quinzaine).....on a connu des moments plus difficiles !!!

Petit album photo souvenir :

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Les premiers convives arrivent pour préparer la soirée...

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Les magrets

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...et le foie gras.

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Quelques blancs secs...

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...quelques rouges...

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...et des douceurs.

Une soirée réussie que je ne commenterai pas davantage - ça commence à devenir une habitude mais je vais prendre de bonnes résolutions pour 2017 - merci à tous ceux qui y ont participé et rendez-vous en janvier pour reprendre nos activités viniques avec une curiosité et un enthousiasme regonflés.

Les thèmes de janvier pour info : champagnes de vignerons et rouges de Ribeira del Duero.

Les vins du mois de novembre 2016

Par Le 02/12/2016

Arbois Cuvée d’Automne
Domaine de la Pinte à Arbois

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Robe : jaune franc, reflets dorés.
Nez : raffiné et très complexe, notes fruitées bien mûres (melon, chair de poire) et épicées.
Bouche : attaque douce, matière suave avec des arômes de miel d’acacia, acidité très dynamique qui se manifeste dès le milieu de bouche et qui se combine à une présence minérale bien marquée pour donner du relief et du tonus à la finale, sillage aromatique légèrement « jurassien » mais très agréable.
Cet assemblage de 45 % de savagnin ouillé, de 40% de chardonnay et de 15% de savagnin élevé 4 ans sous voile se goûte avec une gourmandise un peu inhabituelle chez les vins jurassiens…mais quel bonheur !


Puligny Montrachet 1° Cru Les Referts 2006
Domaine L. Carillon et fils à Puligny

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Robe : jaune clair, limpidité parfaite, beaucoup d’éclat.
Nez : subtil et séduisant, chair de fruits blancs frais, fougère et pointe de cardamome sur un fond de pierre chaude.
Bouche : attaque franche et précise, matière concentrée, acidité solide et bien mûre qui tient fermement la structure, finale très longue, minéralité profonde et grande sapidité.
Comme François Carillon m’a conseillé une certaine vigilance par rapport à la tenue de certaines cuvées du domaine après une dizaine d’années de garde, j’ai débouché cette bouteille pour vérifier et constater que ce Puligny 1° Cru est une pure merveille.
MIAM !


Pouilly-Fuissé Le Clos Reyssié 2010
Bret Brothers à Vinzelles

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Robe : jaune assez prononcé, très lumineuse.
Nez : ouvert et complexe, notes de fruits jaunes (abricot, mirabelle), touche de beurre frais, et belles nuances minérales.
Bouche : attaque douce, matière voluptueuse structurée par une ligne acide bien tendue, petit grip tannique qui apparaît dès le milieu de bouche, finale sapide avec des amers minéraux et un sillage sur le citron et les herbes aromatiques.
Après un passage à La Soufrandière, je suis toujours pris d’une irrépressible envie de déboucher quelques flacons élaborés par les frangins Bret…et comme la version 2015 du Clos Reyssié m’avait particulièrement séduit lors de ma récente visite au domaine, c’est cette cuvée issue du millésime 2010 qui a fait les frais de mon élan de soiffard.
Comme toujours, le vin s’est montré complexe et avenant à souhait tout en développant une structure en bouche empreint d’une profonde minéralité…quel vin !


Riesling Grand Cru Pfersigberg-Hertacker 2014
P. Ginglinger à Eguisheim

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Robe : jaune clair, très belle brillance, frange argentée.
Nez : frais et tonique, palette très complexe et évolutive, évocations florales très délicates relevées par de belles notes zestées, présence minérale sensible (craie, pierre chaude).
Bouche : attaque vive et franche, ligne acide puissante et acérée qui se met en place avec une grande vélocité, matière juteuses très gourmande mais solidement structurée, finale longue et tendue, minéralité expressive et amers salivants.
Située dans un secteur du Grand Cru où le sol est particulièrement dur et caillouteux – comme le laisse deviner le nom du lieu-dit (Hertacker = le champ dur) – cette parcelle a donné naissance à une cuvée vraiment exceptionnelle : son élégance absolue, la perfection de son équilibre et la profondeur de son empreinte minérale ne tromperont personne…c’est un très grand riesling !


Corbières Cuvée Sextant 2011
Celliers d’Orfée à Ornaisons

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Robe : noire avec du brillant, grande densité, ménisque très compact.
Nez : intense et séduisant, palette complexe riche et bien mûre, mûre et myrtille confite, vanille, clou de girofle…
Bouche : jus fruité très avenant, matière assez épaisse mais texture veloutée, finale plutôt courte, sillage aromatique sur la vanille et les épices douces.
Issue d’un assemblage de syrah et de carignan, cette cuvée se goûte avec beaucoup de facilité et flatte nos papilles avec son expression fruitée très épanouie et sa texture caressante en bouche.
Offerte par la petite amie de mon Titi, cette bouteille qui évoque leurs vacances familiales dans les Corbières s’est montrée tout à fait agréable sous des latitudes bien plus septentrionales. MIAM !

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Visite de novembre dans le vignoble du Palatinat…C.R. à suivre.

Le millésime 2015 vu par André Ostertag

Par Le 23/11/2016

Régalez vous !!!

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Vendanges sur le Muenchberg (en 2013)

 

Dîner A.O.C. au restaurant La Vignette à Koenigshoffen

Par Le 19/11/2016

Pour apporter un côté festif aux activités du club AOC, nous avons organisé un dîner au restaurant « La Vignette », qui nous a donné l’occasion de déguster la cuisine inventive et raffinée du chef Jean-Claude Tamayo tout en sifflant quelques belles bouteilles tirées de nos caves personnelles…en plus c’était une occasion rêvée pour « chauffer la machine » avant les agapes de fin d’année !

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La tablée du club AOC au restaurant La Vignette.

Voici le menu proposé par Joëlle et Jean-Claude :

Amuse-Bouche

Courge Butternut rôtie aux épices douces, yaourt au sésame, citron vert, coriandre et gel de topinambour

Filet de saumon d’Ecosse Label Rouge confit en cuisson douce, risotto de chou-fleur, moules et coques marinières, sauce vierge céleri-pignosn.

Côte de veau de lait rôtie, panais en texture, endive braisée à l’orange, girolles et sauce vin jaune-yuzu.

Ananas infiltré et glacé au sirop, tartare d’ananas à la coriandren glace caramel coco et fromage blanc acidulé.

Mignardises

Pour accompagner ces mets délicieux aux saveurs complexes mais parfaitement équilibrées, nous avons débouché près d’une quinzaine de flacons mais je n’ai pas eu le temps (ni l’envie) de prendre des notes pour vous retranscrire de façon plus précise les impressions gustatives ressenties durant ce dîner…désolé !!!

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La farandole liquide du soir.

La table était belle (merci Joëlle), les plats succulents (bravo Jean-Claude) et les vins qu’on a essayé de placer le plus judicieusement possible au cours du repas nous ont permis d’apprécier quelques beaux accords gustatifs.


La soirée était festive et chaleureuse, mille mercis aux participants et à l’équipe du restaurant « La Vignette » qui a été à la hauteur de sa réputation pour nous aider à réussir ce dîner.

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Tournée de café avec mignardises pour terminer la soirée.

N.B. : comme Stéphane a pris des photos et quelques notes, il nous fera peut-être un compte-rendu plus détaillé…à suivre.

Restaurant Le Buehrehiesel à Strasbourg...Déception !

Par Le 13/11/2016


Pour célébrer avec quelques jours de retard l’anniversaire de notre X-man, nous avons décidé de passer une soirée en famille autour d’une bonne table.
Notre choix s’est porté sur le restaurant Buehrehiesel, célèbre étoilé strasbourgeois situé dans le cadre magnifique du Parc de l’Orangerie.

Hélas, même si les plats proposés dans le menu «Expression » étaient vraiment irréprochables et dignes des éloges distribués de façon assez unanime par les guides gastronomiques – le Michelin notamment – notre repas de ce 11 novembre ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

1. Nous nous attendions à profiter de la magnifique verrière qui fait le charme de cet établissement mais finalement nous avons été installés dans un salon attenant à côté d’une tablée d’une dizaine d’allemands qui parlaient très fort et, bien avant le service du premier plat, le niveau sonore avait déjà atteint des valeurs absolument incompatibles avec l’ambiance qu’on espère trouver dans un restaurant gastronomique étoilé.

2. La qualité du service était plus que discutable…rarement dans le timing et parfois maladroit : un verre de meursault renversé par un serveur sur notre table et une assiette d’entrée présentée complètement déstructurée à mon fiston.

3. La qualité des vins m’a semblée très inégale et somme toute assez décevante.
A l’apéritif, le muscat de Kienzler très classique a « fait le job » sans plus mais le gewurztraminer Steingrubler (2008 je crois) de Barmès-Buecher m’avait l’air très fatigué.
Le meursault de Girardin (en demi-bouteille) était superbe mais un verre a fini sur la nappe…et pour réparer ce geste malencontreux, la maison nous a proposé un verre de sauvignon bordelais vraiment pas bon : « ça sent le pipi de chat » dixit mon épouse mais  mon fils a été un peu plus prosaïque « ça sent mes pieds après une séance de sport ». Bref, après avoir goûté moi-même ce « nectar », je ne pouvais que confirmer ces impressions…il aurait mieux valu ne rien faire que de proposer cette alternative un peu misérable !
Pour terminer, la demi-bouteille de Châteauneuf 2005 du domaine de Beaurenard, vivement conseillée par le sommelier n’a pas sauvé la soirée : assez insipide et très évolué avec des notes d’oxydation évidentes.

Pour faire court : des assiettes remarquables servies dans une ambiance qui ne les mettait pas en valeur…ce soir il manquait pas mal de choses pour que notre passage au Buehrehiesel nous apporte le plaisir escompté.
Dommage !