Articles de pierre_radmacher

L'Altévic à Hattstatt - Visite 2022

Par Le 19/05/2022

Même si durant l’été 2021 j’ai eu l’occasion de participer à un diner-dégustation à l’Altévic autour des vins du domaine Otter, ça faisait bien longtemps que je n’avais pas fait une pause déjeuner dans ce restaurant de Hattstatt.
J’ai donc profité d’une sortie dans le vignoble alsacien – pour aller travailler sur mon article à propos du Hengst avec Hervé Gaschy – pour faire une nouvelle petite halte gourmande chez Jean-Christophe Perrin et son équipe.

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La formule déjeuner est à 24 euros avec une entrée, un plat et un dessert.

En ce début mai le menu du jour de l’Altévic nous propose les plats suivants :

279785912 373735787859384 6057382098779576258 nSalade de poireaux de Munwiller au fruit de la passion, saucisson de cuisse de volaille

279678157 707337367076340 2448773652770123072 nPaleron de bœuf cuit mœlleux, légumes braisés de chez Sylvie

279809259 1135314870586919 6105778978998943791 nGalette/ pancake d'avoine, fruits du verger, sauce caramel

Pour l’apéritif et l’entrée, j’ai choisi un verre de Riesling Grand Cru Pfersigberg-Hertacker 2019 du domaine P. Ginglinger : une aromatique discrète avec une palette florale délicate, une bouche très droite avec un équilibre, une finale stimulante avec de la salinité et de beaux amers minéraux.

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L’entrée qui associe une saucisse faite maison et des poireaux assaisonnés avec une vinaigrette au goût exotique, offre un jeu de saveurs et de textures d’une grande subtilité.
Ce plat original – comme toujours à l’Altévic ! – a réveillé l’expression aromatique du vin qui a autant aimé le moelleux et la suavité de la saucisse que les saveurs végétales et exotiques de l’accompagnement mais il a gardé la main en finale avec une persistance minérale bien marquée.

Pour le plat de résistance, j’ai choisi de rester chez le même viticulteur en demandant un verre de Pinot Noir Les Rocailles 2019 du domaine P. Ginglinger : un joli bouquet floral au nez, un jus gourmand et solidement charpenté en bouche avec une trame tannique très soyeuse et un finale longue, sapide et délicatement fumée.

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L’assiette du plat principal révèle des arômes très engageants et nous présente une viande qui fond littéralement sur la langue, un jus bien goûtu et des légumes légèrement craquants boostés par le romarin et les oignons crus…bref, nous avons là un jeu de saveurs et de textures plein de gourmandise et d’harmonie.
Ce plat a réussi à dompter un peu la fougue de ce vin qui aurait besoin d’encore un peu de temps pour trouver son équilibre (comme beaucoup de 2019 d’ailleurs).
L’accord a permis à ce grand pinot noir de définir son profil aromatique tout en donnant plus de souplesse à sa structure.

Pour résumer et pour conclure, je ne vais pas faire beaucoup d’effort pour être original, je dirais simplement qu’une fois encore, j’ai passé un très beau moment de gastronomie à l’Altévic…Bravo et merci M. Perrin !

 

Les vins du mois de mars 2022

Par Le 09/04/2022

Riesling Grand Cru Schoenenbourg 2014
Domaine Dopff au Moulin à Riquewihr

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Robe : jaune moyen avec beaucoup d’éclat
Nez : pur et très expressif, notes de zestes d’agrumes et nuances balsamiques sur un fond minéral bien marqué.
Bouche : pleine et très harmonieuse, jus dense et bien gourmand, équilibre très droit, finale vive et saline avec beaux amers et un long sillage minéral sur la pierre à fusil et la poudre à canon.
Dégusté une première fois à l’occasion de mon travail sur ce Grand Cru avec Pascal Batot, ce riesling tient toutes ses promesses, puisqu’après 7 années de vieillissement il se présente devant nous de fort belle manière avec une aromatique très racée et une présence en bouche empreinte d’une profonde minéralité. MIAM !


Pinot Gris Eguisheim 2017
Domaine E. Beyer à Eguisheim

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Robe : jaune clair avec des reflets argentés
Nez : expressif et classieux, notes de fleurs printanières et nuances minérales bien marquées sur un fond légèrement fumé.
Bouche : attaque souple et suave, jus consistante et solidement charpenté, équilibre sec, finale très sapide avec une présence saline sensible et un long retour fumé.
Cette superbe cuvée de pinot gris qui séduit par son aromatique raffinée et son équilibre parfaitement balancé en bouche, nous apporte la preuve que ce cépage gagne à être vinifié en sec.
C’est un vin de plaisir et de gastronomie qui pourra encore supporter quelques années de garde. Bravo Christian !


Gewurztraminer Grand Cru Rosacker 2012
Domaine Mader à Hunawihr

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Robe : jaune moyen avec beaucoup d’éclat
Nez : pur et très expressif, notes de zestes d’agrumes et nuances balsamiques sur un fond minéral bien marqué.
Bouche : pleine et très harmonieuse, jus dense et bien gourmand, équilibre très droit, finale vive et saline avec beaux amers et un long sillage minéral sur la pierre à fusil et la poudre à canon.
J’ai découvert ce gewurztraminer lors de ma visite au domaine Mader pour finaliser mon travail sur le Grand Cru Rosacker en compagnie de Jérôme Mader.
Ce vin déjà très prometteur dans sa jeunesse a encore gagné en harmonier et en finesse après une petite dizaine d’années de garde…une friandise irrésistible !


Alsace L’Affranchi 2017
Domaine Wantz à Mittelbergheim

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Robe : jaune clair avec des reflets métalliques
Nez : ouvert et complexe, notes de fruits secs, de miel d’acacia et d’épices douces
Bouche : attaque assez souple suivie par la mise en place d’une structure acide bien large qui soutien un jus fruité bien concentré, finale longue et légèrement tannique avec une belle persistance épicée.
Elaborée à partir d’un assemblage de sylvaners, de rieslings et de gewurztraminers provenant du Grand Cru Zotzenberg, cette cuvée a été élevée durant 18 mois sans ouillage dans un fût neuf de 400 litres en bois d’acacia.
C’est un vin atypique mais très agréable à déguster : il y a de la richesse, de l’expressivité, un bel équilibre et une grande longueur…tout ce qu’il faut pour susciter un joli MIAM !


Mâcon Vinzelles Le Clos de Grand-Père 2019
La Soufrandière à Vinzelles

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Robe : jaune moyen avec des éclats dorés.
Nez : frais et très pur, notes de pêche blanche, de citron et de sauge sur un fond minéral bien marqué (poudre de craie)
Bouche : attaque assez franche avec un jus bien consistant structuré par une acidité large et mûre et une salinité intense, finale tonique et salivante avec long un sillage sur le pomelo et la craie.
Issue d’une parcelle de vieilles vignes située dans la partie basse du coteau de Vinzelles, cette cuvée emblématique des frères Bret se déguste remarquablement bien dès aujourd’hui, même si elle dispose de toutes les qualités pour se bonifier encore quelques années en cave.


Vouvray Le Peu de la Moriette 2009
Domaine Pichot à Vouvray

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Robe : jaune franc avec une belle brillance
Nez : intense et très complexe, notes d’ananas frais et de miel de fleurs complétées par de fines nuances balsamiques et légèrement fumées,
Bouche : attaque assez souple et suave, jus fruité et très gourmand structuré par une acidité mûre et large, équilibre légèrement moelleux, finale fraîche et salivante avec une salinité sensible et un long sillage fruité et balsamique.
Après plus d’une douzaine d’années de garde, ce chenin demi sec est aujourd’hui une petite pépite vinique d’une parfaite harmonie et d’une redoutable buvabilité.
Bref, j’ai vraiment adoré !


Bourgogne Passe Tout Grains 2019
Domaine Castagnier à Morey Saint Denis

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Robe : teinte purpurine avec une fine frange rose clair
Nez : expressif et séduisant, notes de cerise rouge bien mûre et d’épices douces sur un fois délicatement boisé
Bouche : jus fruité très gourmand, équilibre parfaitement balancé, tanins soyeux, finale fraîche et glissante.
Comme toujours, cette cuvée d’entrée de gamme élaborée par Jérôme Castagnier nous propose une interprétation pure et séduisante d’un pinot noir bourguignon.
C’est un vin qui a bénéficié des mêmes attentions que ses prestigieux voisins de cave n’a qu’un seul défaut, sa rareté qui le rend souvent plus difficilement accessible que les Grands Crus du domaine…dommage !


Nuits Saint Georges 1° Cru Les Pruliers 2014
Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges

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Robe : rubis assez clair avec une frange orangée
Nez : discret et raffiné, notes florales délicates et fines touches épicées sur un fond minéral sensible (terre humide, graphite)
Bouche : attaque franche et tonique, jus fruité dense et solidement charpenté, trame tannique très fine qui se combine avec une acidité pointue pour structurer une finale fraîche et salivante qui laisse persister de belles nuances minérales et épicées
Après quelques années en cave, ce premier cru de Nuits a gagné en souplesse et en définition aromatique tout en conservant ce côté ciselé et « punchy » qu’on retrouve toujours chez les vins signés Chicotot.

2 9 5C'est le printemps et les sorties dans le vignoble reprennent comme ici dans les vignes du Clos Saint Landelin

 

Déjeuner-dégustation au restaurant Le Massala à Schiltigheim

Par Le 18/03/2022

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Avec ses 1,4 milliards d’habitants, l’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde mais malgré une vraie culture gastronomique, les indiens ne boivent pas beaucoup de vin.
Il y a pourtant de plus en plus d’indiens qui s’intéressent à la chose vinique comme Ankush, un jeune homme originaire du Penjab, qui effectue un stage chez notre ami François pour approfondir une formation orientée vers le commerce du vin.
Afin de tester une série d’accords entre cuisine indienne et vins français, François et Ankush ont organisé un déjeuner-dégustation au restaurant « Le Massala » de Schiltigheim.

Une dizaine de convives, une douzaine de vins et une belle série de spécialités indiennes…voilà un déjeuner dominical qui s’annonce bien.

2 173Tout est en place pour passer un bon moment.

Bon, c’est dimanche, je suis parti sans mon cahier de notes et avec mon petit numérique Canon…donc je ne vais partager que quelques photos et quelques impressions générales sur mon ressenti face à des accords gustatifs très originaux.

3 2 66La sélection de vins blancs et un rosé…

3 1 68…et les vins rouges.

4 1 74Les entrées arrivent sur la table…

4 2 70…avec des assiettes bien colorées…

5 159…et les convives testent et échangent sur des accords…et des désaccords.

Le chef cuisinier du restaurant Le Massala nous a présenté une sélection de spécialités indiennes en prenant soin de doser les épices très piquantes avec mesure afin de laisser une chance aux vins de pouvoir établir un dialogue aromatique équilibré avec les différents plats.
Voici quelques assiettes pour vous mettre en appétit !


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Au niveau des vins blancs, ce sont les 3 bouteilles alsaciennes – le sylvaner Effenberg 2019 du domaine F. Schmitt, le pinot gris 2019 du domaine Engel et le gewurztraminer 2017 du domaine Boxler – qui ont fait l’unanimité en résistant sans fléchir aux arômes épicés des plats servis en entrée ou des préparations à base de poisson.
Au niveau des vins rouges, la cuvée de Terrasses du Larzac 2018 a relevé le défi de la force expressive lancé par les différents plats de viande…mais je m’y attendais un peu, par contre j’ai été surpris par la tenue remarquable des deux cuvées de gamay – le côtes du Forez 2020 du domaine de Bonnefoy et le beaujolais 2020 du domaine Melinon – deux vins qui ont su créer des accords vraiment harmonieux avec cette cuisine exotique.

Merci à tous ceux qui ont œuvré pour la réussite de ce déjeuner.

Pour plus d’information sur le restaurant : CLIC
Et si vous voulez vous procurer ces vins :
CLIC

 

Les vins du mois de février 2022

Par Le 16/03/2022

Sylvaner L’Indigène 2018
Domaine Bohn à Reichsfeld

F1

Robe : ambre clair avec une légère turbidité
Nez : ouvert et complexe, notes de pomme au four, de miel et d’herbes aromatiques sur un fond balsamique très élégant.
Bouche : jus consistant et solidement charpenté par une maille acide/tannique mûre mais bien serrée, finale très saline avec un beau sillage aromatique épicé et minéral.
Issus d’une vieille vigne de sylvaners (70 ans) cette cuvée a été vinifiée à l’ancienne avec une macération de 4 semaines sur grappes entières avant pressurage.
C’est un vin orange qui se goûte déjà avec beaucoup de plaisir mais qui se plaira fort bien à table en compagnie d’une spécialité alsacienne ou avec un plat à base de poisson fumé.


Riesling Grand Cru Pfersigberg-Ortel 2014
Domaine P. Ginglinger à Eguisheim

F2

Robe : jaune profond, très brillant.
Nez : discret et racé avec de belles notes d’agrumes frais (citron, pomelo) sur un fond crayeux bien marqué.
Bouche : assez opulente avec une chair bien dodue appuyée sur une acidité très large et relevée par une puissante salinité, équilibre sec, finale pointue et très salivante.
Vinifié comme toujours avec une grande précision par l’ami Michel, ce riesling marqué par une empreinte minérale très profonde, nous livre une interprétation sans concession de ce grand terroir Eguisheim.
C’est un vin à l’esthétique monacale inspirée par la nature calcaire du sol mais après plus de 7 années de garde, sa pureté aromatique et son élégance nous régalent.


Riesling Grand Cru Kastelberg 2017
Domaine Kreydenweiss à Andlau

F3

Robe : jaune clair avec des éclats argentés.
Nez : racé et très complexe avec des notes de résine, de vanille et de gingembre sur un fond fumé et minéral (pierre à fusil)
Bouche : attaque vive avec une acidité assez mordante, jus dense et grenu, finale longue marquée par une intense salinité.
Ce riesling qui a vraiment pris son temps pour finir ses sucres et qui a été mis sur le marché plus de 4 ans après sa naissance, est un vin puissant et concentré qui se goûte déjà remarquablement bien dès maintenant…mais il ne faut pas oublier que comme tout grand Kastelberg, ce vin aura pris une autre dimension après quelques années en cave.


Riesling Cuvée Saint Hubert V.T. 2010
Domaine Metz à Blienschwiller

F4

Robe : jaune profond, très lumineux
Nez : intense et complexe, notes d’agrumes confits, de raisin de Corinthe, de céréales grillées et d’épices douces.
Bouche : attaque assez vive avec une acidité immédiate qui se place et soutient fermement un jus fruité bien concentré, équilibre très fringant, finale tonique et très sapide avec un long sillage sur l’orange amère et les épices
Après plus de 10 années de garde, ce riesling V.T. nous a offert un magnifique récital aromatique et gustatif après une journée de ski en Autriche.
Mes deux garçons qui ne boivent quasiment jamais de vin ont vraiment apprécié cette cuvée remarquable de gourmandise et de buvabilité…tout n’est pas perdu !


Bourgogne Chardonnay 2018
Domaine F. Carillon à Puligny-Montrachet

F5

Robe : jaune très clair avec des éclats argentés
Nez : complexe et raffiné, notes de fleurs blanches, d’amande fraîche te brioche au beurre.
Bouche : attaque souple et suave mais très vite on sent une présence acide/saline très large qui structure le milieu de bouche et tend un jus fruité bien dense, finale longue et digeste avec des amers nobles et de belles rémanences sur le pamplemousse et la résine.
Réalisée par un assemblage des meilleurs fûts de la cuvée de bourgogne chardonnay, cette cuvée a été élevée durant 12 mois en fûts (avec 10% de bois neuf) puis 6 mois en foudre.
Après quelques années en cave, ce vin respire la plénitude et la classe tout en se laissant approcher avec une grande facilité…bref, c’est très bon !


Meursault Les Tessons 2012
Domaine Buisson-Charles à Meursault

F6

Robe : jaune franc, très lumineux
Nez : très fin et très complexe avec de belles notes de fleurs blanches, d’anis et de noisette sur un fond pierreux bien marqué.
Bouche : pleine et juteuse, construite autour d’une structure acide mûre et large, texture caressante avec un gras très élégant, finale bien salivante avec une longue persistance aromatique sur le pamplemousse et la pierre.
Les Tessons a toujours été l’une de mes cuvées préférées du domaine Buisson-Charles et ce n’est pas cette nouvelle rencontre avec ce vin entré dans sa phase de pleine maturité qui va remettre en cause cette dilection : c’est un vin sublime qui se donne avec une belle générosité tout en développant ce caractère racé et raffiné qu’on ne trouve que chez les plus grands meursaults. MIAM !

5 9 2Après 4 années de pause on reprend nos bonnes habitudes avec un séjour familial dans la vallée du Stubaï.

Les vins du mois de janvier 2022

Par Le 21/02/2022

Alsace Clos du Val d’Eléon 2017
Domaine Kreydenweiss à Andlau

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Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : racé et minéral, notes de miel de sapin, d’orange confite et de pierre chaude sur un fond légèrement fumé.
Bouche : attaque vive et droite, jus assez dense équilibré par une acidité large et une présence saline intense, finale sapide et minérale avec un léger grain tannique.
Cette cuvée réalisée à partir d’un assemblage à parts égales de pinot gris et de rieslings nés sur un terroir de schistes gris et bleus, nous régale par sa belle complexité aromatique et sa présence en bouche déjà bien marquée par une profonde minéralité.
C’est un grand vin de garde et de gastronomie qui se goûte déjà remarquablement bien après 3 années de garde.


Pfalz-Riesling Grosse Lage Forster Ungerheuer 2015
Weingut Von Bassermann-Jordan à Deidesheim

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Robe : jaune franc avec des éclats or blanc
Nez : ouvert et très expressif, notes de citron confit et de pomelo sur un fond d’épices douces et de pierre chaude.
Bouche : attaque cinglante avec une ligne acide tranchante qui structure une jus fruité assez dense et stimulé par un léger perlant, finale fraîche et salivante avec une belle persistance citronnée et minérale.
Issue d’un terroir volcanique (basalte, grès et calcaire) uniquement dédié au riesling, cette très belle cuvée du Palatinat, nous rappelle une fois de plus que cette région viticole allemande est en mesure de produire de très grands rieslings : il y a de la pureté, de la tension et de la minéralité…tout ce qu’il faut pour combler un amateur de riesling !


Mâcon-Chardonnay Les Crays 2019
Bret Brothers à Vinzelles

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Robe : jaune moyen, très lumineux
Nez : mûr et flatteur, arômes d’ananas frais, de gingembre et de résine sur un fond crayeux sensible.
Bouche : attaque souple et suave, jus très gourmand équilibré par une acidité large et une puissante salinité, finale acidulée et bien digeste avec de beaux amers minéraux.
Avec son aromatique épanouie et son jus fruité parfaitement équilibré, cette très belle cuvée de mâcon vinifiée par les brothers de Vinzelles, nous propose une version très aboutie d’un chardonnay du mâconnais. MIAM !


Pouilly Fuissé En Carementrant 2006
Bret Brothers à Vinzelles

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Robe : jaune d’or avec une belle brillance
Nez : ouvert et flatteur, arômes d’agrumes mûrs, de gingembre, de vanille et de pierre à fusil sur un fond fumé/épicé délicat.
Bouche : attaque bien franche, matière très consistante avec une texture épaisse, presque huileuse mais l’équilibre reste digeste grâce à une acidité mûre et large qui tient l’ensemble tout en donnant du peps à la finale.
Cette cuvée de Pouilly Fuissé arrivée sur son plateau de maturité optimale, s’est livré à la dégustation avec une spontanéité gourmande tout à fait réjouissante : c’est un vin plein de complexité et d’harmonie qui nous prouve que les grands chardonnays du mâconnais savent vieillir avec bonheur mais aussi que le talent des frangins Bret était déjà évident en 2006. MIAM!


IGP Pays d’Hérault-Mont Baudile Les Intillères blanc 2019
Domaine Supply-Royer à Arboras

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Robe : jaune clair avec des reflets argentés
Nez : intense et complexe, notes balsamiques assez marquées à l’ouverture (résine, cire) puis développement aromatique très complexe sur les agrumes mûrs, les épices douces et le miel.
Bouche : attaque très suave, jus fruité riche et concentrée mais équilibre parfaitement digeste, finale intense avec un long sillage épicé/vanillé et de beaux amers salivants.
La jeune vigne des Intillères continue de faire des merveilles en nous régalant avec  cet assemblage de chenins et de bourboulencs d’une plénitude étonnante : c’est un vin avec de la complexité aromatique, du volume, du gras et une parfaite sapidité…un grand vin qui mérite d’ores et déjà sa place parmi l’élite des blancs du Languedoc


Ladoix 1° Cru Le Bois Roussot 2016
Domaine Cornu à Magny-lès-Villers

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Robe : rubis clair avec une fine frange rosée.
Nez : complexe et racé avec de belles notes de fruits rouges acidulés (griotte, airelle) sur un fond minéral bien marqué (terre humide et mine de crayon)
Bouche : silhouette très élégante, structure longiligne assise sur une base acide mûre mais solide, tanins très soyeux, finale tonique avec une présence minérale légèrement grenue et bien salivante.
Si ce joli premier cru de Ladoix n’est pas arrivé à échapper à cette austérité qu’on retrouve souvent sur des vins de 2016, il a remarquablement tenu sa place face à un bœuf bourguignon longuement mijoté pour réaliser un accord gastronomique régional parfaitement réussi.

Dsc 702Pas ou peu de sorties en janvier mais on peu quand même assister à de beaux spectacles : coucher de soleil sur les brasseries de Schiltigheim.

 

Repas AOC au restaurant Fantasie Italiane à Schiltigheim

Par Le 05/02/2022

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Après deux années de pause forcée, le club AOC a repris ses bonnes habitudes en organisant un repas dans un restaurant local et en ce mois de janvier 2022, c’est l’équipe de la « Fantasie Italiane » de Schiltigheim qui a accepté de nous accueillir.

Le chef Nicolas Lanceley nous a proposé un menu qui va nous faire voyager en Italie et en Argentine pour nous offrir la possibilité de tester quelques accords gastronomique avec des bouteilles apportées par les convives.

Pas de notes (c’est une soirée festive, que diable !) donc pas de grands commentaires mais quelques photos souvenirs et quelques impressions rédigées de mémoire après la soirée .

Img 5205La salle principale du restaurant « Fantasie Italiane »

Img 5203Notre table préparée dans une salle annexe.

Img 5204Mon terrain de jeu du soir


Apéritif

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Crémant Prestige du domaine Muré : une valeur sûre dans le monde des bulles alsaciennes pour réveiller les papilles.
Mâcon-Villages Terroirs du Mâconnais 2019 du domaine Bret Brothers : la cuvée d’entrée de gamme proposée par les frangins vignerons de Vinzelles a fait le job ce soir : un chardonnay pur, frais et sapide…tout ce que j’aime !
Riesling Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2013 du domaine Louis Sipp : un riesling alsacien avec une aromatique séduisante mais qui révèle déjà quelques signes de fatigue en bouche…étonnant quand on connaît le terroir et le vigneron

Entrée
Assiette de charcuterie italienne, antipasti et fromages : jambon de Parme, jambon San Daniele , coppa , pancetta , mortadelle , saucisse, piments farci , artichaut, tomates sèches, pecorino , taleggio , foccacia

Img 5206L’assiette pour 3 convives…

Img 5208…et les vins qui l’ont accompagné

VDF Alzeto-Sans Soufre 2020 du domaine Clos d’Alzeto : un vin original venu de Corse avec une belle fraîcheur et une texture légèrement grenue.
Saint Joseph Ro-Rée 2019 du domaine Louis Chèze : une syrah rhodanienne qui s’exprime sur un registre classique mais avec une belle gourmandise.
DOC Langhe Nebbiolo 2020 du domaine Brezza : un fruité assez plaisant au nez mais une bouche un peu fluette avec un équilibre austère…décidément j’ai toujours autant de mal avec les vins italiens !


Plat principal
Sélection de viandes argentines : entrecôte, picaña, paleron et faux filet
Salade verte, légumes et pâtes

Img 5210Le plat principal…

Img 5211…et les vins qui l’ont accompagné.

Canon Fronsac Château Lariveau 2015 : un vin assez massif et bien structuré qui s’est bien goûté ce soir mais qui semble encore un peu sur la retenue.
Bordeaux Supérieur Château Reignac-Grand Vin 2001 : le vin qui a terrassé les plus grands lors d’une fameuse dégustation en 2009, porte ses deux décennies avec beaucoup de classe tout en donnant quelques signes de fatigue qui me font penser que l’apogée de ce vin est dépassé.
Bandol 2014 du domaine du Gros Noré : un bandol dense et onctueux qui a convaincu l’ensemble des dégustateurs et qui a réalisé un très bel accord avec les viandes grillées.
Pic Saint Loup Bergerie de l’Hortus 2016 du domaine de l’Hortus : un languedoc charnu et riche à souhait avec une aromatique épanouie et une texture veloutée…également très à son aise face aux grillades.


Dessert
Tiramisu maison ou pain perdu pannetone et glace maison

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Les desserts…

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… et les vins qui les ont accompagnés.

Monbazillac Révélation 2011 du château du Haut Pezaud : une petite friandise avec des arômes flatteurs et un jus d’une douceur réconfortante.
Rivesaltes Ambré 2013 du domaine du Mas Delmas : voilà pour moi la plus belle bouteille de la soirée, un rivesaltes tout en finesse te en complexité que David a parfaitement décrit sur ce site CLIC.


La soirée fut très agréable avec quelques belles bouteilles et des plats généreux et goûteux qui se sont parfaitement accordés aux différents vins.
Merci à l’équipe du restaurant « Fantasie Italiane » et à tous ceux qui ont assuré la bonne ambiance de cette soirée conviviale.

 

Restaurant Pierre et Jean à Chagny - octobre 2021

Par Le 31/01/2022

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Après deux dîners vraiment convaincants en 2016 et 2017, j’ai enfin pu refaire cette petite étape à Chagny avec et un repas chez « Pierre et Jean » et une nuitée à l’Hôtel de la Poste – toujours aussi bien tenu – qui se trouve juste en face du restaurant…il était grand temps de renouer avec ces bonnes habitudes !


Comme lors de mon premier passage, je suis installé à une table qui se trouve à l’étage d’où je peux profiter d’une vue plongeante sur la salle d’en bas et d’une vue rapprochée de cette belle charpente qui a été conservée lors des travaux de rénovation et d’aménagement de cet ancien chai.

5 157La vue sur la salle du rez-de-chaussée

En attendant ma commande, je m’octroie un petit apéritif avec un verre de Santenay 2019 du domaine Nouveau : aromatique flatteuse sur la tarte au citron et le tilleul sur un fond boisé/vanillé assez marqué mais très agréable, bouche ample et riche avec un joli gras, finale bien droite avec des amers délicats et une belle persistance citronnée.

6 144La mise en bouche avec une verrine betterave et chèvre frais, une gougère et un verre de Santenay pour l’apéritif.

Cette cuvée de chardonnay s’est livrée à la dégustation avec une spontanéité tout à fait réjouissante, tout en réalisant un accord régional parfait avec la gougère.
Face aux notes acidulées et un peu terreuses de la verrine, le vin a pris du relief tout en développant sa palette fruitée


Mon menu du soir

Entrée
Pâté en croûte traditionnel avec volaille, mignon de porc, foie gras et ris de veau : un « classique » inspiré d’une recette de la maison-mère, déjà dégusté lors de mon premier passage et toujours aussi enthousiasmant.
C’est un plat qui m’a donné envie d’apprendre à préparer le pâté en croûte…et malgré quelques tentatives plutôt réussies, la dégustation de cette petite merveille m’a fait prendre conscience du chemin qu’il me reste à faire.

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Plat
Râble de lapin rôti, topinambours laqués au miel et jus à la noisette : un morceau de choix du lapin tout en suavité et en rondeur aromatique accompagné par une purée douce et onctueuse hérissée de petites chips croquantes.

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Pour accompagner mon menu du soir, j’ai choisi un Givry Les Dracy 2019 du domaine Sarrazin : nez expressif sur les fruits rouges et noirs bien mûrs avec une fine touche boisée/torréfiée, bouche parfaitement en place avec un jus velouté et bien et gourmand qui propose un ensemble de saveurs très harmonieux, finale douce et sapide.

 
Cette très jolie cuvée de Givry  provenant d’un domaine que j’ai visité à de nombreuses reprises – à une époque où je ne partageais pas mes rencontres et mes dégustations sur le web – a réalisé un accord magistral avec la suavité des viandes du pâté en croûte sauf peut-être avec le foie gras dont la douceur des arômes a réveillé l’acidité du vin en faisant ressortir un côté un peu moins charmeur.

Avec la plat principal ce fut un accord mets/vins à l’unisson : quand deux éléments conçus pour caresser les papilles se rencontrent, l’expérience gustative ne peut être que réussie. MIAM !


Dessert
Prunes poêlées, glace et tuiles au romarin : un dessert tout en finesse et en légèreté.

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Au risque de me répéter, je conclurai en disant que cette adresse gourmande de Chagny est toujours aussi recommandable avec son service très efficace et sa cuisine précise et créative.
La carte des vins propose quelques bouteilles intéressantes mais pourrait être un peu plus longue pour mettre en avant davantage de bons producteurs locaux qui ne manquent pas dans cette région.
Ceci dit, avec un rapport Q/P toujours aussi attractif, cette adresse reste un passage obligé lors de mes vadrouilles en terre burgonde.

 

Les vins du mois de décembre 2021

Par Le 23/01/2022

Riesling Grand Cru Muenchberg 2017
Domaine Bohn à Reichsfeld

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Robe : jaune profond, dense avec une légère turbidité.
Nez : intense et complexe, notes d’orange amère et d’épices douces sur un fond légèrement balsamique
Bouche : attaque vive et franche, jus bien consistant mais équilibre très droit, finale longue et salivante relevée par de beaux amers minéraux.
Déjà remarquée lors de notre dernière visite à Reichsfeld, cette réinterprétation du Muenchberg par Arthur est une vraie réussite : un riesling qui propose un équilibre parfait entre fruité et minéralité. MIAM !


Bourgogne 2013
Domaine F. Carillon à Puligny Montrachet

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Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : frais et d’une grande pureté, palette complexe sur le citron, les zestes d’agrumes et la menthe verte sur un fond finement balsamique.
Bouche : attaque franche, matière longiligne tenue par une acidité vive et large, équilibre très droit, finale bien sapide avec des amers minéraux et un long sillage aromatique sur le pamplemousse.
Après une jeunesse marquée par une acidité assez mordante, cette cuvée de chardonnay a profité de quelques années en cave pour tempérer sa fougue initiale et nous régaler par sa belle expression aromatique et sa  présence en bouche pleine d’harmonie.


Pouilly Fuissé Quintessence 2013
Manoir du Capucin à Fuissé

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Robe : jaune profond avec une belle brillance.
Nez : intense et racé, notes d’agrumes mûrs et d’herbes aromatiques sur un fond balsamique assez marqué.
Bouche : attaque vive avec une acidité percutante qui s pose en largeur pour structurer un jus bien consistant, finale pleine d’énergie avec des amers minéraux et une longue persistance sur els agrumes et les épices douces.
La dernière « survivante » de mon lot de bouteilles achetées à l’occasion de ma visite chez Chloé Bayon en 2014, a remarquablement bien évolué dans le temps pour nous offrir un joli récital gustatif aujourd’hui : c’est un vin riche, complexe et solidement structuré par une trame acide/minérale bien tissée.


Savigny-les-Beaune 1°Cru Les Feuillets 2015
Domaine Parigot à Meloisey

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Robe : rubis profond avec une fine frange orangée
Nez : ouvert et charmeur, palette fruitée bien mûre complétée par de fines notes de rose fanée et quelques nuances balsamiques.
Bouche : attaque douce et gourmande, jus voluptueux, à la fois ample et puissant, équilibre très digeste, finale longue et sapide.
Avec son jus dense et profondément fruité et son toucher de bouche très sensuel, ce 1° Cru de Savigny confirme les belles impressions ressenties lors de ma visite à au domaine Parigot en 2017 : c’est un vin d’une élégance folle qui se livre sans faire de manières…et qui me rappelle qu’il est temps de programmer une nouvelle étape du côté de Meloisey. MIAM !

Img 5123En Alsace, en décembre on fait des « bredele ».

 

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