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Les vins du mois de juillet 2022
Le 13/08/2022
Riesling Grand Cru Kitterlé 2012
Domaine Dirler-Cadé à Bergholtz
Robe : jaune franc, très lumineux
Nez : complexe et expressif avec des notes de fruits blancs, de cédrat, de miel de forêt et d’épices douces.
Bouche : attaque assez douce, jus ample et très salin avec une présence minérale un peu granuleuse, finale longue étirée par une acidité bien droite et stimulée par des amers nobles.
Après une décennie de garde ce riesling Kitterlé semble arrivé sur son plateau de maturité optimale : il y a de la complexité, une belle profondeur minérale et un équilibre très abouti…c’est un grand vin qui peut encore se tenir de longues années à ce niveau.
Roussette de Savoie-Frangy Cuvée de l’Acacia 2017
Domaine Lupin à Frangy
Robe : jaune clair avec des reflets argentés
Nez : complexe et évolutif avec des notes de fruits blancs et de miel à l’ouverture, suivies par des notes d’herbes de montagne et de poudre de craie
Bouche : matière ample avec beaucoup de gras équilibrée par une acidité assez vive et une présence saline bien sensible, finale tonique avec des amers délicats et une longue persistance sur la craie.
Avec son jus généreux qui a parfaitement intégré son élevage sous bois, cette roussette est une petite friandise qui se déguste avec un plaisir total après près de 5 années sous verre…voilà un blanc savoyard comme j’aime !
VDF 100% Carignan 2016
E. Balme à Rasteau
Désolé pour l’étiquette, les fans d’Elodie Balme la reconnaîtront, les autrs devront me croire sur parole
Robe : très sombre et dense, presque noire avec une fine frange grenat.
Nez : riche et bien mûr, palette très complexe avec des notes de mûre et d’épices douces sur un fond légèrement fumé.
Bouche : jus opulent et bien corsé, texture très onctueuse, expression aromatique intense, finale puissante mais soutenue par une acidité très stimulante.
Voilà un carignan rhodanien qui a demandé un peu de temps pour tempérer son ardeur initiale mais aujourd’hui c’est un vin parfaitement en place, qui allie à merveille concentration et buvabilité. Joli travail, Elodie !
Morey Saint Denis 1° Cru Clos des Ormes 2012
Domaine Marchand Frères à Gevrey Chambertin
Robe : grenat sombre avec une frange brunissante.
Nez : intense et complexe, notes de fruits rouges bien mûrs, d’épices (muscade, girofle) et d’herbes aromatiques (laurier, livèche).
Bouche : attaque très suave, jus riche et onctueux qui laisse une impression de douceur confortable en milieu de bouche, tanins souples, acidité large et bien enrobée qui donne beaucoup d’énergie à la finale.
Si le millésime 2011 m’a fait connaitre de nombreuses désillusions sur les rouges de la Côte de Nuits, le millésime suivant m’a permis d’éprouver quelques belles émotions gustatives comme avec ce 1° Cru de Morey vinifié par Denis Marchand…un vin tout en délicatesse et en raffinement, un bourgogne comme j’aime !
La Vallée Noble et Westhalten au soleil couchant.
Réunion du comité AOC - Programme de la saison 2022-2023
Le 28/07/2022
Petit BBQ entre membres du comité AOC pour finaliser le programme de la saison 2022/2023 de notre club œnophile.
3 blancs, 4 rouges et un cidre fermier pour étancher notre soif…et des notes succinctes rédigées de mémoire ou après dégustation des fonds de bouteilles (il n’en restait pas beaucoup…).
IGP Bouches-du-Rhône Ambition 2021 – Domaine de l’Attilon : un chardonnay vif et citronné marqué par une belle salinité produit par un domaine situé au sud d’Arles sur la rive gauche du Rhône…une belle découverte lors de mon périple sudiste 2022 (CR à venir…)
Crozes-Hermitage Circé 2018 – Domaine Betton : une marsanne produite sur une parcelle située sur la colline de l’hermitage avec un nez charmeur et très complexe, une bouche généreuse et gourmande avec un joli gras, une finale sapide marquée par une très belle salinité…une petite pépite rhodanienne qui commence à s’ouvrir (le fond de bouteille du lendemain était magnifique !)
Riesling Grand Cru Sommerberg-Z 2021 – Domaine de l’Oriel : un nez vif avec des notes de groseille blanche sur un fond muscaté, une bouche droite avec une acidité véloce et une minéralité déjà bien sensible, une finale longue et digeste...voilà une bouteille prometteuse dont il faudra guetter la mise sur le marché dans quelques années
VDF Gourmandise 2021 – Domaine Julien Peyras : jamais un 100¨% cinsault n’aura aussi bien porté son nom…un vin « nature » tout en fruit et en gouleyance produit par l’ami Julien Peyras.
IGP Cévennes Les Boréales 2019 – Domaine Bos de Canna : une aromatique séduisante, une texture veloutée et un équilibre parfaitement digeste…une autre petite pépite produite par une jeune vigneronne que j’ai rencontrée lors de mon périple sudiste.
IGP Méditerranée Audacieux 2018 – Domaine de l’Attilon : un assemblage original de pinot noir et de marsellan pour un rouge sudiste qui chante avec l’accent du nord…un rouge tout en élégance et en fraîcheur et une bouteille qui s’est vidée à vitesse grand V.
Côtes du Rhône 2017 – Château des Tours : une expression aromatique sur les fruits rouges confits et les épices, une bouche volumineuse et douce…le Côtes du Rhône hautement spéculatif vinifié par Emmanuel Reynaud a fait le job sans pourtant nous procurer plus d’émotion que ça…
Cidre fermier brut – Vergers de Kermabo : un cidre breton fruité et désaltérant qui se laisse boire avec plaisir et facilité…et qui, ce qui ne gâte rien, est proposé à un tarif particulièrement attractif.
Et voici le programme 22/23
Septembre : vigneron à domicile « Mas Delmas »
7 Octobre : Moselle blanc et Gevrey Chambertin
Novembre : Muscat d’Alsace et Gamay de France
Décembre : Chablis 1er cru et Pinot noir grand cru Alsace
Janvier : Bulles anglaises et Corbières rouge
Février : Savoie blanc et Savoie rouge
Mars : Vins blancs des Marches et Morgon
Avril : Alsace orange et Syrah
Mai : Sortie chez un vigneron
Juin : Vin doux naturels et Millésime 2000
Le 16/07/2022
Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten-Cuvée Henriette 2017
Domaine Mochel à Traenheim
Robe : jaune clair avec des reflets argentés
Nez : ouvert et très complexe, notes de pomelo, d’aubépine et d’herbes aromatiques sur un fond crayeux
Bouche : pleine et bien charnue avec un gras sensible et un équilibre bien droit, finale bien tonique avec de beaux amers et une salinité marquée.
Avec son équilibre parfait entre richesse et sapidité ce riesling est une petite pépite vinique qu’on pourra apprécier dès aujourd’hui mais qui dispose des ressources nécessaires pour envisager une belle évolution en cave durant quelques années.
Bref, c’est tout simplement un grand vin…chapeau Guillaume !
Pinot Gris Grand Cru Hengst 2011
Domaine Gaschy à Eguisheim
Robe : jaune franc avec beaucoup d’éclat
Nez : ouvert et intense, palette très complexe avec des notes d’abricot, de gelée de coing et d’épices douces sur un fond finement torréfié.
Bouche : attaque vive et franche avec une acidité puissante et large qui donne une assise solide à un jus très riche, finale tonique et salivante avec un sillage empyreumatique et épicé.
Voilà un vin qui révèle de façon éclatante la force de ce grand terroir alsacien : non content de porter sa décennie avec une facilité déconcertante (et pourtant 2011 n’a pas été un très grand millésime en Alsace) ce pinot gris réussit à intégrer la générosité initiale de son jus fruité pour nous proposer une bouche parfaitement digeste. MIAM !
Meursault Les Tessons 2010
Domaine Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune clair, très lumineuse
Nez : très envoûtant avec une palette raffinée sur le citron, la chair de poire, les herbes à tisane (sauge, verveine) et la craie.
Bouche : attaque vive et franche, milieu ample avec un gras élégant, finale longue acidulée et saline avec une belle persistance fruitée et crayeuse.
Après l’époustouflant Tessons 2013, qui m’avait emmené vers un sommet qualitatif que je pensais indépassable – à mon niveau du moins – cette cuvée 2010 a réussi à m’emmener encore un peu plus haut si bien que j’ai envie de clore mon commentaire avec une sentence hautement technique : « P…que c’est bon !!! ».
IGP Coteaux du Gard Medenas 2021
SCA Les Grands Vins du Pazac à Meynes
Robe : jaune clair avec des reflets vert-pâle
Nez : ouvert et bien frais, notes de citron et de fleurs blanches sur un fond légèrement musqué
Bouche : attaque très vive, jus léger et très gourmand, finale tonique et appétante, pas très longue mais avec des amers délicats qui génèrent une belle salivation.
Réalisée à partir d’un assemblage de cépages blancs (25% muscat + 22% grenache blanc + 16% viognier + 15% chardonnay + 11% vermentino + 11% marsanne) cette cuvée produite par une toute petit unité coopérative (7 vignerons) nous a séduit par sa belle aromatique et sa fraîcheur.
Conseillé par l’incontournable Jérôme de la « Maison des Vins de l’Espiguette » ce blanc offre un rapport qualité/plaisir vraiment exceptionnel (de mémoire, il est vendu autour de 5 euros).
Vignoble autours des Dentelles de Montmirail avec le Ventoux à l’horizon.
Restaurant (U)(MA)(MI) à Strasbourg
Le 11/07/2022
Grâce à mes amis du club AOC qui se sont cotisés pour me faire oublier que j’ai encore pris un an de plus au compteur, j’ai pu enfin découvrir ce restaurant étoilé situé en plein cœur du quartier de la Petite France à Strasbourg.
J’ai les papilles qui frétillent !
On y est… !
Dans une salle de restaurant décorée avec sobriété et raffinement, Jessica Fieger s’occupe d’une petite une petite quinzaine de convives – je crois que la capacité totale du restaurant est de 16 couvertes – en leur proposant les créations culinaires de son époux René.
Mon menu du soir se décline en 5 étapes gourmandes que j’ai choisi d’accompagner avec une sélection de vins au verre…hoppla, c’est parti !
Apéritif
Quelques petites bouchées apéritives pour accompagner un verre de muscat signe Mochel.
Muscat 2003 du domaine Mochel : un nez ouvert avec une expression fruitée mûre, une bouche généreuse mais bien sapide, finale douce et salivante.
Ce muscat assez riche a bien répondu au défi gustatif de la première bouchée qui alliait des saveurs aigres douces et délicatement épicées : un accord assez naturel où le vin s’est épanoui pour dominer en finale.
Face au second amuse-bouche qui nous invite à tremper un naan au fromage dans une préparation à la coriandre, ce fut un vrai duel aromatique qui a réveillé les saveurs épicées et végétales du vin.
Premier plat
Nouille soba froide, miso, shiitaké et glace au foie gras
Sauvignon The Ned 2020 du domaine Marisco (Nouvelle-Zeelande) : un nez expressif avec des notes de groseille et de pêche blanche sur un fond exotique, bouche gourmande avec une structure longiligne très élégante, finale très tonique.
Malgré sa fringance et sa fraîcheur, ce vin venu des antipodes a eu un peu de mal à résister aux saveurs douces et acidulées de ce plat remarquable d’originalité et d’équilibre gustatif.
Deuxième plat
Crevettes sauvages, houmous de fenouil et sauce aux herbes.
Chenin 2020 du domaine Beaumont (Afrique du Sud) : un nez discret et complexe avec des nuances de fleurs blanches soutenues par une fine ligne citronnée, une bouche très élégante avec un gras sensible et une salinité bien marquée, une finale nette et salivante.
Avec ses saveurs anisées, iodées, végétales et épicées qui se répondaient dans une parfaite harmonie, cette assiette a proposé un défi de taille au vin qui a bien résisté pour réaliser un accord équilibré sans pour autant créer de véritable dialogue gustatif. Les sensations salines du vin ont été stimulées par le plat mais en finale c’est la pointe pimentée du houmous qui a gardé la main.
Troisième plat
Dos de rascasse, sauce au curry jaune et lait de coco
Riesling Grand Cru Sommerberg 2012 du domaine Boxler : un nez complexe et assez mûr avec des notes miellées et florales sur un fond d’épices douces, une bouche plutôt riche avec un jus consistant qui enrobe une acidité mûre, une finale sapide mais un peu courte et marquée par une légère oxydation.
Ce plat haut en couleur qui alliait les notes chaleureuses du curry, la fraîcheur des petits pois et la douceur de la chair du poisson nous a offert un vrai festival gustatif.
Face à cette préparation aux arômes puissants, ce vin qui semblait pourtant donner quelques signes de fatigue, a réussi à créer une relation équilibrée et harmonieuse avec le plat…le potentiel gastronomique des grands rieslings alsaciens m’impressionnera toujours !
Quatrième plat
Volaille d’Alsace à la sauce barbecue framboise-piment
Motle Cock Red 2015 du domaine Castra Rubra (Bulgarie) : un nez mûr et flatteur avec des notes de fruits noirs et d’épices bien mûr sur un fond végétal noble, une bouche pleine et charnue avec des tanins souples et une finale fraîche et digeste.
Une fois encore, l’assiette préparée par le chef nous proposait un jeu de saveurs et de textures parfaitement équilibré avec des brocolis frais et croquants et une volaille juteuse et moelleuse boostés par une sauce aux arômes intenses…un défi de taille que ce vin riche et chaleureux a relevé sans fléchir : le plat a donné de la force aux arômes fruités de ce vin qui est parvenu à rester souverain jusqu’en en finale.
Un mariage vraiment étonnant !
Dessert
Abricots pochés, crème de noisettes et glace au shiso…
…et une petite Chartreuse jaune avec quelques douceurs pour finir
Avec son ambiance intimiste et chaleureuse dans un décor épuré et raffiné, son service souriant et attentionné et sa cuisine qui nous fait voyager en nous proposant des mets aux saveurs originales mais parfaitement équilibrées, le restaurant (U)(MA)(MI) mérite amplement sa place parmi les très belles adresses gastronomiques de notre région.
Mon enthousiasme ne sera tempéré que par le choix des vins au verre proposés pour accompagner mon menu : même si les accords ont tous très bien fonctionné, j’ai quand même regretté de ne pas trouver plus de vins français et c’est d’autant plus frustrant que la carte des vins du restaurant comptait une pléthore de belles références alsaciennes, bourguignonnes ou rhodaniennes.
Les vins libres sont à la fête en Alsace
Le 28/06/2022
Les amateurs de vins naturels ou les oenophiles désireux de déciouvrir une autre façon de concevoir le vin pourront profiter de deux évènelments festifs et gourmands organisés en ce début de vacances estivales :
- le "Summerfascht" qui se tiendra à "L'Illiade" d'Illkirch-Graffenstaden les 10 et 11 juillet 2022
Vous trouverez tous les détails dans le lien vers communiqué de presse relatif à l'évènement communique-presse-avla-summerfascht4-2022-v2.pdf (45.68 Ko)
- le "Salon des Vins Libres" qui se tiendra au Biotope de Mittelbergheim les 16 et 17 juillet 2022
Petits repas entre bons vivants - Juin 2022
Le 23/06/2022
Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !
Un déjeuner en compagnie de 3 fins becs avec au menu :
- salade composée blé, thon, courgette et maïs au curry
- brochettes de filet mignon au chorizo et macédoine de légumes maison
- munster de la ferme-auberge du Strohberg
- panna cotta, fraise, coco, basilic
Et quelques bouteilles pour accompagner tout ça !
Les notes des premiers vins ont été rédigées après avoir regoûté les fonds de bouteilles le soir :
Riesling Grand Cru Rangen-Clos Saint Théobald 2019 – Domaine Schoffit : robe jaune moyen, très lumineuse, nez très séduisant avec une palette suave et complexe (agrumes, pierre, fumé léger…), bouche consistante avec du gras et de la structure, équilibre bien droit avec une belle salinité, finale tendue et légèrement tannique avec une belle persistance aromatique sur le pamplemousse.
Un Rangen ouvert et accessible dans sa jeunesse qui confirme son niveau à chaque nouvelle dégustation…un apéritif de luxe !
Luberon 2009 – Domaine Guillaume Gros : robe presque noire avec une frange grenat, nez assez évolué mais très avenant, notes de prune bien mûre et d’aromates sur un fond délicatement chocolaté, bouche puissante et concentrée avec des tanins soyeux, finale assez digeste avec un belle persistance sur le cacao amer.
Un rouge sudiste tout en rondeur et en expressivité qui a bien tenu face aux arômes épicés de l’entrée.
Les trois vins suivants n’ont pas survécu au déjeûner…donc notes plus courtes rédigées de mémoire :
Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac 2013 – Domaine de Montcalmès : robe sombre, olfaction fraîche et raffinée, bouche longiligne, très élégante, tanins bien enrobés, finale digeste et délicatement épicée.
Même si le style tout en finesse de Montcalmès a orienté les dégustateurs du jour vers le vignoble bourguignon, le vin a quand même réussi à tenir tête aux saveurs pimentées et épicées de la viande…à croire que le plat a réveillé le caractère sudiste de cette très belle bouteille.
Alsace Altenberg de Bergheim 2011 – Domaine Deiss : robe jaune franc, très lumineuse, nez complexe et envoûtant avec des notes fruitées et terpéniques, bouche très lumineuse avec un jus riche et suave mais très tonique, finale sapide avec une très longue persistance sur les agrumes et la fraise des bois.
Avec son aromatique vraiment exceptionnelle et sa présence en bouche d’une classe folle, cet Altenberg a mis tout le monde d’accord autour de la table : c’est un très grand vin qui commence à arriver au top de sa forme et qui a bien apprécié l’association avec un munster affiné à plus de 1000 mètres d’altitude sur les flancs du Petit Ballon…un vrai mariage d’amour entre un « paysan » et un « aristocrate ».
Gewurztraminer S.G.N. 2001 – Domaine Mochel : robe jaune profond avec de reflets topaze, nez riche et complexe, notes de céréales grillées et d’agrumes confits sur un fond légèrement épicé, bouche bien liquoreuse mais assez facile à siroter grâce à une finale bien digeste
Après plus de 2 décennies de garde cette demi-bouteille d’or liquide a magnifiquement accompagné le dessert : voilà une SGN qui a trouvé son équilibre idéal et qui se boit avec une facilité déconcertante…quel régal !
Le 22/06/2022
Riesling Grand Cru Kaefferkopf-Vieilles Vignes 2010
Domaine Adam à Ammerschwihr
Robe : jaune profond avec des éclats dorés
Nez : évolutif et très complexe, notes d’agrumes et de zestes d’agrumes, de cire d’abeille et de résine sur un fond pierre à fusil
Bouche : attaque très vive avec une acidité alerte et puissante qui structure un jus fruité bien frais, finale très digeste avec un beau sillage citronné et terpénique.
Après plus de 10 années sous verre, ce riesling exprime avec une parfaite lisibilité la signature granitique de ce beau terroir d’Ammerschwihr. C’est un vin qui semble avoie atteint son plateau de maturité mais qui dispose des ressources nécessaires pour y rester encore longtemps.
Mâcon-Vinzelles Le Clos de Grand-Père 2019
La Soufrandière à Vinzelles
Robe : jaune clair, avec des reflets argentés
Nez : intense et très évolutif qui s’ouvre sur notes de citron frais et de craie avant de laisser s’exprimer de belles notes de fleurs blanches
Bouche : attaque souple et suave, milieu assez riche, texture consistante et légèrement grenue, finale fraîche et très saline.
Cette cuvée que je suis depuis ma première rencontre avec les frères Bret se goûte toujours aussi bien avec ce jus dense et sapide et cette expression aromatique d’une pureté inouïe…une petite consolation pour oublier que mes deux gaillards ne sont toujours pas prêts à me filer mon billet d’entrée pour génération des papys.
Meursault Les Tessons 2013
Domaine Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune profond avec des éclats dorés
Nez : évolutif et très complexe, notes d’agrumes et de zestes d’agrumes, de cire d’abeille et de résine sur un fond pierre à fusil
Bouche : attaque très vive avec une acidité alerte et puissante qui structure un jus fruité bien frais, finale très digeste avec un beau sillage citronné et terpénique.
J’ai toujours adoré les vins issus de ce grand terroir de Meursault, surtout lorsqu’ils sont vinifiés par un vigneron de la trempe de Patrick et ce n’est certainement pas cette cuvée sublime, arrivée sur son plateau de maturité optimale, qui va remettre en cause cette dilection.
Voilà probablement une bouteille qui va entrer dans le gotha des plus grands vins dégustés cette année. MIAM !
Pinot Noir Vieilles Vignes 2019
Domaine P. Gaschy à Eguisheim
Robe : grenat profond avec une frange tirant sur le roux
Nez : intense et flatteur avec des arômes fruités (fraise, cerise burlat) et épicés sur un fond légèrement fumé
Bouche : charnue et bien gourmande avec des tanins très onctueux, finale fraîche et salivante avec une belle persistance fumée/épicée.
Avec ce millésime béni pour les pinots noirs, ces terroirs d’Eguisheim capables de donner naissance à de grands vins rouges et ce vigneron formé à Beaune et particulièrement bien inspiré lorsqu’il s’agit de travailler ce cépage, nous avions là des conditions idéales pour faire naître une très belle bouteille…et ça n’a pas raté ! Bravo Hervé !
Vacqueyras Variation 2019
Domaine Montvac à Vacqueyras
Robe : sombre, dense, presque noire
Nez : intense et complexe, notes de fruits noirs bien mûrs, d’herbes de garrigue et d’épices orientales
Bouche : pleine et concentrée avec un jus fruité bien consistant mais très digeste, texture soyeuse, finale sapide avec une persistance épicée et légèrement fumée.
Lorsque je commence à planifier mon périple sudiste, je débouche toujours l’une ou l’autre bouteille qui va m’emmener vers ces vignobles méridionaux que j’aime de plus en plus comme cette cuvée de Vacqueyras qui nous propose une équilibre tout à fait remarquable entre puissance et buvabilité…allez, je prépare ma valise !
Ventoux Souvage 2020
Domaine La Combe au Mas à Mormoiron
Robe : rubis profond avec une finale frange mauve
Nez : très intense et complexe, notes de livèche, de bois de réglisse et de poivre noir sur un fond fumé très présent
Bouche : très puissante avec un jus concentré et bien texturé structuré par une acidité fraîche et une trame tannique fine mais bien stimulante, finale tonique avec une présence minérale bien salivante
La suite de la préparation à ma future sortie dans le sud a été assurée par cette cuvée incroyable vinifiée par Thomas Ayoun à partir de raisins récoltés sur une vigne qui n’a plus connu d’intervention humaine depuis plusieurs années.
C’est un vin vraiment hors norme qui m’étonne, m’interpelle et finit toujours par me séduire. MIAM !
Tu aimais bien manger, boire un bon vin ou une bière fraîche, tu aurais eu 90 ans le 26 mai…
Winstub Le Rosenmeer à Rosheim
Le 05/06/2022
Même si je n’en ai que très peu parlé sur ce site (à part pour évoquer une soirée en compagnie de la famille Weinzorn), le Rosenmeer a été le restaurant gastronomique que j’ai fréquenté le plus souvent mais je ne n’avais encore jamais testé la « winstub » attenante, j’ai donc profité d’une petite virée dans le vignoble alsacien pour combler cette lacune.
La winstub du Rosenmeer
Le chef Hubert Maetz est aux fourneaux dans sa grande cuisine où sa brigade prépare aussi bien les plats pour le restaurant gastronomique que la winstub.
Le menu »Printemps » de la winstub est servi en trois temps :
- l’entrée : marcassin, asperges d’Alsace et copeaux de jambon séché comme un carpaccio
- le plat : assiette de la marée aux herbes
- le dessert : vacherin glacé aux fraises
L’assiette de l’entrée…
…et le plat.
Pour l’apéritif et pour l’entrée, j’ai choisi un verre de Muscat 2019 du domaine Jacques Maetz : un nez séduisant avec des notes de raisin frais sur un fond finement mentholé, une bouche riche mais avec un équilibre bien sec, une finale gouleyante et sapide.
Avec son aromatique expressive et bien typée et son jus bien construit, ce muscat m’a séduit : de belles promesses au nez et une présence en bouche qui assure…un équilibre pas toujours facile à construire avec ce cépage.
Après une prestation souveraine à l’apéritif, le muscat a eu fort à faire face à une assiette très complexe en saveurs et en textures mais il a réussi à tenir sa place dans cet environnement gastronomique un peu impressionniste tout se payant le luxe de rester maître du jeu en finale…le muscat est un cépage magique !
Pour le repas ce sera un verre de Riesling Réserve du Domaine 2014 du domaine Jacques Maetz : un nez fin et discrètement zesté, une bouche juteuse et bien saline, une finale tonique avec une belle persistance minérale et terpénique.
Issu d’un millésime qui se goûte très bien en ce moment – et qui nous réserve de plus en plus de bonnes surprises en Alsace – ce riesling entré dans sa phase de pleine maturité se laisse boire avec plaisir tout en révélant une trame minérale de belle facture.
Face à cette préparation qui nous emmenait dans une ambiance gustative très douce avec un filet de lieu moelleux et des légumes croquants dans une nage généreusement crémée, le riesling s’est senti particulièrement à l’aise : ses arômes se sont intensifiés et son acidité est devenue plus saillante pour nous laisser le palais parfaitement frais et dispos…bref, l’assiette et le verre se sont vidés tous seuls !
J’ai été ravi de retourner dans cette grande institution gastronomique de Rosheim, pour y retrouver le chef Hubert Maetz et déguster quelques très belles préparations culinaires dont j’ai apprécié autant la présentation que l’harmonie des saveurs et des textures.
Comme toute winstub qui se respecte, les vins du domaine familial sont proposés pour accompagner avec bonheur les jolies assiettes qui sortent de la cuisine du restaurant gastronomique.
Pour finir, il faut également relever la qualité du service, rapide et sympathique ainsi que des prix très raisonnables pour le menu comme pour les vins…que demander de plus !