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  • Vins du mois de février 2023

    Riesling Grand Cru Schlossberg 2012
    Domaine A. Mann à Wettolsheim

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    Robe : jaune moyen, limpide et brillant avec des éclats dorés
    Nez : pur et typé, notes d’agrumes frais, de poudre de gingembre et de pierre frottée sur un fond terpénique délicat.
    Bouche : attaque assez vive puis développement d’un jus riche et dense étiré par une acidité longue qui se resserre progressivement, belle présence saline, finale très sapide avec un petit grip tannique stimulant et un retour frais sur le pamplemousse et les épices.
    Ce Schlossberg vinifié par l’un des domaines emblématiques sur ce grand terroir, révèle un équilibre très abouti et une expression aromatique très racée.
    C’est un vin finement ciselé qui semble avoir atteint sa phase de plénitude


    Gewurztraminer Kritt 2014

    Domaine Kreydenweiss à Andlau

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    Robe : jaune doré, très lumineux
    Nez : ouvert et complexe avec des notes de fruits jaunes bien mûrs et d’épices sur un fond balsamique et minéral
    Bouche : attaque souple et suave suivie par la montée en puissance d’un jus dense et très salin tendu par une acidité très large, finale sèche et bien sapide avec de très beaux amers minéraux et une longue persistance sur le gingembre et le poivre.
    Les sols argileux riches en fer de ce lieu-dit donnent souvent naissance à des gewurztraminers moelleux de haute tenue mais certaines années comme en 2014, les vins révèlent des équilibres plus secs tout en gardant la force expressive de ce cépage.
    Après quelques années en cave, cette cuvée séduit par son harmonie et sa complexité tout en nous laissant imaginer de très beau accords gastronomiques.


    V.D.P. du Mont Baudile Le Bourboulenc de Nega Saumas 2016

    Domaine Supply-Royer à Arboras

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    Robe : jaune doré, très lumineux
    Nez : ouvert et complexe avec des notes de fruits jaunes bien mûrs et d’épices sur un fond balsamique et minéral
    Bouche : attaque souple et suave suivie par la montée en puissance d’un jus dense et très salin tendu par une acidité très large, finale sèche et bien sapide avec de très beaux amers minéraux et une longue persistance sur le gingembre et le poivre.
    Avec sa complexité aromatique et sa présence en bouche pleine d’énergie, cette cuvée de bourboulenc 2016 vinifiée par l’ami Eric Supply est une petite pépite vinique que je place depuis toujours sur mon podium des plus grands vins blancs du sud. MIAM !


    V.D.P. du  Vaucluse Domaine des Tours 2016
    EARL des Tours à Sarrians

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    Robe : sombre et dense avec une fine frange orangée
    Nez : ouvert et complexe, notes de cacao, de fruits noirs, d’herbes de garrigue et d’épice sur un fond boisé très délicat.
    Bouche : attaque très suave, jus riche et concentré qui enrobe une acidité assez vive, trame tannique caressante, finale longue et fraîche avec un beau sillage boisé/épicé.
    La cuvée d’entrée de gamme du château des Tours est fidèle à sa réputation : c’est un vin exubérant et profond qui propose un équilibre parfait entre richesse et structure…et offre un rapport Q/P exceptionnel aux chanceux qui peuvent acheter quelques bouteilles au domaine.


    Côtes du Roussillon Villages Symbiose 2017
    Domaine Mas Delmas à Rivesaltes

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    Robe : sombre et dense avec une fine frange orangée
    Nez : ouvert et complexe, notes de cacao, de fruits noirs, d’herbes de garrigue et d’épice sur un fond boisé très délicat.
    Bouche : attaque très suave, jus riche et concentré qui enrobe une acidité assez vive, trame tannique caressante, finale longue et fraîche avec un beau sillage boisé/épicé.
    Avec sa belle aromatique sudiste et sa présence en bouche d’une grande élégance cette cuvée découverte à l’occasion d’une session AOC en compagnie de Pierre-André Delmas, a vraiment tenu ses promesses.
    Travaillé sans intrants, ce pur grenache du Roussillon se boit avec un énorme plaisir dès aujourd’hui.

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    Voyage express dans le sud avec une petite étape vinique à Mauves

  • Vins du mois de janvier 2023

    Riesling Grand Cru Pfersigberg 2009
    Domaine Emile Beyer à Egusiheim

    Img 6162Robe : jaune profond avec des reflets vieil or.
    Nez : mûr et très expressif, notes d’agrumes confits, de bergamote et d’épices douces sur un fond terpénique très discret.
    Bouche : attaque très suave, jus ample et opulent appuyé sur un socle acide large, équilibre riche relevé par une fine présence tannique et une salinité sensible, développement aromatique sur le raisin ce Corinthe et les épices qui persiste longuement en finale.
    Avec sa robe dorée, son aromatique exubérante et son jus riche et solidement structuré par une très belle trame minérale, ce riesling récite son millésime et son terroir avec une parfaite limpidité. MIAM !


    Saint Véran Les Pommards 2020
    Domaine Barraud à Vergisson

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    Robe : jaune clair avec des éclats argentés.
    Nez : ouvert et séduisant, notes fruits exotiques frais, de citron mur et de craie sur un fond balsamique/épicé très classieux
    Bouche : attaque franche et généreuse, jus concentré, structuré par une acidité mûre et large, texture légèrement granuleuse, finale fraîche et salivante avec une très longue persistance minérale et épicée.
    Le domaine Barraud est une référence absolue sur Vergisson pour la qualité de ses cuvées de Pouilly Fuissé, si bien qu’on oublierait presque qu’ils produisent également des Saint-Véran de très haute tenue comme cette cuvée Les Pommards 2020 déjà parfaitement en place qui se goûte merveilleusement bien dès aujourd’hui.
    C’est une bouteille que j’ai débouchée avant le repas et qui a failli être vidée avant le service de la première assiette...attention danger !!!


    Pouilly Vinzelles Les Quarts 2012
    Domaine La Soufrandière à Vinzelles

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    Robe : jaune franc avec une belle brillance.
    Nez : complexe et très raffiné, notes de citron, de beurre frais, de gingembre sur un fond épicé et balsamique.
    Bouche : attaque assez souple puis développement d’un beau jus fruité sur les agrumes mûrs soutenu par une base acide/saline très large, finale longue et salivante avec des amers minéraux délicats et un beau sillage citronné et épicé.
    Après une petite dizaine d’années en cave, ce Pouilly-Vinzelles né sur le coteau des Quarts – un terroir qui mérite largement un classement premier cru – est un pur chef d’œuvre avec sa grande complexité aromatique, son  équilibre posé, sa minéralité très parlante et son exceptionnelle buvabilité….chapeau bas les frangins !


    Puligny Montrachet 1er Cru Les Folatières 2012
    Domaine F. Carillon à Puligny-Montrachet

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    Robe : jaune profond avec des reflets dorés.
    Nez : presque mutique à l’ouverture, il aura besoin d’une longue aération pour révéler une palette très « classieuse » sur le beurre frais, l’amande et la pierre à fusil sur un fond balsamique délicat.
    Bouche : attaque « punchy » avec une acidité puissante qui va soutenir et étirer un jus fruité très concentré, finale droite et très longue avec une salinité sensible et une très belle persistance épicée, minérale et légèrement fumée.
    Ce premier cru réputé de Puligny a eu besoin de beaucoup de temps pour sortir de sa torpeur mais après une phase d’oxygénation ce vin très élégant et solidement construit nous a régalés mais je pense que cette cuvée n’a pas encore atteint son optimum de maturité.


    Volnay 1er Cru Carelle sous la Chapelle 2020
    Domaine Mure à Volnay

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    Robe : rubis profond avec une frange violine.
    Nez : délicat et séduisant, notes de fruits rouges et noirs bien mûrs et d’épices douces soutenues par un boisé noble très élégant.
    Bouche : attaque très suave, jus sapide et très gourmand avec une trame tannique caressante, finale bien digeste étirée par une belle ligne acidulée.
    Produit par un vigneron que j’ai découvert lors du petit salon d’hiver organisé au domaine Wantz, ce premier cru de Volnay est une vraie petite friandise qui se livre à la dégustation avec une spontanéité réjouissante.
    C’est un vin très charmeur qui peut s’apprécier dès aujourd’hui mais également se garder encore quelques années en cave. MIAM !


    Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Vaucrains 2013
    Domaine Chicotot à Nuits-Saint-Georges

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    Robe : grenat moyen avec une belle brillance et de bords brunissants.
    Nez : complexe et racé avec de belles notes de mûre, de violette, d’allumette craquée et de caillou concassé.
    Bouche : attaque vive avec une acidité droite et tranchante qui structure un jus fruité bien concentré, trame tannique fine et veloutée, finale tonique et très longue avec un beau sillage épicé et minéral.
    Les cuvées de Nuits du domaine Chicotot sont souvent un peu facétieuse et peuvent même se rebiffer lorsqu’on ne les débouche pas au bon moment mais lorsqu’on qu’on a la chance d’en déguster une dans sa phase optimale on se régale vraiment comme avec ce Vaucrains 2013 absolument magnifique à tous points de vue. MIAM !

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    Ammerschwihr en janvier 2023

  • Petits repas entre bons vivants - Janvier 2023

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !


    Un déjeuner en compagnie de 3 fins becs avec au menu :
    - velouté de pois cassés aux lardons fumés
    - palette et saucisse fumées de la boucherie-charcuterie Remy à Girmont-Val-d’Ajol avec des lentilles vertes du Puy
    - cheese cake maison

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    Et quelques bouteilles pour accompagner tout ça !

    Les notes des vins ont été rédigées de mémoire où après avoir regoûté certains fonds de bouteilles le soir.

    Pinot Gris Zellberg 2016 – Domaine Ostertag : robe jaune franc avec une légère turbidité, nez sur les fruits blancs mûrs et le miel avec un fond légèrement oxydatif, bouche souple et gourmande, finale assez riche mais qui manque un peu de tonus
    Ce pinot gris qui semblait assez fatigué à l’ouverture, s’est progressivement réveillé notamment lorsqu’il a été confronté aux arômes végétaux et fumés du velouté.
    Ceci dit, comme nous connaissions tous la qualité des pinots gris de ce domaine, nous avons quand même été un peu déçus par cette bouteille.

    Pinot Noir Clos Saint Imer 2016 – Domaine Burn : robe rubis avec un dégradé brunisssant sur les bords, nez ouvert  avec des notes de prune et de poivre sur un fond alcool/marc de raisin assez prononcé, bouche ample et riche, finale juteuse mais un poil chaleureuse.
    Spätburgunder Kaliber 12 2018 – Domaine Adams (Rheinhessen) : robe rubis foncé, assez dense, nez discret avec des notes de fruits rouges frais sur un fond fumé/gouache un peu étrange, bouche fraîche et droite avec des tanins soyeux, finale un peu sèche avec une présence minérale salivante.
    Pinot Noir La Limite 2015 – Domaine Lorentz : robe grenat assez foncé, nez expressif avec des notes de fruits mûrs sur un fond lacté assez présent, bouche opulente avec un jus concentré, une texture onctueuse, une finale suave et digeste.
    Face aux arômes puissamment fumés de ce solide plat d’hiver, nous avons sélectionné des vins rouges de caractère…et malgré l’absence de concertation préalable nous nous sommes retrouvés avec 3 bouteilles de pinot noir : une cuvée du Goldert avec un caractère sudiste affirmé (comme toujours…), une cuvée venue de la Hesse-Rhénane solidement bâtie et une cuvée issue d’une parcelle située au pied du Grand Cru Altenberg de Bergheim, très généreuse mais encore trop marquée par son élevage sous bois.
    Malgré des profils fort différents, les trois vins ont fort bien accompagné le plat…il faut croire que le pinot noir aime bien les ambiances gustatives fumées.

    Sylvaner Récolté en Vin de Glace 1998 – Domaine Landmann : robe topaze, nez complexe sur la figue séchée, la noisette et la paille fraîche, bouche ronde et très déliée, finale qui manque d’énergie mais avec une belle persistance aromatique.
    Après près d’un quart de siècle de vieillissement, cette cuvée originale produite par ce vigneron facétieux semble avoir atteint (voire dépassé) sa limite d’âge : c’est un vin plaisant et expressif mais sa structure acide est trop faible pour répondre de façon équilibrée à la richesse de la matière.
    Nous avons choisi de le déguster seul…avant le cheese cake qui l’aurait probablement écrasé.

  • Projection en avant-première du film "Vigneronnes" de Guillaume Bodin au cinéma STAR à Strasbourg

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    Guillaume Bodin qui présente son nouveau film au cinéma STAR (désolé pour la qualité de la photo)

    Après « La clé des terroirs » (2011), « Insecticide mon amour » (2015) et « Zéro phyto, 100% bio » (2016), Guillaume Bodin a présenté son nouveau film « Vigneronnes » en avant-première au cinéma STAR de Strasbourg.

    Des images magnifiques, des paysages viticoles d’Italie, de Suisse et de France d’une beauté à couper le souffle et des rencontres enthousiasmantes avec des vigneronnes qui pratiquent leur métier en respectant la nature pour produire des vins largement plébiscités par les amateurs du monde entier…bref, on s’est régalés pendant 70 minutes et pour bien finir la soirée nous avons été invités à participer à une petite dégustation de quelques vins apportés par les organisateurs (une cuvée « Dôle de Liaudisaz » de Marie-Thérèse Chappaz et des vins du Mas de Libian) ainsi qu’un muscat « L’oiseau et le Bouquet » servi par Philippe Brand, vigneron à Ergersheim.

    Donc, si vous apprenez qu’une séance d’avant première de « Vigneronnes » passe près de chez vous, n’hésitez pas…sinon il va falloir attendre le mois d’octobre et la sortie officielle du film sur les écrans français.

    Merci à tous ceux qui ont oeuvré pour la réussite de cette belle soirée

    Pour plus de renseignements allez consulter la page FB de Guillaume Bodin.
    Vous pouvez également voir son premier film « La clé des terroir » en accès libre sur le net.

     

  • Les vins du mois de décembre 2022

    Riesling Grand Cru Kastelberg 2011
    Domaine Kreydenweiss à Andlau

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    Robe : jaune foncé avec une légère turbidité et des reflets topaze.
    Nez : expressif et complexe avec des notes de fruits blancs, de beurre frais et de miel sur un fond balsamique et minéral.
    Bouche : attaque très douce, matière concentrée avec des arômes de raisin sec, acidité fondue mais salinité intense qui s’impose progressivement pour étirer une finale bien digeste et profondément minérale.
    Après plus d’une décennie en cave, ce riesling marqué par une légère surmaturité nous donne une belle représentation de la force de ce grand terroir alsacien : la présence saline et minérale équilibre parfaitement la richesse de la matière pour nous offrir un jus d’une grande profondeur et d’une exceptionnelle buvabilité.


    Riesling Clos Windsbuhl 2009
    Domaine Zind-Humbrecht à Turckheim

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    Robe : jaune profond et dense avec une belle brillance.
    Nez : épanoui et intense, notes d’agrumes mûrs et d’épices douces relevées par de fines nuances terpéniques.
    Bouche : attaque franche et pure, jus généreux avec un centre très suave, équilibre très digeste assuré par une acidité mure et large et une présence saline marquée, finale puissante avec un léger grip tannique et une très longue persistance fruitée et minérale.
    Né sur ce coteau calcaire qui domine le village de Hunawihr, ce riesling allie avec bonheur une richesse naturelle et une puissante structure minérale pour nous régaler avec un jus d’une grande complexité et d’un équilibre proche de la perfection.
    C’est un très grand vin de terroir arrivé à pleine maturité, qu’on peut déboucher dès aujourd’hui mais qui tiendra encore durant de longues années en cave.


    Saint Véran La Bonnode 2017
    Domaine La Soufrandière à Vinzelles

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    Robe : jaune clair et dense avec des reflets argentés
    Nez : frais et racé avec des notes de citron, de résine et de gingembre sur un fond pierreux
    Bouche : attaque vive avec une acidité très large qui se pose pour soutenir fermement un jus riche et mâchu, finale très tonique avec de belles rémanences minérales et épicées.
    Cette parcelle de vieilles vignes (35 ans) située au pied de la roche de Vergisson est entrée dans le giron des frangins de Vinzelles en 2016 et ce 2017 est donc le second millésime produit sous le label de la Soufrandière.
    Après quelques années de garde, cette cuvée de Saint Véran se livre à la dégustation avec une grande spontanéité : il y a une très belle expression ’aromatique et présence en bouche pleine d’énergie…bref, la bouteille se vide toute seule !


    Crozes-Hermitage Circé 2020
    Domaine C. Betton à La Roche de Glun

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    Robe : jaune franc, très lumineux
    Nez : riche et séduisant avec des notes de fruits blancs mûrs (coing, golden) et de miel de fleurs.
    Bouche : attaque douce et suave, jus fruité opulent mais parfaitement digeste, finale dense et tonique avec de belles rémanences fruitées et minérales.
    Je ne suis pas un grand fan des blancs de la vallée du Rhône mais cette cuvée élaborée par Christelle Betton sur cette vigne en limite de l’appellation Hermitage me plait toujours autant ; c’est une petite pépite vinique qui s’exprime avec une grande finesse tout en développant un jus riche mais d’une parfaite digestibilité. MIAM !


    Savennières-Roche aux Moines 2008
    Château Pierre-Bise à Beaulieu-sur-Layon

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    Robe : jaune d’or avec une très belle brillance
    Nez : intense et complexe avec une palette balsamique et épicée relevée par des nuances minérales très racées.
    Bouche : attaque ample et opulente, jus très concentré avec une salinité marquée et une acidité puissante qui tend progressivement l’ensemble pour donner un caractère droit et « punchy » à la finale
    Ce chenin travaillé par un maître du genre sur ce grand terroir ligérien est un privilège surtout lorsqu’on a la chance de le déguster dans sa phase de plénitude : un équilibre parfait entre organique et minéral et une expression aromatique de grande classe…bref, un plaisir absolu.


    Morey-Saint-Denis 1° Cru Les Charrières 2011
    H. Murat à Concoeur

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    Robe : rubis moyen avec une frange orangée
    Nez : élégant et bien complexe avec des notes de noyau et d’épices douces sur un fond végétal noble.
    Bouche : matière en demi-corps, équilibre frais, trame tannique très soyeuse, finale souple et fringante avec un long sillage boisé/épicé.
    Issu d’un millésime très compliqué en Bourgogne, ce premier cru de Morey vinifié par un jeune vigneron que j’ai suivi durant quelques années, se goûte vraiment très bien après plus de 10 années de garde : c’est un vin pur, très élégant et parfaitement digeste…bref voilà  l’une des rares cuvées de 2011 nées sur la Côte de Nuits que j’ai dégusté avec plaisir jusqu’à ce jour.


    VDP de l’Hérault La Grange des Pères 2010

    L. Vaillé à Aniane

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    Robe : grenat profond avec un fin liseré brunissant
    Nez : racé et très complexe avec une palette évolutive sur la myrtille confite, les épices douces et l’olive noire sur un fond délicatement fumé.
    Bouche : attaque franche, matière dense structurée par une trame tannique caressante et une acidité encore bien marquée, finale fraîche et gourmande avec un long sillage sur les épices et la truffe.
    Entouré de quelques amis solides buveurs et un peu pousse au crime je me sui laissé convaincre d’aller déboucher cette bouteille pour la partager avec eux…et grand bien m’en a pris car ce fut un pur bonheur.
    Arrivée dans sa phase de pleine maturité cette cuvée qui frise la perfection fait partie des plus grands vins que j’ai eu le plaisir de déguster cette année. MIAM !

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    Premières neiges dans le massif des Vosges en décembre 2022

  • Les vins du mois de novembre 2022

    Gewurztraminer Vendanges de Glace 2008
    Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr

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    Robe : jaune franc avec des éclats dorés.
    Nez : discret et complexe, notes de miel de sapin et de raisin sec relevées par quelques nuances épicées.
    Bouche : matière juteuse et souple, équilibre moelleux, finale digeste légèrement acidulée avec une petite présence tannique stimulante.
    Débouchée pour faire plaisir à mon ainé qui n’apprécie que les vins moelleux, la dernière bouteille de cette vendange incroyable (réalisée en janvier 2009) a fait son effet…c’est un gewurztraminer riche, complexe et très facile à boire. MIAM !


    Pouilly Fuissé Les Plessis 2017
    Domaine Cornin à Chaintré

    Img 6053Robe : jaune clair avec une belle brillance
    Nez : discret et complexe, notes de chèvrefeuille, de citron frais et de poudre de craie sur un fond délicatement anisé
    Bouche : attaque souple et suave, jus très gourmand avec un joli gras soutenu par une acidité bien large, finale élancée avec une présence tannique délicate et de belles sensations salines et minérales.
    Après quelques années de garde, cette cuvée de Pouilly Fuissé s’exprime avec une très belle plénitude tout en laissant entrevoir un joli potentiel d’évolution.
    Aujourd’hui c’est un vin qui se goûte remarquablement  bien mais je sens qu’il lui faut encore un peu de temps pour livrer tous ses secrets.


    Meursault Vieilles Vignes 2017
    Domaine Buisson-Charles à Meursault

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    Robe : jaune très clair avec des éclats argentés.
    Nez : très discret à l’ouverture, il a fallu attendre quelques heures pour profiter d’une palette fruitée (poire, cédrat) et balsamique (résine, cire) très raffinée.
    Bouche : attaque franche et pointue, matière dense et charnue avec un très beau gras équilibrée par une structure acide/saline large et bien en place, finale fraîche et salivante avec une longue persistance fruitée et minérale (silex, craie)
    Comme toujours le meursault du domaine Buisson-Charles a besoin d’une aération conséquente pour se livrer pleinement – surtout lorsqu’on le débouche un peu trop jeune – et comme toujours il développe un jus d’une élégance rare en délivrant une aromatique remarquable de complexité. MIAM !


    Puligny Montrachet 2014
    Domaine F. Carillon à Puligny Montarchet

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    Robe : jaune franc, très lumineux.
    Nez : expressif et raffiné avec une palette complexe, notes de fruits blancs mûrs, d’amande grillée et de beurre sur un fond citronné et légèrement boisé.
    Bouche : jus ample et très sapide structuré par une acidité vive et large, texture onctueuse, finale acidulée et salivante avec une longue persistance balsamique (résine, cire d’abeille) et minérale (pierre chaude)
    8 années après sa naissance, cette cuvée de Puligny villages commence à faire parler son terroir en développant une matière puissamment structurée tout en nous séduisant par une expression aromatique pure et raffinée.


    Savigny-les-Beaune 1° Cru Les Vergelesses 2015
    Domaine Parigot à Meloisey

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    Robe : rubis moyen avec une frange brunissante
    Nez : élégant et charmeur, notes de fruits rouges confits et d’épices douces avec quelques nuances évoquant le sous-bois (feuilles mortes, humus).
    Bouche : attaque franche et assez vive, jus longiligne, souple et suave, beau développement aromatique sur les fruits mûrs, texture soyeuse, finale sapide avec une belle persistance fruitée/épicée.
    Avec ce beau terroir de Savigny et ce millésime chaud qui a favorisé une belle maturité des pinots noirs, Alexandre Parigot a réussi à produire cette superbe cuvée toute en élégance et en gourmandise.
    Ce vin semble avoir atteint aujourd’hui sa phase de pleine maturité mais je suis certain qu’il tiendra encore quelques années à ce niveau. MIAM !

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    Paysage du Beaujolais en novembre 2022

  • Un déjeuner d'anniversaire à La Taverne Alsacienne

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    Après de multiples atermoiements suite notamment aux restrictions sanitaires qui ont bouleversés pas mal d’agendas festifs durant ces dernières années, Thierry Meyer a réussi à célébrer son demi-siècle comme il se doit en compagnie de quelques amis œnophiles qu’il a invités à partager un déjeuner à La Taverne Alsacienne d’Ingersheim.

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    Le programme des réjouissances

    Pour accompagner une série de bouteilles remarquables – voire mythiques – sélectionnées par l’ami Thierry, la famille Guggenbuhl nous a servi un repas de toute beauté avec des assiettes généreuses et d’une parfaite gourmandise.

    Notre menu du jour s’est décliné en 5 étapes et l’accompagnement liquide était servi à l’aveugle.
    Les discussions autour des vins et des associations gustatives étaient particulièrement intéressantes mais je n’ai pas pris de notes pour pouvoir relater précisément le déroulement de ce festin.
    Ceci dit, je vais quand même partager quelques photos et quelques impressions avec vous…et si vous voulez lire quelques commentaires plus complets je vous invite à aller voir sur le blog de Stéphane ou à suivre les publications de Thierry sur son FB Oenothèque Alsace.


    Apéritif

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    La mise en bouche

    Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 1999 – Domaine Spannagel : un nez mûr et finement épicé, une bouche longiligne et bien fraîche…un riesling assez léger mais qui se tient encore très bien.
    Riesling Grand Cru Kastelberg 1999 – Domaine Kreydenweiss : un nez zesté et pierreux, une bouche texturée, droite et saline…un Kastelberg épuré et minéral.
    Riesling Grand Cru Muenchberg 1999 – Domaine Ostertag : un nez ouvert et complexe, une bouche pleine et sapide…une expression du Moenchberg pleine de sérénité.

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    Premier plat

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    Le Tataki d’espadon et la salade thaïe

    Riesling Grand Cru Rangen de Thann-Clos Saint Urbain 1999 – Domaine Zind-Humbrecht : nez complexe sur un registre assez évolué, jus massif et sapide tenu par une minéralité intense…un Rangen à plaine maturité avec une puissance expressive qui fait oublier le cépage (je pensais boire un pinot gris et mon voisin partait sur un gewurztraminer…mais nous avions identifié le terroir)
    Riesling Clos Sainte Hune 1999 – Domaine Trimbach : aromatique très discrète, bouche assez austère avec un équilibre très droit…un Sainte Hune avec un profil très cistercien, complètement écrasé par la personnalité du Rangen mais assez à l’aise sur le plat.
    Riesling Cuvée Théo 1999 – Domaine Weinbach : un nez flatteur, assez évolué avec de belles notes épicées, une bouche opulente mais avec une belle fraîcheur finale…un vin très gourmand qui aurait plus facilement trouvé sa place à l’apéritif (encore une victime de la puissance du Rangen).

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    Deuxième plat

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    La pièce de bœuf dans le filet et son accompagnement de légumes et de champignons des bois

    Nuits Saint Georges 1° Cru Les Pruliers 1999 – Domaine Boillot : une palette aromatique très sombre, une bouche fraîche et élancée avec des tanins assez saillants, une finale sèche et anguleuse…un vin trop rustique pour mon palais qui a vraiment contrasté avec l’onctuosité de la viande et la suavité du jus
    Chambertin Grand Cru 1999 – Domaine Rossignol-Trapet : un nez très complexe avec des arômes d’évolution très classieuses (fleurs séchées, tabac, cuir…), une bouche ample et charnue avec une texture caressante, une finale longue et sapide…un vin exceptionnel plébiscité par les convives. Magique !
    Volnay 1° Cru Santenots 2020 – Domaine Buisson-Charles : un nez expressif et charmeur, un jus dense et parfaitement équilibré en bouche, une finale tonique avec une belle persistance fruitée et épicée…un « intrus » proposé par Patrick Essa, un Santenot 2020 construit pour défier le temps mais qui se laisse boire avec grand plaisir dès maintenant.

    315480146 10160619845017080 790766181042127431 n   6 1 87   6 2 85


    Plateau de fromages de Jacky Quesnot (fromagerie Saint Nicolas à Colmar)

    Côte Rôtie La Turque 1999 – Domaine Guigal : un nez d’une extrême complexité, du volume et de la consistance en bouche, une finale longue, tonique et sapide…un équilibre parfait, une texture onctueuse et une jeunesse éclatante pour ce vin hors norme qui a très bien apprécié l’association avec le brillat-savarin et le chaource.
    Arbois Pupillin Vin Jaune 1999 – Domaine Overnoy : une aromatique et une présence en bouche d’une finesse inouïe, une maîtrise parfaite de l’oxydation…un vin rarissime élaboré par le maître de Pupillin pour une association classique mais toujours réussie avec un vieux comté et un etivaz.

    8 1 63   8 2 65


    Dessert

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    La torche aux marrons, le dessert incontournable si on partage un repas avec Thierry

    Riesling Cuvée Ernest S.G.N. 1999 – Domaine Schlumberger : un nez évolué mais très charmeur avec des notes exotiques et épicées, une bouche gourmande et très digeste…encore un très beau vin qui a souffert de la présence un peu envahissante d’un cru du Rangen.
    Pinot Gris Grand Cru Rangen de Thann-Clos Saint Urbain V.T. 1999 – Domaine Zind-Humbrecht : une robe topaze très dense, un nez d’une incroyable complexité, une bouche riche avec un jus ultra concentré mais d’une parfaite buvabilité, une finale intensément minérale…une bouteille vraiment exceptionnelle !

    9 1 62   9 2 62


    Merci à Thierry de m’avoir invité à partager ces instants magiques à la « Taverne Alsacienne » et de nous avoir servi ces vins que je ne pensais pas pouvoir déguster un jour.

    Et bravo à l’équipe du restaurant…au top comme toujours !

     

  • Conférence-Dégustation avec David Lefebvre aux Halles du Scilt à Schiltigheim : une nouvelle façon de concevoir des accords mets-vins

    Les Halles du Scilt de Schiltigheim accueillaient 7 vignerons alsaciensdomaine Luc Faller, domaine Geiger Koenig, domaine Moritz, domaine du Petit Poucet, domaine Michel, domaine Paul Gaschy – qui le temps de week-end allaient tenir compagnie à Nicolas Jaegert de La Cave en Tournée pour porter la bonne parole vinique dans la cité des brasseurs.
    En marge de ce mini salon des vins David Lefebvre nous a proposé une petite animation gourmande pour nous exposer sa façon de concevoir des accords mets-vins.

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    L’atelier mets et vins est prêt…

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    …et les participants commencent à s’installer

    Grâce à des bouteilles fournies par les vignerons invités et aux gourmandises fournies par les commerçants du Scilt (Duchemin, Kirn et l’Epicier Grand Cru), David Lefebvre nous a proposé quelques accords mets et vins très intéressants.

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    Un peu de théorie…

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    …et des travaux pratiques

    Armé d’une solide formation en chimie et en œnologie, David s’est intéressé aux processus de minéralisation dans les aliments et notamment dans le vin : pour en savoir plus vous pouvez lire l’article dans la revue « Le Rouge et le Blanc » (ICI et LA) ou écouter le podcast sur « La Terre à Boire »…ou relire l’une de mes anciennes contributions sur une petite conférence de David au domaine Schoenheitz (60 p o schoenheitz 2011 260-p.o.-schoenheitz-2011-2.pdf (120.5 Ko)).

    L’idée du jour consistait à nous faire découvrir des accords gustatifs qui n’étaient pas centrés sur les expressions aromatiques des vins et des mets mais sur le rapport éléments organiques et éléments minéraux qu’on trouve dans tous les aliments.
    Par exemple un vin jeune se plaira en compagnie d’un chèvre frais riche en éléments organiques alors qu’un vin plus évolué qui aura eu davantage de temps pour minéraliser sera plus à son aise face à un crottin affiné qui aura concentré sa teneur en sels minéraux.

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    Crottin de chèvre frais et riesling Schiefferberg 2019 du domaine Geiger-Koenig

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    Crottin de chèvre affiné avec un riesling Grand Cru Eichberg 2014 du domaine Gaschy

    Les autres accords proposés étaient tous pensés selon la même logique et ma foi, , j’ai pu me rendre compte que cette théorie originale (pour moi du moins…) s’est plutôt bien vérifiée dans la pratique à travers tout une série d’accords très réussis.

    Voilà quelques exemples pour que vous pourrez tester pour vérifier…

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    Comté 30 mois avec un riesling Grand Cru Eichberg 2001 du domaine Gaschy

    312156857 522233812653769 8795780739332899375 n
    Munster avec un gewurztraminer Leckerli 2020 du domaine Florence et Sandra

    312359660 524267169522768 5716578440687126508 n
    Piment d’Espelette avec un pinot gris macération 2020 du domaine du Petit Poucet

    312111472 792760625293101 7493714512998380676 n
    Chaource et Cuvée TM 2015 (assemblage riesling+pinot gris+ gewurztraminer en V.T.) du domaine Moritz.

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    Jambon cuit, jambon sec et pâté en croûte avec des pinots noirs 2011 et 2001 du domaine Gaschy.


    Je terminerai en vous priant de m’excuser pour l’indigence de mes notes et de mes commentaires.
    On était dimanche matin, et je suis sorti sans mon matériel (pas d’appareil photo, pas de carnet de notes)…mais j’ai quand même voulu partager ces quelques impressions avec vous tout en vous encourageant à vous pencher sur les travaux de David Lefebvre pour comprendre un peu mieux ce terme de « minéralité ».
    Je vous invite aussi à tester quelques accords gustatifs en vous référant à ce rapport organique/minéral qui nous permet de concevoir des associations mets et vins en oubliant un peu la référence aromatique pour se focaliser sur la cohérence des sensations en bouche.

    Merci à David pour cette conférence-dégustation très intéressante et merci aux vignerons et aux artisans des halles du Scilt d’avoir accepté de partager quelques vins et quelques denrées avec nous.