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Conférence à la Maison Universitaire France-Japon de Strasbourg : "Le goût du vin : croyances et réalités" par Claude Burger

Le 24/05/2018

C’est en feuilletant les D.N.A. que je suis tombé sur un article annonçant une conférence sur le vin à Strasbourg…ça tombe bien, je n’ai rien de prévu ce soir, la Maison Universitaire France-Japon se trouve à quelques coups de pédale de mon domicile et le thème proposé m’intéresse particulièrement.
Hoppla, c’est parti !

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La Maison Universitaire « France-Japon » de Strasbourg

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C’est bien la bonne adresse !

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Présentation du thème de la conférence et du conférencier…

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…Alain Burger – Professeur de Chimie Organique à l’Université de Nice

Professeur d’université spécialisé en chimie organique, Alain Burger est également un grand amateur de cuisine et de vin et lorsqu’il a découvert le livre « Le goût du vin » d’Emile Peynaud (suite à une émission « Apostrophes » où cet auteur était invité par Bernard Pivot), il a décidé d’étudier les mécanismes chimiques complexes qui interviennent dans la reconnaissance des goûts et des odeurs.

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Pour moi aussi ce livre fut essentiel pour débuter mon initiation aux mystères du vin

Après un rappel de certaines notions générales sur le vin, son mode d’élaboration et les grands principes qui permettent de bien le déguster, le professeur Burger nous emmène au pays des molécules aromatiques et des processus physiques et physiologiques qui permettent à l’homme d’identifier et de qualifier l’odeur et le goût d’un vin…un exposé dense et passionnant !

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Mais d’où viennent les arômes du vin ?

Pour illustrer ses propos le conférencier nous propose de regarder une petite vidéo intitulée « De la molécule à l’odeur » et qui nous invite à suivre le trajet d’une molécule aromatique du nez jusqu’au bulbe olfactif et ses multiples récepteurs capables d’identifier la forme de la molécule pour transmettre un stimulus à l’hippocampe et au cortex.
Avec près de 400 récepteurs différents « le nez humain pourrait distinguer mille milliards d’odeurs »…rien que ça !

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Pour le goût c’est un peu plus simple avec 5 saveurs fondamentales…mais la cavité buccale communique avec le bulbe olfactif et la rétro-olfaction permet l’identification de goûts très complexes.

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Hélas, les limites humaines sont plus linguistiques que physiques !

Lorsqu’on considère les possibilités pratiquement infinies de l’olfaction humaine et le nombre impressionnant d’arômes qui émanent d’un verre de vin, on ne peut qu’être d’accord avec Jean-Michel Deiss lorsqu’il affirme que la description aromatique ne peut pas servir de référence pour définir l’identité d’un vin.
Ceci dit, se délecter en cherchant à reconnaître les différents effluves délivrés par un beau vin est un plaisir que je ne suis pas prêt à sacrifier…quitte à passer pour un éternel amateur qui ne saura jamais apprécier un verre noir ou une dégustation géo-sensorielle.

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A la fin de la conférence nous sommes invités à participer à une séquence de travaux pratiques…

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…avec quelques bouteilles sélectionnées par notre conférencier.

Cette conférence très intéressante qui nous a emmenés dans l’univers complexe de la physiologie du goût et des odeurs m’a permis de rafraîchir et compléter mes connaissances sur le sujet…si ça se trouve, je vais raconter un peu moins de bêtises dans mes articles grâce à ça !!!

Miles mercis à la « Maison France-Japon » d’avoir organisé cette rencontre et à Alain Burger d’avoir pris un peu de temps pour partager son savoir et sa passion avec nous.

La trouvaille de l'ami Stéphane

Le 06/05/2018

Véritable chineur du web vinique, Stéphane nous a déjà étonnés à de nombreuses reprises par ses trouvailles…mais là il a fait très fort !!!

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Une bouteille de riesling d’aspect impeccable…

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…avec un millésime encore parfaitement lisible sur la collerette…

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…et un nom qui me rappelle quelqu’un !

C’est une maison de négoce qui a été fondée au début du XX° siècle et qui a été développée par les cousins de mon grand-père paternel (Joseph et Albert Radmacher).
Cette entreprise n’existe plus depuis très longtemps…autant dire que cette bouteille est une véritable relique…mais cela ne nous empêchera pas de la déguster prochainement.


Mille mercis pour ce cadeau.

Les vins du mois d'avril 2018

Le 05/05/2018

Pinot Blanc La Croix du Sud 2015
Domaine François Schmitt à Orschwihr

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Robe : jaune clair, lumineux avec des reflets argentés.
Nez : discret et pur, palette raffinée sur la chair de poire fraîche, la cire d’abeille et la résine.
Bouche : attaque vivre et franche, matière svelte mais belle vinosité, équilibre sec, présence tannique délicate et amers salivants en finale, sillage fruité avec quelques nuances boisées parfaitement fondues.
Avec son jus gourmand et son élevage bien maîtrisé, ce pinot blanc affirme un caractère très classieux...ce qui ne l’empêche pas de laisser parler son pouvoir de séduction dès la première gorgée.
Très belle bouteille !


Riesling Clos Rebberg 2010
Domaine Kreydenweiss à Andlau

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Robe : jaune d’or, très lumineux.
Nez : intense et incroyablement complexe, notes de bergamote, de gingembre, de vanille, de poivre blanc…
Bouche : attaque vive et franche, ligne acide mûre et centrale, matière concentrée qui laisse petite sensation de douceur en milieu de bouche, amertume noble et posée en largeur, finale fraîche et digeste avec une puissante salinité et un long retour aromatique fruité et minéral.
Le terroir de schistes du Clos Rebberg aime le riesling et cette bouteille arrivée à pleine maturité nous en apporte une preuve éclatante : le jus est dense et salin, l’équilibre idéal et le message aromatique d’une complexité inouïe.
C’est un très grand vin…MIAM !


Riesling Grand Cru Brand 2009
Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr

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Robe : jaune clair, belle brillance, reflets argentés.
Nez : ouvert et séduisant, notes d’agrumes mûrs (mandarine), d’herbes aromatiques et de pierre chaude, légères touches grillées.
Bouche : matière juteuse, riche et très saline, acidité fine et brillante, finale salivante avec des amers nobles et un long sillage sur les agrumes.
Issu d’un millésime solaire, ce riesling s’exprime avec une force pleine d’harmonie : quand l’acidité granitique du Brand commence à répondre sans trembler à la richesse majuscule de ce jus, la dégustation de ce vin devient une vraie fête pour les papilles. MIAM !


V.D.P. du Mont Baudile Les Intillères 2011
Domaine Supply-Royer à Arboras

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Robe : rubis dense, belle brillance, fine frange rousse.
Nez : complexe et racé, ouverture sur la réglisse, le cacao et les épices avant de délivrer des arômes plus toniques sur l’orange sanguine et les herbes de garrigue.
Bouche : attaque directe et précise, matière douce avec une texture onctueuse mais équilibre bien frais, finale sapide avec des amers salivants, sillage long sur le chocolat et les épices.
Réalisée en grande partie avec les carignans de la vigne des Intillères, cette cuvée qui m’avait déjà subjugué lors de ma visite au domaine en 2013, confirme son niveau exceptionnel après plus de 7 années de garde.
Je persiste et signe : pour moi c’est l’un des plus grands vins rouges du Languedoc !


Costières de Nîmes Les Nouvelles 2017
Domaine de la Patience à Bezouce

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Robe : sombre et compacte avec des bords rubis.
Nez : un peu retenu à l’ouverture avec des notes métalliques peu flatteuses, le fruité se précise après une longue oxygénation complété par des nuances fumées et pierreuses.
Bouche : jus très gourmand sur les fruits noirs (mûre, cassis), bel équilibre entre douceur et fraîcheur, finale assez courte mais propre et digeste.
Dégusté lors de ma première soirée à Port Camargue, cet assemblage de syrah-grenache vinifié et embouteillé sans soufre, m’a régalé par son fruité frais et croquant en bouche.
Déniché à la Maison des Vins de l’Espiguette cette bouteille a marqué le début de mon périple sudiste 2018.


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Promenade sur les hauteurs d’Aspiran (34) au printemps 2018

Restaurant "Ô Petits Bontemps" à Béziers

Le 03/05/2018

Pour bien commencer ma journée languedocienne, j’ai eu envie d’aller me faire caresser les papilles par le chef Olivier Bontemps qui a ouvert une brasserie gastronomique dans le centre de Béziers.
J’ai découvert ce cuisinier débordant d’énergie et de créativité grâce à l’ami Dany qui m’avait emmené du côté de Magalas pour un repas somptueux en compagnie de son épouse et d’amis vignerons…un grand souvenir !

Bien évidemment, lorsque j’ai vu que le planning de mon périple sudiste me laissait l’opportunité de prévoir un déjeuner du côté de Béziers, je n’ai pas hésité.


C’est en 2016 qu’Emmanuelle et Olivier Bontemps décident de changer d’air – et aussi un peu de vie…avec des horaires plus compatibles avec leur vie de famille – et quittent leur restaurant de Magalas (« Ô Bontemps ») pour commencer une nouvelle aventure gourmande au rez-de-chaussée de la grande médiathèque de Béziers.

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La médiathèque de Béziers et l’entrée du restaurant «Ô petits Bontemps »

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La terrasse ensoleillée fin avril 2018

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L’espace intérieur lumineux et accueillant…

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…avec un décor très chaleureux conçu par Emmanuelle Bontemps.

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La cuisine avec Olivier qui met une dernière touche à une assiette prête à être servie.

Et voici le menu servi, ce jour à la terrasse du restaurant « Ô Petits Bontemps » :

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Une salade de quinoa aux légumes printanier…une préparation très esthétique avec des textures variées et une parfaite harmonie des saveurs…MIAM !

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Le pavé de merlu de ligne dans une sauce au goût complexe et raffiné accompagné de sa petite marmite de poireaux confits au saté…RE-MIAM !!

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Une mousse choco maison vraiment irrésistible RE-RE-MIAM !!!

C’est avec un plaisir énorme que j’ai retrouvé Emmanuelle et Olivier Bontemps qui illuminent de leur talent ce nouveau « spot » gastronomique de Béziers.
J’ai passé un moment délicieux face à des assiettes qui « respirent » la passion et la maîtrise…et en plus, j’ai eu la surprise de pouvoir partager ces instants magiques avec Carole et Dany…mille mercis les amis, je n’oublierai pas cette rencontre !

En tous cas voilà une adresse qui va entrer directement dans la liste de mes étapes obligatoires en Languedoc.

NB. Si vous voulez en savoir plus allez voir la page FB du restaurant : CLIC.

Les vins du mois de mars 2018

Le 07/04/2018

Riesling Grand Cru Rosacker 2014
Domaine Mader à Hunawihr

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Robe : jaune clair, lumineux avec des reflets argentés.
Nez : discret et raffiné, notes de miel de fleurs sur un fond délicatement citronné
Bouche : attaque assez douce puis montée en puissance d’une acidité très droite qui envahit le palais en largeur, finale tendue et avec de beaux amers minéraux.
Avec son expression d’un académisme quasiment parfait, ce riesling nous prouve que le coteau calcaire du Rosacker est un terroir béni pour ce cépage.
Voilà un grand vin qui se déguste déjà très bien à l’heure actuelle mais qui possède un potentiel de garde impressionnant…une vraie bouteille pour collectionneurs !


Riesling Grand Cru Pfersigberg 2014
Domaine E. Beyer à Eguisheim

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Robe : or pâle, très belle brillance
Nez : franc et direct avec des notes d’agrumes frais et de zestes sur un fond de miel de forêt et de poudre de craie.
Bouche : attaque très vive, acidité puissante et bien mature qui se met en place sans tergiverser, matière pure et juteuse, finale longue et tendue relevée par des amers salivants.
Le sol calcaire du coteau du Sundel a donné un caractère précis et ciselé à ce grand vin dont la force minérale m’a impressionné, d’ailleurs je lui ai trouvé un véritable air de famille avec le riesling du Rosacker dégusté quelques jours plus tôt. MIAM !


Pouilly Vinzelles Les Longeays 2007
La Soufrandière à Vinzelles

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Robe : jaune pâle avec des reflets argentés
Nez : vif et fringant sur les agrumes frais, le gingembre, les herbes aromatiques et la poudre de craie.
Bouche : attaque vive avec une acidité mûre mais stimulante qui se pose en largeur mais la matière garde une silhouette plutôt longiligne, finale pleine d’énergie, présence minérale persistante.
Dégusté après plus de 10 années de garde ce Pouilly-Vinzelles m’a bluffé par son énergie et par sa profonde empreinte minérale.
Quand un grand terroir comme Les Longeays est mis en valeur par de grands vignerons…la réussite d’un grand vin devient une évidence. MIAM !


Puligny Montrachet 2011
Domaine F. Carillon à Puligny

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Robe : or clair, étincelant.
Nez : palette assez mûre à l’ouverture avec des notes de beurre frais et de noisette, l’aération apporte une belle suite d’arômes plus frais, gingembre, menthe et fougère.
Bouche : attaque vive avec une acidité mûre et centrée qui se déploie progressivement sur la largeur pour soutenir et équilibrer une matière assez généreuse, finale longue et tendue relevée par de beaux amers minéraux.
Malgré une matière plutôt opulente, ce Puligny a réussi à garder cette pureté et ce tonus qui rendent ce cru de la Côte de Beaune si particulier. C’est une très belle réussite sur un millésime assez compliqué…chapeau maître François !


Corton Charlemagne 1996
Domaine P. Marey à Pernand Vergelesses

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Robe : topaze avec des reflets or jaune.
Nez : discret et complexe, registre aromatique assez évolué avec des notes de beurre, d’amande fraîche et de cire accompagnées par de belles nuances minérales.
Bouche : matière volumineuse et concentrée, texture épaisse, très mâchue, acidité puissant et droite qui soutient fermement la structure, finale nette et vive avec un rebond aromatique persistant.
Ce Grand Cru dégusté après plus de 20 ans de garde déploie fièrement une matière très généreuse tout en trouvant son équilibre grâce à l’action conjuguée de la puissante acidité propre aux vins de ce millésime et de la profonde minéralité caractéristique de ce terroir classé. Impressionnant !!!


Fleurie Cuvée Vieilles Vignes 2009
Domaine de la Grand’Cour à Fleurie

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Robe : grenat sombre avec des bords brunissants.
Nez : intense et bien typé, palette évolutive qui s’ouvre sur des notes florales (pivoine) avant de libérer un bouquet complexe sur la prune, la terre glaise, la mine de crayon.
Bouche : matière consistante, jus épais et très gourmand tenu par une ligne acide très vive, finale fruitée (retour des notes de prune bien mûre) et minérale.
Goûté à son optimum de maturité, ce vin qui s’exprime avec une grande spontanéité m’a ravi par la richesse de son expression aromatique et la qualité superlative de sa présence en bouche.
A mon humble avis, lorsque le millésime est favorable, c’est chez Jean-Louis Dutraive qu’on trouve quelques unes des plus belles cuvées de Fleurie. MIAM 
!


Beaumes de Venise Saint Martin 2014
Domaine de La Ferme Saint Martin à Suzette

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Robe : rubis sombre et profond, frange très compacte
Nez : mûr et épanoui, arômes intenses de quetsche et de confiture de mûre avec une fine touche réglissée et quelques notes de terre humide.
Bouche : matière dense et musculeuse, présence assez virile avec une acidité vive et stimulante et une trame tannique très voluptueuse, finale digeste, sillage acidulé et minéral.
La cuvée « Saint Martin » est reconnue comme étant l’un des grands vins de garde du domaine et je dois avouer que j’ai toujours eu un peu de mal à l’apprécier à sa juste valeur lors de mes nombreuses visites à Suzette, mais là j’ai eu une très bonne surprise : dégusté à l’occasion d’un petit dîner printanier en Alsace, ce vin a commencé à s’ouvrir en révélant une palette très séduisante tout en développant une matière gourmande et digeste. MIAM !

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Zellenberg au début du printemps 2008

Les vins du mois de février 2018

Le 07/03/2018

Riesling Grand Cru Eichberg 2010
Domaine P. Ginglinger à Eguisheim

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Robe : jaune vif avec des éclats dorés.
Nez : ouvert et très loquace avec une palette complexe sur les fruits mûrs (abricot, mangue), les herbes aromatiques, la vanille et une fine touche de poivre blanc.
Bouche : attaque franche mais très douce, matière dense avec une texture épaisse et une acidité bien fondue, équilibre généreux, finale sapide, long sillage aromatique relevé par des amers nobles.
Issu d’un millésime particulièrement réussi en Alsace, cet Eichberg qui semble avoir atteint sa phase de pleine maturité impressionne par sa générosité assumée et sa grande complexité.
Voilà un riesling qui se goûte magnifiquement bien aujourd’hui mais qui supportera surement encore quelques années de garde…mais pour moi c’est « hic et nunc » et MIAM !


Aligoté Sous le Chemin 2015
Domaine Buisson-Charles à Meursault

Robe : jaune clair, reflets argentés.
Nez : suave et particulièrement raffiné, notes de pêche blanche sur un fond beurré-vanillé délicat.
Bouche : matière pleine et charnue, équilibre frais et gourmand, acidité rayonnante, finale racée avec une touche boisée subtile et une présence saline/minérale bien marquée.
Quand on connaît la cave Buisson-Charles, on ne peut s’empêcher de penser que c’est parce qu’il a grandi entouré de crus réputés de la côte de Beaune que cet aligoté absolument sublime s’est forgé un caractère très murisaltien… mais ce serait oublier la qualité du travail de ces vignerons de Meursault qui élaborent toutes leurs cuvées avec le même soin et la même précision. Chapeau bas !!!


Meursault 1°Cru Bouches-Chères 2008
Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune profond, très lumineux.
Nez : raffiné et très complexe avec une palette évolutive qui développe des notes de frangipane et de fruits jaunes frais complété par de légères nuances fumées sur un fond minéral bien marqué.
Bouche : attaque suave, matière pleine avec un joli gras, acidité mûre et puissante qui stimule les côtés de la langue, finale énergique et salivante avec des amers nobles et un sillage délicatement mentholé.
Après un aligoté de grande qualité j’ai eu envie de voir comment se portait l’une des cuvées haut de gamme du domaine Buisson-Charles…et j’ai été bien inspiré d’aller piocher cette bouteille de Bouches-Chères 2008 qui m’a littéralement subjugué par la beauté de son expression aromatique et la par classe absolue qui se dégageait de sa présence en bouche. MIAM !


Côte de Brouilly La Chapelle 2016
Château Thivin à Odenas

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Robe : rubis profond avec une fine frange mauve.
Nez : mûr et très racé, notes de fruits noir et de fleurs (pivoine) avec des nuances minérales bien définies (silex).
Bouche : attaque franche et vive, jus plein et très dense qui donne une impression de douceur en milieu de bouche, finale droite et bien sapide, sillage acidulé et minéral.
Née sur une parcelle située sur la partie sommitale du Mont Brouilly, cette cuvée la Chapelle 2016 qui s’exprime remarquablement bien malgré sa jeunesse prouve une fois encore que les grands vins n’ont pas forcément besoin de temps pour révéler leur talent. P… que c’est bon !!!


Côtes du Roussillon Villages Vieilles Vignes 2006
Domaine Gauby à Calce

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Robe : rubis sombre, bords tirant sur le roux.
Nez : intense et évolutif, notes de fruits noirs confits (mûre, myrtille), d’eucalyptus et d’herbes de garrigue.
Bouche : attaque douce, matière concentrée, très nappante, acidité structurante mais bien enrobée, trame tannique serrée avec un grain joliment patiné, finale nette et salivante, sillage minéral et légèrement mentholé.
A la fois profonde, vineuse et d’une parfaite sociabilité cette remarquable cuvée de Crozes Hermitage vinifiée par Laurent Combier est l’une des plus belles bouteilles de syrah rhodanienne qu’il m’a été donné de goûter ces dernières années.
Quel bonheur…MIAM !!!

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Février sur le glacier du Stubaï…comment résister !!!

Les vins du mois de janvier 2018

Le 02/02/2018

Riesling Grand Cru Sommerberg 2005
Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr

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Robe : or clair avec des éclats jaune fluo.
Nez : riche, mûr et bien complexe, notes d’agrumes confits, de bergamote sur un fond très minéral (pierre chaude.
Bouche : attaque douce, jus moelleux, grande suavité, amers larges qui se font sentir dès le milieu de bouche, acidité d’abord dominée par la générosité de la matière fruitée mais qui gagne progressivement en intensité pour donner beaucoup d’énergie et de sapidité à la finale
Découvert un peu par hasard dans un coin de ma cave, ce riesling Sommerberg plein de générosité nous a fait vivre un joli moment de gourmandise.
J’avais dégusté récemment cette cuvée chez Stéphane lors d’une session consacrée au millésime 2005 et cette nouvelle rencontre avec ce vin confirme mon impression initiale : le riesling du grand Claude est arrivé à son optimum. MIAM !


Riesling Grand Cru Winzenberg 2012
Domaine H. Metz à Blienschwiller

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Robe : jaune clair, reflets dorés.
Nez : ouvert, complexe et bien typé, palette terpénique et fruitée relevée par de belles notes d’herbes aromatiques méditerranéennes (citronnelle, origan, romarin).
Bouche : attaque vive et franche, acidité fine et droite bien enrobée par une matière juteuse bien dense, amers minéraux très présents en finale, sillage tonique sur le pamplemousse et la pierre chaude.
Avec sa palette raffinée et sont équilibre d’une précision absolue, ce riesling né sur ce coteau granitique qui domine Blienschwiller m’a vraiment bluffé.
Voilà un vin qui prouvera aux sceptiques que le Winzenberg mérite amplement son classement parmi les grands terroirs alsaciens.


Pinot Noir Les Rocailles 2013
Domaine P. Ginglinger à Eguisheim

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Robe : rubis profond, fine frange violacée.
Nez : épanoui et expressif avec une palette complexe qui s’ouvre avec des arômes fumés/torréfiés avant de délivrer de belles notes fruitées (quetsch puis framboise bien mûre) et épicées (muscade poivre noir).
Bouche : attaque douce et gourmande, matière concentrée et structurée par une ligne acide bien en place, tanins fondants, finale digeste qui s’étire en prolongeant un beau sillage fruité et épicé.
Ce vin qui nous avait déjà fait une forte impression lors de notre passage chez Michel Ginglinger, confirme pleinement son niveau après quelques années de garde : il y a une complexité aromatique incroyable, un jus charnu et parfaitement équilibré, une finale fraîche et persistante…bref, c’est un pinot noir vraiment exceptionnel qui va nous obliger à taper très haut dans la hiérarchie bourguignonne pour trouver un niveau de qualité équivalent. MIAM !!!


Hautes Côtes de Beaune Clos de la Perrière 2015
Domaine Parigot à Meloisey

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Robe : rubis profond, dense mais avec beaucoup d’éclat.
Nez : ouvert et charmeur, palette complexe sur les fruits rouges bien mûrs (cerise burlat, framboise) avec une touche boisée délicate.
Bouche : attaque suave, jus concentré et très gourmand qui laisse une sensation de douceur en milieu de bouche, trame tannique douce et sensuelle, acidité fine et bien centrée qui se fait sentir progressivement, finale fruitée, fraîche et glissante.
Cette très belle cuvée de Hautes Côtes de Beaune qui s’est fait remarquer lors de ma visite au domaine confirme ses belles promesses quelques semaines plus tard : c’est un vin riche, charmeur et accessible avec un rapport Q/P très intéressant…la Bourgogne comme ça, j’adore !!!!


Crozes Hermitage Cap Nord 2015
Domaine Combier à Pont-de-l'Isère

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Robe : rubis très sombre, fine frange mauve.
Nez : noble et complexe, très belle palette fruitée (framboise, mûre confite) et épicée (épices douces orientales).
Bouche : matière pleine et charnue, équilibre précis, texture épaisse mais d’un soyeux parfait, finale longue et fraîche, sillage très agréable sur le Zan à la violette.
A la fois profonde, vineuse et d’une parfaite sociabilité cette remarquable cuvée de Crozes Hermitage vinifiée par Laurent Combier est l’une des plus belles bouteilles de syrah rhodanienne qu’il m’a été donné de goûter ces dernières années.
Quel bonheur…MIAM !!!

Les vins du mois de décembre 2017

Le 07/01/2018

Riesling Grand Cru Frankstein 2012
Domaine Beck-Hartweg à Dambach

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Robe : jaune clair, brillant.
Nez : intense et typé, notes zestées et balsamiques évoluant vers des arômes d’agrumes mûrs après oxygénation.
Bouche : attaque vive et franche, acidité immédiate et véloce, jus dense avec des amers minéraux très présents, finale sapide et pleine d’énergie, sillage frais sur le pamplemousse.
Voilà un riesling qui porte la signature du travail d’un vigneron qui a parfaitement saisi l’âme de ce Grand Cru : la palette aromatique est d’une grande netteté et la présence en bouche brille par une expression minérale profonde et racée.
Certes ce Frankstein commence à peine sa phase de pleine maturité mais il se goûte tellement bien que je ne regrette pas d’avoir pris la liberté de le déboucher aujourd’hui...la suite dans quelques années.


Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2010
Domaine A. Seltz à Mittelbergheim

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Robe : jaune franc, beaucoup d’éclat.
Nez : intenses et mûr, notes de fruits jaunes frais (abricot, mirabelle) et d’épices douces.
Bouche : attaque très suave, présence qui s’affirme progressivement par une acidité qui monte en puissance pour structurer une matière bien charnue, salinité intense en finale, sillage empyreumatique et fruité avec de fins amers minéraux.
Ce sylvaner qui a fait une très forte impression lors de notre session AOC chez Albert Seltz, confirme son niveau avec une grande facilité : un vin généreux et plein d’énergie, structuré par une acidité très ferme et une minéralité vraiment particulière.
Voilà un vin à recommander à tous ceux qui pensent que le sylvaner ne méritait pas une dérogation pour être autorisé sur ce Grand Cru. MIAM !


Sauternes Grand Cru Château d’Yquem 1985
Lur-Saluces à Sauternes

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Robe : jaune foncé avec des éclats vieil or
Nez : intense et très complexe avec une palette évolutive d’une grande noblesse, notes d’agrumes confits, de raisin sec, d’épices orientales, encens et santal…
Bouche : matière très concentrée soutenue par une ligne acide solide, texture épaisse avec un toucher voluptueux, aromatique qui s’épanouit et se complexifie encore, finale suave et salivante, sillage d’une longueur majuscule.
Après avoir goûté l’édition 2015 lors de la dernière session de l’U.G.V., j’ai eu envie de prélever une bouteille dans ma petite collection et je suis tombé su ce 85 vraiment magique qui a enchanté nos papilles le soir de Noël.
C’est un vin unique, incomparable et encore relativement accessible que tout amateur de vin devrait boire une fois dans sa vie.
Bon, pour acheter un 2015 il faut quand même lâcher 350 euros mais lorsqu’on se réfère au prix des 1° GC du Médoc ou de Saint Emilion…la dépense peut presque sembler acceptable. Incroyable mais vrai !!!


Côte de Brouilly Les 7 Vignes 2016
Château Thivin à Odenas

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Robe : pourpre profond, fine frange mauve.
Nez : délicat et charmeur, notes florales à l’ouverture (pivoine) puis évolution vers une palette fruitée sur la griotte et le noyau de cerise sur un fond minéral discret.
Bouche : attaque franche et cinglante, acidité qui stimule la pointe de la langue avant de se disperser et de s’élargir, matière juteuse bien concentrée, trame tannique très délicate, finale tendue avec un sillage sur un fruité toujours très frais et des nuances de silex et de fumée qui commencent à se montrer.
Je n’ai pas fait ma halte traditionnelle du côté d’Odenas lors de mon pèlerinage 2017 mais j’ai quand même acheté quelques quilles du Château Thivin sur le dernier millésime…et après cette première dégustation tout à fait convaincante, je sais que j’ai eu raison de le faire : il y a un fruit magnifique, un jus très gourmand et une empreinte minérale racée…une nouvelle visite au pied du Mont Brouilly me semble indispensable dans l’année à venir. MIAM !


Clos de la Roche 2011
Domaine Castagnier à Morey Saint Denis

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Robe : rubis sombre, bords violine.
Nez : complexe et évolutif qui s’ouvre sur quelques nuances végétales (herbe fraîche, fougère) avant de livrer une très belle palette fruitée (cerise rouge) complétée par des notes florales (violette) et minérales (poudre de craie).
Bouche : attaque très douce puis montée en puissance pour développer une matière concentrée tenue par une charpente acide/minérale solide et cohérente, expression fruitée qui s’intensifie progressivement, finale longue, sillage réglissé et épicé.
Un peu comme le Griottes-Chambertin 2004 dégusté à la Saint Sylvestre, ce Clos de la Roche 2011 démontre qu’on pouvait trouver de très belles quilles sur cet autre millésime difficile...à condition de ne pas s’éloigner trop du sommet de la pyramide qualitative bourguignonne.
Lors de mon récent passage au domaine, Jérôme Castagnier m’a encouragé à déboucher l’un de ses Grands Crus 2011et il a bien fait. MIAM !


Chambolle-Musigny Les Fremières 2002
Domaine M. Magnien à Morey Saint Denis

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Robe : rubis profond avec une fine frange brunissante.
Nez : discret, complexe et raffiné, notes florales très agréables et fruité délicat (cerise) à l’ouverture, palette minérale qui s’affirme après oxygénation (graphite, terre humide).
Bouche : présence élégante avec un équilibre bien frais, une chair gourmande et des tanins polis, finale tonique relevée par de beaux amers minéraux.
Ce Chambolle goûté dans sa phase de plénitude montre ce que la Côte de Nuits peut produire de grand dans le registre de la finesse et du raffinement…ici pas de musculature saillante ni de squelette trop massif mais une matière longiligne et sensuelle tenue par une trame minérale de grande classe. MIAM !


Côtes de Provence Cuvée Saint-Saux 2015
Domaine du Clos de la Procure à Carnoules

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Robe : grenat dense avec une fine frange rosée.
Nez : nez discret mais très séduisant, palette florale délicate (pivoine, violette) et fines touches balsamiques.
Bouche : attaque souple, matière charnue mais équilibre très digeste, texture caressante, présence tannique bien mûre, finale digeste avec une présence minérale stimulante.
Cette cuvée que j’ai découverte à l’occasion de mon passage à Carnoules en 2013, a été réalisée principalement à partir de vieux cinsaults travaillés selon le principe « Nowat » (foulage au pied, pigeages manuels, pressurage dans un ancien pressoir manuel, aucun pompage…) cher à Laurent Barrera.
C’est un vin au caractère sudiste affirmé mais d’une buvabilité absolument parfaite : la bouteille se vide toute seule et ses 14°5 glissent dans la bouche avec une facilité déconcertante. MIAM !


Saint Emilion G.C. Classé Château Dassault 2005
Dassault W.E. à Saint Emilion

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Robe : grenat très sombre avec un fin liséré ambré.
Nez : intense et bien ouvert, palette complexe à la fois fruitée (fruits noirs), balsamique et légèrement torréfiée (moka).
Bouche : belle présence qui donne une vraie impression de plénitude, matière bien charnue, mâche tannique gourmande, finale fraîche et appétante, long retour aromatique avec un fruit encore bien jeune, des notes d'épices orientales et de discrètes touches fumées.
Après une session de l’U.G.V. consacrée à Cheval Blanc, j’ai eu envie de sortir un Saint Emilion de ma cave – et oui, il en reste encore quelques uns ! – et je dois dire que j’ai bien apprécié cette cuvée qui s’exprimait avec cette précision et ce raffinement qui caractérisent souvent les grands vins de cette région.
MIAM admiratif !

Dsc 1608
Au pied du Haut Koenigsbourg en hiver