Articles de pierre_radmacher
Les vins du mois de janvier 2022
Alsace Clos du Val d’Eléon 2017
Domaine Kreydenweiss à Andlau
Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : racé et minéral, notes de miel de sapin, d’orange confite et de pierre chaude sur un fond légèrement fumé.
Bouche : attaque vive et droite, jus assez dense équilibré par une acidité large et une présence saline intense, finale sapide et minérale avec un léger grain tannique.
Cette cuvée réalisée à partir d’un assemblage à parts égales de pinot gris et de rieslings nés sur un terroir de schistes gris et bleus, nous régale par sa belle complexité aromatique et sa présence en bouche déjà bien marquée par une profonde minéralité.
C’est un grand vin de garde et de gastronomie qui se goûte déjà remarquablement bien après 3 années de garde.
Pfalz-Riesling Grosse Lage Forster Ungerheuer 2015
Weingut Von Bassermann-Jordan à Deidesheim
Robe : jaune franc avec des éclats or blanc
Nez : ouvert et très expressif, notes de citron confit et de pomelo sur un fond d’épices douces et de pierre chaude.
Bouche : attaque cinglante avec une ligne acide tranchante qui structure une jus fruité assez dense et stimulé par un léger perlant, finale fraîche et salivante avec une belle persistance citronnée et minérale.
Issue d’un terroir volcanique (basalte, grès et calcaire) uniquement dédié au riesling, cette très belle cuvée du Palatinat, nous rappelle une fois de plus que cette région viticole allemande est en mesure de produire de très grands rieslings : il y a de la pureté, de la tension et de la minéralité…tout ce qu’il faut pour combler un amateur de riesling !
Mâcon-Chardonnay Les Crays 2019
Bret Brothers à Vinzelles
Robe : jaune moyen, très lumineux
Nez : mûr et flatteur, arômes d’ananas frais, de gingembre et de résine sur un fond crayeux sensible.
Bouche : attaque souple et suave, jus très gourmand équilibré par une acidité large et une puissante salinité, finale acidulée et bien digeste avec de beaux amers minéraux.
Avec son aromatique épanouie et son jus fruité parfaitement équilibré, cette très belle cuvée de mâcon vinifiée par les brothers de Vinzelles, nous propose une version très aboutie d’un chardonnay du mâconnais. MIAM !
Pouilly Fuissé En Carementrant 2006
Bret Brothers à Vinzelles
Robe : jaune d’or avec une belle brillance
Nez : ouvert et flatteur, arômes d’agrumes mûrs, de gingembre, de vanille et de pierre à fusil sur un fond fumé/épicé délicat.
Bouche : attaque bien franche, matière très consistante avec une texture épaisse, presque huileuse mais l’équilibre reste digeste grâce à une acidité mûre et large qui tient l’ensemble tout en donnant du peps à la finale.
Cette cuvée de Pouilly Fuissé arrivée sur son plateau de maturité optimale, s’est livré à la dégustation avec une spontanéité gourmande tout à fait réjouissante : c’est un vin plein de complexité et d’harmonie qui nous prouve que les grands chardonnays du mâconnais savent vieillir avec bonheur mais aussi que le talent des frangins Bret était déjà évident en 2006. MIAM!
IGP Pays d’Hérault-Mont Baudile Les Intillères blanc 2019
Domaine Supply-Royer à Arboras
Robe : jaune clair avec des reflets argentés
Nez : intense et complexe, notes balsamiques assez marquées à l’ouverture (résine, cire) puis développement aromatique très complexe sur les agrumes mûrs, les épices douces et le miel.
Bouche : attaque très suave, jus fruité riche et concentrée mais équilibre parfaitement digeste, finale intense avec un long sillage épicé/vanillé et de beaux amers salivants.
La jeune vigne des Intillères continue de faire des merveilles en nous régalant avec cet assemblage de chenins et de bourboulencs d’une plénitude étonnante : c’est un vin avec de la complexité aromatique, du volume, du gras et une parfaite sapidité…un grand vin qui mérite d’ores et déjà sa place parmi l’élite des blancs du Languedoc
Ladoix 1° Cru Le Bois Roussot 2016
Domaine Cornu à Magny-lès-Villers
Robe : rubis clair avec une fine frange rosée.
Nez : complexe et racé avec de belles notes de fruits rouges acidulés (griotte, airelle) sur un fond minéral bien marqué (terre humide et mine de crayon)
Bouche : silhouette très élégante, structure longiligne assise sur une base acide mûre mais solide, tanins très soyeux, finale tonique avec une présence minérale légèrement grenue et bien salivante.
Si ce joli premier cru de Ladoix n’est pas arrivé à échapper à cette austérité qu’on retrouve souvent sur des vins de 2016, il a remarquablement tenu sa place face à un bœuf bourguignon longuement mijoté pour réaliser un accord gastronomique régional parfaitement réussi.
Pas ou peu de sorties en janvier mais on peu quand même assister à de beaux spectacles : coucher de soleil sur les brasseries de Schiltigheim.
Repas AOC au restaurant Fantasie Italiane à Schiltigheim
Après deux années de pause forcée, le club AOC a repris ses bonnes habitudes en organisant un repas dans un restaurant local et en ce mois de janvier 2022, c’est l’équipe de la « Fantasie Italiane » de Schiltigheim qui a accepté de nous accueillir.
Le chef Nicolas Lanceley nous a proposé un menu qui va nous faire voyager en Italie et en Argentine pour nous offrir la possibilité de tester quelques accords gastronomique avec des bouteilles apportées par les convives.
Pas de notes (c’est une soirée festive, que diable !) donc pas de grands commentaires mais quelques photos souvenirs et quelques impressions rédigées de mémoire après la soirée .
La salle principale du restaurant « Fantasie Italiane »
Notre table préparée dans une salle annexe.
Mon terrain de jeu du soir
Apéritif
Crémant Prestige du domaine Muré : une valeur sûre dans le monde des bulles alsaciennes pour réveiller les papilles.
Mâcon-Villages Terroirs du Mâconnais 2019 du domaine Bret Brothers : la cuvée d’entrée de gamme proposée par les frangins vignerons de Vinzelles a fait le job ce soir : un chardonnay pur, frais et sapide…tout ce que j’aime !
Riesling Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2013 du domaine Louis Sipp : un riesling alsacien avec une aromatique séduisante mais qui révèle déjà quelques signes de fatigue en bouche…étonnant quand on connaît le terroir et le vigneron
Entrée
Assiette de charcuterie italienne, antipasti et fromages : jambon de Parme, jambon San Daniele , coppa , pancetta , mortadelle , saucisse, piments farci , artichaut, tomates sèches, pecorino , taleggio , foccacia
L’assiette pour 3 convives…
…et les vins qui l’ont accompagné
VDF Alzeto-Sans Soufre 2020 du domaine Clos d’Alzeto : un vin original venu de Corse avec une belle fraîcheur et une texture légèrement grenue.
Saint Joseph Ro-Rée 2019 du domaine Louis Chèze : une syrah rhodanienne qui s’exprime sur un registre classique mais avec une belle gourmandise.
DOC Langhe Nebbiolo 2020 du domaine Brezza : un fruité assez plaisant au nez mais une bouche un peu fluette avec un équilibre austère…décidément j’ai toujours autant de mal avec les vins italiens !
Plat principal
Sélection de viandes argentines : entrecôte, picaña, paleron et faux filet
Salade verte, légumes et pâtes
Le plat principal…
…et les vins qui l’ont accompagné.
Canon Fronsac Château Lariveau 2015 : un vin assez massif et bien structuré qui s’est bien goûté ce soir mais qui semble encore un peu sur la retenue.
Bordeaux Supérieur Château Reignac-Grand Vin 2001 : le vin qui a terrassé les plus grands lors d’une fameuse dégustation en 2009, porte ses deux décennies avec beaucoup de classe tout en donnant quelques signes de fatigue qui me font penser que l’apogée de ce vin est dépassé.
Bandol 2014 du domaine du Gros Noré : un bandol dense et onctueux qui a convaincu l’ensemble des dégustateurs et qui a réalisé un très bel accord avec les viandes grillées.
Pic Saint Loup Bergerie de l’Hortus 2016 du domaine de l’Hortus : un languedoc charnu et riche à souhait avec une aromatique épanouie et une texture veloutée…également très à son aise face aux grillades.
Dessert
Tiramisu maison ou pain perdu pannetone et glace maison
Les desserts…
… et les vins qui les ont accompagnés.
Monbazillac Révélation 2011 du château du Haut Pezaud : une petite friandise avec des arômes flatteurs et un jus d’une douceur réconfortante.
Rivesaltes Ambré 2013 du domaine du Mas Delmas : voilà pour moi la plus belle bouteille de la soirée, un rivesaltes tout en finesse te en complexité que David a parfaitement décrit sur ce site CLIC.
La soirée fut très agréable avec quelques belles bouteilles et des plats généreux et goûteux qui se sont parfaitement accordés aux différents vins.
Merci à l’équipe du restaurant « Fantasie Italiane » et à tous ceux qui ont assuré la bonne ambiance de cette soirée conviviale.
Restaurant Pierre et Jean à Chagny - octobre 2021
Après deux dîners vraiment convaincants en 2016 et 2017, j’ai enfin pu refaire cette petite étape à Chagny avec et un repas chez « Pierre et Jean » et une nuitée à l’Hôtel de la Poste – toujours aussi bien tenu – qui se trouve juste en face du restaurant…il était grand temps de renouer avec ces bonnes habitudes !
Comme lors de mon premier passage, je suis installé à une table qui se trouve à l’étage d’où je peux profiter d’une vue plongeante sur la salle d’en bas et d’une vue rapprochée de cette belle charpente qui a été conservée lors des travaux de rénovation et d’aménagement de cet ancien chai.
La vue sur la salle du rez-de-chaussée
En attendant ma commande, je m’octroie un petit apéritif avec un verre de Santenay 2019 du domaine Nouveau : aromatique flatteuse sur la tarte au citron et le tilleul sur un fond boisé/vanillé assez marqué mais très agréable, bouche ample et riche avec un joli gras, finale bien droite avec des amers délicats et une belle persistance citronnée.
La mise en bouche avec une verrine betterave et chèvre frais, une gougère et un verre de Santenay pour l’apéritif.
Cette cuvée de chardonnay s’est livrée à la dégustation avec une spontanéité tout à fait réjouissante, tout en réalisant un accord régional parfait avec la gougère.
Face aux notes acidulées et un peu terreuses de la verrine, le vin a pris du relief tout en développant sa palette fruitée
Mon menu du soir
Entrée
Pâté en croûte traditionnel avec volaille, mignon de porc, foie gras et ris de veau : un « classique » inspiré d’une recette de la maison-mère, déjà dégusté lors de mon premier passage et toujours aussi enthousiasmant.
C’est un plat qui m’a donné envie d’apprendre à préparer le pâté en croûte…et malgré quelques tentatives plutôt réussies, la dégustation de cette petite merveille m’a fait prendre conscience du chemin qu’il me reste à faire.
Plat
Râble de lapin rôti, topinambours laqués au miel et jus à la noisette : un morceau de choix du lapin tout en suavité et en rondeur aromatique accompagné par une purée douce et onctueuse hérissée de petites chips croquantes.
Pour accompagner mon menu du soir, j’ai choisi un Givry Les Dracy 2019 du domaine Sarrazin : nez expressif sur les fruits rouges et noirs bien mûrs avec une fine touche boisée/torréfiée, bouche parfaitement en place avec un jus velouté et bien et gourmand qui propose un ensemble de saveurs très harmonieux, finale douce et sapide.
Cette très jolie cuvée de Givry provenant d’un domaine que j’ai visité à de nombreuses reprises – à une époque où je ne partageais pas mes rencontres et mes dégustations sur le web – a réalisé un accord magistral avec la suavité des viandes du pâté en croûte sauf peut-être avec le foie gras dont la douceur des arômes a réveillé l’acidité du vin en faisant ressortir un côté un peu moins charmeur.
Avec la plat principal ce fut un accord mets/vins à l’unisson : quand deux éléments conçus pour caresser les papilles se rencontrent, l’expérience gustative ne peut être que réussie. MIAM !
Dessert
Prunes poêlées, glace et tuiles au romarin : un dessert tout en finesse et en légèreté.
Au risque de me répéter, je conclurai en disant que cette adresse gourmande de Chagny est toujours aussi recommandable avec son service très efficace et sa cuisine précise et créative.
La carte des vins propose quelques bouteilles intéressantes mais pourrait être un peu plus longue pour mettre en avant davantage de bons producteurs locaux qui ne manquent pas dans cette région.
Ceci dit, avec un rapport Q/P toujours aussi attractif, cette adresse reste un passage obligé lors de mes vadrouilles en terre burgonde.
Les vins du mois de décembre 2021
Riesling Grand Cru Muenchberg 2017
Domaine Bohn à Reichsfeld
Robe : jaune profond, dense avec une légère turbidité.
Nez : intense et complexe, notes d’orange amère et d’épices douces sur un fond légèrement balsamique
Bouche : attaque vive et franche, jus bien consistant mais équilibre très droit, finale longue et salivante relevée par de beaux amers minéraux.
Déjà remarquée lors de notre dernière visite à Reichsfeld, cette réinterprétation du Muenchberg par Arthur est une vraie réussite : un riesling qui propose un équilibre parfait entre fruité et minéralité. MIAM !
Bourgogne 2013
Domaine F. Carillon à Puligny Montrachet
Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : frais et d’une grande pureté, palette complexe sur le citron, les zestes d’agrumes et la menthe verte sur un fond finement balsamique.
Bouche : attaque franche, matière longiligne tenue par une acidité vive et large, équilibre très droit, finale bien sapide avec des amers minéraux et un long sillage aromatique sur le pamplemousse.
Après une jeunesse marquée par une acidité assez mordante, cette cuvée de chardonnay a profité de quelques années en cave pour tempérer sa fougue initiale et nous régaler par sa belle expression aromatique et sa présence en bouche pleine d’harmonie.
Pouilly Fuissé Quintessence 2013
Manoir du Capucin à Fuissé
Robe : jaune profond avec une belle brillance.
Nez : intense et racé, notes d’agrumes mûrs et d’herbes aromatiques sur un fond balsamique assez marqué.
Bouche : attaque vive avec une acidité percutante qui s pose en largeur pour structurer un jus bien consistant, finale pleine d’énergie avec des amers minéraux et une longue persistance sur els agrumes et les épices douces.
La dernière « survivante » de mon lot de bouteilles achetées à l’occasion de ma visite chez Chloé Bayon en 2014, a remarquablement bien évolué dans le temps pour nous offrir un joli récital gustatif aujourd’hui : c’est un vin riche, complexe et solidement structuré par une trame acide/minérale bien tissée.
Savigny-les-Beaune 1°Cru Les Feuillets 2015
Domaine Parigot à Meloisey
Robe : rubis profond avec une fine frange orangée
Nez : ouvert et charmeur, palette fruitée bien mûre complétée par de fines notes de rose fanée et quelques nuances balsamiques.
Bouche : attaque douce et gourmande, jus voluptueux, à la fois ample et puissant, équilibre très digeste, finale longue et sapide.
Avec son jus dense et profondément fruité et son toucher de bouche très sensuel, ce 1° Cru de Savigny confirme les belles impressions ressenties lors de ma visite à au domaine Parigot en 2017 : c’est un vin d’une élégance folle qui se livre sans faire de manières…et qui me rappelle qu’il est temps de programmer une nouvelle étape du côté de Meloisey. MIAM !
En Alsace, en décembre on fait des « bredele ».
Soirée dégustation de fin d'année chez Guy
Pour ne pas perdre le rythme entre les fêtes de fin d’année, l’ami Guy nous a conviés pour partager quelques jolies bouteilles…histoire de préparer nos organismes à supporter les inévitables excès du réveillon de la Saint Sylvestre.
Une jolie table de Noël
Au programme : des bières du nord pour l’apéritif, une série de pinots noirs pour le repas et deux blancs d’Alsace originaux pour le fromage et le dessert.
Pas de notes – c’est la fête !!! – mais quelques photos et impressions écrites de mémoire. Es gilt !!!
Une triplette de bières de luxe brassées par la Maison DB à Lille : une montée progressive en degré et un coup de cœur pour la « Récidive » qui porte bien son nom
Une sélection de 6 pinots noirs alsaciens avec notamment une cuvée « F » 2013 de Florian Beck-Hartweg qui m’a étonné par sa suavité et son onctuosité, un « Cœur de Bollenberg » 2013 de Fred Schmitt au sommet de sa forme et une magnifique cuvée « Les Névés » 2009 du domaine Hugel
Deux « fonds de bouteille » d’après les fêtes de Noël qui se dégustent encore remarquablement bien : un riesling 2012 du Clos Saint Landelin d’une pureté incomparable et un pinot Gris « Le Maréchal » 2010 qui s’exprime avec volupté et finesse.
Une « Lumière de Feu » 2004 du domaine Bohn qui a perdu un peu son style oxydatif pour gagner en complexité a accompagné un Mont d’Or à la braise et un sublime muscat VT 2009 du domaine Zusslin…un dessert à lui tout seul.
Grâce à la visite de l’ami « OMICRON » dans ma famille le jour de la Saint Sylvestre, cette très belle soirée a donc été mon réveillon par anticipation pour terminer cette année 2021…mille mercis à Guy et Christine d’en avoir été les initiateurs et les maîtres d’œuvre.
Petits repas entre bons vivants - Décembre 2021
Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !
Un déjeuner en compagnie de 3 fins becs avec au menu :
- salade de mâche à la feta et aux foies de volaille confits
- mignon de porc au curry et purée de patates douces et carottes
- bredele de Noël
Et quelques bouteilles pour accompagner tout ça :
Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten 2012 – Domaine Mochel : robe jaune profond, nez ouvert et séduisant sur l’orange mûre et les épice de Noël, bouche volumineuse avec un jus consistant et un joli gras structuré par une acidité large et mûre, finale très sapide avec de beaux amers minéraux et une longue persistance sur les agrumes (pamplemousse, orange).
Un Altenberg de Bergbieten entré dans la force de l’âge mûr ne déçoit jamais…surtout s’il est vinifié par un vigneron comme Guillaume Mochel. MIAM !
Riesling Clos Windsbuhl 2008 – Domaine Zind-Humbrecht : robe vieil or avec une belle brillance, nez assez évolué sur le foin, la noisette et les épices, bouche généreuse avec une chair dodue et une salinité bien marquée, finale qui manque un peu de tonus mais d’une longueur appréciable.
Même si les notes légèrement oxydatives se sont atténuées après aération (c’est curieux…), ce riesling né sur l’un des très grands terroirs alsaciens nous a un peu étonnés – voire déçus – par son côté un peu fatigué.
Bien évidemment, ça reste un bon vin mais il n’est pas au niveau attendu.
D.O.C. Monferrato Rosso Pin 2016 – Domaine La Spinetta (Piémont) : robe sombre, olfaction discrète sur les petits fruits rouges frais et les épices, bouche ample et charnue, tannins serrés mais d’une grande finesse, finale droite et assez austère avec de belles rémanences épicées.
J’ai toujours du mal à apprécier les rouges italiens mais parfois je rencontre un vin qui me parle comme cet assemblage de barbera et de nebiollo très bien balancé et qui a parfaitement accompagné le plat principal.
Gewurztraminer Fronholz-S.G.N. 2005 – Domaine Ostertag : robe jaune franc, très lumineuse, nez complexe et envoûtant avec des notes de miel, d’abricot confit et de rose fraîche sur un fond très légèrement épicé, bouche liquoreuse avec un jus épais et concentré, un développement aromatique d’une grande complexité, une finale étirée et parfaitement digeste.
Avec sa complexité aromatique exceptionnelle, sa liqueur bien concentrée et sa finale pleine d’énergie et de fraîcheur, cette S.G.N. d’une jeunesse tout à fait étonnante nous a offert un magnifique récital gustatif.
P.S. : si vous voulez lire d'autres cpommentaires sur ces bouteilles allez voir sur la page FB de l'Oenothèque Alsace.
Les vins du mois de novembre 2021
Gewurztraminer Rittersberg 2018
Domaine J.P. Schmitt à Scherrwiller
Robe : jaune moyen, avec des reflets ambre clair.
Nez : fin et expressif avec une palette florale complexe soutenue par de fines nuances épicées
Bouche : volumineuse et puissante avec une belle mâche et une salinité sensible, finale très sapide avec une longue persistance sur les épices douces.
Ce gewurztraminer qui révèle une aromatique superbe sur un registre assez classique, nous étonne par sa présence en bouche pleine d’énergie.
Jean Paul Schmitt a choisi de vinifier cette cuvée après une légère phase macération…une option très intéressante qui lui a donné du relief sans brouiller la signature du cépage. Joli travail !
Gewurztraminer Grand Cru Steingrubler 2009
Domaine Barmès-Buecher à Wettolsheim
Robe : jaune doré, très lumineux.
Nez : très expressif et très complexe, notes d’orange confite, d’abricot, de gingembre et de cannelle sur un fond légèrement poivré.
Bouche : attaque souple et suave, centre riche et juteux, texture bien onctueuse, finale très sapide avec des amers nobles et une longue persistance acidulée et épicée.
Ce beau terroir qui vit un peu dans l’ombre de son voisin plus médiatisé – le Hengst – génère toujours des vins d’une grande finesse comme ce gewurztraminer vinifié par Maxime Barmès : c’est un gewurztraminer tout en élégance et en délicatesse qui peut se déguster juste pour le plaisir mais qui pourra aussi bien se tenir à table notamment face à un foie gras poêlé ou face à un mignon de porc au caramel.
Viré-Clessé Les Raspillères 2018
Domaine Chagnoleau à Pierreclos
Robe : jaune clair, belle brillance avec des reflets or pâle
Nez : discret et racé, notes de poudre de craie et de menthe fraîche sur un fond délicatement fumé
Bouche : attaque franche et vive, jus consistant avec un joli gras structuré par une acidité très large et une salinité puissante, finale tonique et minérale avec de belles nuances pierreuses et crayeuses.
Cette bouteille confirme totalement les belles sensations ressenties lors d’une première dégustation à Hurigny en 2019 : c’est une très grande cuvée de chardonnay qui exprime ce beau terroir du mâconnais avec plénitude et authenticité.
Pouilly-Fuissé La Roche 2012
Bret Brothers à Vinzelles
Robe : jaune clair avec des éclats dorés
Nez : intense et complexe, notes de fruits blancs, de gingembre, de curcuma et de silex sur un fond légèrement torréfié
Bouche : attaque assez douce suivie par une longue montée en puissance pour développer un jus consistant avec un très beau gras et structuré par une charpente acide minérale très solide, finale très tonique relevée par des amers nobles avec une longue persistance sur le pamplemousse, les épices et le sésame grillé.
Quand on a la chance de déguster un très grand Pouilly-Fuissé dans la force de l’âge, on se sent d’abord chanceux puis reconnaissant envers ceux qui ont œuvré pour que ce moment puisse se produire…merci les Brothers !
Pinot Noir Rubis 2018
Domaine P.H. Ginglinger à Eguisheim
Robe : rubis très brillant, densité moyenne
Nez : élégant et charmeur, palette florale très complexe soutenue par un support boisé très classieux.
Bouche : attaque douce et gourmande, jus fruité assez consistant avec une texture bien veloutée, finale longue, fraîche et bien glissante.
Avec cette cuvée « Rubis », Mathieu Ginglinger nous prouve, millésime après millésime, que les grand terroirs d’Eguisheim sont capables de donner naissance à des pinots noirs de haute tenue : c’est un vin ouvert, charmeur et généreux qui se déguste avec grand plaisir dès maintenant mais qui pourra encore évoluer favorablement durant quelques années en cave.
Nuits Saint Georges 1°Cru Les Pruliers 2012
Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges
Robe : rubis sombre avec des bords tirant sur le roux.
Nez : complexe et profond avec des notes de fruits noirs frais (cassis et mûre), d’aubépine et de craie humide sur un fond légèrement fumé.
Bouche : très puissante avec un jus dense, tendu par une acidité bien marquée et une salinité sensible, finale fraîche et bien sapide avec des tanins encore assez fermes.
9 années après sa conception ce premier cru de Nuits commence à se dévoiler en libérant une palette aromatique racée et complexe tout en développant une matière pleine d’énergie en bouche.
Voilà un vin qui a commencé à parler mais qui est loin de nous avoir tout dit…rendez-vous dans quelques années.
VDP de l’Hérault Mas de Daumas Gassac 2007
Famille Guibert à Aniane
Robe : rubis très sombre avec des bords roux.
Nez : élégant et complexe, notes de poivron mûr, de fruits noirs frais, d’amande et d’herbes de garrigue
Bouche : matière concentrée, structurée par une maille acide/tannique bien tonique mais la texture reste caressante avec des tanins très fins, finale acidulée et bien sapide.
Cette cuvée de Daumas Gassac qui s’approche vaillamment de ses 15 ans, s’est laissé déguster avec grand plaisir tout en nous donnant l’impression qu’elle n’avait pas encore atteint son apogée.
Quoiqu’on en dise, je pense que ce domaine languedocien produit des vins vraiment hors norme. MIAM !
Petite dégustation de champagnes à "La Vinoterie" de La Wantzenau
Pour préparer les fêtes de fin d’année, « La Vinoterie » de La Wantzenau vous propose des animations gourmandes organisées durant les week-ends du mois de décembre avec notamment des dégustations de vins et de spiritueux.
C’est à cette occasion que j’ai pu découvrir cette très belle sélection de champagnes proposés à des prix très sages…allez on goûte !
Champagne Brut Tradition – Domaine Rémy Massin &Fils à Ville sur Arce : nez ouvert et charmeur, bouche très gourmande avec un jus fruité bien mûr, bulle très fine, finale fraîche et sapide.
(100% pinot noir – millésimes principaux : 2015+2016+2017)
Ce blanc de noirs de la Côte des Bar se livre à la dégustation avec une très belle spontanéité…c’est un champagne séducteur et festif qui fera merveille à l’apéritif.
Champagne Brut Coteaux Sézannais L’Assemblage – Domaine Pertois-Moriset à Le Mesnil-sur-Oger : nez frais et engageant avec une palette fruitée d’une très belle pureté, bouche ample avec un très beau gras; mousse fine et crémeuse, finale fringante avec de beaux amers salivants.
(50% pinot noir+50% chardonnay – millésimes : 2019 + 25% de vin de réserve – dosage : 2,5 g/l – dégorgement : juillet 2021)
Champagne Grand Cru Brut Les Quatre Terroirs – Domaine Pertois-Moriset à Le Mesnil-sur-Oger : nez très élégant avec de belles notes de beurre frais de brioche au citron et de noisette, jus généreux et gourmand équilibré par une acidité large et une bulle fine mais très vive, finale tonique et désaltérante.
(100% chardonnay – millésimes : 2015 + 30% de vin de réserve – dosage : 2,5 g/l – dégorgement : septembre 2021)
Produites par un domaine familial de la Côte des Blancs ces deux champagnes m’ont fait une très belle impression : des bouteilles stylées, des caractères bien définis et des équilibres remarquablement balancés.
La cuvée d’assemblage gorgée de fruit et dotée d’une fraîcheur réjouissante pourra être servie à l’apéritif ou sur des plats de fruits de mer.
La cuvée de blanc de blancs issue de quatre terroirs classés Grand Cru (Le Mesnil sur Oger, Oger, Cramant et Chouilly), est un champagne plein de classe mais d’une parfaite buvabilité…je crois que je tiens là mon petit coup de cœur personnel !
Champagne Brut La Sereine-900 Jours – Domaine J.M. Goulard à Prouilly : nez ouvert et très pur avec une palette fruitée bien fraîche, bouche longiligne et tonique, mousse crémeuse, finale longue et bien sapide relevée par une délicate amertume.
(40% pinot noir+30% chardonnay+30% pinot meunier – millésimes : 2015+2016+2017 – dosage : 7 g/l – dégorgement : janvier 2021)
Champagne Extra-Brut 2500 – Domaine J.M. Goulard à Prouilly : aromatique complexe et raffinée, notes de fleurs blanches et de noisette fraîche sur un fond délicatement épicé, bouche charnue avec une bulle stimulante mais d’une très grande finesse, finale racée avec une présence saline marquée et de beaux amers minéraux.
(40% pinot noir+30% chardonnay+30% pinot meunier – millésimes : 2010+2012 – dosage : 5 g/l – dégorgement : avril 2020)
Avec des durées d’élevage sur lattes très longues (3 ans pour « La Sereine » et plus de 7 ans pour la « 2500) ces deux cuvées élaborées par un domaine implanté sur le massif de Saint Thierry, nous ont offert un récital gustatif plein d’élégance et d’harmonie.
Ce sont deux champagnes de haute gastronomie qui pourront accompagner parfaitement un bob nombre de plats de fête : je pense que « La Sereine » se plaira bien en compagnie de préparations à base de fruits de mer et de crustacés et la « 2500 » fera merveille face à un chapon farci ou une viande blanche à la crème. MIAM !!!
A l’approche des fêtes de fin d’année, cette sélection de champagnes présentée à la « La Vinoterie » constitue une vraie aubaine pour tous ceux qui veulent mettre un peu d’effervescence dans leurs futures agapes.
A noter aussi que ces bouteilles vendues entre 26 et 41 euros offrent un rapport Q/P exceptionnel…à bon entendeur !