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Petits repas entre bons vivants - Août 2021
Le 10/08/2021
Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !
J’ai organisé cette soirée pour présenter quelques souvenirs de vacances à une joyeuse tablée d’amateurs du bien manger et du bien boire…quelques gourmandises pour réveiller les papilles et accompagner les premières bouteilles, une daube de bœuf à la provençale pour répondre à quelques vins plus solides et une tarte aux abricots pour finir…on profite en attendant un été qui ne vient toujours pas.
Des vins des vacances mais pas que…
Riesling Grand Cru Pfingstberg 2016 – Domaine François Schmitt : nez frais sur le citron et le fenugrec, bouche ample et consistante, équilibre sec, salinité intense, finale un peu austère, sillage sur le pomelo et la craie...un riesling droit comme un « i » qui a encore de belles ressources pour évoluer positivement en cave.
Pouilly Fuissé Sur la Roche 2019 – Domaine Jacques Saumaize : nez délicat et très élégant, notes lactées, florales et crayeuses sur un fond boisé noble, bouche ample, acidité assez saillante, finale suave et délicatement épicée avec un léger grain tannique…un très grand Pouilly-Fuissé débouché un peu trop jeune (en fait je n’ai pas pris la bonne bouteille dans ma cave) mais qui s’est déjà fort bien goûté mais qui sera probablement bien meilleur dans 2 ou 3 ans.
Côtes du Rhône Terre de Lune 2019 – Domaine La Reméjeanne : nez agréable avec une palette marquée par le côté un peu « sauvage » de la syrah, notes de baies noires et de poivre, bouche bien plus sociable avec un jus fruité onctueux et une belle finale minérale et épicée…un cadeau de l’ami Cyril qui m »a donné une furieuse envie d’aller refaire une petite virée du côté de Sabran
Costières de Nîmes Bien Luné 2016 – Domaine Terre des Chardons : nez ouvert et gorgé de fruit, bouche juteuse et très gourmande, finale d’une redoutable gouleyance…un rouge sudiste qui a mis tout le monde d’accord, c’est super bon !
VDP de Vaucluse Domaine des Tours 2017 – E. Reynaud : nez expressif et très charmeur sur les fruits rouges bien mûrs, présence en bouche absolument impeccable d’élégance et de buvabilité, finale aérienne et profondément fruitée…bon, on ne va pas tergiverser, c’est le vin qui a largement dominé les débats ce soir mais ce n’est pas pour autant que je cautionne la folie qui sévit actuellement à propos des vins de ce vigneron.
Je vomis ces spéculateurs détestables qui s’enrichissent sans rien faire en faisant grimper le prix de ces bouteilles sur le net et j’en profite pour rappeler à tous ces gogos prêts à se ruiner pour avoir une étiquette signée Emmanuel Reynaud dans leur cave que cette superbe bouteille vaut 10 euros au domaine !
Châteauneuf du Pape 2009 – Domaine du Vieux Lazaret : nez profond et un peu austère (surtout après la bouteille précédente), bouche charnue, bien concentrée et structurée par une maille tannique encore bien vive, finale posée avec une longue persistance épicée…voilà un Châteauneuf encore plein d’énergie mais qui s’exprime de façon un peu trop « sérieuse » à mon goût
Châteauneuf du Pape blanc 1995 – Domaine La Millière : nez discret sur le miel, la pêche et les épices douces, jus équilibré et assez gourmand en bouche, finale mentholée avec une amertume marquée et persistante…une « antiquité » dénichée par l’ami Jean-Claude dans sa cave et qui au bout du compte a réalisé une prestation tout à fait respectable ce soir.
Coteaux du Layon-Saint Aubin Clos des Bois 1993 – Jo Pithon : robe topaze foncé, nez riche et complexe, notes de caramel au beurre, de cire d’abeille et d’épices douces, jus épais avec une forte sucrosité équilibrée par une acidité d’une puissance redoutable, finale bien digeste avec un long sillage aromatique sur le pain d’épices…voilà une autre antiquité – piquée dans la réserve du fiston, d’ailleurs – qui s’est très bien tenue face à une tarte aux abricots et aux spéculos.
Les bouteilles de la soirée…
…et le petit dernier qui a droit à une photo tout seul…privilège de l’âge !
Restaurant "La Maisouneta" à Châteauneuf du Pape - juin 2021
Le 17/07/2021
Lors de mon périple sudiste 2021, je suis tombé (vraiment par hasard) sur ce restaurant situé sur la place centrale de Châteauneuf du Pape, un peu parce que le menu déjeuner proposé me semblait tout à fait sympathique mais aussi parce que la terrasse et ses petits brumisateurs m’avaient un peu fait de l’œil en me proposant une pause rafraîchissante après une montée vers le château sous la chaleur de ce début d’été.
Dans ce cadre résolument moderne mais très accueillant, Maxime et Véronique Bimet élaborent et servent une cuisine de saison qui fait une large place aux produits du terroir.
Pour ce qui est de la carte des vins, on reste également très local avec une offre très complète de cuvées de Châteauneuf du Pape…avec notamment un « Bois de Boursan » 2020 blanc au verre. Comment résister !
Un joli Châteauneuf blanc pour accompagner mon déjeuner.
Mon menu du déjeuner :
L’entrée : mini courgettes en lamelles et fleurs de courgettes travaillées de deux façons
Le plat principal : dos de cabillaud, riz de Camargue et purée de patates douces.
Le dessert : panna cotta aux arachides caramélisées.
Châteauneuf du Pape blanc 2020 du domaine Bois de Boursan : un nez bien frais avec des notes d’herbes de garrigue sur un fond mentholé, bouche ample avec un très joli gras, équilibre bien digeste, finale fraîche avec des amers délicats et un retour aromatique sur la menthe poivrée.
Cette entrée aux saveurs très délicates a stimulé l’expression du Châteauneuf blanc : si la douceur des préparations à base de fleurs de courgette a accentué le côté gras du vin, les épices qui relevaient la salade de mini courgettes crues ont donné beaucoup de relief à sa structure en laissant une impression finale toute en fraîcheur.
Un accord gastronomique assez étonnant mais très réussi.
Face au plat, le vin a immédiatement résonné à l’unisson avec l’expression suave et douce de la chair du poisson et de la purée de patate douce pour créer un accord naturel très harmonieux…même si en finale, j’ai pu ressentir quelques rémanences iodées qui ne me plaisent pas en général mais qui dans ce cas étaient assez légères pour ne pas ternir la belle impression générale.
Cette petite pause-déjeuner fort agréable sur la terrasse de « La Maisouneta » m’a permis de déguster un menu sans fausse note servi en trois temps avec une entrée originale et rafraîchissante à souhait, un plat de poisson tout en finesse et un dessert qui sentait bon le « fait maison ».
J’ai été particulièrement impressionné par une carte des vins, « chauvine » comme il se doit mais qui proposait une sélection des meilleurs domaines de Châteauneuf à des tarifs tout à fait raisonnables. Chapeau !
Bref, voilà une adresse que je vais retenir en espérant pouvoir y revenir avec un ou deux comparses histoire de profiter un peu plus de cette belle offre vinique.
Le 11/07/2021
Meursault 1°Cru Bouches-Chères 2010
Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune profond, très lumineux avec des éclats dorés
Nez : complexe et racé, notes de pamplemousse, de verveine et de beurre frais sur un fond résine et pierre à fusil.
Bouche : pleine et généreuse avec un jus consistant, équilibré par une acidité très large, texture soyeuse avec un joli gras, finale très sapide avec un léger grain tannique, des amers nobles et un sillage minéral bien soutenu.
J’ai pour habitude de déboucher une belle quille à la veille de prendre la route pour un voyage et je dois dire qu’avec cette petite merveille vinifiée par l’ami Patrick, j’ai fait une très bonne pioche : complexité, densité, équilibre, salinité et grande longueur…ce premier cru de Meursault a vraiment tout pour mériter le titre de très grand vin. MIAM !
IGP Cévennes Poujol-Lacoste 2020
Cave de Saint Maurice
Robe : jaune clair avec des reflets vert pâle
Nez : intense et charmeur, notes d’élevage assez marquées (résine, vanille) sur un fond florale très élégant (violette, acacia)
Bouche : attaque franche, matière généreuse avec un centre très rond et un beau développement aromatique sur l’abricot mûr et l’acacia, toucher très onctueux, finale persistante sur le fruit et le boisé mais laissant une petite impression de lourdeur malgré quelques amers rafraîchissant.
J’ai retrouvé avec plaisir cette expression exubérante du viognier élevé en barriques (neuves pour 75% du volume) qui a enchanté mes apéritifs de jeune papa lors de nos vacances dans le sud.
Avec quelques années de plus (pas loin de 30 en fait), l’émotion est toujours au rendez-vous mais le plaisir est plus éphémère…le premier verre est agréable mais je n’ai pas forcément envie de me resservir.
C’est bon mais un peu « too much » pour mes papilles de retraité !
Saint Chinian Horizon 2019
Domaine Pin des Marguerites à Berlou
Robe : très sombre et dense, presque noire avec une fine frange grenat
Nez : profond et racé, notes de pierre à fusil et de fruits noirs sur un fond fumé bien marqué
Bouche : attaque souple et soyeuse, jus bien concentré mais équilibre parfaitement digeste, trame tannique veloutée, finale fraîche et salivante avec un retour persistant sur les épices et la violette.
Dénichée à La Maison des Vins de l’Espiguette, cette très jolie bouteille m’a rappelé une belle visite avec l’ami Dany chez Richard Carpena à Berlou.
C’est un Saint Chinian sur schiste qui présente un très bel équilibre entre une générosité sudiste classique et une profonde minéralité qui affine la structure en donnant au vin une très belle buvabilité.
Peu de bouteilles du mois en juin mais de belles dégustations lors de visites dans les vignobles du sud…ici c’est Châteauneuf du Pape.
Le 19/06/2021
Riesling Bihl 2015
Domaine Rieflé à Pfaffenheim
Robe : jaune clair avec des reflets argentés
Nez : ouvert et plaisant avec une palette bien complexe sur la bergamote, l’anis et les épices douces.
Bouche : attaque franche, matière assez généreuse structurée par une acidité large et solide, finale intensément saline avec de beaux amers minéraux.
Avec son jus opulent dû à la chaleur du millésime, parfaitement équilibré par une belle acidité calcaire, ce beau riesling vinifié de main de maître par l’ami Jean-Claude se goûte remarquablement bien après 5 années en cave mais il me semble qu’il dispose encore de ressources pour évoluer très favorablement dans le temps.
Riesling Saint Jacques 2016
Domaine E. Beyer à Eguisheim
Robe : jaune clair, très lumineux
Nez : expressif et engageant, notes d’agrumes mûrs, de fenouil et de poivre blanc.
Bouche : attaque vive, jus consistant qui enrobe une acidité mûre, texture légèrement grenue, finale digeste avec des amers salivants et un long sillage fruité et épicé.
Ce grand classique du domaine (et de ma cave) qui commence à atteindre sa forme optimale nous rappelle que le millésime 2016 a permis aux vignerons alsaciens de produire quelques superbes cuvées comme ce riesling plein de vie et de fraîcheur qui se livre dès aujourd’hui avec une vraie gourmandise mais qui a les épaules pour supporter encore quelques belles années en cave. MIAM !
Bourgogne 2018
Domaine F. Carillon à Puligny Montrachet
Robe : jaune pâle avec beaucoup d’éclat
Nez : discret mais séduisant, palette bien fraiche sur le citron et la verveine sur un fond boisé très élégant.
Bouche : attaque vive, matière longiligne, acidité large mais bien enrobée, finale très salivante avec des amers nobles et un retour aromatique sur le pamplemousse.
Ces chardonnays bien nés dans un beau millésime ont permis à ce grand vigneron de Puligny de faire naître cette très jolie cuvée « générique » qui nous régale par son élégance très « bourguignonne » et sa parfaite buvabilité…la bouteille se vide pratiquement toute seule !
VDP du Mont Baudile Le Bourboulenc de Nega Saumas 2017
Domaine Supply-Royer à Arboras
Robe : jaune profond avec des éclats dorés.
Nez : ouvert et envoutant, palette complexe sur l’abricot frais, la résine, la craie et les épices orientales.
Bouche : ample et opulente avec un jus concentré équilibré par une acidité assez pointue, finale longue et tonique avec des amers salivant et un retour aromatique sur le pamplemousse et les épices
Avec son expression aromatique complexe et exubérante, la richesse naturelle de son jus et la puissance de sa trame acide/minérale, cette cuvée de bourboulenc vinifiée par l’ami Eric, confirme largement sa place sur mon podium personnel des meilleurs blancs du sud. MIAM !
Quel plaisir de retrouver notre liberté de circuler et d"aller rendre visite à nos vignerons !
Le 26/04/2021
Après « La Cave en Tournée » dont je vous ai parlé il y a quelques temps, je vous présente « La Vigne Vagabonde » tenue par une caviste itinérante que vous pourrez retrouver sur les marchés de notre région :
- le mercredi matin à Andlau ou à Villé (une semaine sur deux),
- le jeudi matin à Schiltigheim,
- le jeudi après-midi à Muttersholtz,
- le vendredi matin à Turckheim,
- le vendredi après-midi à Truchtersheim ou à Ostwald (une semaine sur deux),
- le samedi matin à Colmar.
Sarah de Boistel a travaillé durant 7 ans en tant que guide et sommelière sur des péniches-hôtels qui proposaient des circuits sur les canaux du Midi, de la Vallée du Rhône, des Pays de Loire ou de Bourgogne. Par la suite, son intérêt grandissant pour le vin et la dégustation, l’a conduit à entreprendre une formation en sommellerie et en œnologie avant de partir travailler comme caviste à Londres. Après son séjour outre-manche, elle revient en France pour parfaire ses connaissances chez Alain Bosc, un célèbre caviste installé à Nîmes (« Les Plaisirs de la Table »).
Elle est arrivée en Alsace en septembre 2019 et suite à une période de réflexion durant la période de confinement du printemps 2020, elle a décidé de se lancer dans l’aventure du « nomadisme vinique » en créant « La Vigne Vagabonde ».
Depuis février 2021, vous pouvez donc retrouver, ce beau camion jaune entièrement réaménagé (il servait jadis à la vente d’huîtres du côté de Cancale) sur quelques marchés de notre région, notamment celui que je fréquente régulièrement, place de la Mairie à Schiltigheim.
La gamme de vins assez réduite mais très intéressante propose des vins originaux et authentiques, sourcés avec beaucoup de soin : à quelques rares exceptions près Sarah connait tous les vignerons dont elle commercialise les vins.
Dans la gamme alsacienne, j’ai repéré des noms qui me sont familiers avec des bouteilles signées Rietsch, Kreydenweiss, Fleith, Fuchs…mais la sélection de vins provenant des vignobles de sud comporte aussi quelques adresses bien connues comme Danjou-Banessy, Mirabel, Richaud ou encore La Roche Buissière.
Un petit aperçu de l’offre vinique de « La Vigne Vagabonde » sur le marché de Schiltigheim.
Bref, si vous voyez ce beau camion jaune sur l’un de vos marchés, n’hésitez pas à vous arrêter pour y découvrir une jolie série de bouteilles présentées par une caviste passionnée.
Vous trouverez plus de renseignement sur les activités de Sarah de Boistel sur son site internet ou sur sa page Facebook.
Le 18/04/2021
Pinot Blanc La Fontaine aux Enfants 2017
Domaine Kreydenweiss à Andlau
Robe : jaune moyen, très lumineux
Nez : intense et vivifiant avec de belles notes de citron et d’oseille fraîche sur un fond finement épicé/fumé
Bouche : attaque nette et franche, jus consistant avec un gras sensible équilibré par une ligne acide filante et incisive, finale longue et saline.
Cette cuvée réalisée à partir d’un assemblage de pinots blancs et d’auxerrois plantés sur le plateau granitique situé sur les hauteurs du Kastelberg, est toujours aussi agréable à déguster : aromatique séduisante, très belle gourmandise et buvabilité maximale…pour faire encore plus court, c’est très, très bon !!!
Riesling Grand Cru Pfersigberg 2017
Domaine Emile Beyer à Eguisheim
Robe : jaune moyen, limpide et lumineux
Nez : expressif et raffiné, palette complexe sur les fruits blancs frais et les herbes méditerranéennes (basilic, menthe poivrée) sur un fond pierreux/crayeux
Bouche : attaque vive et gourmande, jus généreux organisé par une acidité large mais bien centrée, finale très saline, longue et tonique avec un joli retour fruité et des amers nobles.
Cette nouvelle rencontre avec l’édition 2017 de ce Grand Cru (la précédente remonte à la journée Portes Ouvertes au domaine en 2019) a été un grand moment de bonheur gustatif : c’est un riesling flamboyant qui flatte tous nos sens par son éclat, sa grande complexité aromatique et sa présence voluptueuse en bouche.
C’est tellement bon en ce moment que je ne suis pas sûr de laisser vieillir les quelques bouteilles que me restent…même si elles le mériteraient amplement !
Pinot Gris Grand Cru Gloeckelberg 2016
Domaine Engel à Orschwiller
Robe : jaune moyen, belle brillance et reflets argentés
Nez : ouvert et flatteur, notes de fruits à noyau (mirabelle, abricot frais) sur un fond végétal noble (chèvrefeuille, herbe coupée)
Bouche : attaque franche, jus suave et généreux équilibré par une acidité filante et bien centrée, finale très sapide avec des amers et une salinité très stimulants.
Ce terroir granitique classé est connu pour sa capacité à produire de très belles cuvées de pinots gris et cette jolie bouteille nous confirme que cette réputation n’est pas usurpée. C’est un vin riche et exubérant doté d’une énergie minérale qui va encore développer son côté harmonieux et sapide pour peu qu’on lui laisse encore un peu de temps…mais qui pourra résister à son charme ravageur ?
Chablis 2019
Domaine Droin à Chablis
Robe : jaune très clair avec des éclats argentés
Nez : ouvert et charmeur avec de belles notes de citron, de beurre frais et de gingembre sur un fond crayeux.
Bouche : attaque franche, acidité citronnée (un peu yuzu) très large enrobée par un jus fruité très gourmand, salinité puissante qui s’impose en finale dans un long sillage minéral et iodé.
Dégoté complètement par hasard chez un caviste du pays de Bitche (« Diogène Atmosphère » à Rohrbach les Bitche) cette bouteille de chablis m’a fait vivre un bel instant de plaisir gustatif : c’est un vin très gourmand mais construit sur une charpente minérale de toute beauté…c’était la première fois que je goûtais une cuvée signée Droin et je n’ai vraiment pas été déçu. MIAM !
Pinot Noir Clos Saint Landelin 2015
Domaine Muré à Rouffach
Robe : rubis moyens avec des bords tirant sur le roux
Nez : loquace et évolutif, notes de fraise écrasée, de pivoine et de végétal noble avec de légères nuances de torréfaction en fond.
Bouche : matière longiligne, onctueuse et suave, aromatique épanouie sur les fruits rouges et la feuille de laurier, finale plus sérieuse avec une ligne acide bien longue et une présence tannique très stimulante.
Issu d’un millésime chaud et né sur les terrasses exposées plein sud du Clos Saint Landelin, ce pinot noir qui brille par sa finesse et sa complexité révèle la force de ce grand terroir alsacien...ici pas d’excès de maturité ni de lourdeur excessive mais un équilibre juste qui lui donne une très belle buvabilité.
Morgon Côte du Py-Réserve 2008
Domaine Burgaud à Morgon
Robe : rubis sombre, assez dense avec une fine frange purpurine
Nez : discret, limite austère avec une palette complexe sur le noyau de cerise et la mine de crayon sur un fond épicé/fumé.
Bouche : attaque franche et pure, matière assez concentrée une structure étirée tenue par une acidité marquée et une maille tannique très fine, présence minérale soutenue en finale.
Ce vin qui a brillé par de très beaux arômes fruités dans sa jeunesse révèle un profil très cistercien dans sa phase de maturité.
Voilà un Morgon qui a abandonné sa gourmandise initiale pour laisser s’exprimer sa minéralité et développer son caractère gastronomique…mais pour tout dire, je le préférais dans sa première phase.
Côte de Brouilly Les Griottes de Brulhié 2019
Château Thivin à Odenas
Robe : rubis sombre, assez dense avec des bords violine.
Nez : attaque franche et fruitée sur la cerise noire et la prune, évolution vers des arômes plus sombres (fumée et graphite) après aération.
Bouche : longiligne, juteuse et bien fraîche avec une présence minérale marquée en finale et une longue persistance sur les fruits, le noyau et les épices
Cette bouteille récupérée après une dégustation à « La Vinoterie » de La Wantzenau s’est révélée comme étant la plus avenante de la gamme du Château Thivin, un domaine dont je suis la production depuis bien des années.
Avec son fruité croquant et sa bouche déjà très avenante, ce Côte de Brouilly représente tout à fait ce que je cherche quand je débouche une quille de Beaujolais.
Chambolle Musigny Vieiles Vignes 2011
Domaine Marchand frères à Gevrey Chambertin
Robe : rubis moyen avec une fine frange tirant sur le roux
Nez : agréable et bien complexe, notes fruitées encore très fraîches complétées par des nuances épicées (curry) sur un fond sous-bois et végétal discret.
Bouche : attaque souple, matière juteuse en demi-corps avec un toucher velouté, finale fraîche, tonique et bien salivante.
Dans un millésime très compliqué en Bourgogne – surtout pour les pinots noirs qui m’ont réservé plus de mauvaises surprises que de bonnes jusqu’ici – les vins de Denis Marchand se distinguent par leur très belle tenue comme ce Chambolle 2011 remarquable d’élégance qui s’est laissé déguster avec un vrai plaisir aujourd’hui.
Une vigne de pinot noir à Eguisheim en mars 2021
Les vins du mois de février 2021
Le 15/03/2021
Riesling Grand Cru Sommerberg-Z 2017
Domaine del’Oriel à Niedermorschwihr
Robe : jaune moyen, très lumineux
Nez : ouvert et très fringant, palette complexe sur la citronnelle, le cédrat, le basilic et la verveine.
Bouche : attaque vive avec une acidité puissante et centrée, jus fruité dense, structure longiligne, finale intense et longue avec des amers salivants et un beau sillage aromatique sur le pamplemousse et la pierre frottée.
Ce riesling né dans les roches granitiques au sommet du 4° amphithéâtre du Sommerberg, impressionne par sa fougue et son expressivité...mais qu’on ne s’y trompe pas, ce vin est encore bien trop jeune pour donner toute la mesure de son talent.
Vouvray Le Facteur su’ l’Vélo 2019
F. Brutout et M. Cosme à Noizay
Robe : jaune clair avec des éclats argentés
Nez : vif et fringant avec des notes de coin frais, de citron et de pierre à fusil sur un fond fumé et poivré.
Bouche : élégante et longiligne avec un jus assez dense équilibré par une acidité très marquée, limite envahissante, finale salivante, sillage aromatique très raffiné sur le pamplemousse, l’aspérule et un fumé léger.
J’ai beaucoup aimé ce chenin ligérien qui s’exprime avec une belle complexité tout en développant une matière pleine d’énergie en bouche…voilà une bouteille qui me rappelle qu’il faut vraiment que j’aille faire une petite escapade dans ce vignoble.
IGP Côtes de Gascogne Les Sources 2017
Domaine Rubens Spengler à Nogaro
Robe : jaune franc avec beaucoup d’éclat
Nez : complexe et charmeur avec une belle palette fruitée sur l’ananas, le citron vert et l’abricot frais sur un fond gingembre et jasmin
Bouche : attaque franche avec une acidité large assez saillante, aromatique très exubérante, finale bien sapide stimulée par de fins amers.
Issu d’un assemblage de gros et de petit manseng, ce blanc sudiste se déguste avec plaisir et facilité dès maintenant : c’est une petite friandise séduisante et digeste qu’on pourra proposer à l’apéritif ou sur des entrées froides à base de poissons ou de légumes.
Pinot Noir S 2015
Domaine Bechtold à Kirchheim
Robe : grenat clair avec une légère turbidité.
Nez : ouvert et charmeur avec une palette fruité bien mûre, notes de cerise noire et de cassis sur un fond finement épicé.
Bouche : jus gourmand et bien consistant structuré par une acidité large et une mâche tannique très soyeuse, finale tonique et salivante.
Née sur le terroir calcaire du Grand Cru Steinklotz de Marlenheim, ce pinot noir nous propose une synthèse parfaitement équilibrée entre la richesse provenant d’un millésime solaire – d’autant plus que l’orientation du coteau du Steinklotz est au sud – et d’une minéralité calcaire très présente…un charmeur avec du corps et du fond.
Hautes Côtes de Beaune Clos de la Perrière 2017
Domaine Parigot à Meloisey
Robe : rubis moyen avec un fin liseré tirant sur le roux
Nez : intense, mûr et très flatteur, notes de fruits rouges compotés, d’épices douces et de sous-bois
Bouche : matière pleine et suave avec une acidité large et bien intégrée, trame tannique veloutée, finale fraîche et appétante avec une jolie persistance épicée.
Voilà une bouteille qui me rappelle pourquoi j’aime les pinots noirs bourguignons : c’est un vin accessible et gourmand qui s’exprime avec une délicatesse et un raffinement incomparables…tout ce que j’aime !
Mon prochain terrain de jeu en Alsace...