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12°5 - Des raisins et des hommes - Jajazine N° 1

Le 21/10/2016

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Avec son habillage élégant et sa reliure soignée, 12°5 fait davantage penser à un « beau livre » qu’à une revue, mais le contenu y est structuré comme dans un magazine : on y trouve plus de vingt articles sur des thèmes divers mais toujours plus ou moins « alcoolisés ».

On y parle de vignerons (et de vigneronnes), de vignobles, de gastronomie, de technique (un peu) et de plein d’autres thèmes en rapport avec la chose vinique.
Pour vous faire une petite idée, voici quelques titres d’articles traités dans ce numéro :
- Patrick Baudoin, un homme sur le bon chenin
- Antoine Pétrus, étoile de terre.
- Tu sens la malo, non mais tu la sens ?
- Cheval d’attrait
- Un prof dans les vignes.
- Et avec ça ? Accords et désaccords
….

J’ai voyagé des vignobles d’Anjou vers les coteaux abrupts du Valais en passant par le plateau jurassien, j’ai redécouvert le terroir des Terrasses du Larzac, j’ai visité les caves du Georges V, j’ai savouré quelques belles recettes de plats en accord avec des vins…bref je me suis régalé à chaque page !

Les photos sont sublimes, les illustrations vraiment originales et les textes rédigés dans style alerte et souvent facétieux, nous livrent une foule de connaissances, de belles émotions et quelques jolis moments de poésie.

Vous l’aurez compris, ce premier numéro de 12°5 qui apporte un souffle nouveau dans le monde des publications oenophiles est un must absolu !!!

NB : on le trouve en librairie au prix de 20 euros…ça paraît cher mais jetez-y un coup d’œil vous comprendrez.

Le vin snob - Jacques Orhon

Le 08/10/2016

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Comme on peut le lire en quatrième de couverture, l’auteur de ce livre est un sommelier canadien qui parcourt les vignobles du monde depuis plus de 40 ans.
Expert reconnu en dégustation de vins, il a publié de nombreux livres et collaboré à des émissions de télévision et à des magazines traitant de la chose vinique.

Avec le sous-titre accrocheur de la première page qui nous annonce des « propos décapants » sur ce monde du vin que je fréquente maintenant depuis quelques années, j’ai eu immédiatement envie d’acheter ce livre…mais je n’aurais pas du !

Les chapitres s’enchainent, tous plus ennuyeux les uns que les autres malgré des titres parfois accrocheurs…je cite au hasard : « Mythes, clichés et idées reçues » (le livre en est rempli de la première à la dernière page), « Le vin-dollar » (je regrette la vingtaine que j’ai lâché pour acquérir ce « chef d’œuvre »), « Bio ou pas, encore faut-il que ce soit bon ! » (une évidence, non ?), « Le vin et la santé » (Pasteur ou Evin…en tous cas rien de bien nouveau sous le ciel de France) etc...

Bref, même si je suis très bon public dès qu’un livre parle de picole, je me suis tellement ennuyé avec la prose de M. Orhon que j’ai craqué à 40 pages de la fin en abandonnant tout espoir de trouver un passage digne d’intérêt dans cet ouvrage. Quelle déception !

Donc si vous voulez un bon conseil, oubliez « Le vin snob » et faites vous plaisir en achetant une bonne bouteille de vin d’Alsace…on en trouve d’excellents pour le prix du bouquin.

Les vins du mois de septembre 2016

Le 02/10/2016

Puligny Montrachet 2012
Domaine François Carillon à Puligny

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Robe : jaune clair, limpide et lumineux.
Nez : délicat et raffiné, citronnelle et menthe fraîche, notes pierreuses et poudre de craie en fond.
Bouche : attaque toute en souplesse et en finesse, matière équilibrée avec une acidité mûre et un gras très flatteur, finale franche, sapide et marquée par un élevage noble et impeccablement intégré.
Débouché pour oublier la fin de ces belles vacances d’été, ce Puligny, pourtant encore bien jeune s’est exprimé avec une classe magistrale…voilà un enfant précoce qui montre déjà de grandes qualités tout en ayant encore de belles perspectives d’évolution devant soi. MIAM !


Mâcon-Chardonnay La Roche 2014
Bret Brothers à Vinzelles

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Robe : jaune clair avec des éclats argentés
Nez : plutôt austère à l’ouverture, le vin a besoin de beaucoup de temps pour révéler de belles notes d’agrumes frais (citron, pamplemousse) sur un fond minéral bien dessiné.
Bouche : matière élancée, équilibre droit et salinité bien marquée qui donne un petit grip stimulant à la texture, finale vive, citronnée et « caillouteuse » avec de très beaux amers.
Né sur un coteau calcaire très caillouteux exposé au sud, ce vin s’exprime avec une rigueur et un sérieux qui ne sont pas forcément caractéristiques de cette appellation.
Fidèles à la ligne de conduite qu’ils suivent depuis leur premier millésime, les Brothers mettent tout en œuvre pour que chacune de leurs cuvées porte la signature minérale de leur terroir d’origine. Bravo !


Chablis Grand Cru Bougros 2009
Domaine du Colombier à Chavanay

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Robe : jaune clair, belle brillance
Nez : mûr et riche avec une belle définition aromatique, palette classique sur le lait d’amande, le beurre frais, la coquille d’huître...
Bouche : matière généreuse et assez épaisse, toucher très gras et acidité souple, amers minéraux intenses qui donnent une grande sapidité à la finale, sillage long mais assez austère (pierre, iode, fumée).
Comme j’avais besoin d’un peu de place dans le secteur des chablis de ma cave – après mes rentrées estivales provenant du domaine d’Elise et du domaine Besson – j’ai décidé de déboucher ce Grand Cru qui s’est montré fort à son avantage, même si le millésime a un peu marqué son équilibre…un peu moins chablisien mais très bon quand même !


Meursault Vieilles Vignes 2011
Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune clair, limpide et lumineuse.
Nez : discret et d’une grande pureté, notes de groseille blanche et de pamplemousse sur un fond minéral bien présent.
Bouche : attaque souple, ligne acide mûre mais bien solide qui se met en place progressivement et qui équilibre une matière longiligne très élégante, finale racée avec un élevage subtilement dosé, une pointe saline et des amers nobles
Encore un chardonnay bourguignon « tombé » durant ce mois de septembre !
Mais il fallait bien ça pour oublier que j’ai que je n’ai pas pu faire mon pèlerinage annuel en terre burgonde…et il faut dire que cette magnifique cuvée de Meursault fut une consolation de premier choix avec son expression encore un peu retenue mais pleine de classe et sa présence en bouche de toute beauté. MIAM !


Coteaux du Layon Saint Lambert 2014
Domaine Ogereau à Saint Lambert du Lattay

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Robe : jaune d’or très brillante, texture épaisse et glycérinée.
Nez : intensité moyenne mais palette complexe et séduisante sur la mirabelle confite, le miel de fleurs et le coing frais sur un fond de pierre chaude.
Bouche : matière généreuse et expressive, notes d’agrumes bien mûrs, texture finement tannique, belle présence minérale en finale.
J’aime beaucoup les vins secs de ce domaine – notamment le Savennières Clos du Grand Beaupréau – mais lorsque Vincent Ogereau m’a invité à déguster cette cuvée moelleuse, j’ai été séduit : expression aromatique guillerette, équilibre précis entre richesse et minéralité et buvabilité exemplaire. MIAM !


Riesling-Steinacker 2015
Domaine L. Sipp à Ribeauvillé

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Robe : jaune clair, belle brillance.
Nez : riche et exubérant, notes de fruits jaunes et d’agrumes mûrs, nuances florales délicates (acacia, jasmin).
Bouche : matière ample et très gourmande, jus fruité bien concentré structuré par une belle minéralité, finale fruitée et très sapide.
En général, les vins d’Etienne Sipp sont des vins de temps et de patience mais cette cuvée Steinacker semble déroger à cette règle : plein de fruit et d’énergie positive ce riesling né sur un terroir sablo-limoneux riche en galets, se goûte avec une parfaite gourmandise dès aujourd’hui. MIAM !


Côtes de Bourg Château Fougas Maldoror 2014
J.Y Bechet à Lansac

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Robe : foncée presque opaque avec une frange rubis très brillante.
Nez : très discret à l’ouverture avec des notes de torréfaction et de terre humide, belle palette fruitée (mûre et myrtille) et florale (violette) après oxygénation.
Bouche : attaque franche, matière assez dense, trame tannique très sensuelle, ligne acide bien présente qui donne un vrai tonus à la finale, sillage frais et salivant.
J’ai découvert le Château Fougas dans les années 90, lorsque la famille Bechet présentait ses vins au Salon des Vignerons Indépendants de Strasbourg et j’ai acheté cette cuvée Maldoror sur plusieurs millésimes parce que je lui trouvais un très bon rapport Q/P.
Depuis ce temps, le domaine s’est converti à la biodynamie mais, oh surprise, les prix ne se sont pas envolés...bien au contraire, puisqu’ils ont même baissé (77 francs soit environ 11,70 euros pour le millésime 1997, 10,50 euros pour la version 2014) C’est d’autant plus incroyable que ce Côtes de Bourg fruité et charnu se laisse boire avec une grande facilité aujourd’hui tout en montrant un joli potentiel de garde…quelle belle affaire !

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Vendanges sur les terrasses du Clos Lucas à Eguisheim

 

Les vins du mois d'août 2016

Le 02/09/2016

Alsace 2012
Domaine Deiss à Bergheim

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Robe : jaune clair, belle brillance.
Nez : discret et très pur, notes d’agrumes frais et nuances minérales déjà très pénétrantes.
Bouche : attaque suave, jus très gourmand, acidité mûre et salinité qui gagne progressivement en intensité pour donner du relief et une très belle longueur à la finale.
Réalisée à partir d’un assemblage des 13 cépages alsaciens complantés, vendangés et vinifiés ensemble, cette cuvée riche et profondément minérale nous donne une première clé pour entrer dans l’univers particulier des vins de la famille Deiss.
Très belle bouteille avec un rapport Q/P tout à fait intéressant.


Riesling Réserve Millésime 2014
Domaine Rolly-Gassmann à Rorschwihr

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Robe : jaune clair, éclats argentés.
Nez : ouvert et flatteur avec une palette complexe sur l’ananas frais, les agrumes murs sur un fond crayeux bien présent.
Bouche : matière opulente, fruité très expressif, rondeur agréable, ligne acide fine et structurante, finale très saline avec un léger grip tannique qui stimule la salivation.
Dans la série des vins signés par un style maison, ce riesling vinifié par Pierre Gassmann montre une générosité incroyable tout en gardant un équilibre parfaitement digeste. Les amateurs de vins droits et tranchants seront surement déstabilisés mais je crois que personne ne pourra mettre en question la qualité exceptionnelle de cette cuvée. MIAM !


Arbois Vin Jaune 1987
Domaine A. et M. Tissot à Montigny

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Robe : jaune doré, très brillant, frange très claire.
Nez : intense, complexe et évolutif, noix verte, épices, fumé léger sur un fond minéral qui se manifeste progressivement après oxygénation (pierre chaude, silex).
Bouche : attaque vive avec une acidité massive qui se fond dans une matière dense et puissante, texture épaisse, petite mâche tannique, finale d’une longueur inouïe (en terme de persistance, on n’est pas loin de la minute), salinité marquée et notes d’épices, de brou de noix, de feuille de noyer…
Impressionnant de puissance avec sa matière dense et son acidité puissante, ce vin jaune qui termine sa troisième décennie ne semble plus pouvoir être altéré par le temps qui passe…des gouttes d’éternité et pourquoi pas un élixir de longue vie ?
On peu rêver un peu, non ?


Gewurztraminer Demoiselle 2014
Domaine Rietsch à Mittelbergheim

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Robe : jaune orangé, assez trouble.
Nez : complexe, étonnant mais somme toute bien agréables, notes de vanille, de raisin mûr, d’orange amère et d’épices douces.
Bouche : attaque franche, matière charnue et très gourmande, présence tannique sensible, salinité intense qui stimule la salivation, sillage aromatique sur les épices et les agrumes mûrs relevé par une fine touche boisée.
Lorsque Jean-Pierre décide de sortir des sentiers battus, il n’y va pas par quatre chemins…et j’avoue ne pas toujours être capable de le suivre !
Mais parfois la magie opère comme avec ce gewurztraminer réalisé après une macération des raisins en grappes entières (3 semaines) et un élevage sur lies de 6 mois en foudres et en fût de 600 litres. Certes on est très loin des codes esthétiques alsaciens mais la gourmandise et l’expressivité minérale de ce m’ont vraiment bluffés aujourd’hui…c’est déroutant mais c’est vraiment bon !


Vin de France Zig-Zag 2015
Domaine Les Deux Terres à Villeneuve de Berg

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Robe : grenat sombre, limpide et brillant, fine frange orange
Nez : agréable, fruité confit sur un fond de terre humide et de bois de réglisse
Bouche : attaque suave, jus très gourmand, petite présence tannique bien mûre, finale nette et sapide
Ce joli vin simple mais terriblement séduisant m’a été offert par Cyril qui a voulu me faire partager les bonnes impressions ressenties lors de sa visite chez ces vignerons ardéchois. Bu et approuvé…MIAM !


Château Malescot Saint Exupéry 2004
J.-L. Zuger à Margaux

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Robe : sombre, presque noire, opaque avec une fine frange grenat.
Nez : intense et charmeur, palette raffinée avec un fruité mûr complété par des notes florales délicates (violette) et une fine touche épicée.
Bouche : attaque vive et stimulante, matière voluptueuse, mâche tannique présente mais très douce, finale très sapide tenue par une fine acidité et des amers nobles.
Depuis quelques mois je fais main basse sur mon stock de vieux crus bordelais qui occupent une place encore trop importante dans ma cave à mon goût. Je suis souvent déçu par des vins que je trouve plutôt ennuyeux et sans beaucoup d’âme, mais parfois le miracle se produit et c’est un feu d’artifice de sensations qui nous donne le sentiment d’accéder à une forme de perfection vinique. Respect !


Pinot Noir Muhlforst 2012
Domaine Mader à Hunawihr

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Robe : rubis moyen, très brillant, frange violine
Nez : complexe et engageant avec une palette délicatement fruitée (framboise, cassis) sur un fond végétal noble (fougère et sous-bois).
Bouche : attaque franche et directe, matière juteuse avec une charpente acide très structurante, tanins très soyeux, finale tonique avec une minéralité pénétrante qui génère une intense salivation.
Un beau millésime sur un terroir très qualitatif – le Muhlforst est un coteau marno-limoneux exposé plein sud – et la main experte d’un vinificateur hors pair…voilà une équation qui ne pouvait qu’aboutir à un résultat tout à fait exceptionnel !
Encore un pinot noir qui prouve que l’Alsace est capable de produire de très beaux vins rouges.

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Petit souvenir de vacances : le rocher de la Vierge qui domine les vignes des terrasses du Larzac

 

Dîner au restaurant Les Tilleuls à Vincelelottes

Le 10/08/2016

Si vous êtes en quête d’une bonne table du côté de Chablis, ne cherchez plus arrêtez vous chez Alain Renaudin et laissez vous gâter par l’équipe du restaurant Les Tilleuls situé sur les bords de l’Yonne.

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Le restaurant Les Tilleuls à Vincelottes

Lorsque le temps le permet, c’est sur la terrasse au bord de la rivière que vous allez être invités à déguster les plats crées par le chef. L’endroit est très beau, les menus sont alléchants et la carte des vins nous offre une sélection magistrale de bouteilles régionales et quelques pépites dénichées dans les autres vignobles de France.
Je crois que je vais me faire plaisir ce soir !!!

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On est bien là non !!!

J’opte pour un menu entrée-plat-dessert à 45 euros et pour me mettre en condition je commande un verre de Chablis 1° Cru Les Lys 2003 du domaine Defaix : un nez net, complexe et bien mûr avec un fond puissamment iodé, une matière concentrée, un équilibre sec et une finale salivante et délicatement boisée.

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Quelques petites bouchées pour accompagner un verre de Chablis Les Lys.

Pour accompagner mon dîner je sélectionne une demi-bouteille de Marsannay Les Grands Vignes 2010 du domaine Bart : discret et raffiné au nez, matière longiligne très élégante, aromatique qui s’affirme en bouche avec une palette florale magnifique.

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Premier plat : pressé de canard confit et foie gras, chutney d’ananas aux baies roses

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Second plat : grenadin aux pêches et romarin, jus au poivre de Sichuan.

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Quelques douceurs pour attendre le dessert…

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…et la très belle salade de fruits de saison au ratafia de Chablis.

Ce fut un repas sans fausse note avec de beaux produits très bien travaillés et présentés avec beaucoup de finesse dans des assiettes généreuses…et pour finir la soirée en beauté, un patron qui vient partager quelques mots ainsi qu’un verre de Ratafia avec moi…Belle soirée !

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Pour en savoir plus : CLIC

Les vins du mois de juillet 2016

Le 08/08/2016

Riesling Grand Cru Frankstein 2014
Domaine Beck-Hartweg à Dambach

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Robe : jaune clair, reflets métalliques, légère turbidité.
Nez : discret, presque mutique, petites notes fermentaires sur un fond aromatique sur les fruits blancs et la résine.
Bouche : matière longiligne tendue par une acidité fine mais vive et véloce, toucher de bouche finement tannique, salinité intense qui se manifeste dès le milieu de bouche et qui s’impose généreusement en finale.
Ce Frankstein 2014 est un grand riesling de terroir qui se cherche encore sur le plan aromatique mais qui montre une présence minérale vibrante en bouche. Le travail exemplaire de Florian au niveau de ses vignes se ressent au plus profond de la structure de ce vin que j’ai ouvert surement trop tôt mais que j’ai déjà vraiment bien apprécié. MIAM !


Riesling Wormeldange Koeppchen- Les Terrasses 2012
Domaine A. Hartmann à Wormeldange (Luxembourg)

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Robe : jaune pâle, très lumineuse.
Nez : intense et expressif, palette complexe sur les fruits jaunes et les fleurs de printemps sur un fond de citron mûr.
Bouche : petite pointe de CO2 à l’ouverture, matière large, généreuse, équilibre très gourmand, expression aromatique qui se complexifie, acidité fine et amers minéraux en finale.
Elaboré à partir d’une très vieille vigne (76 ans) plantée sur un coteau calcaire très pentu exposé au sud, ce vin plein de fruit et de gourmandise s’est laissé boire avec un réel plaisir.
Offerte par l’ami François, cette bouteille de riesling d’AOC « Moselle luxembourgeoise » fut une très belle surprise. MIAM !


Gewurztraminer Grand Cru Pfersigberg 2008
Domaine Emile Beyer à Egusiheim

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Robe : or jaune avec beaucoup d’éclat.
Nez : complexe et évolutif, palette exotique très suave, notes d’ananas rôti, de vanille et de bois de réglisse.
Bouche : matière opulente, acidité large, toucher caressant, finale fruitée qui s’étire et s’affine pour laisser le palais frais et dispos.
Avec sa finesse aromatique, sa matière rondelette sculptée avec beaucoup d’élégance et sa finale sapide et désaltérante, ce gewurztraminer fut un compagnon de table très agréable face à des brochettes de gambas à l’ananas. MIAM !


Chablis 1° Cru Fourchaume 2003
Domaine du Colombier à Fontenay

Robe : jaune doré, belle brillance.
Nez : intensité moyenne, aromatique nette et bien typée, beurre frais et coquille d’huître sur un fond fruité assez mûr, belles notes de chair de poire.
Bouche : matière épaisse avec un joli gras, acidité très flexible mais assurant un équilibre bien droit, finale salivante avec des amers nobles et un sillage minéral sur la pierre à feu.
Débouchée juste avant mon départ vers le vignoble chablisien cette bouteille de 1° Cru fut une belle surprise.
Le vieillissement a permis à ce vin de définir une belle trame minérale qui a répondu avec beaucoup d’aplomb à une matière plutôt généreuse en créant un équilibre raffiné et harmonieux.
Voilà un Fourchaume en forme olympique !!!


Pinot Noir L’Hostellerie 2013
Domaine Emile Beyer à Eguisheim

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Robe : grenat moyen, belle densité.
Nez : légère réduction à l’ouverture puis expression aromatique noble et complexe, fumé léger, notes de craie et fruité discret (mûre et cerise noire).
Bouche : attaque souple et suave, jus bien concentré, tannins fins et mûrs, finale fraîche et épicée relevée par une délicate amertume.
Née sur les coteaux marno-calcaires d’Eguisheim, cette cuvée a été élevée durant 12 mois en barriques (25% neuves).
Avec sa belle concentration et sa présence tannique classieuse, ce pinot noir peut être dégusté aujourd’hui ou mis en cave durant quelques années pour lui permettre de s’affiner encore davantage.
Pour oublier que le magnifique Sundel 2013 est déjà épuisé et pour attendre que sa version de 2015 soit mise en bouteilles, la cuvée « Hostellerie » du domaine Beyer tombe à point nommé. MIAM !

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Vacances en juillet dans un pays magnifique où il ne manque que des vignes…

Le vin d'Alsace expliqué par André Ostertag

Le 27/07/2016

Voilà une petite vidéo où l'un de nos meilleurs vignerons nous expose avec une grande clarté sa vision du vin d'Alsace.

A déguster sans modération !

CLIC

Déjeuner au restaurant l'Altévic à Hattstatt

Le 09/07/2016

Découvert l’année passée à l’occasion d’une journée gourmande organisée par le domaine P.H. Ginglinger, le restaurant l’Altévic de Hattstatt est devenu l’une de mes haltes gastronomiques préférées lorsque je suis en vadrouille dans le vignoble alsacien.
Entre la visite du matin à Dambach-La-Ville et le rendez-vous du début d’après-midi au domaine Emile Beyer à Eguisheim, l’occasion était trop belle pour ne pas céder au plaisir de goûter les dernières inventions culinaires de Jean-Christophe Perrin.
Hoppla c’est parti !

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La terrasse de l’Altevic.

La terrasse bien ombragée est installée à l’arrière du restaurant, les tables sont espacées et décorées avec beaucoup de goût.
Là où je suis placé je peux profiter d’une vue sur les coteaux du Goldert et du Hatschbourg baignés de soleil…et avec un petit verre de muscat en guise d’apéritif, je savoure ce petit moment de vie qui frise la perfection. « Carpe diem ».
La formule déjeuner à 21 euros propose un choix de 3 entrées, 3 plats et 3 desserts.
Aujourd’hui mon choix s’est porté sur :

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Wraps de volaille, curry vert, champignons de Paris, courge et hysope.

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Dos de lieu noir à la plancha sur galette de cheveux d’ange.

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Pannacotta au curcuma, fraises au jus et tuile craquante.

La présentation des plats est recherchée, les cuissons sont impeccables – le lieu avec son accompagnement de tomate confite, câpres, dés de légumes et romarin…quel bonheur ! – les portions sont généreuses et tout est fait maison…même le pain, même le petit sablé servi avec le café !

Jean-Christophe Perrin associe des saveurs multiples et parfois inattendues avec cette maîtrise exceptionnelle qui fait que la dégustation de ses plats révèle chaque arôme sans qu’aucun ne prenne le dessus mais qu’à la fin l’ensemble résonne en parfaite harmonie…c’est du grand art Maestro !

La carte des vins est cohérente mais je trouve néanmoins que la sélection de vins d’Alsace est un peu « courte » pour une table de ce niveau située à proximités des plus beaux terroirs alsaciens…mais je vais peut-être trop souvent à « La Taverne Alsacienne » !!!
Ceci dit, mon muscat Wolfberger était parfait à l’apéritif et ma demie d’eau gazeuse « Innovo » (je suis en voiture et je vais encore picoler dans l’après-midi) a bien accompagné mes plats.

Pour résumer et pour conclure : une fois encore, j’ai passé un très beau moment de gastronomie à l’Altévic…MIAM et RE-MIAM !!!