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Pendaison de crémaillère chez François

Le 04/07/2017

Pour célébrer la pendaison de crémaillère dans sa maison de Kilstett, François et son épouse ont organisé une petite fête fort sympathique avec tartines, salades et barbecue...le tout arrosé par une belle collection de flacons savamment choisis.

Pour terminer la soirée les quelques membres AOC présents ont eu droit à trois quilles mémorables avec un Bonnes Mares 1979 de Christian Confuron, un Château Malescot Saint Exupéry 1943 et un Pedro Ximenes 1972 de la Bodega Toro Albala.

Petit album souvenir :

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La tablée AOC.

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Les premières victimes de la soirée.

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Bonnes Mares 79 : austère, presque squelettique mais encore debout.

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Malescot 1943 : aromatique complexe (eucalyptus, encens, tabac...), un peu frêle en bouche mais encore bien en vie.

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PX 72 : époustouflant de concentration et d'énergie...la plus grande bouteille de la soirée pour moi.

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Fin de soirée avec un PX exceptionnel...merci François!

Les vins du mois de mai 2017

Le 04/06/2017

Riesling Grand Cru Pfingstberg-Paradis 2008
Domaine F. Schmitt à Orschwihr

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Robe : jaune clair, belle luminosité et reflets argentés.
Nez : très fin et particulièrement complexe, palette évolutive qui s’ouvre avec des notes d’agrumes (orange sanguine, mandarine avant de libérer des senteurs d’herbes aromatiques sur un fond minéral où on devine une touche iodées.
Bouche : présence magnifique ne bouche, matière pleine et gourmande structurée par une acidité large et encore très véloce, un maillage minéral sensible, finale longue avec un beau retour sur les agrumes et les aromates.
Ardent défenseur de ce Grand Cru d’Orschwihr, Frédéric Schmitt exploite une parcelle sur ce lieu-dit hautement qualitatif du Pfingstberg et nous gratifie à chaque millésime d’une cuvée de riesling « paradisiaque » comme ce 2008 qui est entré dans la force de l’âge mûr et qui s’exprime avec une classe incomparable. MIAM !

 

Muscat Quintessence 1997
Domaine F. Mochel à Traenheim

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Robe : jaune franc, reflets dorés avec beaucoup d’éclat.
Nez : complexe et un peu mystérieux, notes florales (rose fanée), touche finement mentholée et petites nuances pierreuses en fond.
Bouche : attaque douce et suave, matière puissante, texture épaisse et assez grasse, acidité qui stimule les bords de la langue mais petite sensation de lourdeur en milieu de bouche, finale plus digeste avec des amers minéraux qui font saliver et un sillage mentholé de belle longueur.
Malgré sa petite vingtaine d’années, ce muscat récolté en surmaturité nous régale avec ses arômes raffinés et nous surprend par son énergie en bouche : le jus est opulent mais la trame minérale porte la structure en laissant persister une belle impression de légèreté et de vitalité.

 

Meursault Vieilles Vignes 2012
Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune clair et très lumineux.
Nez : mutique à l’ouverture, discret et raffiné par la suite, notes de fleurs, d’amande fraîche sur un fond délicatement mentholé.
Bouche : attaque tout en suavité, milieu de bouche souple et élégant, acidité bien mûre qui se révèle progressivement en donnant beaucoup d’ampleur à la structure, finale légèrement tannique, sillage racé et complexe, fruits blancs, amande, craie et petite touche vanillée
Dégusté pour célébrer à distance l’anniversaire de son concepteur – Happy Birthday Patrick – ce Meursault a pris son temps pour se livrer mais ma patience fut largement récompensée : une aromatique noble et délicate et un équilibre d’une précision d’orfèvre.
Voilà un vin qui laisse une vraie impression de plénitude et de sérénité.

 

Haut Médoc Château Sociando-Mallet 2004
J. Gautreau à Saint Seurnin de Cadourne

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Robe : grenat assez dense, frange légèrement dégradée.
Nez : complexe et raffiné, fruits noirs confits, bois de cèdre, épices et cuir.
Bouche : attaque souple franche et assez gourmande, balance parfaitement équilibrée, acidité en place mais bien enrobée, tannins suaves, finale longue et appétante.
Après une jeunesse assez tumultueuse marquée par une certaine outrance dans son expression, ce joli cru du Haut Médoc s’est posé et nous régale par son aromatique classieuse et sa balance vraiment impeccable en bouche.
Voilà une  belle réussite sur un millésime délicat qui m’encourage à ne pas délaisser complètement cette région : mon stock de Bordeaux diminue à vue d’œil mais je vais quand même essayer de garder un petit fond de roulement pour pouvoir trouver quelques belles surprises de temps à autre…

 

Beaujolais-Leynes Bien-Venu in X-tremis 2011
Bret Brothers à Vinzelles

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Robe : rubis dense, bords rose pale
Nez : profond et épanoui, fruits rouges mûrs, rose fanée, épices douces
Bouche : attaque suave, matière charnue et bien mûre, impression de douceur en milieu de bouche, tanins veloutés, finale franche, tonique et parfaitement sapide.
J’ai toujours un peu de mal à apprécier les beaujolais des Bret Brothers lorsque je les déguste au domaine – il faut dire qu’après un festival en blanc, les rouges ont un peu de mal à suivre – mais lorsqu’on débouche une de ces bouteilles pour la siroter tranquillement on découvre avec plaisir un jus fruité profond et gourmand qui séduit sans réserve de la première à la dernière gorgée. MIAM !

 

Crozes Hermitage 2015
Domaine Combier à Pont de l’Isère

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Robe : rubis très sombre, bords violine
Nez : complexe et charmeur, notes de fruits noirs biens mûrs (myrtille, cassis), de violette et de cacao amer
Bouche : matière juteuse concentrée, texture caressante, expression aromatique d’une exceptionnelle suavité, finale franche et sapide qui laisse persister un sillage floral raffiné.
Ce Crozes-Hermitage confirme les très bonnes impressions ressenties lors de ma visite au domaine Combier au printemps 2017 en révélant une matière fruitée concentrée et incroyablement gourmande.
Voilà le genre de bouteille qui n’a qu’un seul défaut : elle ne contient que 75 centilitres de vin. MIAM !

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Bergheim vu de l’Altenberg au printemps 2017

Pur jus - Cultivons l'avenir dans les vignes - Justine Saint Lô et Fleur Godart

Le 25/05/2017

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Ce très beau livre est l’œuvre de deux filles passionnées de vin qui nous emmènent en voyage dans les vignobles de France pour nous aider à comprendre le fonctionnement de la vigne.

Les dessins de Justine peuvent être assez techniques lorsqu’ils illustrent des aspects scientifiques du travail de la vigne mais le plus souvent c’est la poésie et l’humour qui animent ses pinceaux : les vignerons et vigneronnes sont croqués avec un trait facétieux mais toujours empreint d’une vraie tendresse.

Au cours de leurs pérégrinations entre le Roussillon, les pays de Loire, la Bourgogne, la Champagne, l’Alsace, le Jura et bien d’autres régions, elles croisent des vignerons qui ont choisi de travailler la vigne de façon naturelle comme Cyril Fahl, Alain Castex, Emilie et Alexis Porteret, Catherine Riss…

En début de chapitre, les textes de Fleur contextualisent les rencontres et exposent brièvement les thèmes qui vont être abordés mais très vite ses mots se logent dans des phylactères pour donner vie aux aquarelles de sa partenaire : ce procédé original rend la lecture facile et ludique même lorsque les sujets sont ardus.

Bref, voilà un ouvrage très agréable à feuilleter qui ne parle presque jamais de vin mais nous présente une série de vignerons passionnés qui nous font partager leurs connaissances et leurs convictions sur la culture de la vigne.

L'Alchémille à Kaysersberg

Le 21/05/2017

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Ouvert depuis à peine 2 ans (le 3 août 2015) par le chef Jérôme Jaegle, ce restaurant qui vient d’obtenir sa première étoile, propose une cuisine authentique et créative qui fait une large place aux produits locaux.
Le décor est sobre mais d’une grande élégance et le personnel de service efficace et attentionné met le client dans les meilleures dispositions pour savourer les créations culinaires de ce jeune talent de la gastronomie alsacienne.

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Vue sur une partie de la salle du restaurant…avec le billot provenant de la boucherie familiale.

Pour midi le restaurant propose un menu « Retour du Marché » absolument magnifique avec des assiettes à l’esthétique recherchée et des préparations aux goûts originaux et d’une parfaite harmonie.
C’est ainsi qu’en cette mi-mai nous avons pu déguster :

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Une soupe froide de poissons de rivière en chlorophylle de radis

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Un bœuf-carotte façon parmentier avec oxalys cueillie du matin et fleurs de ciboulette

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Un baba au serpolet et à l’origan sauvage et sa chantilly au sureau (j'ai mangé un baba avant de prendre la photo...désolé, je suis trop gourmand!)

Je n’ai pas étudié la carte des vins en détail mais j’ai constaté avec plaisir que la sélection du sommelier fait une belle place aux vignerons du coin avec des noms comme Weinbach, Blanck, Beyer…et les autres grandes régions françaises sont représentées par quelques domaines bien choisis comme par exemple Alexandre Bain (Sancerre), le domaine Labert (Jura) ou le Clos Fantine (Faugères).

Mon choix du jour s’est porté sur un verre de muscat 2015 du domaine Paul Blanck, un fruité séduisant et une belle présence en bouche et un verre de pinot gris Hohrain 2014 du domaine Emile Beyer, un vin généreux mais parfaitement digeste qui s’est marié avec une déconcertante facilité aux deux plats du menu…un conseil judicieux du sommelier qui m’a permis de vérifier une fois de plus qu’un grand pinot gris savait se tenir à table.

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Un pot de romarin pour présenter les petites sucreries qui accompagnent le café.

J’ai passé un très beau moment de gourmandise dans ce restaurant dirigé par un chef inventif qui trouve son inspiration dans son jardin où il cultive des herbes aromatiques qu’il marie avec beaucoup de sensibilité à des produits plus conventionnels pour nous proposer des préparations culinaires aux saveurs harmonieuses et raffinées.

Amis oenophiles qui passez dans cette vallée bénie où vous trouverez quelques uns des Grands Crus les plus réputés du vignoble alsacien, n’oubliez pas de vous arrêter à l’Alchémille…vous ne le regretterez pas !

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Pour en savoir plus : CLIC

Le grand Claude a 50 ans

Le 18/05/2017

Mon ami vigneron du domaine de l'Oriel à Niedermorschwihr a célébré ses 50 printemps à Turkheim...lors d'une fête surprise organisée par son épouse.

Beaucoup de monde, beaucoup de vins et un buffet pantagruelique...petit album souvenir sans commentaires.

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Juste en face de la salle où se déroulait la fête, le coteau du Brand incandescent au crépuscule

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La salle et les convives lors de l'apéritif.

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Le buffet...

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...une partie des vins proposés...

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...et un petit souvenir à emporter.

Le Café-Atelier des Hommes d'Argile à Arboras

Le 11/05/2017

Ce petit restaurant sympathique et original propose de belles assiettes à base de « tartines » et une carte de boissons qui fait une large place aux productions locales : bière du Larzac et vins produits par les vignerons d’Arboras et des villages voisins.

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Le café-atelier côté bar…

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…et côté terrasse.

La soirée « Chez Gilles » est un moment de plaisir et d’amitié que je partage depuis quelques année avec Eric, Marie-Ange ainsi qu’avec d’autres passionnés de vins de la région toujours ravis de s’attabler avec nous sous les platanes de la placette d’Arboras.

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En 2017, c’est l’ami Dany Jaffuel et son épouse Carole qui sont venus déguster les tartines de Gilles accompagnées par quelques bouteilles de la cave Supply-Royer.

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Ma tartine du jour

Bref, si vous passer par Arboras, n’oubliez pas de prévoir une petite halte gourmande au Café-Atelier des Hommes d’Argile, vous ne serez pas déçus.
Le seul risque que vous allez prendre c’est de tomber définitivement sous le charme de cet endroit insolite et peut-être un peu addictif…et je parle en connaissance de cause, vous êtes prévenus !

12°5 - Des raisins et des hommes - Jajazine N° 2

Le 10/05/2017

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J’attendais avec impatience le deuxième numéro de ce « jajazine » – j’ai même eu le temps de relire le N°1 entre temps – et j’ai été très heureux de constater que la ligne éditoriale du premier était maintenue : une présentation à l’esthétique irréprochable, des thèmes originaux et intéressants, des textes très agréables à lire et une grande rigueur dans les analyses.

Pour vous donner envie de vous plonger dans cette revue, voici quelques titres d’articles traités dans ce numéro :
- Jo Landron, le muscadet, parole à la défense.
- Les Côtes de Duras, une AOC second rôle ?
- Tu sens la carbo ?
- Alexandre Bain, la douche froide
- Lilian Bérillon, l’homme végétal
- Domaine de la Casa Blanca, monts et vermeille.
- Armand Fallières, le président qui aimait le vin
….

Que dire de plus…vivement le n° 3 !!!

NB : cette revue est vendue exclusivement en librairie.

Les vins du mois d'avril 2017

Le 03/05/2017

Riesling Grand Cru Hengst 2008
Domaine Barmes-Buecher à Wettolsheim

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Robe : jaune franc, brillant avec des reflets or jaune.
Nez : un peu austère mais très complexe, notes d’agrumes (pomelo, citron vert) et d’épices (poivre blanc) sur un fond minéral et délicatement fumé.
Bouche : matière opulente et bien épaisse, acidité vive et rayonnante qui rend la présence en bouche très invasive, gras sensible et finale longue et tendue, sillage minéral et citronné, amers nobles persistants.
Ce Hengst droit et puissant qui envahit le palais et l’occupe sans partage pendant de longues minutes s’exprime avec une fougue qui ne laissera personne indifférent et qui pourra même heurter les papilles trop sensibles.
Bref, voilà un très grand vin à partager avec un public averti. MIAM !


Meursault Les Tessons 2007
Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune profond, très lumineux avec des éclats dorés.
Nez : noble et raffiné, pêche jaune, amande fraîche et épices douces sur un fond d’herbes aromatiques (sauge, menthe poivrée).
Bouche : matière ample et concentrée, acidité solide et bien en place, texture assez épaisse avec un gras très sensuel, finale jeune et tonique, long sillage épicé et minéral.
Quand on a la chance de tomber sur un Tessons au sommet de sa forme, on devrait fermer les yeux et on savourer en silence.
Fidèle à mon habitude, j’ai essayé de partager avec vous la beauté des sensations et les émotions ressenties face à ce vin sublime…mais il y a des fois où les mots ne suffisent plus. MIAM !


VDP des Côtes Catalanes Les Calcinaires 2011
Domaine Gauby à Calce

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Robe : jaune clair, belle brillance mais léger trouble.
Nez : épanoui et bien complexe, notes de fruits blancs bien mûrs, de rhubarbe sur un fond plus végétal (cône de houblon, fougère)
Bouche : chair juteuse et consistante, salinité intense qui se manifeste assez rapidement et qui tend solidement la structure, acidité présente et fine tannicité, amers minéraux très appétants en finale.
Profond, complexe et débordant d’énergie cette cuvée vinifiée par Lionel Gauby nous a régalés tout en confirmant que Calce est un terroir béni pour les vins blancs.
J’avoue d’ailleurs avoir plus de mal avec les rouges du coin mais ce Calcinaires blanc mérite un MIAM sans réserve.


Saint Julien Château Gruaud-Larose 1994
S.C.CH à Saint Julien Beychevelle

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Robe : sombre et assez dense, encore beaucoup d’éclat, fine frange brunissante.
Nez : très complexe, presque méditatif, baies de cassis et de mûre, genièvre, cèdre sur un fond légèrement tertiaire (cuir, bouillon de viande).
Bouche : attaque très douce, matière bien épaisse, balance parfaite entre richesse, acidité et tanins – le triangle d’Emile Peynaud est équilatéral – mâche voluptueuse, finale digeste avec de belles rémanences aromatiques sur les fruits noirs et le graphite.
Comme vous le savez je ne suis plus un grand fan des vins girondins mais parfois je tombe sur une bouteille qui me procure un réel plaisir comme ce Saint Julien de plus de 22 ans qui révèle une classe incomparable.
On trouve dans le verre tout ce qu’il faut pour faire un très grand vin. MIAM !


IGP Cévennes Merlot Ataraxie 2016
Dom. Rivière à Saint Hilaire de Brethmas

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Robe : sombre, presque noir avec une fine frange rubis.
Nez : agréable et ouvert, arômes de fruits rouges et noirs frais sur un fond minéral un peu rustique, notes de terre humide.
Bouche : attaque souple et suave, chair voluptueuse et mâche tannique très gourmande, acidité présente et bien en place, finale fruitée, pas très longue mais bien fraîche.
Cueillie au hasard sur les rayonnages de La Maison des Vins de l’Espiguette, cette cuvée « nature » de merlot fut une vraie belle surprise : fruité, juteux et glissant. Si tous les vins sans SO2 s’exprimaient de cette façon je serai le premier à me convertir !

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Saint Guilhem le Désert au printemps 2017...je vais aussi dans le sud pour voir ça !