Articles de pierre_radmacher

  • Petits repas entre bons vivants - Août 2019

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.

    Apéritif :

    Savoie Autrement Blanc 2017 – F. et M. Curtet à Motz : nez pur et discret, palette sur les fruits blancs frais (pomme granny) et le citron évoluant vers des notes d’herbes de montagne qui rappellent la Chartreuse, bouche droite, structure étirée, belle salinité en finale.
    Ce vin blanc de la Chautagne peut surprendre des palais non-initiés par sa tension et sa force minérale.
    Personnellement j’ai beaucoup aimé cet assemblage de jacquère et d’altesse – surtout lorsque je l’ai regoûté quelques heures plus tard – mais pour l’heure je pense que cette bouteille sera mieux apprécié lors d’un repas…j’aurai peut-être du la proposer avec l’entrée.

    Entrée : la courgette en 3 versions

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    Crozes Hermitage Elixir 2018 – C. Betton à La Roche de Glun : nez ouvert et charmeur, notes de pêche jaune et d’abricot sur un fond légèrement brioché, bouche suave, toucher assez gras, finale sapide avec un sillage aromatique bien frais sur le citron et le basilic.
    Avec sa finesse et sa suavité, ce superbe blanc rhodanien aurait pu être apprécié juste pour lui-même (à l’apéritif) mais il a également fait une belle impression face aux arômes « sudistes » des préparations à la courgette.

    Plat : le sauté de veau au porto et aux olives

    Châteauneuf du Pape David et Goliath 2011 – Dom. de Fontavin à Courthezon : nez puissant sur les fruits rouges bien mûrs et les épices orientales complété par de fines nuances de cèdre et d’encens, bouche très puissante avec un jus plein et dense mais très belle buvabilité.
    Après quelques années en cave, le boisé assez présent dans les jeunes années de cette cuvée s’est totalement intégré et nous nous sommes régalés avec ce Châteauneuf qui a atteint son équilibre idéal et qui a accompagné à merveille ce plat aux saveurs douces et complexes. MIAM !

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  • Petits repas entre bons vivants - Août 2019

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.

    Petite soirée improvisée après mon séjour estival dans les Alpes : quelques  fromages, une tarte aux abricots et beaucoup de vins.

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    Margeriaz fruité, tomme des Bauges, reblochon au lait cru et 2 intrus de Chavignol.

    Pas de notes et peu de restes pour regoûter mais juste quelques impressions :

    Moselle Septentrion 2016 du château de Vaux, une belle consistance et une belle fraîcheur, Savoie Monfarina 2018 du domaine Giachino, des arômes floraux et un équilibre très tonique, Savoie Chignin Bergeron 2017 du domaine Girard-Madoux, plus suave, plus gras et avec une jolie complexité aromatique, Arbois La Mailloche 2004 de Tissot, superbe de jeunesse et d’énergie la cartouche de la soirée fournie par l’ami Stéphane !

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    L’assemblage mosellan (müller-thurgau + pinot gris + auxerrois) placé à l’apéritif a parfaitement réveillé nos papilles et les 3 autres blancs ont joué en terrain conquis face aux fromages montagnards : accords évidents et attendus entre le margeriaz et le chardonnay jurassien, la tomme et Monfarina (Jacquère + mondeuse blanche + verdesse) et le reblochon et le chignin bergeron.

    Savoie Autrement Rouge 2017 du domaine Curtet, un assemblage de gamay, pinot noir et mondeuse avec du fruit et une texture bien « montagnarde », VDF Ma Douce 2018 du domaine Giachino, une cuvée d’assemblage charnue et gourmande (mondeuse + douce + persan), VDF 2017 de Franck Balthazar, un rouge charmeur et gouleyant vinifié par un vigneron très prometteur de Cornas (une bouteille fournie par Maxime de la « Vinoterie », Crozes-Hermitage Espiègle 2018 du domaine Betton, un crozes toujours aussi charmeur.

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    Le rouge des Curtet solidement charpenté a très bien « matché » avec la tomme des Bauges, un fromage généreux et gras qui avait besoin de la structure vive et granuleuse du vin pour crée un bel équilibre gustatif.
    Ma Douce des frères Giachino se buvait bien tout seul mais m’a semblé un peu trop doux et suave pour résister aux fromages.
    Les deux bouteilles nord-rhodaniennes ont été dégustées juste pour le plaisir…c’est bien aussi non !

    Pacherenc du Vic Bihl 2017 du domaine Capmartin, une friandise pleine d’arômes de fruits jaunes et d’épices mais très digeste en bouche, Champagne Héritage du domaine Haton, une bulle qui manque un peu de nervosité et avec un profil légèrement oxydatif.

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    La bouteille de Pacherenc – également sortie de la cave de La Vinoterie – a fait merveille avec la tarte aux abricots réalisée par Agnès mais la bulle champenoise qui était censée nous réveiller s’est montrés assez fatiguée…le signe pour nous dire qu’il est peut-être temps d’aller se coucher !

     

     

  • Les vins du mois de juillet 2019


    Gueuze 100% Lambic 2019
    Brasserie Cantillon à Bruxelles

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    Robe : jaune d’or, légèrement trouble, mousse blanche et crémeuse.
    Nez : complexe et séduisant, notes d’agrumes (citron, mandarine) et de céréales sur un fond légèrement boisé.
    Bouche : attaque vive et franche, acidité incisive et longue, matière consistante, bulle très fine, finale énergique avec de beaux amers et un long sillage acidulé.
    Offerte par Patrick Böttcher lors de notre rencontre au Summer Fascht du 14 juillet, cette bière m’a étonné par sa complexité aromatique et par son acidité « fulgurante ».
    C’est une bouteille qui fera probablement hurler les défenseurs d’une production brassicole traditionnelle dont l’esthétique me laisse indifférent depuis longtemps mais cette première rencontre avec cette bière mythique m’a procuré de belles sensations et de belles émotions.

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    Capsule et bouchon…on n’est jamais trop prudent !


    Roussette de Savoie Marestel 2005
    Domaine Dupasquier à Jongieux

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    Robe : jaune doré, très belle brillance.
    Nez : complexe et charmeur, notes de miel de fleurs à l’ouverture puis développement aromatique sur les fruits jaunes avec de fines nuances balsamiques (terpènes et résine…presque comme un riesling d’un certain âge).
    Bouche : matière ample et consistante, texture assez grasse, acidité large et centrée, finale légèrement tannique, belle sapidité et sillage sur les fruits jaunes avec une petite pointe de rancio.
    Après près de 14 années de garde ce grand blanc savoyard impressionne par son jus fiche et dense qui s’appuie sur une assise minérale très profonde…une fois encore, cette altesse vinifiée par les Dupasquier est vraiment royale !


    Pinot Noir V 2016
    Domaine Muré à Rouffach

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    Robe : rubis dense avec une frange tirant sur le roux.
    Nez : bien ouvert avec une palette fruitée pure et fringante, notes de mûre, de cassis, de groseille…, sur un fond légèrement poivré.
    Bouche : matière longiligne, équilibre très digeste, acidité fine et large et trame tannique bien mûre, texture bien onctueuse, finale salivante avec de beaux arômes minéraux et un retour fruité/épicé persistant.
    Cette cuvée que j’avais goûtée sur fût en 2017 tient pleinement les belles promesses entrevues. C’est un pinot noir de grande classe qui associe avec bonheur un fruité bien gourmand et une trame minérale bien racée. MIAM !


    Vin du Pays de l’Hérault Les Indigènes 2017
    Domaine de Clovallon à Bédarieux

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    Robe : noire et dense avec une fine frange violine.
    Nez : ouvert et complexe, notes fruitées (mûre et cassis) complétées par de fines touches d’amande amère et d’épices orientales.
    Bouche : attaque nette et intense, jus corsé, épais mais bien sapide, acidité large et très vive, tanins mûrs et souples, finale longue et sapide.
    Le retour sur cette cuvée dégustée sur place au printemps est tout à fait convaincant : réalisé à partir de cépages « indigènes » et francs de pied ce rouge languedocien m’a procuré quelques sensations inédites et une très belle émotion gustative…c’est diablement bon !


    Saint Emilion Grand Cru Classé Château Dassault 2005
    Dassault W.E. à Saint Emilion

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    Robe : très sombre, presque noire avec des bords très compacts.
    Nez : complexe et racé, notes de mûre confite, de sous bois, de tabac brun et d’épices orientales sur un fond légèrement fumé.
    Bouche : attaque souple mais directe, matière dense et veloutée, acidité large et amers nobles, finale bien fraîche, sillage épicé et boisé (notes d’écorce pilée).
    Comme mes approvisionnements de crus bordelais continuent de diminuer, la section de ma cave consacrée à ce grand vignoble devient de plus en plus petite mais lorsque je rencontre une bouteille de cet acabit, je me dis qu’il serait temps de revoir ma politique d’achat…
    C’est un vin complexe à souhait, parfaitement équilibre et dune buvabilité exemplaire…et qui en plus porte en lui la certitude de tenir encore de longues années avant d’amorcer sa phase de déclin. Que demander de plus !


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    La grosse cylindrée du mois débouchée par l’ami Thierry…pas de notes mais le souvenir d’une belle émotion après une première rencontre avec un mythe.

  • Les vins du mois de juin 2019

    Pfaltz VDP Gosse Lage Riesling Jesuitengarten 2013
    Weingut Von Bassermann-Jordan à Deidesheim

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    Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
    Nez : mûr et très expressif, notes d’ananas frais, de citron confit et de pierre chaude sur un fond légèrement fumé/épicé.
    Bouche : attaque vive, acidité fine mais acérée qui se met en place très rapidement mais la bouche reste très opulente avec un centre un peu moelleux et un léger perlant, l’équilibre final se réalise grâce à une présence saline particulièrement invasive et un retour acide persistant.
    Avec son faible degré alcoolique (9°5), son jus concentré et suave tenu par une acidité très vive et sa trame minérale fortement marquée, ce riesling propose une interprétation très aboutie d’un grand vin blanc d’outre Rhin. MIAM !


    Chablis 1° Cru Vaillons 2014
    Domaine Besson à Chablis

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    Robe : jaune très clair avec des éclats argentés.
    Nez : vif et complexe, notes de beurre frais à l’ouverture suivies par des arômes plus frais de citron et de fleurs printanières.
    Bouche : attaque cinglante avec une acidité nette et puissante, matière élancée en demi-corps, salinité envahissante, finale chargée d’effluves marins (iode, coquille d’huître…).
    Issu d’un millésime plutôt froid et élevé exclusivement en cuve, ce chablis Vaillons droit comme un « i » et tramé par une présence minérale intense et bien typée nous propose une interprétation presque archétypique de ce terroir bourguignon.
    Voilà un vin qui appelle les coquillages, les poissons grillés ou les fromages de chèvre.


    V.D.F. Rose Bohême 2018
    Julien Peyras à Paulhan

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    Robe : rouge cerise clair, assez dense avec une légère turbidité.
    Nez : expressif et engageant, notes de fruits rouges croquants et légère touche fermentaire.
    Bouche : attaque vive, jus concentré et bien structuré, tanins sensibles mais d’une grande finesse, finale fraîche et sapide avec une belle présence saline/minérale..
    Réalisé à partir d’un assemblage de syrah et de mourvèdre, ce rosé travaillé « nature » est loin des canons actuels qui font le succès de ces vins de terrasse d’été sans fond et à peine teintés, oubliés avant même d’avoir fini de les avaler.
    C’est une cuvée pleine de fruit et d’énergie qui se laisse siroter avec facilité et plaisir…il y a du « glou » mais avec un vrai fond vineux. J’adore !


    Crozes Hermitage Espiègle 2018
    Domaine Betton à La Roche de Glun

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    Robe : sombre et dense avec une fine frange purpurine.
    Nez : ouvert et séduisant, palette complexe et bien mûre sur les fruits noirs (cassis, myrtille) et la feuille de laurier sur un fond boisé/épicé très subtil.
    Bouche : attaque douce et suave, jus ample et fruité qui laisse une sensation de douceur en milieu de bouche, finale longuement aromatique, sapide et appétante.
    Les belles sensations ressenties lors de ma visite au domaine au printemps se confirment par cette nouvelle dégustation : ce Crozes tout en douceur et en suavité est une vraie petite friandise. MIAM !

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    Le crémant de J.P. Rietsch dégusté lors d’une belle soirée au restaurant Le Jardin Secret.
    Es gilt !

  • Programme AOC 2019-2020

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    6 septembre :  Barbecue et inscription pour la saison 19/20       
    octobre:             Verticale de Châteauneuf du Pape du domaine de Beaurenard  +  Muscadets de terroir       
    novembre :       Faugères rouges  +  Weissburgunder de Franconie       
    décembre :       Porto  +  Blancs de Hongrie       
    janvier :              Rouges du Jura  +  Blancs du Valais       
    février :              Rouges de Bordeaux de 30 ans et plus  +  Blancs de l’Alto Adige       
    mars :                Crozes Hermitage rouges +  Blancs de Corse       
    avril :                  Pinots noirs alsaciens sur terroirs granitiques  +  Chassagne Montrachet blancs       
    mai :                   Visite chez un vigneron : à définir       
    juin :                   Rouges d’Auvergne  +  Condrieu    

  • Deuxième Salon des Vins à la Vinoteca Maxima de Kehl

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    Comme l’année passé à la même époque, la Vinoteca Maxima a invité quelques vignerons et quelques fournisseurs pour organiser son deuxième Salon des Vins et permettre ainsi à ses clients de déguster quelques vins en compagnie de ceux qui les connaissent le mieux.

    Malgré une fin de semaine bien remplie avec un dîner œnophile le jeudi, une cérémonie de remise de diplôme (celui du fiston bien sûr) à Paris le vendredi et des heures de cours le samedi matin, j’ai quand même décidé de reprendre la route – ou plutôt la piste cyclable – pour passer le Pont du Rhin et goûter quelques vins chez l’ami François Machi.
    Hoppla c’est parti !

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    Les clients sont là, les vignerons sont à leur poste…

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    …et les cavistes aussi.

    Si je regarde bien le programme édité par la Vinotecca, cette journée « Portes Ouvertes » nous offre la possibilité de goûter une cinquantaine de vins…un challenge que je ne pourrai pas relever…d’autant plus que mon état de fraîcheur n’est pas vraiment optimal aujourd’hui !
    Je vais donc me faire un petit voyage vinique qui partira d’un univers bien connu pour aller vers des contrées nettement plus exotiques : un petit tour en Alsace et dans le sancerrois pour commencer, une visite dans le vignoble du Palatinat puis un saut dans l’inconnu avec quelques cuvées spéciales nées en Espagne et au Japon…on y va !

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    La table consacrée aux vins français avec Marie Zusslin et Alexandre Bain.

    Crémant d’Alsace Rosé Brut Zéro – Domaine Zusslin à Orschwihr : aromatique discrète, matière ample et vineuse, bulle fine et tonique, amers nobles en finale.
    Riesling Clos Liebenberg 2014 – Domaine Zusslin à Orschwihr : fruits blancs et agrumes mûrs au nez, bouche juteuse, finale salivante…un riesling de grès qui allie élégance et gourmandise.
    Pinot Noir Ophrys 2016 – Domaine Zusslin à Orschwihr : fruité délicat et complexe au nez, matière souple et suave, structurée par une trame tannique bien soyeuse et une acidité assez vive.
    Voilà nouveau pinot noir 100% Bollenberg conçu pour être appréciée dans sa jeunesse (pressurage direct des jus de 2016 et écoulage du vin fini sur les marcs de 2017)…une bouteille qu’on pourra déboucher pour laisser à la grande cuvée « Harmonie » le temps de s’affiner en cave.

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    V.D.F. Mademoiselle M 2015 – Domaine A. Bain à Tracy sur Loire : nez sur les fruits blancs et le citron mûr complété par des notes de tabac brun (cigarette) bien marquées, matière très riche, équilibrée par une puissante salinité…j’ai cherché en vain les marqueurs habituels du sauvignon ligérien (groseille blanche, acidité tranchante…) mais j’ai adoré !
    V.D.F. L d’Ange 2015 – Domaine A. Bain à Tracy sur Loire : nez sur les fruits jaunes mûrs et la cigarette, matière bien dense, structure allongée, équilibre sec et droit, finale longue et intensément minérale…un sauvignon un peu plus droit que le premier mais tout aussi convaincant.

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    La table du domaine Odinstal (Palatinat)

    Sylvaner Nature 2016 – Weingut Odinstal à Wachenheim : nez pur et discret, bouche vive et bien saline, expression aromatique plus ouverte, très séduisante…un sylvaner travaillé sans SO2, élevé pour partie en amphore et pour partie en fûts de 500 litres. Très belle bouteille !
    Riesling 120 N.N. 2016 – Weingut Odinstal à Wachenheim : nez frais et citronné, bouche longiforme très élégante, finale minérale, bien salivante…un riesling fringant et gourmand né sur une parcelle gréseuse située en altitude.
    Riesling Basalt 2016 – Weingut Odinstal à Wachenheim : nez très discret, bouche puissante avec un jus concentré et bien gras tenu par une acidité qui gagne progressivement en intensité, minéralité intense en finale…un riesling vraiment « volcanique » !

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    Weissburgunder 350 N.N. 2016 – Weingut Odinstal à Wachenheim : fruité frais au nez, bouche puissante, jus concentré, salinité intense et amers minéraux en finale…un pinot blanc sur grès et basalte qui impressionne par sa force.
    Auxerrois Basalt 2017 – Weingut Odinstal à Wachenheim : nez riche et mûr, matière ample avec du gras, équilibre plutôt rond mais belle sapidité, notes salines et balsamiques en finale…un vin épanoui et généreux que je laisserai volontiers quelques années en cave pour qu’il s’affine encore un peu.

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    Riesling Muschelkalk 2017 – Weingut Odinstal à Wachenheim : nez ouvert et séduisant, belle palette florale, bouche superbe avec une matière charnue tenue par une acidité calcaire longue et racée, finale bien salivante…un riesling expressif et bien marqué par son terroir qui me rappelle qu’il est grand temps de refaire un tour dans ce vignoble…et pourquoi pas une halte au domaine Odinstal !

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    La table des vins espagnols…100% nature.

    Vin de Table Terme de Guiu 2017 – Mendall – Laureano Serres : un cuvée de grenache blanc avec une matière consistante équilibrée par une acidité bien vive et marquée par une belle salinité…un blanc « nature » de belle facture
    D.O. Utiel-Requena Enjoy 2017 – Bodega Cueva : un fruité net et épanoui au nez, une matière charnue et tonique avec une présence saline très impressive…un vin un peu plus texturé que le précédent mais aromatiquement très propre.
    Valdeorras Godello-O Pando 2017 – Mendall – Laureano Serres : un nez sur les épices sur un fond balsamique, une bouche avec un joli gras et une finale longue et fraîche…un vin qui nous rappelle que le godello est un cépage capable de produire de très belles cuvées.

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    J’ai demandé à goûter les vins les plus accessibles de cette table qui proposait quelques cuvées vraiment « perchées » – des élevages en amphores, des macérations très longues (24 mois pour l’un des vins proposés) – je n’ai pas eu la force…une autre fois peut-être !

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    Encore un peu plus d’exotisme avec la table des vins japonais.

    Vallée de Yamanashi A Hum 2015 – Domaine Beau Paysage : un nez séduisant et expressif, belle palette florale dominée par de surprenantes notes de jasmin, matière souple et juteuse en bouche, finale courte et légère...des sauvignons récoltés près du mont Fuji et macérés durant 3 semaines ont produit ce vin déroutant mais bien agréable à siroter.

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    Sans Soufre blanc 2014 – Takeda Winery à Yamagata : une expression aromatique originale et engageante, une matière légère et déliée, stimulée par une fine effervescence…un pet’nat réalisé à partir du cépage Delaware (c’est une vigne de vitis labruscana) très original mais assez simple au final.

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    Un voyage inédit au pays du Soleil Levant qui a considérablement élargi mon univers vinique.

    Une fois de plus j’ai pu passer un bon moment dans ce bel espace dédié au vin où il fait bon flâner pour dénicher quelques belles bouteilles.

    Comme prévu, ma forme physique un peu défaillante ne m’a pas permis de profiter intégralement de cette offre vinique particulièrement intéressante mais j’ai quand même pu goûter quelques très belles cuvées dont certaines n’ont pas manqué de bousculer mes repères gustatifs habituels…mais j’aime bien ça !

    Merci à tous ceux qui se sont mobilisé pour organiser cet évènement.

    Pour en savoir plus : CLIC

  • Le restaurant de la Gare à Guewenheim

    Avec sa carte des vins qui compte près de 2000 références, ce restaurant situé dans un village du Sundgau bien décroché de la Route du Vin d’Alsace (à 10 km environ au sud de Thann) est une adresse incontournable pour tout amateur de belles bouteilles. D’ailleurs ce sont 2 couples de vignerons bien connus – Valérie et Christian Beyer et Myriam et Frédéric Schmitt – qui nous ont proposé de les accompagner pour un déjeuner dominical savamment arrosé.

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    Le restaurant et sa véranda

    La carte des mets est assez courte et propose quelques spécialités locales ainsi que 2 menus en 3 temps.
    Pour moi ce sera : carpaccio de saint jacques à l’huile de truffe, côte de veau de lait aux légumes printaniers et tiramisu fraise-rhubarbe.

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    La côte de veau aux légumes.

    La carte des vins est effectivement fidèle à sa réputation avec une offre vinique absolument faramineuse : à titre d’exemple, les pages consacrées aux rieslings alsaciens comportent plus de 100 références…et avec tous les grands noms de la région bien entendu.
    Un peu submergé par ce foisonnement de grandes étiquettes, je me débine en laissant aux vignerons (qui connaissent bien l’endroit, évidemment) et à l’ami Stéphane le soin de choisir de quoi arroser notre repas.
    Comme c’est dimanche…pas envie de trop travailler donc pas de notes mais juste quelques impressions retranscrites de mémoire :

    Muscat Grand Cru Saering 2012 – Dirler-Cadé à Bergholz : un nez agréable, notes de raisin sec sur un fond assez évolué, une bouche élégante et suave, une finale un peu fatiguée…plus méditatif que festif, ce muscat manquait un peu de tonus pour être vraiment « apéritif ».
    Chablis Grand Cru Les Clos 2008 – Dauvissat à Chablis : un nez classique, floral et iodé, une bouche vive et saline et une finale pleine de force minérale…voilà un grand chablis qui n’a pas trop bien supporté l’assaisonnement du carpaccio mais que j’ai beaucoup apprécié.
    Côte Rôtie La Barbarine 2012 – Gangloff à Condrieu : un nez sublime de complexité, un jus concentré et gourmand, une texture caressante et un équilibre juste parfait…ce Côte Rôtie absolument magnifique est surement l’une des plus belles bouteilles de rouge que j’ai rencontré ces dernières années. WAOUHHHH !

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    Sauternes Grand Cru Classé Château Rieussec 1986 – Fargues : un nez intense, mûr et épicé, une liqueur complexe et bien digeste en bouche…voilà une bouteille qui nous rappelle qu’un grand sauternes à son optimum de maturité est un pur régal.

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    « Le Restaurant de la Gare » de Guewenheim est une table que tout œnophile doit connaître : la carte des vins qui est réputée comme étant l’une des plus belles de France, nous propose des bouteilles signées par les plus grands noms de chaque région viticole à des prix vraiment très abordables.

    L’accueil y est chaleureux et la cuisine généreuse et goûteuse…bref toutes les conditions sont réunies pour que les amateurs de bonne chère et de grands vins puissent vivre un moment de pur plaisir.

    Merci à nos amis vignerons de nous avoir suggéré cette adresse…on y retourne quand ?

  • Les vins du mois de mai 2019

    Côtes de Provence Nowat blanc 2017
    Dupéré-Barrera à Carnoules

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    Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
    Nez : frais et complexe, note de mandarine, de citron vert et de fleurs printanières sur un fond délicatement vanillé/épicé.
    Bouche : attaque vive, matière ample, équilibre sec avec un joli gras, finale assez pointue relevée par de beaux amers minéraux.
    Réalisée à partir d’un assemble de rolle (majoritaire) et d’ugni blanc élevé durant 9 mois en demi-muids, ce très beau blanc méditerranéen séduit par sa fraîcheur guillerette sa grande complexité aromatique. MIAM !


    V.D.P. du Mont Baudile La Roussanne du Bramaïre 2016
    Domaine Supply-Royer à Arboras

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    Robe : jaune paille clair avec des reflets dorés
    Nez : ouvert et très complexe, notes de cédrat, de gingembre et de poivre rose sur un fond balsamique (résine, pinède).
    Bouche : attaque assez douce puis montée en puissance progressive pour poser en bouche une matière consistante structurée par une acidité très solide qui reprend la main en finale, retour aromatique long et complexe avec de beaux amers salivants.
    Bien que dégustée dans sa prime jeunesse, cette cuvée pleine de gourmandise et d’énergie montre que le travail d’Eric et Marie-Ange sur cette parcelle commence vraiment à porter ses fruits : cette roussanne qui gagne chaque année en pureté et en équilibre mérite d’ores et déjà sa place parmi les grands blancs du Languedoc.


    V..D.P du Mont Baudile Les Intillères blanc 2017
    Domaine Supply-Royer à Arboras

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    Robe : jaune moyen, reflets dorés, très lumineux.
    Nez : intense et très complexe, notes balsamiques (cade, résine) dominantes complétées par de beaux arômes de citron mûr, de sésame grillé et de vanille.
    Bouche : attaque vive avec une acidité ciselée qui structure une matière ample et consistante, finale très longue sur les épices douces et le gingembre frais.
    Les jeunes vignes de bourboulenc et de chenin plantés sur le « triangle magique » des Intillères ont encore fait des étincelles en 2017 en donnant à Eric une matière première de toute beauté qu’il a travaillé avec sa maestria habituelle pour nous gratifier de cette cuvée vraiment exceptionnelle. WAOUHHH !


    V.D.F. Solo 2018
    La Ferme des Roumanes à Lussas

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    Robe : rubis sombre avec une fine frange violine.
    Nez : riche et engageant, notes de mûre confite, d’épices orientales et d’herbes de garrigue
    Bouche : attaque souple, matière douce et suave, équilibre bien gourmand, tanins fondus, finale épicée qui laisse une petite sensation de chaleur.
    Cette cuvée 100% grenache, travaillée « nature » par Béatrice Fromaigeat est une vraie petite friandise qui prouve qu’un vin n’a pas forcément besoin de SO2 pour se tenir en bouteille et dans le verre.
    Merci à l’ami Cyril de m’avoir fait découvrir ce très joli vin !


    Arbois Clos Maire 2016
    Domaine Ratte à Arbois

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    Robe : rubis moyen avec un fin liseré mauve clair
    Nez : épanoui et charmeur, notes de petits fruits rouges bien mûrs sur un fond floral discret.
    Bouche : attaque nette et bien franche, centre riche et très suave, acidité bien intégrée et trame tannique veloutée, finale fruitée et salivante.
    Les belles sensations éprouvées lors d’une première dégustation vin au domaine (en 2018) se sont confirmées aujourd’hui avec cette bouteille de Clos Maire tout à fait étonnante : c’est un vin dense et complexe qui se livre dès aujourd’hui avec une belle spontanéité mais qui est armé pour se bonifier encore quelques années en cave.

    Dsc 376
    Un gewurztraminer Grand Cru Winzenberg dégusté in-situ lors de la sortie AOC de mai...le CR est en cours