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Présentation 2014 des Grands Crus d'Alsace

Le 27/11/2014

La Présentation des Grands Crus d’Alsace 2014 s’est déroulée le lundi 17 novembre dans les salons de l’Hôtel Hilton de Strasbourg. Cette année le CIVA a décidé d’inviter une cinquantaine de vignerons mais aussi quelques exposants qui nous présentaient des vins d’autres régions.
Comme chaque année, mon emploi du temps d’enseignant ne m’octroie que quelques petites plages de disponibilité le lundi, mais par chance mon lycée est voisin de l’hôtel Hilton ce qui va me permettre de faire une petit tournée gustative parmi les grands terroirs alsaciens…pile entre un cours d’EPS et une réunion pédagogique, mais j’espère bien que cela restera entre nous !

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Ne disposant que de 2 heures de temps, je suis évidemment obligé de me limiter en ne dégustant que des rieslings…et pas chez tout le monde en plus !
Je sens déjà que je vais repartir avec un grand sentiment de frustration…

Bien évidemment, je n’ai pas eu le temps de prendre des notes détaillées sur tous les vins goûtés mais, comme en 2011 (la dernière fois que j’ai pu participer à cette manifestation, mais c’était un dimanche…), j’ai rédigé par la suite quelques impressions personnelles qu’il me semble intéressant de partager avec vous.


A propos des vins :

- les rieslings de 2013 bien nés possèdent des matières concentrées qu’une acidité un peu moins tendue qu’en 2012 aura surement un peu de mal à équilibrer complètement mais les expressions minérales délivrées par les grands terroirs vont tonifier les lignes acides pour créer l’harmonie…bien évidemment, il faudra goûter et sélectionner mais il n’est pas impossible que les cuvées de haut niveau de 2013 dépassent les meilleurs 2012.
Comme il fallait s’y attendre, beaucoup de vins de ce millésime viennent d’être mis en bouteilles et sont encore un peu « bousculées » mais les quelques références dégustées étaient plus que prometteuses : le Frankstein de Florian Beck-Hartweg, ample et déjà bien marqué par le terroir (résine à l’olfaction et salinité finale), le Mandelberg du Clos des Terres Brunes, alliant puissance et élégance, l’Altenberg de Wolxheim du domaine Lissner, surprenant au nez (pomme et arômes fermentaires) mais précis et généreux en bouche avec un finale de toute beauté sur la minéralité et les épices, le Pfingstberg-Paradis de Frédéric Schmitt, pas encore bien en place mais étonnant de densité. Pas forcément séduisants à l’heure actuelle mais impressionnants par leur force minérale on trouve le Kastelberg d’Antoine Kreydenweiss, expression encore très sauvage d’un terroir de schistes et le Rangen du domaine Schoffit, austère, tannique mais très puissant.
La belle surprise fut créée par un tout nouveau domaine baptisé « Clé de Sol » et implanté à Ribeauvillé. Simon Baltenweck nous a présenté un Schlossberg et un Rosacker absolument impeccables malgré une mise très récente (il y a 10 jours à peine !)…voilà une adresse que je vais suivre de très près !

- les rieslings de 2012 qui brillent par leur droiture et leur élégance s’expriment dans un style plutôt classique…mais j’ai pu goûter ou regoûter quelques très belles cuvées comme l’Engelberg de Mélanie Pfister, pur, élancé et finement floral ou celui de Jean-Marie Bechtold, vif, citronné et bien sapide, sans oublier l’Altenberg de Wolxheim du domaine Lissner, archétypique, vertical et doté d’une expression aromatique très raffinée, le Frankstein de Florian Beck-Hartweg avec son nez très ouvert sur les fruits blancs, son équilibre bien frais et sa belle salinité finale…et bien sûr le très beau Pfingstberg-Paradis de Frédéric Schmitt dont j’ai déjà parlé cet été.

- le temps commençant à manquer sérieusement, j’ai fini ma visite par un petit grappillage assez désorganisé où j’ai trouvé quelques jolies pépites notamment, le sylvaner Zotzenberg 2012 du domaine Boeckel, une matière charnue et une salinité bien marquée qui nous rappellent qu’un sylvaner peut devenir grand sur un beau terroir et le riesling Wiebelsberg 2008 du domaine Kreydenweiss, pur, précis, svelte, élégant…tout simplement le meilleur vin de l’après-midi pour moi !

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Juste avant de partir, je n’ai pas résisté au plaisir de siroter un verre de pinot noir F 2012 de Florian Beck-Hartweg, un intrus rouge vinifié sans sulfites ajoutés, qui a obtenu une très belle mention dans la revue « Le Rouge&le Blanc » (N°114) et qui séduit par son fruité très gourmand (cerise intense), sa tenue en bouche  et sa buvabilité exemplaire…cela aurait été dommage de rater ça !


A propos de l’organisation :

Je suis toujours content d’être invité par le CIVA pour participer aux manifestations viniques organisées sous son égide, mais j’avoue être un peu resté sur ma faim ce lundi après-midi. Certes il y avait cette pression temporelle qui m’a obligé à passer à côté d’un certain nombre de vignerons pourtant incontournables et à faire vite, trop vite chez ceux chez qui j’ai pu prendre le temps de m’arrêter…frustration !

Mais j’ai surtout été déconcerté par une distribution très bizarre des espaces d’exposition avec une petite salle où quelques vignerons alsaciens se sont sentis bien seuls durant cette journée et une grande salle où les gens se bousculaient entre des stands de vins d’Alsace et des stands de vins d’autres régions françaises (Champagne, Languedoc, Cognac, Bordelais…).
Pourquoi ne pas avoir regroupé tous les producteurs alsaciens dans une même salle ?
Pourquoi avoir ouvert aux autres vignobles cette manifestation destinée à la mise en valeur des grands terroirs alsaciens ?
Je n’ai absolument rien contre Daumas Gassac – je suis client du domaine depuis près de 20 ans – mais que faisait une Masterclass consacrée à un domaine du Languedoc dans une manifestation destinée à présenter des Grands Crus d’Alsace !
Pourquoi pas une Masterclass sur un terroir alsacien ?

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La Masterclass spéciale Daumas Gassac

Pour finir sur une note plus positive, je vais une fois de plus saluer le courage et la compétence de nos vignerons qui ont œuvré pour déjouer les pièges de ces derniers millésimes compliqués et réussir a élaborer de très beaux vins qui font honneur à notre vignoble.
Bravo et merci !

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les climats bourguignons...

Le 26/11/2014

Derrière ce lien vous accéderez à une série d'articles remarquables sur les finages bourguignons.

Ils sont l'oeuvre de Patrick Essa, créateur du forum "degustateurs.com" (aujourd'hui disparu) et vigneron à Meursault au domaine Buisson-Charles. Tout amateur de vins de Bourgogne devrait s'y plonger...

Bonne lecture    CLIC

Les vins du mois d'octobre 2014

Le 03/11/2014

Pinot Gris Grand Cru Sommerberg-Les Terrasses 2006 – Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr

Dsc 1760

Robe : jaune franc avec des reflets fluo.
Nez : riche et expressif, notes d’abricot mûr et d’orange confite sur un fond discrètement fumé.
Bouche : matière épaisse, très généreuse avec une texture veloutée et une trame acide et minérale qui ne se devine plus qu’elle ne se perçoit mais qui donne à l’ensemble un équilibre irréprochable en laissant la bouche légère et disponible en finale.
Dans le quatrième amphithéâtre du Sommerberg (le plus près de la montagne vosgienne), ces rangs de vignes plantés en terrasses pour domestiquer une pente abrupte, Claude Weinzorn produit chaque année un pinot gris intense et volumineux dont la classe se révèle après quelques années de garde comme le montre ce 2006 parfaitement en place après 8 ans de garde. Grand vin !


Côtes du Jura A la Percenette 2008 – Domaine Pigner à Montaigu

Dsc 1765

Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : intense, ouvert et bien mûr, palette complexe sur la mandarine, le miel, les fleurs blanches avec une petite nuance de pierre à feu.
Bouche : acidité assez tranchante à l’attaque mais la structure s’élargit et s’assouplit progressivement, matière juteuse et fruitée, belle finale longue et aromatique qui développe des notes d’agrumes, un boisé subtil et quelques beaux amers minéraux.
Cette cuvée de chardonnay ouillé affirme un style personnel très original à mi-chemin entre le Jura et la Bourgogne...un vrai régal et une réussite majeur pour ces vignerons de Montaigu qui travaillent en biodynamie. Bravo !


Chablis 1°Cru Monts de Milieu 2011 – Domaine de la Meulière à Fleys

Dsc 1863

Robe : jaune clair, beaucoup d’éclat, frange aux reflets métalliques.
Nez : discret sur un registre franc et très minéral, notes de silex, de craie et touche fumée.
Bouche : attaque en douceur, milieu de bouche bien concentré avec une structure qui s’élargit, finale splendide très typée Chablis, longue, tendue et agrémentée de notes de sous-bois, d’iode et de fumée.
Riche concentré et structuré par une minéralité noble et racée, ce premier cru de la rive droite du Serin se montre déjà très mature tout en révélant une belle réserve pour tenir face au temps. MIAM !


Morgon Réserve 2009 – Domaine J.M. Burgaud à Morgon

Dsc 1860

Robe : rubis sombre, texture dense et épaisse.
Nez : discret, finement fruité sur un fond minéral très présent (terre glaise, silex).
Bouche : matière ample et charnue, juteux et très concentré, acidité mûre et puissante qui étire la structure dans tous les sens, finale fraîche et fruitée tenue par des tanins très fins.
Puissant tant dans sa matière que dans sa charpente ce Morgon nous rappelle que Jean-Marc Burgaud réalise chaque année des cuvées de très belle facture en prouvant que le vignoble beaujolais est à même de produire de grands vins.
Ma réserve en cave commence à diminuer de façon inquiétante…je crois qu’il va falloir refaire un tour du côté de la colline du Py dans les prochains mois…


Morey Saint Denis Le Village 2010 – Domaine Murat à Concoeur

Dsc 1766

Robe : rubis clair, limpide, brillant mais teinte peu soutenue.
Nez : discret et raffiné, notes de cerise acidulée et présence minérale sensible (graphite, fumé léger).
Bouche : matière carrée mais d’un abord très sociable, palette aromatique qui s’épanouit avec un caractère proche de celui ressenti au nez (fruits rouge et minéralité), acidité droite mais sans aspérité, tannins très souples, finale longue mais légèrement marquée par l’alcool.
Un peu austère dans sa prime jeunesse (mais déjà prometteur…) ce Morey commence à s’ouvrir et se livre après deux années en cave…bu surement un peu trop jeune – car le potentiel est évident – mais déjà tout à fait à mon goût.
Pourquoi attendre…MIAM !

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L’été indien, fin novembre 2014 dans les vignes de Fleurie



Les vins du mois de septembre 2014

Le 09/10/2014


Meursault Les Tessons 2007 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

Dsc 1723

Robe : jaune moyen avec des reflets argentés.
Nez : fin et délicat avec une palette qui évoque l’amande, le beurre frais et la poudre de craie.
Bouche : beaucoup de classe et d’élégance, matière ample, gras sensible et toucher très onctueux, ligne acide superbe qui étire et tend la structure, finale saline avec un sillage aromatique bien long sur les herbes aromatiques.
Ce Tessons arrivé dans sa phase de pleine maturité nous éblouit par son expressivité et par sa présence en bouche à la fois voluptueuse et solidement tenue par une charpente minérale, véritable signature de ce beau terroir murisaltien.


Meursault Vieilles Vignes 2008 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

Dsc 1725

Robe : jaune franc, très brillant avec des reflets argentés.
Nez : noble et très évolutif, un peu orientale à l’ouverture (résine, oliban), l’expression aromatique devient plus classique après oxygénation avec des notes de beurre, de noisette fraîche et d’agrumes mûrs (pomelo).
Bouche : matière longiligne avec une acidité puissante, structurante sans être agressive, finale très onctueuse qui prolonge des amers minéraux de toute beauté.
Voilà une superbe cuvée de Meursault qui me semble arrivée à sa phase de maturité optimale et qui nous propose une interprétation archétypique de cette élégance murisaltienne à laquelle personne ne résiste. MIAM !


Meursault 1° Cru Les Cras 2008 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

Robe : jaune moyen avec une franche vive et très claire.
Nez : complexe et racé, on y sent des arômes de fougère, de craie suivis par quelques notes d’agrumes mûrs (orange sanguine) et une touche de miel de fleurs après une longue aération.
Bouche : attaque franche avec une acidité qui se montre sans tergiverser, une minéralité omniprésente et une matière concentrée donnent de la largeur à la structure, la finale finement tannique et bien salivante prolonge des notes de poudre de craie et d’agrumes.
Malgré beauté du Vieilles Vignes 2008, ce premier cru marque incontestablement une montée en gamme impressionnante…pour moi Cras est aussi grand que Charmes sur ce millésime. Sublime !


Nuits Saint Georges Les Charmottes 2010 – Domaine Chicotot à Nuits

Dsc 1724

Robe : rubis assez clair avec une frange tirant sur le roux.
Nez : délicat mais très racé  avec une palette qui évolue du bigarreau mûr, vers des notes plus florales pour finir sur des évocations minérales (terre humide).
Bouche : après une attaque souple et très gourmande la matière prend du volume en milieu de bouche, la chair s’épaissit avant que la finale acidulée et finement tannique redonne un côté plus léger à l’ensemble.
Sensuel, équilibré et d’une grande complexité aromatique et structurelle ce Charmottes nous propose une expression très aboutie d’un pinot noir nuitton.
Très belle bouteille !


Gevrey Chambertin 2011 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis

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Robe : rubis moyen, pas trop soutenu avec des bords rosés.
Nez : palette raffinée sur la cerise rouge, la violette et de petites nuances minérales.
Bouche : superbe d’élégance avec un jus gourmand où le fruit s’épanouit, une acidité vibrante et une trame tannique d’une finesse extrême, finale qui laisse persister longuement un beau sillage floral.
Je trouve ce Gevrey village absolument parfait…il me donne tout ce que j’attends d’une belle quille bourguignonne.
Les poètes pourront expliquer cette belle réussite par l’influence positive d’une cave où prolifèrent les Grands Crus nuittons, personnellement je la mettrais davantage sur le compte de la qualité du travail effectué par Jérôme Castagnier. Chapeau !

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Un peu d’Alsace après cette série exclusivement bourguignonne : les pentes du Sommerberg en automne.


Le millésime 2013 en Alsace

Le 12/09/2014

Le C.I.V.A. a publié un comminiqué de presse qui présente un bilan du millésime 2013 en Alsace.

Il est consultable en suivant ce lien :  Cp bilan millesime 2013cp-bilan-millesime-2013.pdf (250.02 Ko)

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Pierre

Les vins du mois d'août 2014

Le 05/09/2014

Sylvaner Grand A 2009 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten

Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : mûr et charmeur, palette complexe sur la poire au sirop, les fruits exotiques et les épices (cannelle, girofle…).
Bouche : matière large, texture soyeuse avec un gras sensible, finale longuement aromatique rendue très sapide par un retour minéral intense.
Ce sylvaner dont l’épaisseur et la charpente m’étonneront toujours est issu d’une vieille vigne plantée sur le Grand Cru Altenberg de Bergbieten. Sa richesse et son exubérance continuent de se manifester avec autant de fougue malgré près de 5 années de garde. Je serais curieux de retrouver ce vin dans 10 ans pour voir s’il commence à fléchir un peu, mais ce ne sera pas possible car ce fut ma dernière bouteille…hélas !


Riesling Oberhagel 2010 – Domaine B. Bohn à Reichsfeld

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Robe : jaune médian avec des reflets argentés.
Nez : raffiné et très complexe, palette florale, notes de résine et de miel d’acacia, petite touche pierreuse.
Bouche : matière vive et juteuse, toucher assez gras, expression aromatique sur le pomelo mûr, acidité étirée et finale longue et minérale avec de beaux amers.
Récolté sur une parcelle située au cœur de ce coteau schisteux qui fait la fierté des vignerons de Reichsfeld, ce riesling élevé en barriques d’acacia commence à se montrer sous son meilleur jour : le boisé très particulier s’est parfaitement fondu dans une palette aromatique racée et complexe tout en apportant une patine très élégante à la texture de ce vin. MIAM !!!


Mas de Daumas Gassac blanc 2010 – A. Guibert à Aniane

Robe : jaune franc très brillant.
Nez : gourmand et très expansif avec des notes d’abricot frais, de cire, de résine et une touche d’herbes provençales (une jolie pointe de basilic et de mélisse)
Bouche : matière riche et juteuse avec un milieu de bouche volumineux qui donne une sensation de douceur très agréable, finale énergique, soutenue par une minéralité bien présente et quelques amers très délicats.
Ce beau vin blanc où l’âme du Languedoc s’exprime avec beaucoup de générosité flatte les sens avec une grande facilité tout en déployant une matière élégante et très joliment structurée : on le sent séducteur, on le suspecterait même d’être un poil baratineur mais il ne faut pas se tromper, ce Daumas blanc a vraiment du fond.
Pour mois ça reste l’un des grands vins blancs du sud !


Riesling Grand Cru Engelberg 2006 – Domaine Pfister à Dahlenheim

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Robe : jaune franc avec des éclats dorés.
Nez : intense et vraiment très classieux, agrumes mûrs, cire, boîte de craie (je sens souvent ça sur des Engelberg !) et une touche légèrement fumée.
Bouche : attaque vive avec une acidité très incisive qui structure une matière ample où on sent un gras presque bourguignon, finale nette qui libère de fins amers et qui laisse persister longuement un sillage aromatique très racé.
Issu d’un millésime compliqué ce riesling qui semble avoir atteint sa phase de plénitude et qui s’exprime avec un classicisme exemplaire est une très grande réussite…en plus ce fut le premier millésime vinifié au domaine par Mélanie Pfister.
Chapeau bas mademoiselle !


Bourgogne Pinot Noir 2006 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : quelques signes d’évolution avec une teinte rubis très clair et une mince frange brunissante.
Nez : finesse et gourmandise avec une palette qui évolue du bigarreau, vers le noyau de cerise avant de révéler quelques notes de sous-bois.
Bouche : matière élégante et bien tonique, silhouette svelte, tanins veloutés, finale franche, pas trop longue mais avec un côté guilleret fort sympathique.
Cette bouteille n’était peut-être pas destinée à une garde de plus de 6 ans mais il m’arrive d’oublier volontairement quelques flacons plus modestes « derrière les fagots » pour voir comment ils évoluent dans le temps…parfois la surprise est bonne et parfois elle l’est moins !
Ce Bourgogne pinot noir de 2006 m’a vraiment charmé avec sa pureté aromatique et sa bouche équilibrée et légère mais très joliment sculptée…une entrée de gamme remarquable !

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Un jour ensoleillé en août (rare cette année…) et l’occasion de faire mes premières photos de mon prochain Grand Cru alsacien…on devine où c’est ?

Les vins du mois de juillet 2014

Le 09/08/2014

Riesling G.C. Altenberg de Bergbieten 2005 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten

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Robe : jaune clair avec des éclats argentés.
Nez : expression épanouie d’un riesling à maturité avec des une palette très complexe sur le pomelo et les zestes d’agrumes mais aussi des notes de gingembre, d’épices et d’herbes aromatiques.
Bouche : matière volumineuse solidement structurée par une acidité puissante et une intense salinité, finale sapide et digeste, citron frais, épices et amers nobles.
Ce riesling que Julien Schmitt considérait (en 2010) comme sa référence sur l’Altenberg de Bergbieten confirme son statut de très grand vin et nous régale aujourd’hui avec sa matière généreuse et équilibrée et son incomparable complexité aromatique…Magnifique !!!


Puligny Montrachet 2010 – Domaine François Carillon à Puligny

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Robe : jaune clair, très belle brillance et reflets vert pâle.
Nez : pur et très frais, il libère des arômes de citron et de fougère sur un fond boisé très délicat.
Bouche : matière longiligne et juteuse tendue par une acidité puissante mais d’un contact très agréable, finale très longue révélant une minéralité intense.
Face à ce sentiment de plénitude qui se dégage de ce vin pourtant encore bien jeune on ne peut que s’incliner devant la qualité du travail de François Carillon : équilibre parfait, élevage subtil et raffiné et expression minérale qui commence à se montrer…du grand art !


Pic Saint Loup Guilhem Gaucelm 2011 – Ermitage du Pic Saint Loup à Saint Mathieu de Treviers

Robe : sombre et dense avec une frange rubis.
Nez : envoûtant, raffiné et très complexe, notes de petits fruits rouges très mûrs, d’herbes de garrigue (thym, romarin, menthe poivrée…) et d’épices douces.
Bouche : matière juteuse qui allie gourmandise et profondeur, texture veloutée, fruité épanoui et finale très longue, étirée par une présence acidulée bien fraîche.
Réalisée à partir de grenaches et syrah (50/50) récoltées sur des parcelles à très faible rendement (10 à 20 hl/ha, cette cuvée qui a été élevée durant 24 à 30 mois en fûts de chêne constitue le haut de gamme de ce domaine.
Après avoir encensé ce vin très récemment sur ce site, l’ami Cyril m’a fait découvrir cette merveille lors de notre séjour ardèchois de l’été 2014.
La preuve en bouteille qu’on peut faire de très grands vins avec des personnalités sudistes affirmées…MIAM !!!

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Vue du gîte de Grospierres en juillet 2014 : un ciel menaçant sur les monts d’Ardèche.

Les vins du mois de juin 2014

Le 06/07/2014

Muscat G.C. Bruderthal 2007 – G. Neumeyer à Molsheim

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Robe : jaune franc avec des reflets vieil or.
Nez : discret, complexe et bien mûr avec des notes de fruits jaunes et une touche exotique mais sans les marqueurs classiques du muscat.
Bouche : matière épaisse et généreuse, moelleux délicat et aromatique épanouie sur le pêche jaune et l’ananas rôti, finale nette et rafraîchie par une fine acidité.
Issu du Grand Cru marno-calcaire de Molsheim, ce muscat très opulent avec un profil aromatique un peu atypique, m’a très agréablement surpris : équilibré malgré une richesse affirmée, il présente une silhouette aux formes épanouies qui ne manque cependant ni de classe ni d’élégance.


Riesling G.C. Altenberg de Wolxheim 2007 – Domaine Lissner à Wolxheim

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Robe : jaune clair avec des reflets or pâle.
Nez : intense, ouvert et bien complexe, il libère des arômes de miel, de mandarine, de résine et d’origan.
Bouche : après une attaque toute en finesse, la matière s’évase et gagne en volume, le toucher est assez gras, une acidité longue et profonde s’impose peu à peu mais sans aucune agressivité, la finale est longue avec de fins amers et une salinité intense.
Arrivé à son optimum de maturité (mais encore très loin du déclin…) le riesling « Napoléon » du domaine Lissner nous offre un récital mémorable d’arômes et de saveurs et nous rappelle que l’Altenberg de Wolxheim est un très grand terroir.
Les heureux amateurs oenophiles qui ont encore cette référence en cave pourront vérifier mes dires…pour moi c’est trop tard, ce fut hélas la dernière bouteille !


Riesling G.C. Wineck-Schlossberg 2006 – Domaine Bernhard à Katzenthal.

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Robe : jaune moyen, très brillant avec des bords clairs.
Nez : expressif et très complexe avec des notes de zestes d’agrumes, de romarin et de terpènes nobles sur un fond délicatement floral (lilas) et légèrement vanillé.
Bouche : après une attaque franche et vive, la matière s’élargit en bouche, on y ressent même une petite touche de gras, la finale reste sans concession, fine amertume et minéralité profonde.
J’ai découvert le domaine Bernhard grâce à cette bouteille de riesling qui, après 8 années de garde, confirme toujours son statut de réussite majeure sur le millésime 2006 en Alsace.
L’aromatique a beaucoup gagné en complexité, la bouche s’est un peu assagie en développant un côté suave très agréable associé à une expression minérale bien trempée.
MIAM…mais avec pincement au cœur car c’était ma dernière bouteille !


Les Larmes de Vénus 2001 – B. Bohn à Reichsfeld

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Robe : jaune topaze elle rappelle celle d’un vieil armagnac.
Nez : intense et exubérant avec des notes de raisin sec, d’abricot confit, de marmelade d’orange et quelques effluves de vieux rhum.
Bouche : la matière est bien épaisse avec une texture un peu huileuse, les arômes de fruits secs se développent, de beaux amers et une fine acidité soutiennent une finale bien longue en laissant une belle impression de sapidité.
Cette cuvée réalisée par Bernard Bohn suivant la technique du vin de paille jurassien est un vin liquoreux de très grande classe alliant concentration extrême et structure minérale solide et racée(les schistes sûrement !).
Cette petite merveille n’est hélas produite que sur certains millésimes (1998, 2001, 2005…j’en oublie peut-être) car comme nous l’a confié ce vigneron « ce vin demande un travail considérable et je n’ai pas envie de m’imposer ça chaque année ». Dommage pour nous !


Mâcon-Uchizy Cuvée La Martine 2012 – Bret Brothers à Vinzelles.

Robe : jaune clair avec des bords argentés.
Nez : fringant mais bien complexe avec des notes de citron frais, de pomelo et de poudre de craie, l’oxygénation nous fait découvrir un fond floral très délicat.
Bouche : après une attaque bien pointue, on sent une acidité vive et rayonnante qui structure une matière juteuse enrobée d’un petit gras fort avenant, la finale revient vers davantage de droiture avec une belle salinité et des amers délicats.
Issue d’un coteau argilo-calcaire exposé à l’est, cette cuvée du négoce Bret Brothers estampillée BIO nous séduit par la noblesse de sa silhouette. Un vin élancé pur et minéral aurait surement pu vieillir encore un peu…La Martine deviendrait-elle sérieuse avec l’âge ?


Pernand Vergelesses 1° Cru Ile des Vergelesses 2008 – Domaine Rollin à Pernand Vergelesses

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Robe : rubis moyen avec une belle brillance.
Nez : élégant et disert, il distille une belle série d’arômes de fruits rouges mûrs et d’épices douces (baies roses).
Bouche : la matière est sculptée avec beaucoup de finesse, une structure oblongue structurée par des tanins déjà bien polis, la finale est svelte et très digeste.
Cette cuvée qui m’avait séduit lors de ma visite en 2011 confirme ses promesses, son aromatique s’est définie et sa présence en bouche a gagné en distinction et en précision.
Un très beau premier cru qui commence sa phase de maturité…MIAM !

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Les vignes au pied du Haut Koenigsbourg en juin 201
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