Suzette millésime 2024…les années passent, la beauté demeure !
Après une édition 2023 un peu perturbée (CLIC), ce périple 2024 a repris une allure un peu plus classique avec une petite étape beaujolaise lors du voyage aller et quelques visites vigneronnes effectuées seul ou en compagnie de mes amis ardèchois.
Je vous emmène donc une nouvelle fois pour un voyage dans le sud qui me permettra de retrouver quelques domaines connus – Les Capréoles à Régnié, La Combe au Mas à Mormoiron, La Ferme Saint Martin à Suzette, Les Agrions à Saint Remèze et les Supply-Royer à Arboras – et de découvrir Le Clau de Lise à Collorgues.
Hoppla, c’est parti !
Domaine Les Agrions à Saint Remèze
Après notre journée dans la Vallée du Rhône et dans l’attente de notre soirée festive à Vallon-Pont-d’Arc, nous avons eu envie de retourner à Saint-Remèze pour refaire une visite au domaine des Agrions, un domaine familial que nous avons découvert en 2023 et dont la production vinique nous avait fait une très belle impression.
On est samedi et l’heure de l’apéro approche…et si on montait sur le plateau pour voir si les vins de Quentin Robert sont toujours aussi bons !
L’entrée du caveau du domaine…
…et Quentin Robert qui nous accueille pour nous faire goûter ses vins.
La gamme habituelle du domaine compte 9 références : 3 blancs, 1 rosé, 3 rouges et 2 pet’nat…mais à l’heure actuelle certaines cuvées sont épuisées.
Allez, on goûte !
VDF La Chevelure de Bérénice 2023 : nez discret mais complexe sur l’abricot et les fleurs blanches, bouche ample et généreuse avec un joli gras et un centre très suave, finale un peu chaleureuse mais digeste avec des amers nobles et un long sillage fruité et épicé.
(50% grenache blanc + 50% viognier – macération à froid 48 heures)
VDF. Le Nombril de Vénus 2023 : nez frais et avenant avec des notes de fraise des bois sur un fond légèrement amylique, bouche assez volumineuse avec de la texture et un joli gras, finale tonique et gouleyante avec une longue persistance sur le bonbon anglais et la grenadine
(100% grenache noir en pressurage direct).
En l’absence de la cuvée « Pic Cul » qui m’avait vraiment séduit l’année dernière, je suis tombé sous le charme de cette « Chevelure de Bérénice », souple et ondulante, une petite friandise toute en générosité et en buvabilité.
Et que dire du « Nombril de Vénus » un rosé expressif, vineux à souhait mais doté d’un indice de « torchabilité » exceptionnel…je crois que j’ai trouvé les deux vins qui vont ensoleiller mon été !
IGP Ardèche Sérotine 2022 : nez très charmeur avec des notes fruitées bien mûres, bouche légère avec un équilibre très fin entre fraîcheur et gourmandise, finale digeste avec un petit grip tannique bien salivant.
(1/3 cinsault + 1/3 grenache + 1/3 syrah en macération carbonique)
AOP Côtes du Vivarais Chante le Vent 2022 : nez fin et complexe avec des notes de fruits rouges et noirs bien mûrs et d’épices douces, bouche puissante avec un jus dense et une texture bien mâchue, finale longue et sapide avec un sillage sur le cassis et la réglisse.
(50% syrah + 50% grenache – macération pré-fermentaire à froid de 48 heures).
Les rouges de 2023 n’étant pas encore en bouteille, nous dégustons deux cuvées de 2022 que nous avons déjà goûtées l’année dernière pour nous rendre compte que quelques mois de garde supplémentaires ont permis à ces deux vins de gagner en harmonie et en complexité…ça tombe bien, il me reste encore quelques bouteilles de « Sérotine » en cave !
Mercure rosé 2023 : nez fruité encore assez discret, bouche juteuse avec un équilibre sec et une bulle assez vive, finale très désaltérante.
(100% syrah – pressurage direct et précipité à froid)
Mercure blanc 2023 : nez très élégant avec une palette complexe sur les fruits blancs, le miel et le bonbon anglais, bouche riche, suave et très gourmande, stimulée par une bulle très fine, finale vive et salivante.
(2/3 ugni blanc + 1/3 viognier).
Comme lors de notre première visite au domaine ces cuvées de pet’nat gorgées de fruit et d’énergie se sont parfaitement bien goûtées.
Mais cette fois ci, c’est la cuvée de blanc qui a fait la plus belle impression : le rosé qui a intégralement fini ses sucres en bouteille (15 g au tirage) a été éclipsé par la cuvée de blanc qui a gardé quelques grammes de sucres résiduels pour révéler un caractère jovial et festif tout à fait irrésistible...cette année c’est la bulle blanche des Agrions qui va étancher mes soifs estivales.
Clair de Brume : nez expressif et racé avec une palette florale très complexe, bouche riche et bien charnue avec du gras, structurée par une fine trame tannique, finale longue et sapide soutenue par des amers nobles et de fines touches épicées.
(100% viognier – macération : 7 mois).
Cette nouvelle cuvée nous offre une version très intéressante d’un viognier enrichi et complexifié par un processus de macération.
C’est un vin qui retranscrit très bien le côté floral de ce cépage tout en développant un jus profond et structuré en bouche…une belle réussite qui complète très bien la jolie gamme vinique de ce domaine.
J’aimerai toujours l’Ardèche…pour ses paysages sublimes, pour les beaux souvenirs laissés par des séjours en famille, pour les amis que j’y ai rencontrés et, bien évidemment, pour toutes ces belles adresses vigneronnes que j’ai pu découvrir grâce à l’ami Cyril. (autocitation tirée de l’article de 2023 mais plus que jamais d’actualité…)
La dégustation du jour au domaine des Agrions confirme pleinement les belles impressions ressenties lors de notre première visite.
Quentin Robert travaille toutes ses cuvées de façon naturelle mais avec une grande maîtrise pour nous proposer des vins accessibles, gourmands et sapides.
Même si nous avons regretté l’absence de la superbe cuvée « Pic-Cul », nous avons pu nous « consoler » très facilement avec deux pet’nat toujours aussi irrésistibles, une « Chevelure de Bérénice » d’une grande suavité et une cuvée « Le Nombril de Vénus » qui va prendre sa place dans ma sélection de rosés de l’été.
NB. Si vous avez oublié d’utiliser le crachoir pendant la dégustation vous pourrez séjourner sur place et profiter de l’une des magnifiques chambres d’hôtes tenues par Charlotte Robert. CLIC.
Mille mercis à Quentin Robert pour son accueil.
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