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Les vins du mois de février 2018
Le 07/03/2018
Riesling Grand Cru Eichberg 2010
Domaine P. Ginglinger à Eguisheim
Robe : jaune vif avec des éclats dorés.
Nez : ouvert et très loquace avec une palette complexe sur les fruits mûrs (abricot, mangue), les herbes aromatiques, la vanille et une fine touche de poivre blanc.
Bouche : attaque franche mais très douce, matière dense avec une texture épaisse et une acidité bien fondue, équilibre généreux, finale sapide, long sillage aromatique relevé par des amers nobles.
Issu d’un millésime particulièrement réussi en Alsace, cet Eichberg qui semble avoir atteint sa phase de pleine maturité impressionne par sa générosité assumée et sa grande complexité.
Voilà un riesling qui se goûte magnifiquement bien aujourd’hui mais qui supportera surement encore quelques années de garde…mais pour moi c’est « hic et nunc » et MIAM !
Aligoté Sous le Chemin 2015
Domaine Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune clair, reflets argentés.
Nez : suave et particulièrement raffiné, notes de pêche blanche sur un fond beurré-vanillé délicat.
Bouche : matière pleine et charnue, équilibre frais et gourmand, acidité rayonnante, finale racée avec une touche boisée subtile et une présence saline/minérale bien marquée.
Quand on connaît la cave Buisson-Charles, on ne peut s’empêcher de penser que c’est parce qu’il a grandi entouré de crus réputés de la côte de Beaune que cet aligoté absolument sublime s’est forgé un caractère très murisaltien… mais ce serait oublier la qualité du travail de ces vignerons de Meursault qui élaborent toutes leurs cuvées avec le même soin et la même précision. Chapeau bas !!!
Meursault 1°Cru Bouches-Chères 2008
Domaine Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune profond, très lumineux.
Nez : raffiné et très complexe avec une palette évolutive qui développe des notes de frangipane et de fruits jaunes frais complété par de légères nuances fumées sur un fond minéral bien marqué.
Bouche : attaque suave, matière pleine avec un joli gras, acidité mûre et puissante qui stimule les côtés de la langue, finale énergique et salivante avec des amers nobles et un sillage délicatement mentholé.
Après un aligoté de grande qualité j’ai eu envie de voir comment se portait l’une des cuvées haut de gamme du domaine Buisson-Charles…et j’ai été bien inspiré d’aller piocher cette bouteille de Bouches-Chères 2008 qui m’a littéralement subjugué par la beauté de son expression aromatique et la par classe absolue qui se dégageait de sa présence en bouche. MIAM !
Côte de Brouilly La Chapelle 2016
Château Thivin à Odenas
Robe : rubis profond avec une fine frange mauve.
Nez : mûr et très racé, notes de fruits noir et de fleurs (pivoine) avec des nuances minérales bien définies (silex).
Bouche : attaque franche et vive, jus plein et très dense qui donne une impression de douceur en milieu de bouche, finale droite et bien sapide, sillage acidulé et minéral.
Née sur une parcelle située sur la partie sommitale du Mont Brouilly, cette cuvée la Chapelle 2016 qui s’exprime remarquablement bien malgré sa jeunesse prouve une fois encore que les grands vins n’ont pas forcément besoin de temps pour révéler leur talent. P… que c’est bon !!!
Côtes du Roussillon Villages Vieilles Vignes 2006
Domaine Gauby à Calce
Robe : rubis sombre, bords tirant sur le roux.
Nez : intense et évolutif, notes de fruits noirs confits (mûre, myrtille), d’eucalyptus et d’herbes de garrigue.
Bouche : attaque douce, matière concentrée, très nappante, acidité structurante mais bien enrobée, trame tannique serrée avec un grain joliment patiné, finale nette et salivante, sillage minéral et légèrement mentholé.
A la fois profonde, vineuse et d’une parfaite sociabilité cette remarquable cuvée de Crozes Hermitage vinifiée par Laurent Combier est l’une des plus belles bouteilles de syrah rhodanienne qu’il m’a été donné de goûter ces dernières années.
Quel bonheur…MIAM !!!
Février sur le glacier du Stubaï…comment résister !!!
Les vins du mois de janvier 2018
Le 02/02/2018
Riesling Grand Cru Sommerberg 2005
Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr
Robe : or clair avec des éclats jaune fluo.
Nez : riche, mûr et bien complexe, notes d’agrumes confits, de bergamote sur un fond très minéral (pierre chaude.
Bouche : attaque douce, jus moelleux, grande suavité, amers larges qui se font sentir dès le milieu de bouche, acidité d’abord dominée par la générosité de la matière fruitée mais qui gagne progressivement en intensité pour donner beaucoup d’énergie et de sapidité à la finale
Découvert un peu par hasard dans un coin de ma cave, ce riesling Sommerberg plein de générosité nous a fait vivre un joli moment de gourmandise.
J’avais dégusté récemment cette cuvée chez Stéphane lors d’une session consacrée au millésime 2005 et cette nouvelle rencontre avec ce vin confirme mon impression initiale : le riesling du grand Claude est arrivé à son optimum. MIAM !
Riesling Grand Cru Winzenberg 2012
Domaine H. Metz à Blienschwiller
Robe : jaune clair, reflets dorés.
Nez : ouvert, complexe et bien typé, palette terpénique et fruitée relevée par de belles notes d’herbes aromatiques méditerranéennes (citronnelle, origan, romarin).
Bouche : attaque vive et franche, acidité fine et droite bien enrobée par une matière juteuse bien dense, amers minéraux très présents en finale, sillage tonique sur le pamplemousse et la pierre chaude.
Avec sa palette raffinée et sont équilibre d’une précision absolue, ce riesling né sur ce coteau granitique qui domine Blienschwiller m’a vraiment bluffé.
Voilà un vin qui prouvera aux sceptiques que le Winzenberg mérite amplement son classement parmi les grands terroirs alsaciens.
Pinot Noir Les Rocailles 2013
Domaine P. Ginglinger à Eguisheim
Robe : rubis profond, fine frange violacée.
Nez : épanoui et expressif avec une palette complexe qui s’ouvre avec des arômes fumés/torréfiés avant de délivrer de belles notes fruitées (quetsch puis framboise bien mûre) et épicées (muscade poivre noir).
Bouche : attaque douce et gourmande, matière concentrée et structurée par une ligne acide bien en place, tanins fondants, finale digeste qui s’étire en prolongeant un beau sillage fruité et épicé.
Ce vin qui nous avait déjà fait une forte impression lors de notre passage chez Michel Ginglinger, confirme pleinement son niveau après quelques années de garde : il y a une complexité aromatique incroyable, un jus charnu et parfaitement équilibré, une finale fraîche et persistante…bref, c’est un pinot noir vraiment exceptionnel qui va nous obliger à taper très haut dans la hiérarchie bourguignonne pour trouver un niveau de qualité équivalent. MIAM !!!
Hautes Côtes de Beaune Clos de la Perrière 2015
Domaine Parigot à Meloisey
Robe : rubis profond, dense mais avec beaucoup d’éclat.
Nez : ouvert et charmeur, palette complexe sur les fruits rouges bien mûrs (cerise burlat, framboise) avec une touche boisée délicate.
Bouche : attaque suave, jus concentré et très gourmand qui laisse une sensation de douceur en milieu de bouche, trame tannique douce et sensuelle, acidité fine et bien centrée qui se fait sentir progressivement, finale fruitée, fraîche et glissante.
Cette très belle cuvée de Hautes Côtes de Beaune qui s’est fait remarquer lors de ma visite au domaine confirme ses belles promesses quelques semaines plus tard : c’est un vin riche, charmeur et accessible avec un rapport Q/P très intéressant…la Bourgogne comme ça, j’adore !!!!
Crozes Hermitage Cap Nord 2015
Domaine Combier à Pont-de-l'Isère
Robe : rubis très sombre, fine frange mauve.
Nez : noble et complexe, très belle palette fruitée (framboise, mûre confite) et épicée (épices douces orientales).
Bouche : matière pleine et charnue, équilibre précis, texture épaisse mais d’un soyeux parfait, finale longue et fraîche, sillage très agréable sur le Zan à la violette.
A la fois profonde, vineuse et d’une parfaite sociabilité cette remarquable cuvée de Crozes Hermitage vinifiée par Laurent Combier est l’une des plus belles bouteilles de syrah rhodanienne qu’il m’a été donné de goûter ces dernières années.
Quel bonheur…MIAM !!!
Les vins du mois de décembre 2017
Le 07/01/2018
Riesling Grand Cru Frankstein 2012
Domaine Beck-Hartweg à Dambach
Robe : jaune clair, brillant.
Nez : intense et typé, notes zestées et balsamiques évoluant vers des arômes d’agrumes mûrs après oxygénation.
Bouche : attaque vive et franche, acidité immédiate et véloce, jus dense avec des amers minéraux très présents, finale sapide et pleine d’énergie, sillage frais sur le pamplemousse.
Voilà un riesling qui porte la signature du travail d’un vigneron qui a parfaitement saisi l’âme de ce Grand Cru : la palette aromatique est d’une grande netteté et la présence en bouche brille par une expression minérale profonde et racée.
Certes ce Frankstein commence à peine sa phase de pleine maturité mais il se goûte tellement bien que je ne regrette pas d’avoir pris la liberté de le déboucher aujourd’hui...la suite dans quelques années.
Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2010
Domaine A. Seltz à Mittelbergheim
Robe : jaune franc, beaucoup d’éclat.
Nez : intenses et mûr, notes de fruits jaunes frais (abricot, mirabelle) et d’épices douces.
Bouche : attaque très suave, présence qui s’affirme progressivement par une acidité qui monte en puissance pour structurer une matière bien charnue, salinité intense en finale, sillage empyreumatique et fruité avec de fins amers minéraux.
Ce sylvaner qui a fait une très forte impression lors de notre session AOC chez Albert Seltz, confirme son niveau avec une grande facilité : un vin généreux et plein d’énergie, structuré par une acidité très ferme et une minéralité vraiment particulière.
Voilà un vin à recommander à tous ceux qui pensent que le sylvaner ne méritait pas une dérogation pour être autorisé sur ce Grand Cru. MIAM !
Sauternes Grand Cru Château d’Yquem 1985
Lur-Saluces à Sauternes
Robe : jaune foncé avec des éclats vieil or
Nez : intense et très complexe avec une palette évolutive d’une grande noblesse, notes d’agrumes confits, de raisin sec, d’épices orientales, encens et santal…
Bouche : matière très concentrée soutenue par une ligne acide solide, texture épaisse avec un toucher voluptueux, aromatique qui s’épanouit et se complexifie encore, finale suave et salivante, sillage d’une longueur majuscule.
Après avoir goûté l’édition 2015 lors de la dernière session de l’U.G.V., j’ai eu envie de prélever une bouteille dans ma petite collection et je suis tombé su ce 85 vraiment magique qui a enchanté nos papilles le soir de Noël.
C’est un vin unique, incomparable et encore relativement accessible que tout amateur de vin devrait boire une fois dans sa vie.
Bon, pour acheter un 2015 il faut quand même lâcher 350 euros mais lorsqu’on se réfère au prix des 1° GC du Médoc ou de Saint Emilion…la dépense peut presque sembler acceptable. Incroyable mais vrai !!!
Côte de Brouilly Les 7 Vignes 2016
Château Thivin à Odenas
Robe : pourpre profond, fine frange mauve.
Nez : délicat et charmeur, notes florales à l’ouverture (pivoine) puis évolution vers une palette fruitée sur la griotte et le noyau de cerise sur un fond minéral discret.
Bouche : attaque franche et cinglante, acidité qui stimule la pointe de la langue avant de se disperser et de s’élargir, matière juteuse bien concentrée, trame tannique très délicate, finale tendue avec un sillage sur un fruité toujours très frais et des nuances de silex et de fumée qui commencent à se montrer.
Je n’ai pas fait ma halte traditionnelle du côté d’Odenas lors de mon pèlerinage 2017 mais j’ai quand même acheté quelques quilles du Château Thivin sur le dernier millésime…et après cette première dégustation tout à fait convaincante, je sais que j’ai eu raison de le faire : il y a un fruit magnifique, un jus très gourmand et une empreinte minérale racée…une nouvelle visite au pied du Mont Brouilly me semble indispensable dans l’année à venir. MIAM !
Clos de la Roche 2011
Domaine Castagnier à Morey Saint Denis
Robe : rubis sombre, bords violine.
Nez : complexe et évolutif qui s’ouvre sur quelques nuances végétales (herbe fraîche, fougère) avant de livrer une très belle palette fruitée (cerise rouge) complétée par des notes florales (violette) et minérales (poudre de craie).
Bouche : attaque très douce puis montée en puissance pour développer une matière concentrée tenue par une charpente acide/minérale solide et cohérente, expression fruitée qui s’intensifie progressivement, finale longue, sillage réglissé et épicé.
Un peu comme le Griottes-Chambertin 2004 dégusté à la Saint Sylvestre, ce Clos de la Roche 2011 démontre qu’on pouvait trouver de très belles quilles sur cet autre millésime difficile...à condition de ne pas s’éloigner trop du sommet de la pyramide qualitative bourguignonne.
Lors de mon récent passage au domaine, Jérôme Castagnier m’a encouragé à déboucher l’un de ses Grands Crus 2011et il a bien fait. MIAM !
Chambolle-Musigny Les Fremières 2002
Domaine M. Magnien à Morey Saint Denis
Robe : rubis profond avec une fine frange brunissante.
Nez : discret, complexe et raffiné, notes florales très agréables et fruité délicat (cerise) à l’ouverture, palette minérale qui s’affirme après oxygénation (graphite, terre humide).
Bouche : présence élégante avec un équilibre bien frais, une chair gourmande et des tanins polis, finale tonique relevée par de beaux amers minéraux.
Ce Chambolle goûté dans sa phase de plénitude montre ce que la Côte de Nuits peut produire de grand dans le registre de la finesse et du raffinement…ici pas de musculature saillante ni de squelette trop massif mais une matière longiligne et sensuelle tenue par une trame minérale de grande classe. MIAM !
Côtes de Provence Cuvée Saint-Saux 2015
Domaine du Clos de la Procure à Carnoules
Robe : grenat dense avec une fine frange rosée.
Nez : nez discret mais très séduisant, palette florale délicate (pivoine, violette) et fines touches balsamiques.
Bouche : attaque souple, matière charnue mais équilibre très digeste, texture caressante, présence tannique bien mûre, finale digeste avec une présence minérale stimulante.
Cette cuvée que j’ai découverte à l’occasion de mon passage à Carnoules en 2013, a été réalisée principalement à partir de vieux cinsaults travaillés selon le principe « Nowat » (foulage au pied, pigeages manuels, pressurage dans un ancien pressoir manuel, aucun pompage…) cher à Laurent Barrera.
C’est un vin au caractère sudiste affirmé mais d’une buvabilité absolument parfaite : la bouteille se vide toute seule et ses 14°5 glissent dans la bouche avec une facilité déconcertante. MIAM !
Saint Emilion G.C. Classé Château Dassault 2005
Dassault W.E. à Saint Emilion
Robe : grenat très sombre avec un fin liséré ambré.
Nez : intense et bien ouvert, palette complexe à la fois fruitée (fruits noirs), balsamique et légèrement torréfiée (moka).
Bouche : belle présence qui donne une vraie impression de plénitude, matière bien charnue, mâche tannique gourmande, finale fraîche et appétante, long retour aromatique avec un fruit encore bien jeune, des notes d'épices orientales et de discrètes touches fumées.
Après une session de l’U.G.V. consacrée à Cheval Blanc, j’ai eu envie de sortir un Saint Emilion de ma cave – et oui, il en reste encore quelques uns ! – et je dois dire que j’ai bien apprécié cette cuvée qui s’exprimait avec cette précision et ce raffinement qui caractérisent souvent les grands vins de cette région.
MIAM admiratif !
Au pied du Haut Koenigsbourg en hiver
Le 03/01/2018
Champagne Blanc de blancs Cuvée de Réserve – Guérinot : une aromatique très engageante, fruits blancs bien mûrs et brioche au beurre, une présence suave en bouche avec une bulle très fine et une finale bien sapide.
Une belle quille achetée par le fiston par l’intermédiaire de l’association œnologie de l’Ecole Polytechnique…c’est doublement réjouissant !!!
Godello Valdeorras 2012 – Avancia : une robe lumineuse avec des reflets verts, un nez ouvert et complexe, notes de fleurs blanches, d’amande fraîche et de vanille relevés par une touche citron-carambole, bouche onctueuse, riche mais remarquablement équilibrée, finale glissante et appétante.
Une superbe bouteille offerte par un ami cher à qui j’avais envie de penser ce soir…un vin généreux et gorgé de soleil qui nous a vraiment régalés ce soir.
Griotte Chambertin 2004 – Marchand-Frères : une palette mature où on perçoit encore une fine touche de cerise rapidement dominée par des notes de cendre, de sous-bois et un léger fumé, matière élancée en bouche, équilibre très dynamique, tanins veloutés, finale longue et profonde, sillage minéral (graphite, terre glaise) et délicatement végétal.
Il fallait « taper » bien haut en 2004 pour dégoter un cru bourguignon exempt de ces notes végétales insistantes et disgracieuses…mais après avoir débouché une petite merveille comme ce Griotte-Chambertin je me suis dit que cette année finissait plutôt bien et si ça pouvait continuer comme ça en 2018, je suis partant !
Repas AOC au restaurant Le Moulin à La Wantzenau
Le 11/12/2017
Le traditionnel repas A.O.C. 2017 a été organisé au restaurant « Le Moulin » à La Wantzenau.
Le chef Philippe Clauss nous a proposé un menu pour accompagner les vins apportés par les convives.
Pas de grands commentaires mais quelques photos souvenirs...
Notre table au restaurant Le Moulin
Amuse-bouche et bulles à l’apéritif
Magnum de crémant 2008 de Frédéric Schmitt
Deux cuvées de champagne du domaine Henry Giraud
Salade de nectarines, amandes et baies fruits de la passion, carpaccio de gambas, noix et champignons, allumette à la mimolette extra vieille
Hors d’œuvre et rieslings
Nem de choucroute, carpaccio de saint-jacques, coques et ciboulette, huitre en gelée et poireau.
Entrée et chardonnays bourguignons
Lotte juste cuite, homard breton, purée de fèves et crème au safran d'Offenheim
Plat principal et pinots noirs
Paleron de veau confit aux épices douces, risotto aux cèpes, endive et jus de framboise
(j’ai oublié de prendre une photo)
Dessert et blancs moelleux
Millefeuille poire, pralin et noisettes
Une soirée conviviale avec de très belles bouteilles (j’en ai oublié quelques-unes d’ailleurs…désolé !) et des plats qui se sont mariés avec bonheur aux différents vins…si les assiettes avaient été plus généreuses, la fête aurait été pleinement réussie. Dommage !!!
Pour des commentaires détaillés sur les vins, je vous invite à aller voir le site de Stéphane : CLIC.
Les vins du mois de novembre 2017
Le 02/12/2017
Riesling Clos Rebberg 2009
Domaine Kreydenweiss à Andlau
Robe : jaune doré, belle brillance.
Nez : fruité agréable et bien mûr à l’ouverture (prune, mirabelle), notes minérales (pierre à feu) et balsamiques avec une fine pointe oxydative qui se révèlent après aération.
Bouche : présence envahissante avec une matière épaisse, une ligne acide vive, une salinité intense et une fine trame tannique, finale marquée par de beaux amers minéraux.
Avec ce terroir de schistes qui impose son empreinte minérale malgré un jus marqué par la richesse caractéristique de ce millésime, ce riesling qui s’exprime avec une force peu commune peut heurter la sensibilité d’un palais non initié…mais moi j’adore !
Riesling Grand Cru Pfingstberg-Paradis 2012
Domaine F. Schmitt à Orschwihr
Robe : jaune pâle, très brillante avec une fine frange argentée.
Nez : discret mais d’une belle pureté, palette complexe avec des notes de citron frais, de craie et de fleurs des prés.
Bouche : attaque nette et précise, acidité droite et filante, développement aromatique sur les agrumes frais, silhouette svelte très élégante, finale salivante relevée par des amers minéraux et une légère tannicité.
Le terroir calcaro-gréseux de cette belle parcelle située au cœur du Pfingsberg engendre toujours des rieslings qui impressionnent par leur classe et leur pureté…et cette superbe cuvée qui vient d’entrer dans sa phase de pleine maturité ne déroge pas à la règle. MIAM !
Gewurztraminer Grand Cru Pfingstberg 2010
Domaine F. Schmitt à Orschwihr
Robe : jaune franc, beaucoup d’éclat, belle présence glycérinée.
Nez : ouvert et complexe, arômes exotiques et fines touches vanillées complétées par des notes de bergamote et d’épices (safran).
Bouche : matière opulente, équilibre riche mais buvabilité parfaite, texture caressante, expression aromatique intense qui persiste longuement en finale.
Ce gewurztraminer d’une finesse inouïe apporte une preuve supplémentaire de la qualité du travail de Frédéric et Myriam Schmitt…voilà un domaine qui continue sa progression vers l’excellence alsacienne en mettant en lumière les grands terroirs d’Orschwihr que sont le Pfingstberg ou le Bollenberg. Bravo !
Meursault Vieilles Vignes 2010
Domaine Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune éclatant, reflets dorés.
Nez : vif et très pur, notes de citron frais relevé par une touche de gingembre sur un fond minéral très raffiné.
Bouche : matière ciselée tendue par une acidité fine et bien droite, finale longue avec un sillage très stimulant sur les agrumes et la craie.
Issu d’un millésime qui a vu naître des vins d’exception au domaine Buisson-Charles, ce Meursault Villages est un vin brillant et racé qui se livre avec une énergie très communicative. MIAM !
Vin de Savoie Le Feu 2015
Domaine Belluard à Ayse
Robe : jaune clair, reflets argentés.
Nez : original et évolutif, notes de miel de sapin et d’écorce à l’ouverture puis évolution vers des arômes de fruits blancs frais.
Bouche : attaque cinglante avec une acidité vive et immédiate soutenue par des amers nobles, jus puissant, structure très large, finale longue, tonique et intensément saline.
Même si elle a été dégustée bien trop tôt, cette cuvée m’a vraiment impressionné par la densité de sa matière et la force de sa présence minérale.
Lorsqu’un cépage autochtone rare, un terroir original hautement qualitatif et un vigneron talentueux se rencontrent le résultat ne peut être qu’un vin d’exception.
Morgon Côte du Py-James 2006
Domaine Burgaud à Morgon
Robe : grenat sombre, très dense, fine frange orangée.
Nez : fin et complexe, notes de cerise et de noyau sur un arrière-plan minéral évoquant la terre humide.
Bouche : matière concentrée, trame tannique serrée mais très douce, toucher velouté, développement aromatique sur la prune bien mûre, finale minérale et délicatement épicée.
Voilà un vin qui a eu besoin de plus de 10 ans de vieillissement pour trouver l’harmonie entre un jus concentré plutôt viril et un élevage très ambitieux.
Aujourd’hui ce Morgon laisse parler son talent en révélant un caractère bourguignon de très haut niveau…à l’aveugle, je serai parti du côté de Nuits Saint Georges, c’est dire !
Côte de Brouilly Cuvée Zaccharie 2014
Château Thivin à Odenas
Robe : grenat moyen avec une fine frange rose.
Nez : nez complexe et envoûtant, notes de fruits noirs (prune, myrtille) et nuances minérales bien sensibles (fumé léger et mine de crayon).
Bouche : superbe présence avec un jus dense tenu par une acidité vive et rayonnante, finale fruitée avec une minéralité affirmée.
Avec son aromatique très raffinée et sa belle maturité structurelle cette cuvée haut de gamme du Château Thivin révèle un côté sociable et gourmand tout à fait irrésistible…à tel point qu’on oublierait presque que c’est aussi un très grand vin de garde. MIAM !
Maranges 1°Cru Clos des Roys 2011
Nicolas Perraud à Dezize les Maranges
Robe : rubis moyen, très lumineux avec une belle densité.
Nez : expression fruitée très agréable (mûre confite) et notes florales (violette) sur un fond boisé noble (résine, écorce)
Bouche : matière épaisse mais glissante, acidité franche et bien centrée, finale digeste avec de beaux amers minéraux et un long sillage floral.
Né sur l’un des plus beaux terroirs de cette appellation, ce premier cru vinifié par Nicolas Perrault semble avoir atteint son pic de forme et se goûte parfaitement bien aujourd’hui.
Enfin un pinot noir bourguignon qui se goûte bien…je commençais à désespérer !
Ventoux Les Estaillades 2016
Domaine de la Ferme Saint Martin à Suzette
Robe : rubis sombre et dense, bords mauves.
Nez : discret mais séduisant, notes de fruits rouges confits (cerise, framboise) et d’orange amère relevées par des touches balsamiques et mentholées.
Bouche : attaque fraîche et tonique, matière ample qui s’élargit progressivement, tanins fondants, finale complexe sur le bâton de réglisse, la violette et la pierre chaude.
Transmis par l’ami Cyril lors de notre rencontre automnale dans le Beaujolais, ce petit cadeau provenant de l’un de mes domaines préférés du vignoble sud-rhodanien est un vin accessible et gourmand qui m’a étonné par sa complexité et sa plénitude.
J’espère que lors de mon prochain passage à Suzette je trouverai encore l’une ou l’autre bouteille de cette cuvée qui a ensoleillé une soirée d’automne en Alsace.
Le Clos Saint Landelin à la fin de l’automne 2017
Le 20/11/2017
Après une belle dégustation à La Soufrandière, Jean-Guillaume Bret nous a soufflé l’adresse de ce restaurant situé au centre de Mâcon tout près de l’église Saint Pierre.
Le chef Damien Blaszcyk propose une cuisine du jour à base de produits frais et le menu qui change chaque semaine offre un choix de 3 entrées, 3 plats et 3 desserts.
La carte des vins qui fait une belle place aux vignerons locaux nous présente un choix très intéressant de vins de belle origine…et les amateurs qui souhaitent s’installer au plus près de la réserve liquide du restaurant ont la possibilité de dîner dans la cave.
Pour ce soir mon ami Cyril et moi avons choisi une table « en surface » mais pour ma prochaine visite je descendrai sous-sol.
Parmi les propositions culinaires de la semaine j’ai opté pour une Mousse d’églefin aux écrevisses en entrée et une Souris d’agneau confite accompagnée de salsifis comme plat principal.
L’écrevisse « confortablement » installée sur son matelas de « mousse »
Pour accompagner nos agapes nous avons choisi une bouteille de Régnié 2015 du domaine Antoine Sunier : une petite « bombinette » avec un fruité pur et une vraie présence en bouche…jus équilibré, mâche tannique bien mûre, équilibre parfaitement digeste.
Comme on pouvait s’y attendre, le vin a répondu avec beaucoup d’à propos aux saveurs intenses de la souris d’agneau mais là où nous avons été vraiment surpris c’est en constatant que ce Cru du Beaujolais s’accordait aussi très bien avec le plat de poisson. MIAM étonné mais enthousiaste !
Bref, nous avons passé un joli moment de convivialité et de gastronomie dans ce restaurant où on vous sert de belles assiettes et où on vous propose une sélection de vins authentiques et originaux comme de Régnié 2015 qui nous a vraiment bluffés ce soir...d’ailleurs, j’ai déjà noté l’adresse du vigneron pour l’une de mes prochaines virées dans la région.
Pierre et Jean à Chagny - Edition 2017
Le 18/11/2017
Pierre & Jean à Chagny
La cuisine d’en face de la Maison Lameloise
Automne 2017
Après une première visite très convaincante en 2016, cette étape gourmande à Chagny m’a semblée vraiment incontournable lors de ce nouveau pèlerinage bourguignon…après 3 premières visites vigneronnes, je pose ma valise à l’hôtel de la Poste et je traverse la route pour m’attabler chez « Pierre et Jean » afin de finir en beauté cette première journée de vadrouille en Bourgogne.
Le rez de chaussée du restaurant avec la cuisine en « open space »
En attendant ma commande, je m’octroie un petit apéritif avec un verre d’Aligoté Bouzeron Cuvée Axelle 2016 du domaine Briday : floral au nez, charnu mais très vif en bouche avec une finale minérale très droite…parfait pour mettre ses papilles en éveil !
La mise en bouche avec un verre d’Aligoté Bouzeron
Mon menu du soir
Entrée
Fricassée d’escargots et de girolles, déclinaison de chou fleur et jus réduit : j’ai failli reprendre le légendaire pâté en croûte de la maison, mais je me suis laissé tenter par cette préparation aux saveurs terriennes et automnales avec des escargots charnus et moelleux relevés par de délicates notes de sous-bois.
Plat
Maigre saisi sur peau, jus de crustacés, pâtisson, radis et potimarron : un poisson cuit à la perfection posé sur une assiette offrant un festival de couleurs et de saveurs qui s’expriment de concert sans aucune dissonance.
Dessert
Crémeux au chocolat 70%, caramel au beurre salé et pralines noisettes : j’aime le chocolat, j’aime le caramel et j’aime les textures moelleuses…difficile de ne pas tomber sous le charme de cette assiette très gourmande !
Pour accompagner ce petit festin, j’ai suivi les conseils du sommelier :
Rully 2015 du domaine Michel Briday : un vin qui s’exprime sur un registre presque chablisien (amande, fougère, champignon frais, craie) avec une matière assez riche en bouche mais un équilibre bien sec. La finale est droite et minérale avec un beau retour aromatique sur des nuances végétales raffinées.
Ce Rully a facilement trouvé l’harmonie avec les arômes forestiers et terriens de l’entrée tout en développant une belle sensation de gras au contact des escartgots et du chou fleur.
Avec le plat principal ce fut un peu plus compliqué : l’expression du caractère iodé du vin a été stimulée par le poisson – je ne suis pas très fan – mais avec les légumes-racines l’association fut une franche réussite. MIAM !
Pour conclure, je reprendrai simplement mon texte de 2016…plus que jamais d’actualité :
« En résumé, je ne saurai que trop vous conseiller d’aller vous attabler au restaurant Pierre & Jean pour y passer un très beau moment en compagnie de plats raffinés proposés par un chef créatif et servis par un personnel sympathique et très professionnel ».