Articles de pierre_radmacher

  • Les vins du mois de juin 2018

    Muscat Ottonel 2015
    Domaine Barmès-Buecher à Wettolsheim

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    Robe : jaune clair, belle brillance.
    Nez : ouvert, suave et complexe, notes de fleure de sureau, de pulpe de raisin et de menthe fraîche.
    Bouche : matière douce et très gourmande, petite présence de CO2 très stimulante, belle expression aromatique fruitée et florale, finale glissante et digeste.
    Avec sa belle suavité aromatique très classique avec le muscat ottonel et sa générosité due au millésime, ce vin vraiment superbe en dégustation pure fera merveille à l’apéritif….c’est tellement bon que ça peut devenir addictif. Attention !


    Pinot Gris Lerchenberg 2014
    Domaine Kreydenweiss à Andlau

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    Robe : jaune franc avec des éclats or clair.
    Nez : intense et bien complexe, notes de mirabelle, de vanille et d’épices douces.
    Bouche : attaque très douce, matière ample et consistante, présence saline bien sensible, finale puissante et profondément minérale avec des amers nobles qui stimulent la salivation.
    Ce pinot gris que j’ai bien goûté dès sa sortie s’est encore bonifié durant ces quelques années de garde supplémentaires : c’est un vin qui a gagné en complexité et en finesse tout en définissant encore un peu plus son expression minérale…à boire aujourd’hui ou dans quelques années car il me semble que son potentiel de garde est toujours intact. MIAM !


    Riesling Grand Cru Hengst 2010
    Domaine Josmeyer à Wintzenheim

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    Robe : jaune franc, très lumineux avec des reflets un peu fluo.
    Nez : franc et racé, notes d’agrumes mûrs et de zestes sur un fond minéral très pur qui évoque l’eau de roche.
    Bouche : matière ample et concentrée, acidité ferme et large, amers qualitatifs et salinité puissante, finale persistante sur le pamplemousse et la pierre chaude.
    Lorsqu’une grande maison alsacienne propose une cuvée issue d’un grand cépage sur un grand terroir et dans grand millésime, il est difficile de ne pas s’attendre à goûter un vin d’exception.
    Autant dire qu’en débouchant cette bouteille mes attentes étaient très élevées mais je n’ai pas été déçu…quelle belle quille mes amis !


    Cairanne 2014
    Domaine Richaud à Cairanne

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    Robe : compacte et presque noire, fine frange violine
    Nez : fin et séduisant, notes de myrtille et d’herbes de garrigue sur un fond de bois de réglisse.
    Bouche : attaque douce et suave, puissance qui s’affirme avec une matière charnue tenue par une trame acide minérale qui gagne progressivement en intensité, finale sapide et longuement aromatique.
    Après quelques années en cave, cette cuvée de Cairanne a lissé sa texture et affiné son équilibre pour nous donner un beau récital sudiste plein de gourmandise et d’harmonie. MIAM !


    Nuits Saint Georges Les Plantes au Baron 2011
    Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges

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    Robe : sombre et dense avec un fin liseré rubis
    Nez : notes végétales très douces à l’ouverture (herbe coupée et feuille de cassis), puis développement d’arômes complexes et sur un registre très « noir », notes de mûre, de graphite et de réglisse.
    Bouche :attaque douce et suave, jus consistant avec une texture veloutée, tanins fondus, finale fraîche, acidulée et salivante.
    Cette cuvée parcellaire vinifiée par Pascale Chicotot s’est très bien goûtée aujourd’hui. Les arômes végétaux initialement assez prégnants (limite disgracieux) se sont intégrés dans une palette complexe très séduisante et le jus dense et structuré laisse une belle impression de plénitude en bouche.
    Avis aux amateurs…je crois que les crus bourguignons de 2011 commencent à s’ouvrir !

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    Le nouveau logo des vins d’Alsace présenté lors du salon « Millésime Alsace 2018 »

  • Salon "Millésime Alsace 2018" - Une conférence avec trois grands vignerons pour décrypter les terroirs alsaciens


    Organisée dans le cadre du salon « Millésime Alsace » 2018, cette conférence réunit trois vignerons emblématiques pour qu’ils partagent avec nous leurs conceptions et leurs convictions au sujet des grands terroirs alsaciens.

    Comme je savais que mes papilles allaient avoir besoin d’une petite pause entre deux dégustations, j’ai décidé de m’inscrire à cette « Masterclass » et je crois que j’ai eu raison : ces personnalités incontournables du vignoble alsacien, nous ont donné une belle leçon de culture vinique !

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    André Ostertag, Olivier Humbrecht et Maurice Barthelmé…un trio de choix pour parler terroir.

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    La salle de conférence du Parc des Expositions de Colmar bien remplie…

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    …par un public très international qui profite d’une traduction simultanée.

    C’est Thierry Fritsch, œnologue du CIVA, qui se charge de la modération des débats et qui introduit cette Masterclass en nous présentant les 3 axes qui ont été choisis pour orienter la communication sur les vins d’Alsace :
    Axe 1
    La diversité des terroirs alsaciens : « Sur les 15500 hectares du vignoble alsacien on trouve tous les terroirs viticoles existant dans le monde ».
    Axe 2
    La centration de la production alsacienne sur les grands vins blancs.
    Axe 3
    La mise en avant des valeurs humaines et de la tradition d’hospitalité en Alsace : la qualité de l’accueil au domaine doit rester un point fort dans le vignoble alsacien.

    Thierry Fritsch enchaîne en présentant les 3 intervenants et le thème que chacun d’eux va développer : Maurice Barthelmé nous parlera du « Visible », Olivier Humbrecht du « Tangible » et André Ostertag de l’« Invisible ».


    Le « visible » ou la naissance d’un paysage selon Maurice Barthelmé

    Quelques idées marquantes

    Sur une bande de terre de 120 km de long sur 8 km de large, notre vignoble dispose d’une « richesse de terroirs inégalée »…et pour respecter cette diversité les patrimoines viticoles des domaines alsaciens sont souvent très morcelés « au domaine Albert Mann nous cultivons environ 150 parcelles de vignes ».

    Pour bien faire son travail et produire de grands vins le vigneron doit avant tout « écouter et comprendre ses sols ». C’est une connaissance précieuse qui se construit avec l’expérience et par la transmission du savoir des anciens.
    « Chaque fois que je perds un cheveu, je suis content…ça veut dire que j’ai gagné un millésime d’expérience supplémentaire ».
    « Le vignoble alsacien, c’est de l’histoire, de la complexité, de l’énergie, de la rigueur et de la générosité » des qualités précieuses qu’il faut cultiver à tout prix « ce sont les atouts majeurs de notre région et de notre vignoble ».

    Le problème du réchauffement climatique n’est pas un problème de température moyenne car « nous disposons d’assez de connaissances et de techniques pour adapter notre viticulture à ce phénomène » mais ce qui inquiète le vigneron à l’heure actuelle ce sont « la brutalité des phénomènes climatiques » et « les cycles végétatifs de plus en plus précoces qui augmentent considérablement les risques liés au gel »…des conséquences indirectes du réchauffement qui posent encore beaucoup de questions aux viticulteurs à l’heure actuelle.


    Le « tangible » ou la gestion et la valorisation de la diversité des appellations selon Olivier Humbrecht

    Quelques idées marquantes

    Le tarif actuel domaine Zind-Humbrecht comporte actuellement plus de 90 références : c’est une offre très impressionnante qui peut s’avérer déroutante pour la clientèle mais « il y a dans les gènes du vigneron alsacien, cette envie de chercher ce qui marche le mieux dans chaque endroit »…et « on ne peut pas mélanger des vins qui sont produits dans des lieux aussi différents que ceux qu’on rencontre dans notre vignoble ».
    En clair, avec le nombre de terroirs présents dans le vignoble alsacien cette pléthore de bouteilles est inévitable.

    La mission du vigneron consiste à « mettre dans une bouteille la magie des grands terroirs alsaciens » et ces grands terroirs sont rares car « le vignoble alsacien situé entre la plaine du Rhin à l’est et le massif vosgien à l’ouest n’est pas extensible ».

    Une bouteille de vin d’Alsace nous transmet « l’histoire d’un lieu et il est indispensable que le nom de ce lieu figure sur chaque étiquette »…et un grand vin de terroir ne se comprend bien que lorsqu’on a « visité le lieu où il est né ».

    La valorisation des grands terroirs alsaciens se poursuit et l’intégration du pinot noir dans les cépages autorisés sur certains Grands Crus est en bonne voie « avec une limite de rendement à 40 hl/ha, plus sévère que pour les Grands Crus bourguignons ».
    Les terroirs sélectionnés pour l’instant sont le Vorbourg, le Hengst et le Kirchberg de Barr mais cette liste n’est pas encore définitive…


    L’« invisible » ou la dimension impalpable des grands terroirs alsaciens selon André Ostertag

    Quelques idées marquantes :

    Il y a des vins qui sont de « purs produits de consommation » et des « vins qui parlent d’un lieu…ce sont ces vins qui nous touchent au plus profond de nous-mêmes ».
    Cette « rencontre irrationnelle » n’est pas due au hasard car « un grand terroir est un lieu où se concentrent des énergies » ce sont des « haut lieux vibratoires que les moines cisterciens avaient repéré il y a bien longtemps ».

    Le grand terroir a une identité forte et une longue histoire…qui remonte bien au-delà de l’apparition de l’homme sur terre.
    « L’homme n’invente pas le grand terroir, l’homme n’est que son révélateur (…) et la vigne joue le rôle de médiateur entre un lieu et un vin »
    Face à un grand terroir André Ostertag est persuadé que le millésime a une importance limitée…métaphores artistiques choisies : « le terroir c’est la couleur le millésime apporte la nuance de couleur » ou encore « le millésime c’est la mise en musique d’une histoire dont les paroles sont écrites par le terroir ».

    « Un grand vin touche l’être dans sa profondeur et sa présence dépasse les sensations descriptibles. Il se crée une relation intime et irrationnelle…on entre dans le monde de l’invisible ».

    Une belle conclusion, non ?


    Quel plaisir de terminer cette édition 2018 de « Millésime Alsace » en compagnie de 3 grands vignerons qui ont partagé avec nous leur passion pour notre beau vignoble alsacien !
    C’est avec beaucoup de simplicité et de sincérité qu’ils nous ont parlé de leur histoire, de leur métier et des défis qui les attendent dans les années à venir pour que leurs grands vins soient reconnus à leur juste valeur.

    Changer en profondeur l’image des vins d’Alsace en mettant en avant la richesse et la complexité de ce vignoble aux terroirs multiples, la tâche est ardue mais nos vignerons ont de la ressource…ça va le faire !!!

    Merci à Thierry, Maurice, OIivier et André pour ces beaux moments de culture et d’émotion.

  • Premier Salon des Vins à la Vinoteca Maxima de Kehl

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    Francois Machi, ancien sommelier du restaurant « La Source des Sens » à Morsbronn – où nous avons passé quelques soirées mémorables avec des vignerons (ICI ou LA ou LA ou LA) – gère aujourd’hui une très belle boutique de vente de vin située à Kehl, à deux pas de la frontière franco-allemande : la Vinoteca Maxima.

    Pour célébrer sa première année d’existence, la Vinoteca Maxima a invité quelques vignerons et quelques fournisseurs pour organiser son premier Salon des Vins.

    Il fait beau et Kehl ne se trouve qu’à quelques coups de pédale de mon chez-moi…c’est parti direction le Pont du Rhin et l’Allemagne pour aller goûter quelques vins chez l’ami François


    Située dans un grand espace lumineux de 200 m² la Vinoteca Maxima propose une large gamme de vins (1200 références actuellement) provenant d’une vingtaine de pays.
    Le choix des vins est large avec des prix qui vont de 4 euros pour le blanc et 6 euros pour le rouge à 10 000 euros pour un double magnum de Château Latour 1983.

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    L’entrée de la Vinoteca Maxima

    Les vins issus d’une viticulture biologique ou biodynamique occupent une place de choix dans l’offre vinique de la Vinoteca.
    On y trouve de grands noms allemands, français, italiens, suisses ou espagnols et des vins du Nouveau Monde…voyage garanti dans les rayonnages de ce caviste.

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    Les rayons sont bien garnis…

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    …et sur plusieurs niveaux...

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    ...et l’Alsace est représentée par quelques très belles références.

    Bon, j’ai quand même pédalé durant une bonne demi-heure pour arriver à la Vinoteca…il est temps de penser à me réhydrater en dégustant quelques vins !

    Je n’ai pas pris des notes détaillées mais voilà les bouteilles qui m’ont fait une belle impression aujourd’hui :

    IGT Vigneti delle Dolomiti Fontanasanta-Manzoni Bianco 2015 – Foradori : un blanc très original né dans le Trentin, réalisé à partir de manzoni bianco (cépage issu d’un croisement entre pinot blanc et riesling) vinifié en cuve béton et élevé durant 12 mois en fûts d’acacia : un vin complexe, vif et salin…j’aime !
    IGT Vigneti delle Dolomiti Morei-Teroldego 2016 – Foradori : ce cépage autochtone (le teroldego) travaillé en amphores a engendré un vin gourmand et parfaitement digeste…voilà le genre de bouteille susceptible de me réconcilier avec les rouges italiens. MIAM !

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    AOC Ventoux Les Terres Rouges 2016 – Font Sarade : juste un petit retour dans une région que j’ai visitée il y à quelques semaines pour apprécier ce joli vin issu d’un assemblage sudiste très classique (40% syrah + 40% grenache + 20% carignan) élevé en cuve béton pour préserver la gourmandise et le fruit…et après dégustation j’ai envie de dire : « mission accomplie ! »

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    Le Mas Coris, un domaine situé à Cabrières, nous propose une belle série de rouges languedociens sur schistes.

    IGP Vin des Allobroges Terroir du Léman-Un matin face au lac 2016 – Domaine des Vignes du Paradis : un pur chasselas récolté sur les coteaux de Crépy par un vigneron qui travaille en biodynamie…c’est un vin gourmand et digeste avec une belle trame acide/minérale.

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    AOC Valais Grain Ermitage-Président Troillet 2015 – Marie-Thérèse Chappaz : une cuvée 100% marsanne née sur les terrasses de Fully les Claives vinifiée par une grande vigneronne valaisanne…c’est la première fois que je goûte un vin de Marie-Thérèse Chappaz et je suis immédiatement conquis par l’énergie qui se dégage de cette bouteille. Quel vins mes amis !!!

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    AOC Valais Diolinoir-Les Vignes dans le Ciel 2014 – Domaine de Beudon : né sur des parcelles accessibles uniquement par télécabine cette superbe cuvée de rouge valaisan a été vinifiée par Jacques Granges, un très grand vigneron qui nous a quittés en 2016, victime d’un accident dans ses vignes.
    Issu d’un cépage né d’un croisement entre le pinot noir et le diolly (un cépage valaisan), ce vin à la fois suave et sapide est un pur bonheur.

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    Mon temps étant un peu contraint – comme souvent d’ailleurs – je n’ai pas pu rencontrer tous les vignerons qui proposaient leurs vins à la Vinoteca Maxima : il y avait notamment quelques producteurs allemands (du pays de Bade et de Rheinessen) et un vigneron catalan (Alfredo Arribas) qui avaient surement quelques belles bouteilles à me faire découvrir...

    En tous cas, j’ai passé un bon moment dans un bel espace dédié au vin où il fait bon flâner pour dénicher quelques pépites originales sans forcément de faire dépouiller...bref, voilà une adresse hautement recommandable pour tous les amateurs de bonnes bouteilles.

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    En milieu d’après-midi le salon est lancé…longue vie à la Vinoteca Maxima !

    Pour en savoir plus : CLIC

  • Journée "Ateliers Ouverts" chez Christine Colin - Domaine Ostertag

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    Pour faire taire les mauvaises langues qui prétendent que je ne me déplace en Alsace que pour aller boire des canons, j’ai décidé de me rendre au domaine Ostertag, non pas pour déguster une fois encore les vins d’André mais pour aller visiter le nouvel atelier de son épouse, l’artiste Christine Colin.
    Hoppla c’est parti !

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    C’est bien là que ça se passe !

    Organisée dans le cadre de l’opération « Ateliers Ouverts 2018 », l’inauguration de l’atelier « Utopia » nous permet de découvrir le nouvel espace de travail de cette artiste ainsi qu’un partie de ses œuvres exposées dans son atelier et dans plusieurs pièces du domaine viticole de la famille Ostertag.

    Les peintures de Christine Colin évoquent presque toujours l’univers du vin avec des séries consacrées aux pieds de vigne, aux feuilles de vignes…et même à des taches de vin.

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    La série de ceps de vignes est présentée sous le grand porche d’entrée du domaine…tiens, j’ai comme une envie de pinot gris !

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    La série de feuilles de vigne orne les murs de l’espace dégustation du domaine…

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    …d’où on aperçoit l’entrée de l’atelier de Christine Colin.

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    En route vers « Utopia »

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    L’entrée de l’atelier avec les visiteurs du jour qui défilent devant les œuvres de l’artiste

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    Des paysages viticoles (sur les petits tableaux) et les œuvres inspirées par les ombres portées de plants de vigne du domaine…on reste dans le sujet !

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    Les taches de vin aux formes étranges : un Anjou rouge (au dessus), un Côtes du Roussillon de Vingrau (en bas à gauche) et un pinot noir de Montsecano (en bas à droite).

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    Les énigmatiques pierres fendues…une représentation de l’énergie minérale ?

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    Des arabesques mystérieuses…

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    …qui prennent des formes plus faciles à identifier lorsqu’on prend du recul.
     

    La visite se termine dans l’espace-dégustation du domaine où André Ostertag propose de découvrir quelques-uns de ses vins…une suite logique puisque certaines créations graphiques de cette artiste se retrouvent sur les étiquettes des différentes cuvées d’André Ostertag.

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    Un groupe de visiteurs invités à déguster quelques vins signés André Ostertag.

    Même si j’ai fait une dégustation complète de la gamme du domaine il y a peu de temps – et que je ne suis pas venu à Epfig pour ça ! – je me suis quand même laissé tenter par un sylvaner 2016, toujours aussi pulpeux et minéral, un pinot gris Zellberg 2016, riche, gras et tramé par une intense salinité et pour finir avec un peu d’exotisme, un pinot noir Refugio 2016 tout en élégance et en gourmandise.

    Une fois encore j’ai pu passer de jolis moments d’émotion et de culture au domaine Ostertag…merci à tous ceux qui les ont inspirés.

  • Les vins du mois de mai 2018

    Riesling Estate Rüdesheim 2016
    Domaine G. Breuer à Rüdesheim (Rheingau)

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    Robe : jaune clair, lumineux avec des reflets argentés.
    Nez : franc et bien ouvert, notes de citron vert et de groseille blanche sur un fond minéral déjà très sensible (pierre chaude, silex frotté).
    Bouche : attaque très vivre, minéralité expressive et très immédiate, milieu de bouche qui donne une petite sensation de douceur, petit grip tannique très stimulant, finale acidulée et très saline, retour aromatique très long sur la groseille blanche.
    Voilà une bouteille qui nous permet de comprendre pourquoi les rieslings allemands sont si bien représentés sur le marché international.
    Né sur un terroir de schistes ce vin assez léger (11°5) mais soutenu par une présence minérale de grande classe, nous propose une version d’un riesling sans trop de fantaisie mais qui s'exprime avec une pureté remarquable.


    Sylvaner 2015
    Domaine P. Ginglinger à Eguisheim

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    Robe : jaune clair avec des éclats gris métalliques.
    Nez : discret et raffiné, notes d’herbe sèche et de fruits blancs frais sur un fond légèrement fumé.
    Bouche : attaque souple, matière généreuse qui enrobe une acidité bien mûre, finale puissante et profondément saline avec de beaux amers minéraux et quelques nuances boisées.
    Issu d’une parcelle de très vieilles vignes située sur le lieu-dit Bodenacker (terroir marno-calcaire) ce sylvaner en étonnera plus d’un par son opulence et sa belle trame minérale : le cépage est transcendé par le terroir et galvanisé par ce millésime très solaire.
    Dégusté avec des asperges blanches, le vin s’est vraiment affiné : l’amertume a été complètement gommée et l’acidité est devenue plus saillante pour laisser persister une belle sensation de fraîcheur en finale.


    Muscat Eguisheim 2017
    Domaine E. Beyer à Eguisheim

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    Robe : jaune clair, très lumineuse avec des éclats argentés.
    Nez : discret et complexe avec une palette bien fraîche sur les fleurs des prés et la groseille blanche sur un fond minéral qu’on commence à entrevoir.
    Bouche : attaque vive et franche avec une ligne acide fine et tendue qui se met en place très rapidement, matière longiligne, petit perlant très stimulant, finale bien minérale avec des amers nobles et une belle salinité.
    Né sur des parcelles situées sur les coteaux d’Eguisheim, ce muscat frais et appétant est marqué par une présence minérale d’une force peu commune : c’est un beau vin de terroir qui fera merveille dès aujourd’hui avec des asperges mais qui pourra également attendre un peu en cave pour s’affiner et donner toute la mesure de son potentiel gastronomique.


    Riesling G.C. Hengst 2011
    Domaine Barmès-Buecher à Wettolsheim

    Robe : or clair, très belle brillance.
    Nez : mûr et intense, notes de citron confit, d’épices douces, de gingembre et de vanille.
    Bouche : bouche massive et puissante, silhouette plantureuse tenue par une acidité très large, finale chaude et intense avec de beaux amers minéraux.
    Ce riesling d’une puissance assez extrême (16° au compteur !) nous rappelle que le terroir marno-calcaire du Hengst est vraiment unique en Alsace.
    Sa force expressive et sa présence très intense en bouche flattent nos sens de manière spectaculaire…si bien que les palais sensibles risquent d’être saturés par tant de puissance.
    Voilà un vin fait pour défier le temps que je regoûterai bien dans 10 ou 20 ans !


    Meursault Vieilles Vignes 2015
    Domaine Buisson-Charles à Meursault

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    Robe : jaune clair, belle brillance, reflets vert pâle.
    Nez : ouvert et complexe, notes d’amande fraîche et d’herbes aromatiques sur un fond minéral très pur qui évoque l’eau de roche.
    Bouche : attaque vive, matière ample et concentrée, présence saline très tactile (petit grain tannique), finale longue et digeste avec des amers salivants et un beau sillage épicé.
    Si mes souvenirs sont bons, Patrick Essa avait crée une petite polémique locale en 2015, lorsqu’il a défendu l’idée de vendanger tard malgré les risques de maturité excessive de ses chardonnays…et cette superbe cuvée de meursault est là pour prouver qu’il a eu raison de faire confiance à ses terroirs : c’est un grand vin plein d’énergie minérale et d’une fraîcheur tout à fait réjouissante. MIAM !


    VDP du Mont Baudile La Roussanne du Bramaïre 2015
    Domaine Supply-Royer à Arboras

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    Robe : jaune doré avec beaucoup d’éclat, larmes glycérinées bien visibles.
    Nez : intense et particulièrement complexe, palette évolutive avec des notes balsamiques à l’ouverture (résine, terpènes), puis développement aromatique sur l’abricot frais, le gingembre et les épices douces sur un fond légèrement fumé.
    Bouche : matière épaisse et concentrée, acidité fine et bien souple, amers minéraux qui structurent l’ensemble en apportant fraîcheur et sapidité à la finale.
    Dégustée sur place lors de mon dernier périple sudiste la version 2016 de cette cuvée m’avait fait une très belle impression et j’ai eu envie de vérifier si son aînée était du même acabit…verdict sans appel : cette roussanne 2015 est un pur bonheur.
    MIAM !


    Pinot Noir Les Rocailles 2015
    Domaine P. Ginglinger à Eguisheim

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    Robe : sombre et dense avec une fine frange rubis.
    Nez : fines notes fumées/torréfiées à l’ouverture puis développement aromatique très complexe, fruité profond (cerise noire, cassis) et nuances épicées raffinées (curcuma, poivre blanc).
    Bouche : attaque souple et très franche, matière très gourmande, toucher soyeux, structure sphérique, finale riche, longue et très sapide.
    Bon, j’avoue que j’insiste un peu lourdement sur la qualité de ce pinot noir né sur une parcelle de vieilles vignes située au cœur du Grand Cru Eichberg…mais plus je goûte ce vin (à trois reprises durant le dernier mois…quand même !) plus je suis convaincu que cette cuvée vinifiée à la perfection par Michel Ginglinger entrera dans ma sélection resserrée des grandes bouteilles de rouge du millésime 2015. MIAM !


    Coteaux du Languedoc Peyre Rose-Marlène N°3 2004
    M. Soria à Saint Pargoire

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    Robe : très sombre et compacte avec une fine frange tirant sur le roux.
    Nez : profond et racé avec une ouverture très « noire » sur la réglisse, la baie de cassis et l’olive avant de libérer de beaux arômes d’herbes de garrigue complétés par de fines notes de fruits rouges frais.
    Bouche : jus consistant tenu par une acidité bien mûre et une maille tannique très soyeuse, équilibre parfait, texture caressante, finale salivante relevée par une minéralité intense et pénétrante.
    Cette cuvée qui m’avait déjà beaucoup impressionné lors de notre visite chez Marlène Soria a encore gagné en volume, en élégance et en complexité après quelques années de plus en cave…une splendeur en 2016, une merveille absolue aujourd’hui !

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    Vue sur le Clos Lucas du domaine Beyer (photo de Valérie Beyer)

  • Le Bistro de Lafare à Lafare

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    Cette auberge très sympathique située dans la montée vers le col de Suzette est devenue une halte obligatoire lors de nos périples autour des Dentelles…et ce n’est pas cette année que nous allons changer nos habitudes : le menu du jour est alléchant et la carte des vins toujours aussi bien fournie en crus locaux…allez on se remet une nouvelle fois à table au Bistro de Lafare !

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    La terrasse du Bistro avec une vue imprenable sur le massif des Dentelles de Montmirail.

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    Deux très belles tranches de fromage de tête maison pour l’entrée…

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    …et une copieuse assiette de poulet basquaise comme plat principal.

    Les préparations culinaires sont simples et traditionnelles mais faites maison avec des les produits locaux et proposées à des pris plus que raisonnables.
    La carte des vins propose un grand choix de bouteilles d’appellation Beaumes de Venise à des prix défiant toute concurrence…grâce à une politique tarifaire que j’aimerai retrouver dans d’autres restaurants…allez, un petit effort !

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    C’est clair, efficace et vendeur…non !

  • Conférence à la Maison Universitaire France-Japon de Strasbourg : "Le goût du vin : croyances et réalités" par Claude Burger

    C’est en feuilletant les D.N.A. que je suis tombé sur un article annonçant une conférence sur le vin à Strasbourg…ça tombe bien, je n’ai rien de prévu ce soir, la Maison Universitaire France-Japon se trouve à quelques coups de pédale de mon domicile et le thème proposé m’intéresse particulièrement.
    Hoppla, c’est parti !

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    La Maison Universitaire « France-Japon » de Strasbourg

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    C’est bien la bonne adresse !

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    Présentation du thème de la conférence et du conférencier…

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    …Alain Burger – Professeur de Chimie Organique à l’Université de Nice

    Professeur d’université spécialisé en chimie organique, Alain Burger est également un grand amateur de cuisine et de vin et lorsqu’il a découvert le livre « Le goût du vin » d’Emile Peynaud (suite à une émission « Apostrophes » où cet auteur était invité par Bernard Pivot), il a décidé d’étudier les mécanismes chimiques complexes qui interviennent dans la reconnaissance des goûts et des odeurs.

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    Pour moi aussi ce livre fut essentiel pour débuter mon initiation aux mystères du vin

    Après un rappel de certaines notions générales sur le vin, son mode d’élaboration et les grands principes qui permettent de bien le déguster, le professeur Burger nous emmène au pays des molécules aromatiques et des processus physiques et physiologiques qui permettent à l’homme d’identifier et de qualifier l’odeur et le goût d’un vin…un exposé dense et passionnant !

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    Mais d’où viennent les arômes du vin ?

    Pour illustrer ses propos le conférencier nous propose de regarder une petite vidéo intitulée « De la molécule à l’odeur » et qui nous invite à suivre le trajet d’une molécule aromatique du nez jusqu’au bulbe olfactif et ses multiples récepteurs capables d’identifier la forme de la molécule pour transmettre un stimulus à l’hippocampe et au cortex.
    Avec près de 400 récepteurs différents « le nez humain pourrait distinguer mille milliards d’odeurs »…rien que ça !

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    Pour le goût c’est un peu plus simple avec 5 saveurs fondamentales…mais la cavité buccale communique avec le bulbe olfactif et la rétro-olfaction permet l’identification de goûts très complexes.

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    Hélas, les limites humaines sont plus linguistiques que physiques !

    Lorsqu’on considère les possibilités pratiquement infinies de l’olfaction humaine et le nombre impressionnant d’arômes qui émanent d’un verre de vin, on ne peut qu’être d’accord avec Jean-Michel Deiss lorsqu’il affirme que la description aromatique ne peut pas servir de référence pour définir l’identité d’un vin.
    Ceci dit, se délecter en cherchant à reconnaître les différents effluves délivrés par un beau vin est un plaisir que je ne suis pas prêt à sacrifier…quitte à passer pour un éternel amateur qui ne saura jamais apprécier un verre noir ou une dégustation géo-sensorielle.

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    A la fin de la conférence nous sommes invités à participer à une séquence de travaux pratiques…

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    …avec quelques bouteilles sélectionnées par notre conférencier.

    Cette conférence très intéressante qui nous a emmenés dans l’univers complexe de la physiologie du goût et des odeurs m’a permis de rafraîchir et compléter mes connaissances sur le sujet…si ça se trouve, je vais raconter un peu moins de bêtises dans mes articles grâce à ça !!!

    Miles mercis à la « Maison France-Japon » d’avoir organisé cette rencontre et à Alain Burger d’avoir pris un peu de temps pour partager son savoir et sa passion avec nous.

  • La trouvaille de l'ami Stéphane

    Véritable chineur du web vinique, Stéphane nous a déjà étonnés à de nombreuses reprises par ses trouvailles…mais là il a fait très fort !!!

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    Une bouteille de riesling d’aspect impeccable…

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    …avec un millésime encore parfaitement lisible sur la collerette…

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    …et un nom qui me rappelle quelqu’un !

    C’est une maison de négoce qui a été fondée au début du XX° siècle et qui a été développée par les cousins de mon grand-père paternel (Joseph et Albert Radmacher).
    Cette entreprise n’existe plus depuis très longtemps…autant dire que cette bouteille est une véritable relique…mais cela ne nous empêchera pas de la déguster prochainement.


    Mille mercis pour ce cadeau.