Articles de pierre_radmacher
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Les vins du mois de décembre 2019
- Par pierre_radmacher
- Le 20/01/2020
- Dans Vins du mois 2013-2022
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Riesling Ribeauvillé 2016
Domaine Kientzler à RibeauvilléRobe : jaune clair, belle brillance.
Nez : ouvert et bien typé sur les agrumes frais (citron, pomelo et la pierre chauffée.
Bouche : attaque vive et franche avec une acidité puissante et bien droite enrobée par un jus riche stimulé par un léger perlant, finale tendue avec une présence saline très salivante.
Après une petite année en cave ce riesling se montre nettement plus avenant que lors de notre visite au domaine en 2018 où il m’avait impressionné par sa droiture et sa concentration…même si on pouvait déjà y détecter un soupçon de gourmandise.
Bien évidemment, ça reste un riesling pour amateurs du genre monacal mais j’avoue que j’ai pris beaucoup de plaisir à le déguster aujourd’hui. MIAM !
Pinot Gris Hohrain 2016
Domaine Emile Beyer à EguisheimRobe : jaune clair, reflets or-rose.
Nez : délicat et complexe, notes de fruits jaunes frais (abricot, pêche) complété par de subtiles fragrances florales et par une petite touche fumée.
Bouche : ample et consistante, équilibre sec avec une acidité bien enrobée mais longue et structurante et un léger perlant, finale tonique avec une présence saline intense.
Né sur un coteau exposé au nord qui fait face aux parcelles du Sundel et du Clos Lucas, ce superbe pinot gris vinifié en sec donne la pleine mesure de ce que ce cépage peut donner lorsqu’il est issu d’un terroir qualitatif et travaillé par un grand vigneron.
Déjà très accessible dans sa prime jeunesse, ce vin possède cependant les ressources pour se bonifier encore quelques années en cave.
Chablis Grand Cru Les Clos 2013
Domaine Besson à ChablisRobe : jaune clair, limpide et brillant.
Nez : ouvert et flatteur, notes de citron mûr, d’amande fraîche, de craie et de coquille d’huître.
Bouche : matière charnue et bien gourmande tenue par une acidité mûre et traçante, finale longue et bien saline avec un sillage aromatique crayeux et iodé.
Cette parcelle de 15 ares située au cœur du Grand Cru Les Clos, produit en général la cuvée la plus opulente de la gamme du domaine Besson mais en 2013 l’acidité caractéristique du millésime a permis à ce vin de développer une énergie et un tonus qui lui donnent un magnifique caractère minéral.
C’est pour l’heure, ma plus belle bouteille de Chablis Les Clos du domaine Besson !
Viré-Clessé La Verchère 2016
Bret Brothers à VinzellesRobe : jaune franc, très lumineux.
Nez : fin et discret avec une palette aromatique assez mûre sur l’abricot, la pomme golden, le gingembre, les épices et la pierre chaude.
Bouche : attaque franche, matière très concentrée structurée par une acidité vive et une trame saline bien sensible, finale longue et puissante avec un petit grip tannique et des amers nobles qui stimulent une belle salivation.
Malgré sa jeunesse ce Viré-Clessé m’a impressionné par la qualité et la force de sa présence minérale.
C’est un vin avec une complexité aromatique exceptionnelle et un jus tramé par une puissante maille acide/saline. Il avait des arguments pour bien se tenir encore quelques années en cave mais quand c’est bon comme ça, pourquoi attendre !
IGP Pays d’Hérault-Mont Baudile Le Bourboulenc de Nega Saumas 2017
Domaine Supply-Royer à ArborasRobe : jaune franc, très belle brillance.
Nez : intense et complexe, notes de résine, de gingembre, de poivre blanc et d’herbes de garrigue.
Bouche : attaque franche, matière étirée par une acidité vive et tendue, finale très salivante avec un retour aromatique très long sur les épices.
Cette cuvée qui m’avait fait découvrir et aimer ce domaine il y a plus de 10 ans déjà, se goûte toujours aussi bien : son expression aromatique revendique clairement ses origines sudistes mais son équilibre révèle une fraîcheur un peu inattendue mais tout à fait bienvenue. MIAM !
Faugères Nos Racines 2016
Château de La Liquière à CabrerolesRobe : rubis très sombre avec une fine frange mauve.
Nez : séduisant et complexe sur les fruits noirs (myrtille, mure), le bois de réglisse et les herbes de garrigue.
Bouche : attaque franche et gourmande, matière concentrée équilibrée par une belle acidité minérale, trame tannique caressante, finale longue et bien minérale sur la pierre frottée et la mine de crayon.
Cette parcelle « historique » de la famille Vidal a donné naissance à cette cuvée splendide de complexité et d’équilibre.
Même s’il se livre déjà avec une grande facilité dès aujourd’hui ce Faugères dispose de ressources pour se bonifier quelques années en cave.
Une bouteille mythique débouchée quelques jours avant Noël (commentaires ICI) -
L'Ancienne Laiterie : un caviste alternatif à Osthoffen
- Par pierre_radmacher
- Le 09/01/2020
- Dans Actualités
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Pour compléter leur activité de vente de vins par abonnement (sur le site « Jus de la Vigne »), Adrien Boi et son épouse Aurélie ont aménagé un petit espace dédié à la vente de vins, de bières et autres gourmandises dans les locaux d’une ancienne laiterie située dans le petit village d’Osthoffen.
Petite visite en images :
L’entrée de L’Ancienne Laiterie d’Osthoffen…
…avec son patron prêt à accueillir les clients.
Le coté de la boutique dédié au vin avec plus d’une quarantaine de références disponibles…
...mais qui respectent toutes un cahier de charges précis.
Adrien et Aurélie proposent également des bières produites par des brasseries locales : La Narcose à Scharrachbergheim et La Mercière à Cosswiller…
...ainsi que des charcuteries provenant de la Ferme du Vieux Poirier…
…et des fromages de chèvre de la Ferme des Embetschés à LapoutroieVoilà une boutique originale et accueillante qui propose une belle sélection de vins « naturels », de bières « bio » ainsi que quelques produits charcutiers et fromagers sourcés avec une grande exigence.
Adrien et Aurélie projettent également d’organiser des sessions de dégustations thématiques…histoire de créer une occasion supplémentaire de partager leur passion pour les bons vins et la bonne chère.
Pour être tenu au courant des différentes animations n’hésitez pas à vous rendre sur la page Facebook de « L’Ancienne Laiterie ».
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Petits repas entre bons vivants - Décembre 2019
- Par pierre_radmacher
- Le 23/12/2019
- Dans Petits repas entre bons vivants
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Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !
Apéritif : crème de buttenut à l’huile de noix et rillettes de thon au curcumaPfalz Riesling Grosse Lage Forster Jesuitengarten-Spätlese 2013 – Von Bassermannn-Jordan : nez riche et complexe, notes de fruits jaunes bien mûrs (abricot, mirabelle) et d’ananas frais, bouche généreuse avec un centre bien moelleux, développement aromatique intense, acidité large et assez envahissante qui rafraîchit progressivement la finale qui se prolonge avec de beaux arômes fruités et épicés.
Wachau Riesling Ried Loibenberg-Federspiel 2013 – Knoll : nez qui laisse deviner une petite déviance liégeuse – largement confirmée après quelques heures d’ouverture – matière longiligne, structure très élégante, équilibre sec, finale qui révèle de belles nuances minérales…mais toujours un peu de liège !Le défaut de bouchon qui brouille l’expression du riesling de Knoll est d’autant plus regrettable que la matière était vraiment belle avec un équilibre droit et minéral très classe alors que le riesling du Palatinat s’est livré avec une spontanéité gourmande tout à fait réjouissante même si la fin de bouche nous rappelait le millésime et ses acidités souvent redoutables.
Avec l’élimination du riesling autrichien il n’y a pas eu de match en ce qui concerne les accords mais le riesling du « Jesuitengarten » a fait le job sans faillir : après un accord évident sur la douceur et l’onctuosité avec le velouté au butternut, le vin a démontré son caractère en tenant très bien sa place à côté saveurs plus intenses de la préparation au thon…décidément ces petites friandises allemandes ont vraiment de la ressource !
Entrée : noix de saint jacques et velouté petits pois-mentheChablis Grand Cru Vaudésir 2012 – Domaine Buisson-Charles : nez intense et charmeur, notes de chair de fruits blancs bien mûrs, de miel millefleurs sur un fond crayeux, bouche juteuse avec une acidité large et mûre, finale assez généreuse où on devine de belles nuances salines et iodées
Puligny-Montrachet 1° Cru Les Combettes 2012 – Domaine F. Carillon : nez discret, palette balsamique (résine, zeste) et minérale (pierre chaude), notes florales délicates à l’aération, bouche concentrée avec un équilibre tonique, finale sapide avec de beaux amers et un retour minéral persistant.A côté d’un Puligny Combettes qui s’exprime avec un classicisme d’école – droit, profond et minéral – le Vaudésir qui a été élevé dans une cave murisaltienne bien connue, nous fera patienter jusqu’à la finale pour dévoiler la salinité caractéristique de son terroir.
Si en dégustation pure, c’est certainement le Puligny qui a fait la plus belle impression, face au plat qui alliait des saveurs végétales et légèrement mentholées avec des effluves marins pas trop marqués, j’ai trouvé que le Chablis était bien plus à sa place. Comme souvent, au contact des saint jacques, le chardonnay beaunois a fait apparaître ces saveurs iodées que je n’aime pas beaucoup…je pense qu’un poisson de rivière ou une volaille à la crème l’auraient bien mieux accompagné.
Plat : foie gras d’oie de la maison Hirsch de La WantzenauChâteau d’Yquem 1988 : nez ouvert et d’un raffinement extrême, palette évolutive et très complexe, citron confit, mandarine, vanille, cannelle…sur un fond délicatement balsamique (résine, cèdre), attaque bien franche, liqueur suave et concentrée, soutenue par une acidité bien en place, finale parfaitement digeste avec une persistance aromatique d’une longueur magistrale, retour des notes d’agrumes confits, d’épices, de caramel, de raisin de Corinthe…
La « star » de ce déjeuner s’est vraiment montrée à la hauteur de nos attentes : mon premier Yquem a été un 86, grandissime bouteille et souvenir impérissable qui date de l’époque de mes premiers pas dans le monde des grands vins, et depuis j’ai dégusté 5 ou 6 autres millésimes (de mémoire : 1985, 1987, 1991, 1999, 2001, 2015…et j’en oublie peut-être) sans pour autant retrouver l’intensité de cette première émotion.
Il a fallu attendre cette rencontre avec un 88 dans la force de l’âge en compagnie de quelques fins dégustateurs pour revivre ces instants magiques.
En ce qui concerne l’accord, j’ai choisi d’organiser un mariage classique mais inratable avec foie gras d’oie de la maison Hirsch…comme au début des années 90 pour l’Yquem 86. MIAMMMMM !!!
Plat : bœuf mijoté à la provençale – purée maisonClos de Vougeot Musigni 2014 – Domaine Gros frère et sœur : nez racé et complexe, notes de petits fruits rouges, de rose fanée, de bois de réglisse sur un fond très légèrement fumé/torréfié, bouche longiligne mais avec une chair bien consistante, acidité centrée et trame tannique caressante, finale longue, digeste et appétante.
VDP de l’Hérault Domaine de la Grange des Pères 2011 : nez complexe, fruits noirs confits, prune bien mûre, herbes de garrigue et une petite pointe alcooleuse, bouche assez puissante mais équilibre élégant et digeste, finale bien fraîche avec une belle persistance fruitée et réglissée.Malgré sa jeunesse et un millésime réputé difficile, le Clos de Vougeot m’a étonné et séduit – comme toute notre tablée d’ailleurs – par cette finesse et cette classe incomparables qui caractérisent les grands crus de Bourgogne bien nés et bien travaillés.
A côté de ce modèle d’élégance, le vin de la Grande des Pères a relevé le défi en assumant pleinement son origine sudiste mais sans tomber dans la caricature d’une expression trop exubérante et d’une richesse excessive.
Face au plat, aux saveurs méridionales la Grange a joué en terrain conquis pour réaliser un accord régional évident…efficace mais un peu convenu.
Malgré l’impression de finesse qu’il dégageait lors de la dégustation préliminaire, le Clos de Vougeot a montré qu’il avait de vraies ressources gastronomiques en s’accordant parfaitement avec les saveurs du plat tout en réussissant à garder la main en finale…très grand vin ! -
Réflexions sur l'Alsace et ses vins par André Ostertag
- Par pierre_radmacher
- Le 22/12/2019
- Dans Actualités
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Un grand vigneron alsacien qui nous propose une analyse d'une grande lucidité sur le vignoble alsacien : ne ratez pas ces 30 minutes de culture et de sagesse.
@+
Pierre
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Les vins du mois de novembre 2019
- Par pierre_radmacher
- Le 18/12/2019
- Dans Vins du mois 2013-2022
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Riesling Stein 2016
Domaine Rietsch à MittelbergheimRobe : jaune clair, limpide et lumineux.
Nez : intense et complexe, notes d’orange amère, de zestes confits, de vanille et d’épices douces.
Bouche : ample et consistante, acidité vive et rayonnante, finale salivante avec une salinité intense et de beaux amers minéraux.
Né sur les pentes calcaires du Stein, ce riesling qui a bénéficié d’un élevage sur lies de 29 mois montre un profil à la fois gourmand et profondément minéral.
Elaborée sans sulfites ajoutés (18 mg de SO2 total au final) cette cuvée parfaitement en place nous prouve une fois encore qu’on peut faire de très grands vins sans SO2.
Bravo Jean-Pierre !
Savoie Tonnerre de Grès 2018
Domaine Curtet à MotzRobe : jaune pâle, brillant avec des bords très clairs.
Nez : discret mais d’une remarquable pureté, palette florale et minérale qui évoque l’eau de roche, petites nuances de miel et de pollen.
Bouche : attaque très suave, milieu de bouche qui donne une impression de rondeur, tension acide qui monte en puissance progressivement, finale étirée avec de la salinité et des amers nobles.
Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, 2018 a été un millésime assez compliqué du côté de la Chautagne avec des vignes de jacquère et d’altesse qui ont souffert de la sécheresse et produit trop peu de raisins pour permettre l’élaboration des 2 cuvées habituelles
Marie et Florian Curtet ont décidé de produire cette unique cuvée « Tonnerre de Grès », un superbe vin blanc résultant d’une situation de pénurie gérée à merveille par deux jeunes vignerons savoyards très prometteurs. MIAM !
Pouilly Vinzelles Les Quarts 2011
Domaine de La Soufrandière à VinzellesRobe : jaune clair avec des éclats argentés
Nez : discret et raffiné avec une palette complexe sur l’amande fraîche, la craie humide et les herbes aromatiques.
Bouche : attaque franche, matière consistante équilibrée par une acidité vive et bien large, présence saline qui donne une impression de fine tannicité, finale longue et tendue.
Après une dégustation récente qui m’a laissé un peu perplexe – c’était cet automne à Hurigny avec un magnum de cette même cuvée – j’ai eu envie de regoûter ce vin pour voir si mes impressions un peu négatives allaient se confirmer…
Fort heureusement cette bouteille m’a pleinement rassuré et j’y ai retrouvé cette grande cuvée de Vinzelles – futur 1° cru dans cette appellation – telle que je l’ai toujours aimée…bref, c’est super bon !
Chassagne-Montrachet 1° Cru Les Macherelles 2011
Domaine F. Carillon à PulignyRobe : jaune franc, très lumineux
Nez : complexe et racé, note de fruits blancs mûrs, de verveine et de citronnelle sur un fond minéral bien crayeux.
Bouche : matière pleine et bien charnue structurée par une puissante minéralité, toucher gras mais équilibre très droit, finale marquée par une belle présence saline et des amers nobles.
Ce premier cru de Chassagne vinifié par François Carillon exprime aujourd’hui la plénitude d’un beau terroir bourguignon : complexité, texture et trame minérale très profonde...il y a tout ce que j’attends d’un grand blanc de la Côte de Beaune !
Pinot Noir V 2016
Domaine Muré à RouffachRobe : rubis sombre avec des bords tirant sur le roux
Nez : frais et spontané avec une palette fruitée (groseille, mûre) et florale (violette, pivoine).
Bouche : attaque souple, matière longiligne et bien déliée, tanins veloutés, finale sapide avec un retour floral persistant.
Ce futur Grand Cru de pinot noir nous a régalés par son expression aromatique ouverte et séduisante tout en développant un jus gourmand et bien structuré.
Ce 2016 qui semble déjà bien en place nous permettra d’attendre les 2015 ou 2017 qui auront probablement besoin d’un peu plus de temps pour s’affirmer pleinement.
Nuits Saint Georges 1°Cru Les Pruliers 2013
Domaine Chicotot à Nuits Saint GeorgesRobe : rubis clair, lumineux
Nez : discret mais très charmeur, il s’ouvre sur des notes de fruits rouges avant que l’aération révèle une palette plus complexe sur la violette et les épices.
Bouche : attaque franche, bouche très élégante avec une matière dense tenue par une acidité large et une maille tannique bien mûre, finale longue et salivante avec de belles nuances minérales et fruitées.
Un peu trop fougueux dans sa prime jeunesse, ce premier cru de Nuits a profité de ces quelques années de garde pour patiner sa matière puissante et solidement charpentée : l’expression aromatique s’est affinée et l’acidité initialement un peu mordante s’est bien fondue dans le jus fruité.
C’est aujourd’hui un très beau vin de gastronomie qui se plaira en compagnie d’un plat mijoté comme un bœuf bourguignon ou un gigot d’agneau aux épices.
Le traminer 59 du domaine Beyer : une peu d’or en carafe servi au restaurant « La Taverne Alsacienne » en novembre 2019. -
La Villa Sepia présente ses vins à Strasbourg
- Par pierre_radmacher
- Le 06/12/2019
- Dans Actualités
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Comme leurs vins se trouvent actuellement sur la carte du restaurant strasbourgeois « Le Botaniste », Frédéric et Catherine Albert ont décidé de faire une petite visite dans la capitale alsacienne pour y présenter leur production vinique
Frédéric Albert, qui est tombé un peu par hasard sur mon site internet, m’a gentiment invité à venir le rencontrer dans ce restaurant (que je ne connaissais pas d’ailleurs…) pour découvrir ses vins.
Bon, il fait froid, c’est le marché de Noël, Strasbourg est en état de siège…mais je suis toujours prêt au sacrifice lorsqu’il s’agit de boire un coup !
Le restaurant « Le Botaniste », rue Thiergarten à Strasbourg
Frédéric et Catherine Albert font goûter leurs différentes cuvées à une partie de l’équipe du restaurant en discutant des accords possibles avec les mets proposés à la carte ce soir.Crée en 2011, ce domaine situé sur la commune de Montblanc exploite 4 hectares de vignes de carignan, syrah, grenache et viognier.
Les vignes de la Villa Sepia sont cultivées en biodynamie et les vins sont travaillés de façon naturelle et élevés exclusivement en cuves.
La gamme complète de la Villa Sepia exposée sur le bar du restaurant « Le Botaniste »A l’heure actuelle, le domaine élabore une gamme de 8 vins d’appellation I.G.P. Côtes de Thongue : 2 vins blancs – Lunatick (100% viognier) et Poetick (100% terret) – 4 vins rouges – Artistick (100% grenache), Enigmatick (grenache + carignan), Charismatick (100% carignan), Magnetick (100% cabernet sauvignon) et Galactick (syrah + grenache + carignan) – et un Carthagène baptisé Meetick.
Cette brève rencontre avec ces vignerons du sud, m’a permis de déguster une série très cohérente de vins naturels élaborés avec une grande maîtrise et révélant un très beau niveau qualitatif.
Je n’ai pas pris le temps de prendre des notes détaillées mais l’adresse de ce domaine est enregistrée dans mon calepin et le rendez-vous pour une visite au printemps prochain est d’ores et déjà convenu…affaire à suivre ! -
Le Maufoux à Beaune - 2019
- Par pierre_radmacher
- Le 29/11/2019
- Dans Bien manger dans le vignoble et ailleurs
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Après 3 repas successifs dans des restaurants, j’avais décidé de faire « maigre » pour la dernière journée de mon pèlerinage en Bourgogne mais lorsque Patrick Essa m’a proposé de l’accompagner à Beaune pour un déjeuner en compagnie de son épouse et Thomas Noël, le caviste avec qui j’ai partagé ma dégustation au domaine Buisson-Charles, j’ai vite oublié ma bonne résolution du matin…direction « Le Maufoux » pour un joli moment de convivialité et de gourmandise.
La salle de restaurant du Maufoux et la cuisine en « open space »Mon menu du jour :
Les escargots qui grésillent sous les herbes aromatiques...
…et une cassolette d’œufs meurette largement recouverts d’une râpée de champignons d’automne.Si la carte des mets est assez courte – 3 entrées, 3 plats et 3 desserts – la carte des vins est hallucinante...je ne vais pas la décrire en détail mais si vous êtes curieux rendez vous sur le site du restaurant (CLIC)…et vous verrez que je n’exagère pas !
Le premier vin choisi par Thomas Noël est un Chassagne Montrachet 1° Cru Les Chaumées 2016 de Caroline Morey : un nez expressif sur les fruits blancs, le tilleul sur un fond boisé assez présent, matière ample avec un gras sensible, finale riche avec un sillage épicé/vanillé.
Le second vin choisi par Patrick Essa est un Châteauneuf du Pape Clos des Papes 2016 : un fruité pur et complexe au nez, une bouche opulente mais tenue par une structure acide tannique très solide, finale puissante mais parfaitement digeste.« Le Maufoux » qui se présente comme « le p’tit bistrot du Soufflot » propose une cuisine joliment teinté de tradition bourguignonne que les convives sont invités à déguster en compagnie d’une bouteille choisie sur une très belle carte de vins constituée avec la complicité du sommelier du Soufflot.
Des assiettes généreuses et goûteuses et une remarquable collection de flacons proposés à des prix ultra-raisonnables…voilà une adresse incontournable pour tout œnophile de passage en Bourgogne.
Mille mercis à Kate et Patrick de m’avoir invité à découvrir cette jolie table -
Les vins du mois d'octobre 2019
- Par pierre_radmacher
- Le 22/11/2019
- Dans Vins du mois 2013-2022
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Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Bergbieten-Les Jardins d’Aurélien 2008
Domaine R. Schmitt à BergbietenRobe : jaune franc avec des éclats dorés.
Nez : fin et complexe, notes d’agrumes confits, de gelée de coing, de caramel, de poivre blanc…
Bouche : attaque franche, matière ample et consistante structurée par une acidité minérale bien large, finale très digeste ace des amers nobles et un beau retour aromatique sur le mile et les épices.
Ce gewurztraminer qui vient de passer sa première décennie se livre à la dégustation en développant un jus riche mais parfaitement équilibré et une expression aromatique d’une incroyable complexité.
L’Altenberg de Bergbieten est un terroir capable d’engendrer de très belles cuvées de gewurztraminer et cette belle bouteille qui semble atteindre tout doucement son plateau de maturité optimale nous en apporte une preuve très convaincante.
Chablis 1° Cru Montmains 2014
Domaine Besson à ChablisRobe : jaune clair, très lumineux.
Nez : ouvert et bien typé, notes de beurre frais, d’agrumes (citron, pamplemousse) et de coquille d’huitre.
Bouche : attaque vive, matière tendue par une maille acide/minérale très puissante, finale profondément saline avec un sillage citronné et iodé.
Avec sa belle complexité aromatique et sa présence en bouche imprégnée par une minéralité imposante, ce Montmains 2014, nous présente une très belle version d’un premier cru de Chablis.
C’est un vin bien en place qui fera merveille à table en compagnie de produits de la mer mais qui pourra encore tenir quelques années en cave.
Meursault Les Tessons 2010
Domaine Buisson-Charles à MeursaultRobe : jaune pale avec des éclats argentés.
Nez : fin et racé, notes de fruits blancs frais (poire, coing) et d’herbes aromatiques (basilic, menthe poivrée) sur un fond minéral (pierre à fusil et craie).
Bouche : matière consistante structurée par une acidité large et bien mûre, équilibre parfaitement balancé, finale tonique marquée par une minéralité « envahissante ».
Ce meursault qui a attendu 9 années en cave s’exprime aujourd’hui avec une classe tout à fait exceptionnelle : un jus d’une pureté absolue et une présence minérale qui m’a fait penser à un 1° Cru de Puligny (du style « Perrières »).
Un beau millésime, un terroir qualitatif et un grand vigneron…un trio gagnant pour élaborer un grand vin !
Bergerac L’Extase 2014
Domaine de l’Ancienne Cure à ColombierRobe : jaune citron bien clair avec de beaux reflets argentés.
Nez : discret et raffiné, notes d’amande fraîche, de fleurs et de fruits blancs sur un fond finement boisé.
Bouche : attaque franche, jus consistant avec une texture bien grasse mais équilibre assez vif, finale digeste avec quelques amers nobles et un retour aromatique sur les fruits secs (noisette, amande).
Cet assemblage de cépages typiques du sud-ouest (40% sauvignon + 20% sémillon + 20% muscadelle + 10% ondenc) complété par 10% de chenin, a été conçu pour donner une image très séduisante d’un blanc de Bergerac : il y a une belle expression aromatique mise en valeur par un élevage raffiné et une présence en bouche pleine d’énergie...bien sûr, ça reste un vin un peu « technique » mais c’est diablement efficace !
Pinot Noir 2017
Domaine R. Schmitt à BergbietenRobe : rubis moyen avec une fine frange rose.
Nez : discret mais très engageant, notes de fruits rouges frais sur un fond légèrement poivré.
Bouche : attaque franche, jus plein et très gourmand, structure sphérique, charpente acide solide mais bien intégrée, finale légère et sapide.
Ce pinot noir 2017 débordant de fruit se livre à la dégustation sans faire de manières avec son jus fruité gouleyant et aromatique.
Avec des versions 2015 et 2016 tout aussi réussies, Julien Schmitt réalise là un joli triplé gagnant sur ce cépage. Bravo !
Pinot Noir Eguisheim 2017
Domaine Emile Beyer à EguisheimRobe : rubis clair avec des bords rose pâle.
Nez : expression très complexe, notes fruitées (griotte et baies de cassis) et épicées sur un fond joliment réglissé.
Bouche : attaque suave, jus en demi-corps très gourmand tenu par une acidité large et mûre, finale fraîche et sapide avec de beaux amers minéraux.
Cette cuvée de pinot noir placée au milieu de la gamme de rouges du domaine Beyer – entre la cuvée « Tradition » et la cuvée « Sundel » – est déjà bien en place à l’heure actuelle mais donnera surement encore plus de plaisir dans quelques années : c’est une bouteille qui réjouira l’hédoniste impatient comme l’amateur de vins de garde.
Pinot Noir Rubis 2016
Domaine P.H. Ginglinger à EguisheimRobe : rouge cerise avec une fine frange violine.
Nez : expressif et séduisant sur les fruits rouges bien mûrs avec de fines nuances florales (pivoine) et un léger fumé.
Bouche : chair généreuse et puissamment structurée, jus fruité bien mûr mais équilibre tonique, finale digeste et appétante.
Avec son aromatique complexe - assez "bourguignonne au demeurant - et sa matière plus élancée que les 2 vins de 2017, ce pinot noir se déguste remarquablement bien à l'heure actuelle mais semble encore disposer des ressources pour se bonifier dans les années à venir.
Cette cuvée "Rubis" vinifiée par Mathieu Ginglinger constitue avec "Les Rocailles" de Michel Ginglinger et le "Sundel" de Christian Beyer, mon tiercé gagnant des grands pinots noirs d'Eguisheim.
Couleurs d’automne à Mercurey en octobre 2019.