Articles de pierre_radmacher

  • Petits repas entre bons vivants - Avril 2019

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.

     

    Apéritif :

    Pouilly Vinzelles Les Quarts 2015 – La Soufrandière à Vinzelles : nez pur et charmeur, fruits blancs frais, pierre chaude et poudre de craie, petite touche bois/résine en fond, bouche ample avec un beau gras, équilibre très sec, finale longue et vive, sillage complexe avec un fruité net complété par de belles notes d’herbes aromatiques.
    Défendu depuis de longues années par les frères Bret, ce climat de Vinzelles est sur les rangs pour prétendre au classement 1° cru…et ce ne serait que justice quand on considère cette cuvée 2015 riche et profonde mais qui trouve un équilibre très dynamique grâce à une présence acide/minérale d’une grande profondeur.


    Plat : joues de porc confites au vin rouge et aux épices.

    Côte Rôtie Brune et Blonde 1990 – Domaine Guigal à Ampuis : nez riche, ouvert et bien mûr, notes de fruits noirs confits (mûre, cassis) sur un fond fumé/épicé très agréable, bouche ronde et suave, texture souple, tanins veloutés, finale très longue, présence minérale très stimulante.
    Châteauneuf du Pape Cuvée Noïa 2011 – Dupéré-Barrera à La Garde : nez puissant sur les fruits et les épices orientales, matière consistante et charpentée en bouche, développement aromatique intense, tanins fondants, finale intense et très épicée.
    Quoi de plus naturel que de convoquer deux grandes appellations du vignoble des Côtes du Rhône pour tenir compagnie à cette viande fondante baignant dans une sauce douce et épicée…et comme on pouvait s’y attendre les deux vins se sont parfaitement accordés avec le plat.
    La bouteille de Guigal – apportée par Thierry pour faire oublier la bouteille bouchonnée servie lors d’une récente réunion AOC – a livré une version mature et très aboutie d’un cru de Côte Rôtie : sa complexité aromatique et sa suavité en bouche ont crée une harmonie toute en nuances et en finesse avec le plat.
    Le Châteauneuf des Dupéré-Barrera – une cuvée signée Brunel/Cambie – a révélé une personnalité plus affirmée avec une matière musculeuse et une palette bien épicée…accord naturel et évident sur les épices mais la fougue de ce vin, peut-être encore un peu jeune, a fini par écraser le plat.


    Dessert : pannacotta fraise-coco- speculos

    Pfaltz VDP Erste Lage Mandelring-Scheurebe Auslese 2015 – Weingut Müller-Catoir à Haardt : aromatique épanouie et très séduisante, notes exotiques (litchi, mangue, ananas) et crayeuses, jus très riche, texture épaisse et onctueuse, acidité fine et longue qui étire une finale digeste et appétente.
    Après une première bouteille qui avait fait forte impression lors d'un repas en février, j’ai eu envie de resservir ce grand liquoreux du Palatinat pour accompagner cette petite préparation sucrée…et je crois que j’ai eu la main heureuse car ce vin s’est laissé boire avec une grande facilité – malgré une richesse en sucres assez hors normes (je n’ai pas trouvé les valeurs exactes) – tout en établissant une relation pacifiée et harmonieuse avec la panacotta.
    Je n’ai pas l’habitude de boire des vins avec des desserts mais avec des bouteilles de cet acabit, je suis tout à fait prêt à changer…

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  • Les vins du mois de mars 2019

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    Non ce n’est pas un poisson d’avril mais une petite diète sans alcool qui a couvert une bonne partie de ce mois…histoire de laisser un peu de répit à mon foie et pour vérifier mon niveau de dépendance par rapport à mon breuvage préféré.

    Les résultats sont plutôt encourageants…je vais donc pouvoir me remettre au travail en avril !

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    Le Wiebelsberg au printemps.

     

  • VIGNERON N°36 - Directrice de la rédaction : Oriane Nouailhac

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    Ce trimestriel consacre une bonne cinquantaine de pages au vignoble alsacien en vantant la beauté de ses paysages et sa diversité géologique unique au monde.
    Les textes sont de Léa Delpont, Birte Jansen et Jean-Luc Barde dont j’ai pu apprécier la verve lors d’une soirée mémorable à l’U.G.V.

    Après une introduction signée par Jean-Luc Barde, les 3 collaborateurs se relaient pour présenter une vingtaine de grands domaines alsaciens : L’Agapé, Barmès-Buecher, Emile Beyer, Paul Blanck, Paul Ginglinger, Ostertag, Mochel...et plein d’autres noms qu’on retrouve très souvent dans mes chroniques viniques sur ce site.

    Autant dire que je ne peux que vous recommander chaudement la lecture de cette revue qui parle vraiment bien de l’Alsace…mais pas que, puisqu’on y trouve aussi de beaux articles sur les domaines Overnoy ou Grivault ainsi que quelques contributions sur des vignobles étrangers.

     

  • Les vins du mois de février 2019

    Riesling Saint Jacques 2017
    Domaine Emile Beyer à Eguisheim

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    Robe : jaune paille, très belle brillance.
    Nez : riche et séduisant, notes de fruits jaunes (mirabelle), de fleurs des prés et de poudre de craie.
    Bouche : attaque très vive, jus épais avec une texture assez grasse, charpente acide/saline bien construite, équilibre généreux mais digeste, finale salivante avec de beaux amers minéraux.
    Cette belle parcelle située à la périphérie de l’Eichberg permet à Christian Beyer d’élaborer une cuvée qui s’impose millésime après millésime comme l’un des très beaux vins de terroir de sa gamme.
    C’est un vin où on sent le côté ample et généreux de l’Eichberg et qui dispose à l’évidence d’un vrai potentiel de garde mais comme c’est déjà très bon maintenant, pourquoi attendre…MIAM !


    Riesling Grand Cru Kessler 2012
    Domaine Dirler-Cadé à Bergholtz

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    Robe : jaune moyen, très lumineux avec des reflets dorés.
    Nez : raffiné et charmeur, notes d’agrumes (mandarine, pomelo), de miel de fleurs et d’herbes aromatiques méridionales.
    Bouche : attaque franche avec une acidité vibrante et centrée, milieu de bouche riche et concentré, texture légèrement grenue, finale qui s’étire progressivement sillage citronné très rafraichissant.
    Né sur ce très beau terroir gréseux de Bergholtz, ce Grand Cru arrivé dans la force de l’âge mur s’exprime avec classe et gourmandise : l’aromatique est séduisante, le jus d’une parfaite suavité et la présence minérale bien typée.
    Quel beau riesling mes amis !


    Riesling Clos Mathis 2012
    Domaine Ostertag à Epfig

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    Robe : jaune clair, parfaite limpidité et beaucoup d’éclat.
    Nez : fin et racé, palette fraîche et stimulante, notes de citron et d’herbes de garrigue sur un fond minéral très discret.
    Bouche : présence magnifique avec un jus plein d’énergie parfaitement équilibré par une acidité filante et bien centrée, finale salivante avec de beaux amers et un sillage sur le pamplemousse et les zestes d’agrumes.
    Avec sa robe lumineuse, son expression aromatique d’une grande pureté et son jus parfaitement équilibré, ce riesling est né sur un terroir granitique du vignoble de Ribeauvillé.
    « L’intrus » de la cave Ostertag montre une fois encore qu’il mérite largement sa place parmi les cuvées d’élite de ce domaine. MIAM !


    Riesling Grand Cru Zotzenberg-Kappel 2011
    Domaine Rietsch à Mittelbergheim

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    Robe : jaune paille, très lumineux.
    Nez : intense et complexe, notes de pêche jaune, d’abricot, d’épices douces et de vanille avec une petite touche de volatile qui apporte une belle pointe de fraîcheur.
    Bouche : matière concentrée, acidité qualitative et bien tonique, équilibre très sec, finale longue et puissante avec une salinité bien marquée.
    Issu d’une parcelle située sur le lieu-dit Kappel – qui fait partie du Grand Cru Zotzenberg – ce riesling a été élevé longuement sur lies dans un foudre de la cave Rietsch.
    Après plus de 7 années de garde ce vin dégage une belle sérénité avec son jus puissant (14°), son équilibre vif (1,3g de SR) et sa très belle présence minérale. MIAM !


    Riesling Charta Rheingau 2013
    Weingut Spreitzer à Oestrich

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    Robe : jaune clair avec beaucoup d’éclat.
    Nez : discret mais très engageant, notes de poire, de pêche blanche et de vanille sur un fond minéral sensible.
    Bouche : attaque suave, acidité souple et bien large, milieu de bouche légèrement doux, finale digeste avec une salinité longue et impressive.
    Arrivé au sommet de sa forme après 5 années de garde, ce riesling élevé en partie sous bois (20% fûts + 80% cuve inox) est une petite friandise qui se laisse boire avec une facilité déconcertante tout en gardant de jolies caractéristiques organoleptiques qui nous rappellent que c’est aussi un vrai vin de terroir.


    Beaumes de Venise Les Terres Jaunes 2016
    Domaine de la Ferme Saint Martin à Suzette

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    Robe : rouge sombre et profond, fine frange purpurine.
    Nez : assez secret à l’ouverture, belle complexité après aération, notes de ronce, de mûre, d’herbes de garrigue et de violette.
    Bouche : attaque vive et franche, acidité incisive dont la virulence est rapidement équilibrée par un jus dense et fruité, tanins veloutés, finale très sapide mais qui serre encore un peu.
    L’heure de mon escapade méridionale approchant peu à peu, la tentation de déboucher quelques quilles sudiste se fait de plus en plus insistante…et c’est un domaine que je connais depuis pas mal d’années qui ouvre cette série : ce Terres Jaunes 2016 est probablement encore un peu jeune mais l’équilibre est en train de se construire et la dégustation procure déjà un maximum de plaisir dès maintenant.


    Saint Chinian Berlou D’une Main l’Autre 2013
    Domaine La Grange Léon à Berlou

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    Robe : sombre avec une légère frange pourpre.
    Nez : charmeur et racé, notes de fruits noirs, de laurier, de poivre et d’olive noire sur un fond minéral sensible (silex).
    Bouche : jus dense et très gourmand, texture caressante, équilibre parfait entre richesse et structure, finale longue et digeste avec de belles rémanences minérales.
    Cette magnifique cuvée de Saint Chinian Berlou évoque le souvenir de beaux moments de partage vinique passés en compagnie de Dany Jaffuel et Joël Fernandez (en 2016)…déjà impressionnant à l’époque, ce vin a encore gagné en classe et en complexité après ces quelques années de garde. MIAM !


    Santenay 1°Cru Clos des Mouches 2009
    Domaine Clair à Santenay

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    Robe : grenat sombre avec des bords tirant sur le roux
    Nez : fin et complexe, notes de cerise à l’eau de vie, de noyau de cerise, boisé subtil et fines touches de violette.
    Bouche : fraîche et parfaitement équilibrée, acidité bien centrée et trame tannique très fine, finale fruitée, longue et salivante.
    Un beau terroir, un beau millésime et un vigneron réputé sur l’appellation, voilà des éléments qui plaident pour la réussite d’une très belle bouteille…et ce 1° cru de Santenay arrivé dans la force de l’âge mûr est tout à fait conforme à mes attentes : c’est un vin mûr et complexe, très élégant mais avec une vraie profondeur. MIAM !

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    Premier mois de février depuis 20 ans sans aller tâter de la poudreuse loin de l’Alsace...on se rattrapera en 2020 !

  • Petits repas entre bons vivants - Mars 2019

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.

     

    Apéritif :

    Champagne Carte d’Or-Brut – S. Coquillette à Chouilly : nez pur et classique, fruits blancs mûrs, beurre frais, bouche très suave avec un beau jus fruité et une mousse d’une parfaite onctuosité, finale nette et sapide.
    (1/3 chardonnay + 2/3 pinot noir – dosage : 5 g/l)
    Après une visite au domaine qui datait du printemps 2017, j’ai était content de pouvoir refaire un petit stock de bulles signées Coquillette à l’occasion du Salon des Vins de Strasbourg…mais je n’ai pas résisté à l’envie de faire sauter un premier bouchon pour profiter de la gourmandise et de la fraîcheur guillerette de cette cuvée parfaite pour un apéritif convivial.


    Entrée : quiche aux légumes d’hiver, ail et fines herbes

    Wagram Grüner Veltliner-Georgenberg 2013 – J. Ehmoser à Grossweikersdorf : aromatique fruitée complexe, attaque assez pointue, milieu de bouche riche et concentré, finale juteuse et sapide, sillage minéral et épicé (poivre blanc).
    Avec son équilibre très dynamique entre un jus suave et une acidité minérale bien pointue, ce très beau blanc autrichien a bien répondu aux saveurs douces et finement aillées de cette tarte printanière…c’est un vin qui aurait pu s’accorder avec des préparations plus raffinées mais comme on dit : qui peut le plus, peut le moins…et on ne va pas bouder notre plaisir !


    Plat : bœuf à la cuillère et macédoine maison

    Côtes du Rhône Villages L’Ebrescade 2012 – M. Richaud à Cairanne : palette très « « noire » mais d’une grande élégance, notes de baies de cassis bien mûres et de cacao amer sur un fond d’épices douces, bouche suave avec une texture caressante et une finale parfaitement équilibrée, appétente à souhait.
    La cuvée haut de gamme du domaine Richaud qui s’était déjà bien goûtée lors de mon passage à Cairanne en 2016, a profité de ces quelques années sous verre pour gagner encore en douceur et en gourmandise.
    Mijotée durant plus de 8 heures, cette pièce de viande fondante aux saveurs délicates a trové un partenaire de choix pour flatter nos papilles. MIAMMMMM !

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  • Les vins du mois de janvier 2019

    Riesling Clos Häuserer 2008
    Domaine Zind-Humbrecht à Turkheim

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    Robe : jaune paille avec des éclats dorés.
    Nez : complexe et racé, notes de miel de forêt et de noisette grillée sur un fond terpénique et légèrement fumé.
    Bouche : matière assez concentrée, structure large, acidité puissante et bien centrée, finale bien tendue, sillage citronné et présence minérale qui stimule la salivation.
    Après la bouteille assez décevante dégustée à l’occasion de notre réunion AOC de décembre, ce Clos Häuserer 2008 est là pour nous rassurer sur le niveau de ce riesling vinifié par cette grande maison alsacienne : c’est un vin solide et consistant avec un profil gastronomique évident.


    Chablis 1°Cru Fourchaume 2008
    Domaine du Colombier à Fontenay-près-Chablis

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    Robe : jaune paille, très lumineux.
    Nez : complexe et engageant, notes de beurre frais, de crème anglaise et de craie sur un fond floral délicat.
    Bouche : attaque assez douce, jus très suave avec une acidité large et des amers minéraux qui tendent la structure dès le milieu de bouche, finale très saline, sillage aromatique long avec de belles nuances florales et iodées.
    Ma trilogie de « Fourchaume » (j’ai goûté 2006 et 2007 il y a peu) se termine de belle manière par ce 1° Cru de 2008 qui semble arrivé à son apogée s’exprime avec une belle typicité tout en nous régalant par sa bouche jus à la fois minérale et gourmande.


    Savennières Clos le Grand Beaupréau 2007
    Château Pierre Bise à Beaulieu sur Layon

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    Robe : jaune d’or, belle brillance.
    Nez : suave et très complexe, notes de fruits à chair blanche (poire, coing), de miel de fleurs, de cire d’abeille, de pierre chaude…
    Bouche : attaque douce et gourmande, matière consistante structurée par une acidité vive et très large qui monte progressivement en puissance, finale pleine d’énergie avec une fine tannicité et un long sillage fruité/vanillé/minéral.
    Déguster un chenin bien né à son optimum de maturité est toujours un moment de bonheur total pour un amateur de vin : une expression aromatique incroyablement complexe et une bouche qui laisse une impression de plénitude absolue.
    Voilà ce que j’appelle une vraie belle bouteille MIAM !


    Vouvray Les Argiles 2007
    Domaine Chidaine à Montlouis sur Loire

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    Robe : jaune profond, reflets vieil or.
    Nez : intense et évolutif, notes de pomelo, de cire, de résine et de miel de fleurs sur un fond minéral discret (pierre à fusil).
    Bouche : matière opulente structurée par une acidité puissante et large, texture épaisse et tramée par un fin grain tannique, finale sapide avec de beaux amers minéraux.
    Après la belle émotion créée par le Savennières 2007, j’ai eu envie de goûter un autre chenin ligérien du même millésime et je n’ai pas été déçu : ce Vouvray signé Chidaine est un vin complexe, généreux et structuré par une magnifique présence minérale.
    Promis, cette année je vais aller visiter le vignoble angevin !!!


    Pinot Noir Les Rocailles 2015
    Domaine Ginglinger à Eguisheim

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    Robe : rouge sombre et profond, fine frange rubis
    Nez : discret et plutôt « noir » à l’ouverture avec des notes de cachou et de graphite, palette fruitée (mûre et cerise acidulée) et florale (violette…) qui se développe après aération
    Bouche : matière ample et charnue, équilibre tonique, trame tannique mûre et voluptueuse, finale longue et appétante avec un beau sillage fruité et épicé.
    Ce vin que j’avais déjà très bien dégusté en mai 2018, s’est montré à la hauteur de mes attentes avec son jus d’une parfaite gourmandise qui développe une palette aromatique de plus en plus raffinée.
    Voilà une bouteille qui confirme que cette cuvée magnifique mérite sa place dans le gotha des grands rouges alsaciens…en tous cas pour moi il s’y trouve depuis longtemps !


    VDF Les 2 Vaches Rouges 2016
    Famille Laplace à Aydie

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    Robe : noire et dense avec un fin liseré violine sur le bord du disque.
    Nez : ouvert et engageant, notes de violette et de baies et feuilles de cassis sur un fond terreux très discret.
    Bouche : attaque bien souple, matière très consistante, acidité intégrée et tanins soyeux, finale fraîche et appétante avec de beaux amers salivants.
    Qui m’aurait dit qu’un jour j’arriverai à m’enthousiasmer pour une cuvée 100% tannat !
    Mais cette bouteille découverte à l’occasion d’un repas organisé pour les 50 ans de mon cousin, m’a vraiment bluffé : c’est un vin à la fois concentré et digeste, structuré et gourmand…et avec un indice de « torchabilité » maximal. MIAM !

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    Pas de séjour en Autriche cette année mais les Vosges offrent aussi de belles possibilités de ski…et juste au dessus de mes coteaux viticoles préférés.

  • Petits repas entre bons vivants - Février 2019

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.


    Apéritif :

    Champagne 1°Cru R-Extra Brut – Veuve Fourny à Vertus : nez très engageant sur le beurre frais et la poudre d’amande, matière ample et structurée par une acidité bien mature, mousse crémeuse, finale appétante avec de beaux amers minéraux.
    (100% chardonnay – élevage : 18 mois sur lies en fûts + 4 ans en bouteilles sur lattes – dosage : 3 à 4 g/l)
    Voilà un champagne absolument magnifique qui prouve qu’un jus bien né et bien élevé n’a pas besoin d’artifices pour nous procurer un maximum de plaisir.
    Mon rayonnage de champagne bien vide me dit qu’il faut que je programme très vite une visite dans cette région et cette bouteille me rappelle qu’une visite au domaine de la Veuve Fourny est vraiment indispensable.


    Entrée : velouté de lentilles aux châtaignes et aux crevettes.

    Riesling Grand Cru Vorbourg 2012 – Domaine Muré à Rouffach : nez droit et austère, notes de pamplemousse sur un fond minéral et balsamique, bouche puissante avec une matière ample et consistante tenue par une acidité solide mais bien mûre, amers nobles et salinité intense en finale.
    Avec son tempérament plein de fougue et son empreinte minérale très marquée, ce riesling est presque encore un peu jeune pour être dégusté seul mais avec ce plat « terre-mer » aux saveurs très douces, le vin s’est bien assagi : les angles de sa structure se son arrondis et son expression aromatique s’est épanouie.
    Voilà un accord un peu surprenant mais tout à fait réussi qui révèle une fois de plus le potentiel gastronomique des grands rieslings alsaciens.


    Plat : daube de bœuf à la provençale

    Vacqueyras Les 2 Monardes 2015 – Domaine de la Monardière à Vacqueyras : nez riche et sudiste sur les fruits noirs bien mûrs, la fraise écrasée et les herbes de garrigue, matière opulente mais très digeste, finale assez pointue qui laisse le palais frais et dispos, prêt pour accueillir une nouvelle lampée…
    Ce Vacqueyras qui récite sa partition sudiste sans bégayer se livre avec une franchise et une gourmandise tout à fait réjouissantes. MIAM !
    Face à ce vin qui peut se déguster parfaitement bien tout seul, j’ai choisi d’assurer avec un accord évident et naturel sur un plat qui fleurait bon la Provence…joli mariage sans surprise (et sans risque) dans une ambiance gustative méridionale.


    Dessert : panna cotta noix de coco et ananas rôti.

    Pfalz VDP Erste Lage Mandelring Scheurebe Auslese 2015 – Weingut Müller-Catoir à Haard : ananas rôti et mangue bien mûre au nez, jus généreux et très gourmand en bouche, texture épaisse, finale étirée par une ligne acide acérée, sillage fruité très long, belle sapidité.
    Ce liquoreux allemand réalisé à partir d’un cépage crée à partir d’une hybridation de riesling, possède cet équilibre très particulier – un faible degré alcoolique (9,5°), une sucrosité importante et une acidité particulièrement virulente – qui en fait un partenaire idéal pour donner la réplique à des desserts à base de fruits exotiques et d’épices douces. MIAM !

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  • Petits repas entre bons vivants - Janvier 2019

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.

    Apéritif :

    Riesling Schoenenbourg 1982 – Domaine Mittnacht-Klack à Riquewihr : robe jaune paille avec un léger trouble, olfaction complexe sur l’orange amère, le pamplemousse et les fleurs de montagne (génépi, gentiane), matière étirée, acidité solide et bien en place, finale sapide avec de beaux amers minéraux.
    VDP de l’Hérault Mas de Daumas Gassac blanc 2008 – Moulin de Gassac à Aniane : nez frais et complexe, notes de cédrat, d’anis, de graines de moutarde, attaque très suave et milieu de bouche très légèrement moelleux, acidité assez vive qui monte en puissance progressivement, finale longue et sapide.
    Un Daumas blanc 2008 en pleine forme et un riesling Schoenenbourg 82 étonnant de jeunesse et d’énergie…voilà un repas qui commence plutôt bien !

    Entrée : flan de poisson aux crevettes, sauce hollandaise.

    Chablis Grand Cru Vaudésir 2011 – Domaine Besson à Chablis : nez pas très avenant, notes de racine, de gentiane et de champignon blanc, matière longiligne, équilibre bien frais, acidité mûre et centrée, salinité puissante, finale tendue.
    Puligny Montrachet Enseignères 2010 – Domaine F. Carillon à Puligny : olfaction classique avec une palette complexe et raffinée sur le citron, la fougère et le gingembre, bouche superbe, matière longiligne, silhouette très harmonieuse, finale sapide et minérale, amers nobles et sillage long sur les zestes d’agrumes, la craie et la menthe fraiche.
    Né sur un joli terroir et dans un très beau millésime, le Carillon a sonné juste comme d’habitude mais n’a pas complètement « matché » avec le plat…toujours cette fin de bouche iodée que je retrouve souvent lorsque j’associe poisson de mer (c’était du lieu noir) ou des crustacés avec un chardonnay bourguignon.
    Alors que Grand Cru de Chablis dont la dégustation pure a plutôt déçu mais qui s’est parfaitement accordé avec le plat…étonnant !

    Plat : sauté de veau au porto

    Bonnes Mares 2007 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis : nez élégant et complexe, fruité discret et bouquet floral délicat, bouche svelte, puissance moyenne, équilibre très droit, finale appétante avec un long retour fruité et minéral.
    Hermitage 1998 – Domaine Belle à Larnage : palette aromatique très « noire » (cassis, myrtille, réglisse, cendre), matière pleine et charpentée en bouche, structure sphérique, finale longue et puissante.
    Même si je n’ai que peu d’expérience gustatives sur des Bonnes Mares, j’ai quand même l’impression que ce 2007 manquait un peu de fond pour un Grand Cru bourguignon…certes il y avait de l’élégance mais en ce qui me concerne j’aurai aimé un peu plus de « vin » dans mon verre.
    De son côté l’Hermitage qui portait vaillamment sa vingtaine d’années, nous a régalés par son énergie et sa complexité…MIAM !
    Face à un plat aux saveurs assez douces, les deux vins ont bien fonctionné : harmonie toute en douceur pour le bourgogne et complicité sudiste avec le cru rhodanien...mais dans les deux cas les vins sont sortis « grandis » par cet accord.

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