Articles de pierre_radmacher

  • "L'Alsace à boire" c'est à Strasbourg

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    Cette enseigne qui a fait son apparition au 14 rue du 22 novembre à Strasbourg au cours de l’été 2021, fait à la fois caviste et bar à vin tout en restant très majoritairement dédiée aux vins et d’Alsace…mais on y trouve aussi quelques bières produites par des brasseries locales.
    On peut s’installer au bar ou à une table à l’intérieur ou en terrasse pour y déguster quelques verres de vin et une planchette garnie de fromages et de charcuteries régionales préparées minute.

    La carte des vins au verre propose une vingtaine de références et les rayonnages du côté caviste sont garnis de 180 références produites par 70 domaines différents.

    2 155« L’Alsace à boire » côté bar…

    3 156…et côté terrasse.

    4 1 66« L’Alsace à boire » côté caviste…

    4 2 62…avec quelques très belles étiquettes.

    Tous les samedis après-midi de 15 heures à 20 heures, l’« Alsace à boire » convie un vigneron pour qu’il puisse présenter son domaine et ses vins aux clients et ce samedi 9 octobre c’était au tour du domaine Emile Beyer avec Valérie Beyer venue d’Eguisheim pour faire déguster quelques références du domaine en vente chez ce caviste.

    5 141Valérie Beyer qui présente les vins du domaine Emile Beyer

    Pinot Gris Eguisheim 2019 – Domaine Emile Beyer à Eguisheim : nez très charmeur, notes de coing frais sur un fond floral très élégant, bouche suave et très aérienne, équilibre sec, finale sapide avec une longue persistance fruitée et légèrement fumée.

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    Ce pinot gris tout en finesse nous rappelle que ce cépage peut générer de très beaux vins en Alsace.
    Avec sa belle gourmandise et son profil gastronomique très large, cette cuvée « Eguisheim » 2019 est une petite friandise qui se laisse déguster avec une grande facilité dès maintenant. MIAM !

    Riesling Grand Cru Pfersigberg 2019 – Domaine Emile Beyer à Eguisheim : nez discret mais très racé, notes d’agrumes frais et de zestes sur un fond poudre de craie assez marqué, bouche longiligne mais d’une belle densité, équilibre tonique et salinité intense, finale vive, citronnée et salivante.

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    Voilà une grosse cartouche qui n’a pas eu besoin d’attendre pour se faire remarquer (une grosse note dans le dernier B&D)…un riesling, plein, complexe, imprégné d’une profonde minéralité et déjà très accessible aujourd’hui. J’adore !!!


    Pinot Noir Hüt 2017 – Domaine Mélanie Pfister à Dahlenheim : nez ouvert et raffiné, fruité profond soutenu par de belles notes boisées/torréfiées, attaque en bouche vive et franche avec un jus concentré et bien gourmand, trame tannique veloutée, finale fraîche avec de fines touches épicées et minérales.

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    Ce pinot noir dégusté au bar de « L’Alsace à boire » allie puissance, élégance et complexité dans un ensemble parfaitement équilibré tout en gardant une belle gourmandise et une parfaite buvabilité. La classe !

    Avec sa sélection de vins de haute tenue et son bar à vin très accueillant « L’Alsace à boire » ne tardera pas à s’imposer comme un lieu de rendez-vous incontournable pour tout amateur de grands vins d’Alsace.

    L’idée de programmer régulièrement des rencontres avec les vignerons au sein de la capitale alsacienne me semble également très intéressante.
    J’ai été ravi d’échanger quelques mots avec Valérie Beyer et de déguster ces deux très belles cuvées en sa compagnie : un pinot gris très séduisant et un riesling exceptionnel, deux vins qui annoncent une gamme 2019 particulièrement réussie au domaine Beyer…à bon entendeur !

    J’émettrai cependant une petite réserve en ce qui concerne la politique tarifaire appliquée au niveau du bar à vin : près de 9 euros pour un verre de pinot noir – même très bon et servi généreusement (10 ou 12 cl) – c’est franchement exagéré car quand on connait un peu les tarifs pro pratiqués par les domaines, on se rend compte que ça culbute un peu fort dans cet établissement. Dommage !

    Ceci dit, l’endroit vaut quand même largement le déplacement et je ne peux que vous inciter à y faire une petite halte, notamment les samedis après-midi.
    Aujourd’hui (samedi 10 octobre), « L’Alsace à boire » accueille le domaine Deiss et par la suite il y a plein de très beaux domaines alsaciens qui vont s’y succéder…comme Meyer-Fonné, Josmeyer, Zusslin, Engel, Frick, Fuchs…

    Vous trouverez des informations plus précises sur la page Facebook de « L’Alsace à boire ».

  • Petits repas entre bons vivants - Septembre 2021

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !

    Un déjeuner en compagnie de 3 fins becs avec au menu :
    - velouté de butternut à la châtaigne et aux graines de courge
    - joues de porc confites au cidre et aux épices
    - panna cotta à la noix de coco et aux fruits d’automne

    Et quelques bouteilles pour accompagner tout ça :

    Edelzwicker 2017 – Domaine Haegi : expression aromatique très discrète, souple, léger et assez gourmand en bouche, finale courte avec une petite pointe alcooleuse…un edel « honnête et marchand » dont la qualité principale est de ne pas avoir de défaut.
    VDP des Allobroges Terroir du Léman-Un P’tit Coin de Paradis 2018 – Domaine Les Vignes du Paradis : nez délicat sur le miel et les fleurs des prés sur un fond crayeux, bouche ample avec un jus consistant et un équilibre très droit, salinité intense et léger grip tannique en finale…un chasselas assez déroutant né sur les rives du lac Léman.
    Chassagne Montrachet 1° Cru En Remilly 2011 – Domaine Buisson-Charles : un boisé un peu marqué à l’ouverture, notes de fruits blance et de fenouil sur un fond légèrement fumé par la suite, bouche svelte assez élégante avec un centre un peu creusé, équilibre bien droit, finale un peu austère marquée par une salinité intense avec un sillage iodé et végétal…un bon chardonnay beaunois qui reste néanmoins en deçà la qualité habituelle des vins du domaine Buisson-Charles.
    Kaiserstuhl Spätburgunder 2017 – Domaine Salwey : une bouteille victime d’un bouchage défectueux et c’est bien dommage car j’ai toujours bien goûté cette cuvée de pinot noir produit sur les sols volcaniques du Kaiserstuhl par l’un des domaines phares de cette appellation
    Pinot Noir Marianne 2018 – Domaine Albert Hertz : nez ouvert, notes de fruits rouges bien mûrs sur un fond fumé/épicé assez présent, bouche dense, texture onctueuse, charpente solide, finale fraîche et appétante…un pinot noir alsacien qui séduit par sa gourmandise mais dont la puissance laisse présager un très beau potentiel de garde.
    Gewurztraminer Ostenberg SGN 2007 – Domaine Loew : nez ouvert, riche et complexe avec de belles notes florale et épicées, jus très concentré en bouche avec une expression aromatique qui gagne en intensité, texture assez épaisse, finale persistante et d’une très belle buvabilité…après une garde conséquente la droiture inhérente à ce terroir calcaire contrebalance avec bonheur la richesse de cette liqueur (plus de 100g de SR) pour laisser une très belle impression d’harmonie.

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  • Les vins de l'été 2021

    Riesling Burg 2018
    Domaine Lorentz à Bergheim

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    Robe : jaune très clair avec des reflets argentés
    Nez : pur et profondément minéral, notes de pierre humide et de silex…un peu eau de roche.
    Bouche : matière ample avec beaucoup de gras équilibrée par une acidité large et léger grain tannique, finale puissamment saline avec un long sillage citronné
    Ce terroir marno-calcaire assez froid, situé entre le Grand Cru Kanzlerberg et le massif vosgien, a généré un riesling puissant avec une structure bien droite et une minéralité très impressive
    Voilà un vin qui interprète ce grand cépage alsacien avec un classicisme absolu…un régal pour un amateur du genre comme moi MIAM !


    Gewurztraminer L’œuf ou la poule ? 2018
    Clos Liebau à Ribeauvillé

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    Robe : orange avec une forte turbidité
    Nez : intense et flatteur, notes de rose et d’épices douces sur un fond végétal très discret.
    Bouche : volumineuse et concentrée avec un équilibre légèrement moelleux, texture épaisse et légèrement grenue, finale saline, bien salivante avec une longue persistance épicée.
    Avec son aromatique qui traduit assez fidèlement l’identité du cépage, ce gewurztraminer de macération révèle cependant une constitution très originale en bouche…c’est un vin qui peut déstabiliser le puriste mais qui se goûte fort bien au bout du compte.


    Pouilly Fuissé La Verchère-Vieilles Vignes 2017
    Domaine Barraud à Vergisson

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    Robe : jaune moyen avec des éclats dorés
    Nez : charmeur et voluptueux, notes de mandarine, d’épices douces, de vanille et de résine.
    Bouche : ample et charnue avec un joli gras, acidité mure et bien large, finale très salivante avec une petite présence tannique – un peu poudre de craie – des amers minéraux très racés, sillage persistant sur les agrumes et la craie sur un fond délicatement boisé.
    Voilà un Pouilly Fuissé avec un caractère « sudiste » bien affirmé mais qui se laisse boire avec une grande facilité grâce à une empreinte minérale très profonde…preuve qu’un terroir puissant est parfaitement capable de répondre à une matière mûre et généreuse. MIAM !


    Saint Aubin 1°Cru Les Murgers des Dents de Chien 2016
    Domaine F. Carillon à Puligny

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    Robe : jaune clair avec des reflets argentés
    Nez : discret et racé, notes de fougère et de zestes d’agrumes et de craie sur un fond boisé très délicat.
    Bouche : attaque vive et franche, acidité large et assez invasive, jus élancé avec un joli gras, finale tendue et intensément saline, long retour aromatique sur la poudre de craie.
    Quand un grand terroir de Saint Aubin récite son message minéral avec autant d’emphase, on retrouve dans le verre une version élégante et finement ciselée d’un chardonnay de la Côte de Beaune...un vin qui oublie un peu la gourmandise pour mettre en avant un caractère éminemment gastronomique.


    Crozes-Hermitage Caprice 2017
    Domaine Betton à La Roche de Glun

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    Robe : très sombre avec des bords pourpres très compacts
    Nez : ouvert et complexe, notes de fruits noirs bien mûrs (cassis, myrtille) et de violette sur un fond légèrement fumé.
    Bouche : attaque franche et fruitée, milieu très dense avec une richesse qui laisse une petite impression de sucrosité très agréable, texture caressante, finale assez nerveuse avec une présence acide stimulante et appétante.
    Après quelques temps en cave, la grande cuvée de Crozes de Christelle Betton se présente à nous de la plus belle façon qui soit : il y a de la complexité, une petite douceur, une belle élégance et une buvabilité exemplaire…que demander de plus !


    Languedoc Domaine La Bergerie de l’Arcade 2018
    P. et G. Soulas à Pouzols

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    Robe : très sombre et dense, presque noire avec une fine frange rubis
    Nez : riche et bien mûr, palette très complexe avec des notes de fruits noirs confits, de caramel, et d’épices (curcuma, girofle) sur un fond légèrement marqué par l’alcool.
    Bouche : jus opulent et bien corsé, texture très onctueuse, expression aromatique qui monte en puissante pour devenir assez envahissante, finale douce et épicée.
    Issu d’un assemblage de cépages sudistes largement dominé par le couple syrah/grenache, ce vin puissant et loquace nous parle du vignoble languedocien avec un accent très prononcé.
    Une belle découverte que mes amis Nelly et David ont voulu partager avec moi…merci à eux !

    Img 4810Les aiguilles de Chamonix en août 2021…toujours aussi magnifiques !

     

  • Petits repas entre bons vivants - Août 2021

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !

    J’ai organisé cette soirée pour présenter quelques souvenirs de vacances à une joyeuse tablée d’amateurs du bien manger et du bien boire…quelques gourmandises pour réveiller les papilles et accompagner les premières bouteilles, une daube de bœuf à la provençale pour répondre à quelques vins plus solides et une tarte aux abricots pour finir…on profite en attendant un été qui ne vient toujours pas.

    Des vins des vacances mais pas que…

    Riesling Grand Cru Pfingstberg 2016 – Domaine François Schmitt : nez frais sur le citron et le fenugrec, bouche ample et consistante, équilibre sec, salinité intense, finale un peu austère, sillage sur le pomelo et la craie...un riesling droit comme un « i » qui a encore de belles ressources pour évoluer positivement en cave.

    Pouilly Fuissé Sur la Roche 2019 – Domaine Jacques Saumaize : nez délicat et très élégant, notes lactées, florales et crayeuses sur un fond boisé noble, bouche ample, acidité assez saillante, finale suave et délicatement épicée avec un léger grain tannique…un très grand Pouilly-Fuissé débouché un peu trop jeune (en fait je n’ai pas pris la bonne bouteille dans ma cave) mais qui s’est déjà fort bien goûté mais qui sera probablement bien meilleur dans 2 ou 3 ans.

    Côtes du Rhône Terre de Lune 2019 – Domaine La Reméjeanne : nez agréable avec une palette marquée par le côté un peu « sauvage » de la syrah, notes de baies noires et de poivre, bouche bien plus sociable avec un jus fruité onctueux et une belle finale minérale et épicée…un cadeau de l’ami Cyril qui m »a donné une furieuse envie d’aller refaire une petite virée du côté de Sabran

    Costières de Nîmes Bien Luné 2016 – Domaine Terre des Chardons : nez ouvert et gorgé de fruit, bouche juteuse et très gourmande, finale d’une redoutable gouleyance…un rouge sudiste qui a mis tout le monde d’accord, c’est super bon !

    VDP de Vaucluse Domaine des Tours 2017 – E. Reynaud : nez expressif et très charmeur sur les fruits rouges bien mûrs, présence en bouche absolument impeccable d’élégance et de buvabilité, finale aérienne et profondément fruitée…bon, on ne va pas tergiverser, c’est le vin qui a largement dominé les débats ce soir mais ce n’est pas pour autant que je cautionne la folie qui sévit actuellement à propos des vins de ce vigneron.
    Je vomis ces spéculateurs détestables qui s’enrichissent sans rien faire en faisant grimper le prix de ces bouteilles sur le net et j’en profite pour rappeler à tous ces gogos prêts à se ruiner pour avoir une étiquette signée Emmanuel Reynaud dans leur cave que cette superbe bouteille vaut 10 euros au domaine !

    Châteauneuf du Pape 2009 – Domaine du Vieux Lazaret : nez profond et un peu austère (surtout après la bouteille précédente), bouche charnue, bien concentrée et structurée par une maille tannique encore bien vive, finale posée avec une longue persistance épicée…voilà un Châteauneuf encore plein d’énergie mais qui s’exprime de façon un peu trop « sérieuse » à mon goût

    Châteauneuf du Pape blanc 1995 – Domaine La Millière : nez discret sur le miel, la pêche et les épices douces, jus équilibré et assez gourmand en bouche, finale mentholée avec une amertume marquée et persistante…une « antiquité » dénichée par l’ami Jean-Claude dans sa cave et qui au bout du compte a réalisé une prestation tout à fait respectable ce soir.

    Coteaux du Layon-Saint Aubin Clos des Bois 1993 – Jo Pithon : robe topaze foncé, nez riche et complexe, notes de caramel au beurre, de cire d’abeille et d’épices douces, jus épais avec une forte sucrosité équilibrée par une acidité d’une puissance redoutable, finale bien digeste avec un long sillage aromatique sur le pain d’épices…voilà une autre antiquité – piquée dans la réserve du fiston, d’ailleurs – qui s’est très bien tenue face à une tarte aux abricots et aux spéculos.

    Img 4770Les bouteilles de la soirée…

    Img 4766…et le petit dernier qui a droit à une photo tout seul…privilège de l’âge !

  • Restaurant "La Maisouneta" à Châteauneuf du Pape - juin 2021

    Lors de mon périple sudiste 2021, je suis tombé (vraiment par hasard) sur ce restaurant situé sur la place centrale de Châteauneuf du Pape, un peu parce que le menu déjeuner proposé me semblait tout à fait sympathique mais aussi parce que la terrasse et ses petits brumisateurs m’avaient un peu fait de l’œil en me proposant une pause rafraîchissante après une montée vers le château sous la chaleur de ce début d’été.

    Dans ce cadre résolument moderne mais très accueillant, Maxime et Véronique Bimet élaborent et servent une cuisine de saison qui fait une large place aux produits du terroir.

    Pour ce qui est de la carte des vins, on reste également très local avec une offre très complète de cuvées de Châteauneuf du Pape…avec notamment un « Bois de Boursan » 2020 blanc au verre. Comment résister !

    Img 4635Un joli Châteauneuf blanc pour accompagner mon déjeuner.

    Mon menu du déjeuner :

    Img 4631L’entrée : mini courgettes en lamelles et fleurs de courgettes travaillées de deux façons

    Img 4633Le plat principal : dos de cabillaud, riz de Camargue et purée de patates douces.

    Img 4634Le dessert : panna cotta aux arachides caramélisées.

    Châteauneuf du Pape blanc 2020 du domaine Bois de Boursan : un nez bien frais avec des notes d’herbes de garrigue sur un fond mentholé, bouche ample avec un très joli gras, équilibre bien digeste, finale fraîche avec des amers délicats et un retour aromatique sur la menthe poivrée.

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    Cette entrée aux saveurs très délicates a stimulé l’expression du Châteauneuf blanc : si la douceur des préparations à base de fleurs de courgette a accentué le côté gras du vin, les épices qui relevaient la salade de mini courgettes crues ont donné beaucoup de relief à sa structure en laissant une impression finale toute en fraîcheur.
    Un accord gastronomique assez étonnant mais très réussi.
    Face au plat, le vin a immédiatement résonné à l’unisson avec l’expression suave et douce de la chair du poisson et de la purée de patate douce pour créer un accord naturel très harmonieux…même si en finale, j’ai pu ressentir quelques rémanences iodées qui ne me plaisent pas en général mais qui dans ce cas étaient assez légères pour ne pas ternir la belle impression générale.

    Cette petite pause-déjeuner fort agréable sur la terrasse de « La Maisouneta »  m’a permis de déguster un menu sans fausse note servi en trois temps avec une entrée originale et rafraîchissante à souhait, un plat de poisson tout en finesse et un dessert qui sentait bon le « fait maison ».
    J’ai été particulièrement impressionné par une carte des vins, « chauvine » comme il se doit mais qui proposait une sélection des meilleurs domaines de Châteauneuf à des tarifs tout à fait raisonnables. Chapeau !
    Bref, voilà une adresse que je vais retenir en espérant pouvoir y revenir avec un ou deux comparses histoire de profiter un peu plus de cette belle offre vinique.

     

     

     

  • Les vins du mois de juin 2021

    Meursault 1°Cru Bouches-Chères 2010
    Buisson-Charles à Meursault

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    Robe : jaune profond, très lumineux avec des éclats dorés
    Nez : complexe et racé, notes de pamplemousse, de verveine et de beurre frais sur un fond résine et pierre à fusil.
    Bouche : pleine et généreuse avec un jus consistant, équilibré par une acidité très large, texture soyeuse avec un joli gras, finale très sapide avec un léger grain tannique, des amers nobles et un sillage minéral bien soutenu.
    J’ai pour habitude de déboucher une belle quille à la veille de prendre la route pour un voyage et je dois dire qu’avec cette petite merveille vinifiée par l’ami Patrick, j’ai fait une très bonne pioche : complexité, densité, équilibre, salinité et grande longueur…ce premier cru de Meursault a vraiment tout pour mériter le titre de très grand vin. MIAM !


    IGP Cévennes Poujol-Lacoste 2020
    Cave de Saint Maurice

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    Robe : jaune clair avec des reflets vert pâle
    Nez : intense et charmeur, notes d’élevage assez marquées (résine, vanille) sur un fond florale très élégant (violette, acacia)
    Bouche : attaque franche, matière généreuse avec un centre très rond et un beau développement aromatique sur l’abricot mûr et l’acacia, toucher très onctueux, finale persistante sur le fruit et le boisé mais laissant une petite impression de lourdeur malgré quelques amers rafraîchissant.
    J’ai retrouvé avec plaisir cette expression exubérante du viognier élevé en barriques (neuves pour 75% du volume) qui a enchanté mes apéritifs de jeune papa lors de nos vacances dans le sud.
    Avec quelques années de plus (pas loin de 30 en fait), l’émotion est toujours au rendez-vous mais le plaisir est plus éphémère…le premier verre est agréable mais je n’ai pas forcément envie de me resservir.
    C’est bon mais un peu « too much » pour mes papilles de retraité !


    Saint Chinian Horizon 2019
    Domaine Pin des Marguerites à Berlou

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    Robe : très sombre et dense, presque noire avec une fine frange grenat
    Nez : profond et racé, notes de pierre à fusil et de fruits noirs sur un fond fumé bien marqué
    Bouche : attaque souple et soyeuse, jus bien concentré mais équilibre parfaitement digeste, trame tannique veloutée, finale fraîche et salivante avec un retour persistant sur les épices et la violette.
    Dénichée à La Maison des Vins de l’Espiguette, cette très jolie bouteille m’a rappelé une belle visite avec l’ami Dany chez Richard Carpena à Berlou.
    C’est un Saint Chinian sur schiste qui présente un très bel équilibre entre une générosité sudiste classique et une profonde minéralité qui affine la structure en donnant au vin une très belle buvabilité.

    Dsc 259Peu de bouteilles du mois en juin mais de belles dégustations lors de visites dans les vignobles du sud…ici c’est Châteauneuf du Pape.

     

  • Les vins du mois de mai 2021

    Riesling Bihl 2015
    Domaine Rieflé à Pfaffenheim

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    Robe : jaune clair avec des reflets argentés
    Nez : ouvert et plaisant avec une palette bien complexe sur la bergamote, l’anis et les épices douces.
    Bouche : attaque franche, matière assez généreuse structurée par une acidité large et solide, finale intensément saline avec de beaux amers minéraux.
    Avec son jus opulent dû à la chaleur du millésime, parfaitement équilibré par une belle acidité calcaire, ce beau riesling vinifié de main de maître par l’ami Jean-Claude se goûte remarquablement bien après 5 années en cave mais il me semble qu’il dispose encore de ressources pour évoluer très favorablement dans le temps.


    Riesling Saint Jacques 2016
    Domaine E. Beyer à Eguisheim

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    Robe : jaune clair, très lumineux
    Nez : expressif et engageant, notes d’agrumes mûrs, de fenouil et de poivre blanc.
    Bouche : attaque vive, jus consistant qui enrobe une acidité mûre, texture légèrement grenue, finale digeste avec des amers salivants et un long sillage fruité et épicé.
    Ce grand classique du domaine (et de ma cave) qui commence à atteindre sa forme optimale nous rappelle que le millésime 2016 a permis aux vignerons alsaciens de produire quelques superbes cuvées comme ce riesling plein de vie et de fraîcheur qui se livre dès aujourd’hui avec une vraie gourmandise mais qui a les épaules pour supporter encore quelques belles années en cave. MIAM !


    Bourgogne 2018
    Domaine F. Carillon à Puligny Montrachet

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    Robe : jaune pâle avec beaucoup d’éclat
    Nez : discret mais séduisant, palette bien fraiche sur le citron et la verveine sur un fond boisé très élégant.
    Bouche : attaque vive, matière longiligne, acidité large mais bien enrobée, finale très salivante avec des amers nobles et un retour aromatique sur le pamplemousse.
    Ces chardonnays bien nés dans un beau millésime ont permis à ce grand vigneron de Puligny de faire naître cette très jolie cuvée « générique » qui nous régale par son élégance très « bourguignonne » et sa parfaite buvabilité…la bouteille se vide pratiquement toute seule !


    VDP du Mont Baudile Le Bourboulenc de Nega Saumas 2017
    Domaine Supply-Royer à Arboras

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    Robe : jaune profond avec des éclats dorés.
    Nez : ouvert et envoutant, palette complexe sur l’abricot frais, la résine, la craie et les épices orientales.
    Bouche : ample et opulente avec un jus concentré équilibré par une acidité assez pointue, finale longue et tonique avec des amers salivant et un retour aromatique sur le pamplemousse et les épices
    Avec son expression aromatique complexe et exubérante, la richesse naturelle de son jus et la puissance de sa trame acide/minérale, cette cuvée de bourboulenc vinifiée par l’ami Eric, confirme largement sa place sur mon podium personnel des meilleurs blancs du sud. MIAM !

    8 111Quel plaisir de retrouver notre liberté de circuler et d"aller rendre visite à nos vignerons !