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Les vins du mois d'août 2020
- Le 08/09/2020
- Dans Vins du mois 2013-2022
Riesling Rosenbourg 2016
Domaine P. Blanck à KientzheimRobe : jaune clair avec un bel éclat
Nez : pur et séduisant, notes d’agrumes et de pêche blanche sur un joli fond floral
Bouche : attaque franche, matière assez dense étirée par une acidité mûre, finale droite et salivante avec un long sillage crayeux et légèrement fumé.
Né sur le sol calcaro-siliceux de ce coteau orienté au levant, ce riesling tendu et minéral est un modèle du genre pour tout œnophile qui apprécie l’interprétation classique de ce grand cépage alsacien. MIAM !
Côtes Roannaises La Rochette 2018
Domaine de la Rochette à VillemontaisRobe : rubis sombre avec une fine frange violine
Nez : ouvert et séduisant, palette évolutive avec des arômes de fruits noirs frais sur un fond floral délicat.
Bouche : matière consistante mais structure bien souple, toucher velouté, fruité très intense, finale glissante avec un beau retour fruité et épicé.
L’ami Cyril qui connaît quelques belles adresses dans le vignoble des Côtes Roannaises, m’a offert cette très jolie cuvée de gamay.
C’est un vin fruité et juteux qui se déguste avec grand plaisir dès aujourd’hui mais je pense qu’il a les épaules pour supporter quelques années de garde. MIAM !
Côtes de Provence Clos de la Procure 2009
Domaine Dupéré-Barrera à CarnoulesRobe : grenat dense avec une légère turbidité, bords brunissants
Nez : ouverture sur des arômes de prune bien mûre et de pèche de vigne avant de libérer une palette bien complexe sur les herbes de garrigue et le bois de réglisse.
Bouche : attaque douce et caressante, jus dense et suave, tannins voluptueux, finale longue et bien sapide.
Après plus de 10 années de garde cet assemblage méridional à base de grenache et de mourvèdre (complété par syrah, carignan et cinsault), nous offre un récital aromatique de toute beauté avant de flatter notre palais par la suavité et la générosité de sa matière...quel beau vin mes amis !
Vin d’Israël-Haute Galilée Cabernet Sauvignon 2016
Shimshon Winery à JerusalemRobe : très dense, très compacte, presque noire
Nez : expressif et chaleureux, notes de fruits noirs confits, d’épices, de menthe et de tabac.
Bouche : ample et opulente, équilibre riche, toucher bien soyeux, finale longue et très agréable marquée par une légère pointe d’alcool.
Cette bouteille offerte par un voisin fort sympathique m’a permis de faire un premier pas dans un vignoble que je ne connais pas du tout : c’est un vin rouge épais et puissant (15° au compteur) qui se déguste pourtant avec une grande facilité…même si la finale nous rappelle un peu qu’il faut un peu réfréner sa gourmandise pour éviter de rouler sous la table avant l’heure.
Vue du sommet du Mont Baudile sur les Cévennes avec la falaise de l’Hortus et le Pic Saint Loup à l’horizon. -
Réunion de reprise du club AOC - Programme 2020/2021
- Le 07/09/2020
- Dans Actualités
Quelques jours après la rentrée des classes, la réunion de reprise de notre club œnophile s’est tenue chez David, notre dernière recrue.
Comme toujours, ambiance de retrouvailles très festive donc pas de commentaires mais quelques photos souvenirs.
Début de soirée et apéritif sur la terrasse chez David et Julie.Au menu : filet mignon en croûte, tourte à la viande, quiche aux légumes et plateau de fromages…accompagnés par les vins apportés par les participants et dégustés à l’aveugle.
Les blancs…
…les rouges…
…et deux derniers blancs pour se désaltérer après le vacherin glacé et la tarte au quetsches…juste avant d’attaquer les rhums.Une soirée conviviale avec de jolies bouteilles, une bonne ambiance et quand même un petit travail de réflexion pour identifier les vins servis à l’aveugle…histoire de reprendre un peu les bonnes habitudes.
Nous avons également profité de cette rencontre pour finaliser le nouveau programme et préciser les premières dates.
Pour info : si vous êtes intéressés pour participer aux sessions de dégustation du club, vous pouvez prendre contact avec moi.
PROGRAMME AOC 2020-2021
septembre Soirée inscription pour la saison 20/21
2 octobre Blancs de Chassagne Montrachet - Rouges de Monthélie
6 novembre Condrieu - Rouges d’Auvergne
11 décembre Des jeux et des vins...
8 janvier Blancs d’Auxey Duresses et de Saint Romain - Rouges de Tasmanie
12 février Pinots blancs alsaciens - Pinots noirs signés « Schmitt »
12 mars Blancs de Pessac Léognan - Rouges du Jura
9 avril Rieslings de granit et rieslings de calcaire - Cot ou Malbec : duel France – Argentine
mai Sortie chez un vigneron
juin Blancs de Pouilly-Fumé et de Sancerre - Rouges de Calce -
La Taverne Alsacienne à Ingersheim - Septembre 2020
- Le 29/08/2020
- Dans Bien manger dans le vignoble et ailleurs
Depuis la fin du confinement, j’ai déjà fait un grand nombre de sorties dans le vignoble alsacien mais je n’avais pas encore eu le temps de faire une étape gourmande dans l’un de mes restaurants préférés…c’est aujourd’hui chose faite avec cet excellent déjeuner à « La Taverne Alsacienne » d’Ingersheim.
Profitant des derniers moments de calme avant les vendanges, le grand Claude du domaine de l’Oriel est venu en voisin pour partager ce repas avec moi.
Un petit verre d’Auxerrois Vieilles Vignes 2018 du domaine Adam à Ammerschwir pour nous mettre en condition et c’est parti pour la découverte du menu du marché de la semaine.
Un peu de presskopf maison pour nous mettre en appétitMalgré un léger manque de tonus, ce vin tout en délicatesse se laisse boire avec une grande facilité…tiens, mon verre est déjà vide !
Pour la suite du repas Jean-Philippe Guggenbuhl nous invite à découvrir à l’aveugle son vin coup de cœur du moment…
Le vin « mystère » servi par Jean-Philippe Guggenbuhl…
...et l’entrée : une terrine de canard maison au foie gras et ses légumes de saisonLa robe est lumineuse, l’aromatique pure et complexe sur les agrumes, les zestes et la pierre mouillée et la bouche remplit la bouche avec un jus ample structuré par une acidité large et centrée et une salinité intense qui donne un petit grain bien salivant à la finale.
Si l’identification du cépage ne m’a pas posé de gros problème, la nature de son terroir d’origine a suscité plus de questions, une acidité plutôt « sédimentaire » mais une présence minérale qui pourrait évoquer le granit…bref, on attend que le chef nous présente la bouteille pour constater que c’est un Riesling Grand Cru Furstentum 2017 du domaine Paul Blanck.
J’avais goûté ce vin à l’issue de ma journée de pique-nique au domaine Blanck et il m’avait déjà fait une impression très prometteuse à cette occasion mais j’ai quand même été surpris par la précocité avec laquelle ce Grand Cru révélait son haut niveau qualitatif.Avec la terrine toute en délicatesse et en suavité le vin a fait un mariage très harmonieux au niveau des saveurs mais l’énergie de ce grand riesling de terroir s’est imposée sans concession en fin de bouche.
Le filet de sandre sur lit de choucroute nouvelle, sauce riesling et arômes de lard.Face à cette assiette généreuse qui a marié des saveurs locales avec une parfaite maîtrise – choucroute – sandre – riesling…un classique indémodable – le Furstentum s’est littéralement transcendé pour réaliser un accord qui restera longtemps dans ma mémoire de dégustateur…sublime !
Et pour finir en beauté :
Le dessert : un vacherin glacé minute.Une fois encore, j’ai vécu un joli moment de gourmandise dans cette maison bien connue de tous les fins-becs locaux et qui est plus que jamais à la hauteur de sa réputation avec Jean-Philippe Guggenbuhl qui a laissé son piano entre les mains de son fils Alexandre pour officier en salle et partager avec ses clients son amour pour les grands vins et la bonne chère.
Une terrine maison parfaite et un filet de sandre mémorable accompagnés par une très grande bouteille alsacienne signée Blanck…que demander de plus à la vie !
Bravo et merci à la famille Guggenbuhl pour cette constance qualitative qui fait de leur restaurant une adresse incontournable dans notre vignoble.
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Petits repas entre bons vivants - Août 2020
- Le 27/08/2020
- Dans Petits repas entre bons vivants
Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !
Encore une soirée pour faire découvrir quelques de vacances à une joyeuse tablée composée de quelques membres AOC et de Claude et Sandrine Weinzorn qui on quitté leurs vignes de Niedermorschwihr pour partager ces instants de convivialité avec nous.
Au menu quelques gourmandises pour réveiller les papilles, des pâtés de viande à la sauce tomate et une tarte aux quetsches…c’est l’été, on profite !
Un smoothie concombre/basilic, un ceviche de daurade à la pèche et une salade de lentilles aux lardons pour commencer…
…et des pâtés de viande aux légumes (qui attendent de passer au four) comme plat de résistance.Des vins des vacances mais pas que…
Crémant Extra Brut-Nature 2018 – Domaine Gross : une bulle toute en finesse, un jus suave et des amers salivants.
Vin des Allobroges Un p’tit coin de Paradis 2018 – Les Vignes de Paradis : un chasselas sur Crépy avec une palette florale raffinée et une structure ciselée.
Roussette de Savoie Altesse 2018 – Domaine Giachino : une cuvée d’altesse florale et délicatement miellée mais avec une finale bien tendue.
Puligny Montrachet 1°Cru Les Champs Canet 2008 – Domaine Carillon : un vin très décevant le soir même, fatigué et assez plat…et méconnaissable le lendemain avec une vivacité retrouvée et une grande complexité aromatique. Bizarre !
Riesling Grand Cru Sommerberg 2014 – Domaine de l’Oriel : un riesling de granit en grande forme dans un millésime assez compliqué : un fruité d’une grande pureté sur les agrumes et les épiceset une belle présence minérale…c’est très bon !Pinot Noir Hommage à Gérard 2016 – Domaine de l’Oriel : on commence la série de rouges avec un superbe pinot noir de 2016, un millésime où j’ai déjà trouvé pas mal de belles quilles dans cette appellation en Alsace.
Côtes du Rhône Villages Massif d’Uchaux-Jocundaz 2018 – Château Simian : un rouge sudiste tout en douceur et en onctuosité…une vraie caresse !
Ventoux Souvage 2019 – Domaine de la Combe au Mas : une cuvée réalisée à partir d’une vigne laissée à l’abandon depuis 35 ans, travaillée sans intrants et élevée en amphores…c’est « nature », c’est « sauvage » mais c’est surtout très bon !
Clos de Vougeot 1993 – Domaine Mortet : après une première dégustation pas très convaincante il ya quelques années, ce Grand Cru vinifié par Denis Mortet est aujourd’hui à maturité…un vin sublime qui a fait l’unanimité ce soir.Pinot Gris Grand Cru Sommerberg-Les Terrasses 2015 – Domaine de l’Oriel : un pinot gris opulent et salin né sur les terrasses du 4° amphithéâtre du Sommerberg…du soleil en bouteille !
Gewurztraminer Grand Cru Pfersigberg 2017 – Domaine Emile Beyer : un gewurztraminer tout en délicatesse et en élégance...bu probablement un peu jeune mais pourquoi attendre quannd c’est bon comme ça !
Bière Vivante Fond de Culotte 2019 – Brasserie des Voirons : l’amertume de la gentiane légèrement adoucie par le cassis, un mélange idéal pour digérer mais qui n’a pas du tout été apprécié ce soir. Fin de concert sur une fausse note…dommage ! -
Les vins du mois de juillet 2020
- Le 18/08/2020
- Dans Vins du mois 2013-2022
Sylvaner S 2016
Domaine H. Metz à BlienschwillerRobe : jaune clair, très lumineux
Nez : riche et flatteur avec une palette très complexe sur la poire mûre, la bergamote, la vanille et le gingembre
Bouche : attaque fraîche et assez pointue avant de développer une matière ample et assez rondouillarde, présence acide vive qui se fixe sur les bords de la langue, finale marquée par une petite tannicité minérale et un beau retour sur des arômes de pomelo et d’épices.
Ce sylvaner que nous avons eu la chance de déguster « in situ » l’année dernière avec le club AOC, continue de nous charmer par sa gourmandise vraiment irrésistible et son exceptionnelle buvabilité. MIAM !
Riesling Silberberg de Rorschwihr 2016
Domaine Rolly-Gassmann à RorschwihrRobe : jaune clair, très lumineux.
Nez : riche et flatteur, palette complexe sur la poire bien mûre, la bergamote, la vanille, le gingembre…
Bouche : attaque franche et assez pointue, matière ample et ronde, présence acide très vive qui borde la langue, finale minérale avec une fine tannicité et un long sillage sur le pomelo et les épices.
Ce riesling riche et profondément marqué par la minéralité de ce terroir de Rorschwihr est une petite merveille d’expressivité et de gourmandise.
Comme tous les grands vins de ce domaine, il est conçu pour vieillir de longues années en cave mais je crains de ne pas avoir assez de force pour résister à l’envie de le boire dès aujourd’hui…carpe diem !
Saint Aubin 1°Cru Le Charmois 2015
Domaine F. Carillon à PulignyRobe : jaune clair avec beaucoup d’éclat
Nez : délicat et suave, notes de pâte d’amande, de noisette et de beurre frais avec une légère pointe mentholée.
Bouche : attaque souple, matière en demi-corps structurée par une acidité bien large et une salinité impressive, finale sapide avec de beaux amers minéraux.
Ce 1°Cru de Saint Aubin qui associe gourmandise et minéralité avec beaucoup de classe représente ce que j’aime ressentir lorsque je débouche un chardonnay de la Côte de Beaune. MIAM !
Roussette de Savoie Frangy-Les Vendanges Oubliées 2009
Domaine Lupin à FrangyRobe : jaune moyen, limpide et brillante.
Nez : complexe et évolutif, assez peu flatteur à l’ouverture (notes végétales) mais belle évolution dans le verre avec de très beaux arômes de miel de sapin, de cédrat et de pamplemousse.
Bouche : attaque très suave, jus fruité et assez consistant, structuré par une acidité bien large, finale sapide et digeste avec des amers assez présents et persistants qui laissent une petite impression d’austérité.
Cette bouteille offerte par Bruno Lupin a été dégustée au chalet « T’Chin Wa Wa » en compagnie de deux résidents chamoniards qui ne savaient pas qu’on faisait du bon vin en Haute Savoie…et je pense que j’ai réussi à les convaincre du contraire même si cette roussette récoltée en surmaturité a mis un peu de temps à se livrer à cause d’une réduction assez intense à l’ouverture (peut-être causée par le bouchage synthétique).
Pinot Noir Cuvée Fernand 2018
Domaine F. Engel à RorschwihrRobe : rubis moyen avec une légère turbidité et des bords brunissants
Nez : ouvert et charmeur, notes de cerise bien mûre et de baies noires confites (cassis, myrtille, mûre).
Bouche : attaque douce, matière sphérique avec une puissance évidente (14°5 au compteur) qui enrobe une acidité bien centrée, tanins veloutés, finale intense et gourmande.
Avec son jus bien mûr et sa présence très voluptueuse en bouche, ce pinot noir élevé en cuve, est une petite friandise qui se livre à la dégustation sans chichis dès aujourd’hui même si sa matière dense et structurée lui assure un beau potentiel de garde. MIAM !
Pinot Noir Clos Saint Landelin 2015
Domaine Muré à RouffachRobe : rubis sombre avec des bords assez compacts
Nez : ouvert et séduisant, notes de fruits rouges mûrs sur un fond d’épices douces et de pierre à fusil.
Bouche : attaque franche et précise, maille acide/tannique solide enrobée par un jus fruité très gourmand, toucher caressant, finale sapide avec un long retour aromatique sur le fruit et la minéralité.
Né sur les terrasses du célèbre Clos Saint Landelin, ce pinot noir qui n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour montrer son haut niveau qualitatif (goûté en 2016 et en 2017) continue de m’impressionner par sa concentration et sa force minérale. Grand vin !
IGP Pays de l’Hérault Les Pomarèdes 2017
Domaine de Clovallon à BedarieuxRobe : rubis profond avec un léger dégradé brunissant sur les bords.
Nez : expressif et charmeur sur l’orange sanguine, les épices douces et le noyau de cerise.
Bouche : attaque franche, matière dense tenue par une acidité très vive, équilibre bien droit, tanins mûrs mais structurants, finale fruitée et bien tonique.
Né sur les coteaux calcaires qui dominent le village de Bédarieux, ce pinot noir sudiste plein d’énergie et de fraicheur reste toujours aussi étonnant et séduisant. MIAM !
Sortie estivale en Haute Savoie : Chamonix, l'Aiguille Verte et le Pilier des Drus...c'est beau la France ! -
Petits repas entre bons vivants - Août 2020
- Le 16/08/2020
- Dans Petits repas entre bons vivants
Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !
J’ai organisé cette soirée pour présenter quelques souvenirs de vacances à une joyeuse tablée d’amateurs du bien manger et du bien boire…quelques gourmandises pour réveiller les papilles, des brochettes et des saucisses au barbecue, un petit plateau de fromages et une jolie série de bouteilles…c’est l’été, on profite !
Un smoothie concombre/basilic et un ceviche de daurade à la pèche pour réveiller les papilles…
… un peu de « viande » pour le BBQ…
...et un petit plateau de fromages…au cas où !Des vins des vacances mais pas que…
Chignin Galante 2015 – Domaine Girard-Madoux : un vin de jacquère, vif et ciselé conçu par un jeune vigneron que j’ai rencontré en 2018.
Roussette de Savoie Frangy-Les Barriques 2017 – Domaine Lupin : une altesse toute en finesse et en délicatesse qui confirme les bonnes impressions ressenties lors de mon passage au domaine cet été.
Chablis Vieilles Vignes 2018 – Domaine N. et G. Fèvre : un chablis très « académique » qui s’est accordé parfaitement avec le ceviche.
Viré Clessé La Verchère 2016 – Bret Brothers : un chardonnay citronné, crayeux et discrètement épicé avec une texture plus charnue.Saint Chinian Classic 2018 – La Madura : un rouge sudiste discret et raffiné avec un équilibre précis et digeste.
VDF Karmenère 2018 – Domaine de l’Arjolle : un vin réalisé à partir de carmenère (un cépage d’origine bordelaise, très répandu dans les vignobles du Chili) avec une aromatique intense et originale et un jus très consistant.
Gigondas Terre des Ainés 2007 – Domaine Montirius : un gigondas arrivé à maturité qui s’exprime avec une très grande finesse…il a emmené certains dégustateurs du côté de la Bourgogne, c’est dire !
Nuits Saint Georges 1°Cru Les Pruliers 2000 – Domaine Duband : là on est bien en Bourgogne…et dans ce qu’elle peut produire de grand !
Un vin fin et racé…et d’une fraîcheur étonnante après deux décennies de garde.
Alsace Huebuhl 2008 – Domaine Deiss : une complantation de pinots et de muscat qui nous a régalés par sa complexité aromatique et son jus riche et sapide. -
Petits repas entre bons vivants - Août 2020
- Le 11/08/2020
- Dans Petits repas entre bons vivants
Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !
Depuis quelques années mon périple sudiste me conduit à passer quelques jours du côté de Béziers pour aller faire quelques escapades vineuses avec mon ami Dany qui a pris l’habitude de profiter de l’occasion d’organiser une soirée gourmande en compagnie de quelques amateurs éclairés et de quelques vignerons locaux.
Ambiance chaleureuse, cuisine généreuses et goûteuse…et bien sûr une belle série de quilles pour arroser tout ça.
La table est mise…
Dany à la plancha pour préparer les aubergines et le poulpe
Les tentacules de poulpe prêts à être servis…
…et les épaules de mouflon qui sortent du four.Les blancs alsaciens :
Riesling Schiefferberg-Oberhagel 2016 – Domaine Bohn : un riesling de schiste, droit et profondément minéral.
Riesling Grand Cru Rangen-Clos Saint Théobald 2016 – Domaine Schoffit : un Rangen puissant et expressif…le coup de cœur de la série !
Alsace Gold R 2019 – Domaine Gross : une macération de 3 cépages sur le Grand Cru Goldert, une cuvée surprenante avec une expression aromatique complexe et une salinité intense en bouche.
Riesling Grand Cru Schlossberg-Cuvée Sainte Catherine 2012 – Domaine Weinbach : un riesling de granit, ouvert et séduisant avec une silhouette très élégante en bouche.
Terroir de schiste, terroir volcanique, terroir calcaire et terroir granitique…4 bouteilles pour donner un aperçu de la diversité alsacienne
Les pinots noirs :Pinot noir Hélios 2016 – Domaine de l’Agapé : un fruité pur et frais, une bouche longiligne et sapide…un pinot noir qui a fait une forte impression autour de la table.
Pinot noir Les Rocailles 2015 – Domaine P. Ginglinger : un peu fermé (et réduit) à l’ouverture, cette cuvée – l’une de mes préférées en Alsace sur ce cépage – a évolué très favorablement dans le verre pour montrer cette plénitude et cette gourmandise qui la rendent pratiquement irrésistible.
Latricières-Chambertin 2009 – Domaine Rossignol-Trapet : une expression aboutie et une classe folle pour cette quintessence de pinot noir bourguignon…un Grand Cru qui assume pleinement son statut.
Volnay 1°Cru Les Champans 2009 – Domaine J. Voillot : un Volnay concentré et tramé par une structure acide/tannique puissante…le style de J.P. Charlot dans toute sa splendeur.
Duel amical entre Alsace et Bourgogne…avec une très belle impression laissée par les rouges alsaciens qui n’ont pas démérité face aux grosses cylindrées bourguignonnes.Les rouges du Roussillon :
IGP Côtes Catalanes Espurna 2011 – Domaine Danjou-Banessy : une cuvée 100% cinsault servie à l’aveugle et qui n’a pas manqué de dérouter les dégustateurs du jour, c’est puissant, profond, un poil austère…et somme toute assez loin de l’image qu’on se fait des vins issus de ce cépage.
Côtes du Roussillon Villages Muntada 2016 – Domaine Gauby : une autre grosse référence du Roussillon servie à l’aveugle mais qui s’est goûtée assez difficilement ce soir…débouché bien trop jeune par notre ami Dany, ce grand vin aurait du bénéficier d’un long passage en carafe avant d’être servi. Dommage.
Les deux bouteilles du Roussillon pour mettre un point final à une très belle série de rouges.Les douceurs : là les souvenirs sont vraiment trop flous pour pouvoir être formulés…j’aurai du cracher un peu ce soir !
Une triplette internationale pour accompagner le dessert...
...et une joyeuse tablée pour une bien belle soirée…merci à Carole et à Dany. -
Le restaurant 1er Mets à Annecy
- Le 02/08/2020
- Dans Bien manger dans le vignoble et ailleurs
Pour célébrer comme il se doit la première soirée de mon périple haut-savoyard (et ma première via ferrata de l’année), j’ai choisi de m’offrir un dîner dans un bon restaurant d’Annecy et suite à quelques investigations sur la toile, mon choix s’est porté sur « 1er Mets » une adresse gourmande régulièrement encensée par la presse spécialisée.
Un quartier de la vieille ville d’Annecy…tout près du lac.Situé dans une petite rue de la vieille ville, cet établissement peut accueillir une vingtaine de convives dans un cadre chaleureux et familial.
Nicolas Mouroux derrière ses fourneaux et son épouse Gaëlle en salle vous proposent des plats cuisinés avec des produits frais et de saison.
L’entrée du restaurant, place Saint Maurice à Annecy…
…et la salle qui peut accueillir une vingtaine de convives.Pour ce soir, j’ai choisi le « Menu de Saison » en trois temps en commençant bien sûr par une verre de blanc savoyard pour l’apéritif avec une Roussette de Savoie Marestel-Le Verney 2017 du Château de la Mar : un très beau blanc avec une aromatique élégante qui déclines des notes florales et pierreuses sur un fond finement boisé et qui développe un jus équilibré et bien sapide en bouche avec un joli gras et une acidité bien fondue mais dont la présence étire et rafraîchit la finale.
Petites gourmandises pour se mettre en condition : des charcuteries locales et un sablé au beaufort…
…suivies par une crevette au tempura et son accompagnement aigre-douxCette Roussette de belle facture a eu un peu de mal à tenir tête aux arômes fumés assez prononcés des charcuteries savoyardes mais s’est bien plu en compagnie du sablé au Beaufort qui a réveillé son expressivité aromatique.
L’accord a été encore plus intéressant avec le tempura de crevette qui a été un partenaire gustatif idéal pour un dialogue de saveurs en parfaite harmonie.
La Savoie jusque dans les couvertsMon verre de Marestel, n’ayant pas survécu aux deux assiettes apéritives, j’ai décidé d’en reprendre un second pour accompagner la suite de mon repas.
Gravlax de féra du lac d’Annecy et salade asiatique.Face à ce plat aussi beau que bon, le vin a réalisé un très bel accord régional avec cette féra subtilement parfumée aux épices et aux agrumes qui a fait littéralement « chanter » la roussette
Avec ses saveurs exotiques, la préparation aux légumes a accompagné le poisson d’une façon originale et agréable mais le vin n’a pas tellement apprécié l’assaisonnement (nuoc mam ou sauce soja…) qui a muselé son expressivité.
Poitrine de cochon confite, laque d’épice et garniture de saison.Après mon récent déjeuner aux « Funambules » a Strasbourg avec une poitrine de cochon mémorable, j’ai sauté sur cette nouvelle occasion de me faire plaisir avec une préparation que j’affectionne particulièrement…et je n’ai pas été déçu !
La poitrine fondante laquée avec une préparation haute en saveur et accompagnée par des légumes travaillés de diverses manières m’a fait vivre un joli moment de plaisir papillaire et contrairement à mon attente le vin blanc a très bien réagi face aux saveurs acidulées et épices de cette pièce de viande…il faut croire que la roussette de Savoie a un potentiel gastronomique dont on ne connait pas encore la valeur !Et pour finir en beauté :
Le dessert : entremet fromage frais citronné, croustillant de spéculos et abricots rôtis au miel.J’ai passé un très bon moment dans ce restaurant qui propose une cuisine raffinée et goûteuse présentées des assiettes très esthétiques et assez généreuses.
Le service est rapide et très avenant, les plats qui constituent les différentes étapes du menu sont savoureux…ma seule réserve sera pour la carte des vins qui propose quelques bouteilles intéressantes – notamment en Bourgogne – mais qui devrait faire une place bien plus importantes à la production régionale. Au cours de mes nombreux périples viniques, j’ai rencontré des vignerons savoyards qui travaillaient remarquablement bien et dont les vins mériteraient de figurer sur la carte d’un établissement de ce niveau…les beaux mariages gustatifs réalisés par cette roussette Marestel sur l’ensemble du menu prouvent que ces vins ont un vrai potentiel gastronomique.Ceci dit, le restaurant « 1er Mets » est une adresse que je ne peux que vous recommander et que je vais de ce pas noter dans la liste des « incontournables » de cette région.