Articles de pierre_radmacher

  • Réunion de fin de saison du club AOC - Programme 2020/2021

    Après un calendrier 2019/2020 bouleversé par l’épidémie de Covid, le club AOC a terminé sa saison par une petite réunion conviviale pour établir le programme des dégustations pour 2020/2021.

    Pas de commentaires mais quelques photos souvenirs :

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    Les gourmandises qui vont accompagner les bouteilles…

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    …et une première série de blancs : crémant « Nature », un muscadet « houblonné », un vin orange et un sauvignon classique…ça commence « fort » !

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    On revient vers des cuvées plus classiques : Alsace, Vallée du Rhône et Bourgogne


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    Les blancs comme les rouges sont servis à l’aveugle…

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    Une partie des rouges dégustés ce soir (pas de photo pour les autres bouteilles…la fatigue !)…

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    …et une petite bulle champenoise pour finir

    Une soirée conviviale avec quelques jolies bouteilles d’Alsace, de Bourgogne, de la Vallée du Rhône et d’ailleurs, en attendant la reprise de nos activités œnophiles en septembre…merci à tous ceux qui ont contribué à sa réussite.
    Pour info : si vous êtes intéressés pour participer aux sessions de dégustation du club, vous pouvez prendre contact avec moi.


    PROGRAMME AOC 2020-2021


    septembre    Soirée inscription pour la saison 20/21

    octobre    Blancs de Chassagne Montrachet - Pinots noirs signés « Schmitt »

    novembre    Condrieu - Rouges d’Auvergne

    décembre    Des jeux et des vins...
          
    janvier    Blancs d’Auxey Duresses et de Saint Romain - Rouges de Tasmanie
          
    février    Pinots blancs alsaciens - Rouges de Monthélie
          
    mars    Blancs de Pessac Léognan - Rouges du Jura
          
    avril    Rieslings de granit et rieslings de calcaire - Cot ou Malbec : duel France – Argentine
          
    mai    Sortie chez un vigneron

    juin    Blancs de Pouilly-Fumé et de Sancerre - Rouges de Calce   

     

  • Le restaurant Utopie à Strasbourg

    Après la lecture d’un article des Dernières Nouvelles d’Alsace relayé par FB, j’ai eu envie de découvrir cette nouvelle adresse gourmande nichée au cœur de la capitale alsacienne à quelques pas du quartier de la Petite France.

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    La petite rue des Dentelles à Strasbourg…

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    …et l’entrée du restaurant « Utopie »

    Située dans une ruelle piétonne « Utopie » est un charmant petit restaurant qui propose une cuisine de saison avec un menu unique préparé « maison » par Tristan Weinling, un jeune chef qui a fait ses « classes » en compagnie de quelques grands noms de la gastronomie française, notamment Pierre Gagnaire et Jean Imbert.
    Dans une salle pouvant accueillir une petite quinzaine de convives et sur la petite terrasse d’été, Camille Besson assure le service des plats et des vins avec une parfaite maîtrise.
    Le soir le menu est proposé en 6 temps et à midi en 3 temps « modulables » en fonction de l’appétit…c’est parti pour les 3 temps de midi !

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    Mon terrain de jeu du jour.

    Pour l’apéritif et pour accompagner l’entrée j’ai choisi un verre de la cuvée Le Veilleur de Nuit 2018 de la Cave de Turckheim : un edelzwicker charmeur à souhait, avec une expression fruitée avenante sur l’abricot mûr et la banane, un équilibre très suave en bouche et une finale bien gourmande quoique un peu trop mollassonne à mon goût.

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    En entrée : un pâté en croûte maison, chou fleur et pickles.

    Même s’il manquait un peu de punch pour bien réveiller les papilles à l’apéritif, le vin a très bien tenu face au pâté en croûte et à son accompagnement : le goût très délicat et la texture souple du pâté en croûte se sont accordés presque ton sur ton avec le côté « friandise » de cet edelzwicker classique mais fort bien travaillé.

    Pour accompagner la suite de mon repas, j'ai choisi de suivre le conseil de Camille Besson qui m'a proposé un Saumur blanc L’ingénue 2018 du domaine des Varinelles : un nez complexe et avenant avec de belles notes de chair de poire et de fleurs des prés sur un fond finement balsamique, une bouche qui présente une chair assez consistante avec un joli gras mais un équilibre très sec et une finale vive, salivante et délicatement boisée.

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    Le plat : truite et courgettes au beurre blanc

    A chaque fois que je déguste un chenin ligérien, je tombe sous le charme de ce cépage incroyable qui fait des merveilles sur ces coteaux des bords Loire et ce n’est pas cette jolie cuvée de Saumur blanc proposée ce jour pour accompagner mon plat principal qui va me faire changer…
    Face à cette assiette aux saveurs estivales, le vin a réalisé un accord quasi parfait : le chenin s'épanouit toujours face à des préparations au poisson comme ce filet de truite cuit à l’unilatérale mais il aujourd'hui il a montré qu'il sait aussi apprécier la compagnie de ces légumes parfumés au basilic qui lui ont donné beaucoup de ressort tout en exaltant ses arômes balsamiques…MIAM !

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    Pour terminer en beauté : une tarte Tatin, caramel et thym citron

    « Utopie » est probablement la dernière en date de ces belles adresses gourmandes dont le réseau s’étoffe de jour en jour dans le centre de Strasbourg encore largement envahi par des restaurants attrape touristes.
    C’est un projet fondé sur l’envie de partager le plaisir des bonnes choses tout en proposant des produits locaux sourcés avec une grande exigence. Bravo !
    Les assiettes sont bien présentées, les cuissons justes et les assaisonnements dosés avec finesse…c’est tout bon !
    La carte des vins est très courte, notamment en Alsace – beaucoup de vins de la Cave de Turckheim et quelques références du domaine Hering – mais on y trouve quelques jolies quilles comme ce saumur blanc qui a parfaitement accompagné mon plat.
    Bref, cet estaminet caché dans la Petite Rue des Dentelles qui propose un menu de midi de belle facture et avec un rapport prix/plaisir très avantageux, mérite vraiment qu’on s’y arrête…à bon entendeur !

  • Le restaurant Au Moulin de La Wantzenau

    Pour cette première sortie post-confinement dans un restaurant, ma mère a eu envie de s’attabler dans cet établissement qui symbolise depuis de longues années cette belle tradition gastronomique qui fait la fierté de La Wantzenau…le village où j’ai grandi et où le club AOC organise ses sessions de dégustation.

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    A midi, le restaurant « Au Moulin » propose notamment une formule de menu baptisée « La table du meunier » servi en trois temps avec entrée-plat-dessert.

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    La grande salle du restaurant avec une vue sur la terrasse

    Pour accompagner les petites gourmandises apéritives et l’entrée j’ai choisi un verre de muscat d’Alsace 2018 du domaine Blanck : un vin charmeur avec une expression aromatique classique sur les fleurs et le raisin frais, en bouche le jus est vif avec un joli gras et la finale tonique et salivante à souhait réveille les papilles.

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    Le velouté froid aux petits pois et à la menthe, la mousse de carottes aux épices et le pain au lard maison servis avec l’apéritif ont accompagné le vin avec facilité.
    Le muscat a beaucoup aimé les saveurs douces et végétales des préparations aux légumes. La bouchée de pain au lard a joué sur un registre plus classique pour réaliser un accord qui sentait bon l’Alsace.

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    L’entrée : une salade aux herbes et légumes tièdes, gambas et magret de canard laqués

    Cette salade généreuse qui marie des goûts et des textures avec élégance et douceur, a offert au muscat une nouvelle opportunité pour montre sa belle polyvalence gastronomique. MIAM !

    Pour le plat principal nous choisissons de goûter la Quenelle de Brochet à l’Oseille et parmi les vins proposés par une sommelière passionnée qui connaît son sujet, je choisis un verre de Saint Romain 2017 du domaine Christophe Buisson : nez d’une grande finesse avec des notes de fruits blancs soutenues par une touche boisée/épicée délicate, bouche droite avec une gras élégant, finale fraîche avec un retour agréable sur les épices.

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    La photo prise avec mon téléphone (appareil photo oublié) n’étant pas présentable, vous ne verrez donc pas cette assiette généreuse avec deux belles quenelles baignant dans une sauce à l’oseille légèrement acidulée...et qui s’est remarquablement bien mariée avec ce joli chardonnay de la Côte de Beaune…une quenelle de poisson de rivière et un bourgogne blanc, c’est un coupe très classique mais également l’assurance d’une belle harmonie gustative.

    Et comme j’ai raté la photo du plat, je vous propose celle du dessert…

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    L’assiette de dessert : un dôme cassis et un sorbet au poivre de timut

    C’est au restaurant « Au Moulin » que nous avons pris l’habitude de célébrer un grand nombre d’évènements familiaux – le dernier pour les 90 ans de ma mère ayant été reporté pour cause de pandémie – et c’est là aussi que le club AOC a fait une soirée dégustation en 2017.
    Bref c’est une table que je fréquente assez régulièrement mais je n’avais encore jamais testé la « Table du Meunier » jusqu’à aujourd’hui et je dois dire que cette formule m’a particulièrement séduit : un cadre magnifique, un service rapide et précis, des plats généreux et goûtus, une très belle offre vinique au verre et en bouteille, présentée par une sommelière enthousiaste (il faut savoir que Philippe le patron est également un grand amateur de vin) et le tout proposé à un prix vraiment accessible…Bravo !

  • Le restaurant de la Gare à Guewenheim-2020

    Après une matinée passée à crapahuter sur le coteau du Rangen, j’ai eu envie de célébrer comme il se doit la réouverture des restaurants alsaciens en allant déjeuner au restaurant de la Gare à Guewenheim, une adresse que j’avais découvert l’année passée en compagnie de quelques amis amoureux du vin et de la bonne chère.

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    Le restaurant en juin 2020

    La carte des mets est assez courte mais l’offre gastronomique alléchante à souhait et la carte des vins toujours aussi impressionnante…une encyclopédie !

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    Mon terrain de jeu du jour : une véranda sobre et lumineuse

    Pour accompagner les petites gourmandises apéritives j’ai choisi un verre de pinot gris Grand Cru Steinert 2010 du domaine Rieflé : un vin brillant avec une expression aromatique très raffinée, un jus concentré avec un joli gras mais un équilibre qui reste bien vif jusqu’à la finale marquée par une salinité intense.

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    Le pinot gris Steinert 2010 du domaine Rieflé...
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    …accompagné par une tartine guacamole-sardine et une bisque de crustacés.

    Ce pinot gris tendu par cette présence acide qu’on retrouve toujours sur les 2010 en Alsace, s’est facilement accordé avec la douceur des effluves marins de la bisque alors que la tartine a réussi à mettre en évidence son côté salin et légèrement tannique mais la finale reste sous l’emprise pimentée du guacamole.

    Mon déjeuner se composera d’une salade multicolore aux gambas suivie par une assiette de saint jacques poêles et pour accompagner le tout j’ai suivi les conseils de la sommelière en optant pour une demi-bouteille de vin d’Alsace produite par la maison Schlumberger de Guebwiller.

    Riesling Grand Cru Saering 2017 : un nez discret avec une palette florale très agréable sur le tilleul et l’aubépine, une attaque ne bouche toute en fraîcheur et en légèreté, une matière qui prend progressivement du volume, une finale droite et assez puissante qui stimule les papilles en laissant persister un beau sillage zesté et poivré.

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    La salade multicolore aux gambas

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    Les saint-jacques poêlées et son rizotto crémeux

    Avec son côté réservé mais très élégant ce riesling qui affiche un caractère gastronomique évident n’a eu aucune difficulté à s’accorder avec ces deux plats : les gambas et la vinaigrette très douce de la salade a donné de l’intensité à l’expression aromatique du vin (zeste et poivre) alors que la suavité de l’assiette saint-jacques et rizotto a permis au vin de s’épanouir en bouche avant de proposer une finale marquée par de jolis amers et des notes végétales et épicées très agréables.

    Mon second passage au « Restaurant de la Gare » de Guewenheim confirme la très bonne impression laissée par ma première visite : l’accueil est très sympathique, la cuisine goûteuse et généreuse et la carte des vins toujours aussi somptueuse même si l’offre vinique en demi-bouteilles relativement limitée a de quoi frustrer un « lonesome wineboys » comme moi.
    Donc petit conseil : si vous voulez profiter de cette carte des vins, venez à plusieurs…et faites sauter les bouchons !

  • Les vins du mois de mai 2020

    Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2010
    Domaine A. Seltz à Mittelbergheim

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    Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
    Nez : riche, très mûr, presque envoutant avec une palette très complexe sur les fruits jaunes, les céréales grillées, la vanille, le gingembre, les épices douces…
    Bouche : matière pleine et charnue, équilibre très gourmand avec un centre légèrement moelleux, finale sapide avec un petit grip tannique stimulant et un sillage aromatique marqué par les agrumes et la minéralité.
    Elaborée par le roi autoproclamé de ce cépage, cette cuvée continue de m’impressionner par son énergie et sa profondeur…voilà une bouteille indispensable pour montrer qu’un sylvaner bien né et bien travaillé peut engendrer de grands vins.


    Riesling Grand Cru Kessler 2014
    Domaine Schlumberger à Guebwiller

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    Robe : jaune clair avec des reflets métalliques.
    Nez : franc et intense, palette complexe sur le citron frais, les zestes d’agrumes, la verveine et la mélisse sur un fond de pierre chaude.
    Bouche : attaque très énergique, matière pleine tenue par une acidité droite et véloce, finale tonique et salivante avec un très beau retour citronné.
    Cette cuvée que je l’ai dégusté une première fois lors de ma visite au domaine, a pleinement confirmé les belles impressions ressenties dans le cave de la famille Schlumberger : ce riesling élégant et racé nous propose une interprétation très aboutie de ce grand terroir gréseux. MIAM !


    Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2010
    Domaine Bernhardt à Katzenthal

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    Robe : jaune très profond avec des éclats vieil or
    Nez : intense et bien typé, notes de citron confit, de mandarine, de pomelo et de bergamote sur un fond d’herbe fraîche.
    Bouche : attaque virulente avec une acidité incisive et droite qui tend une matière bien concentrée, finale salivante avec de beaux amers minéraux et un retour aromatique sur les agrumes et la pierre chaude.
    Malgré sa robe d’un jaune très appuyé, ce riesling en surprendra plus d’un par son équilibre vif et droit même si la complexité et le raffinement de sa palette aromatique révèlent une très belle évolution sous verre.
    Ce vin qui a secoué quelques palais trop sensibles dans sa jeunesse, commence aujourd’hui une phase plus apaisée en proposant une magnifique version d’un grand riesling de granit.


    Alsace Clos du Val d’Eléon 2011
    Domaine Kreydenweiss à Andlau

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    Robe : jaune topaze mais très lumineux.
    Nez : complexe et raffiné, palette évolutive avec des notes de céréales et d’agrumes mûrs sur un fond balsamique et épicé.
    Bouche : attaque franche, matière ample et charnue, acidité centrée et salinité puissante, finale salivante stimulée par une légère présence tannique, retour aromatique sur les fruits mûrs.
    Née sur un coteau schisteux (schistes de Villé) qui domaine le village d’Andlau, cette cuvée réalisée à partir d’un assemblage de riesling et de pinot gris, nous a offert un très beau récital olfactif et gustatif.
    Le Clos du Val d’Eléon, le Clos Rebberg et le Kastelberg constituent une triplette magique grâce à laquelle la famille Kreydenweiss nous apprend à aimer les grands terroirs de schistes alsaciens. Chapeau bas !


    Chablis 1° Cru Les Lys 2014
    Domaine Buisson-Charles à Meursault

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    Robe : jaune pâle avec des éclats argentés.
    Nez : franc et bien vif, palette évolutive et racée sur la pomme granny, le pamplemousse et la craie humide sur un fond finement iodé.
    Bouche : attaque nette et précise, acidité large et bien centrée, jus fruité consistant et salinité minérale très marquée, finale fraîche et acidulée qui laisse persister des amers minéraux et des effluves iodés.
    Cette cuvée vinifiée par l’ami Patrick Essa associe avec bonheur une classe très murisaltienne avec une énergie minérale toute chablisienne : même si son aromatique nous emmène directement sur les coteaux calcaires du kimméridgien, l’élégance de sa présence en bouche, nous rappelle que ce premier cru a grandi en compagnie de quelques-uns des plus beaux crus de la côte de Beaune.


    Saint Véran Les Cras 2018
    Domaine J. Saumaize à Vergisson

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    Robe : jaune clair, limpidité parfaite, reflets argentés.
    Nez : fin et discret, notes de citron frais sur un fond végétal noble adouci par quelques nuances boisées/vanillées très délicates.
    Bouche : attaque franche avec une acidité puissante et large qui structure un jus fruité bien concentré, présence saline impressive, finale fraîche et salivante avec un sillage minéral et délicatement boisé.
    Malgré son aromatique encore un peu marquée par un boisé très noble, cette cuvée de Saint Véran impressionne par sa présence en bouche empreinte d’une profonde minéralité. C’est un vin qui se goûte déjà avec grand plaisir dès maintenant mais qui possède encore une très belle marge de progression. Patience…


    Arbois Savagnin 2008
    Domaine de la Pinte à Arbois

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    Robe : jaune moyen, belle brillance avec des reflets argentés.
    Nez : suave et engageant, notes de miel, de fleurs des champs et de coing frais sur un fond délicatement vanillé.
    Bouche : attaque nette et intense avec une acidité cinglante qui trace la route en s’élargissant progressivement, jus fruité bien gourmand, finale très salivante avec de longues rémanences citronnées et boisées.
    Avec son expression aromatique d’une finesse absolue et sa présence en bouche toute en élégance et en digestibilité, cette cuvée de savagnin ouillé est un pur régal.
    Hélas ce domaine ne reçoit plus ses visiteurs dans sa cave mais propose ses vins dans une boutique au centre d’Arbois…une pratique que je trouve regrettable et qui a une fâcheuse tendance à se généraliser dans cette région.
    Cette bouteille est vraiment magnifique ce je suis triste d’être obligé de rayer ce domaine dans mon carnet d’adresse jurassien…dommage !


    VDP du Mont Baudile La Roussanne du Bramaïre 2017
    Domaine Supply-Royer à Arboras

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    Robe : jaune franc avec des éclats dorés.
    Nez : intense et flatteur, notes fruitées (agrumes mûrs et pêche) et balsamiques (résine et cire d’abeille) sur un fond d’épices douces.
    Bouche : jus consistant et bien corsé tenu par une acidité fine mais bien structurante, belle présence saline en finale, sillage aromatique persistant sur la vanille, le gingembre et les épices.
    J’ai débouché cette bouteille pour oublier que cette foutue pandémie virus m’a interdit d’aller voir mes amis Eric et Marie-Ange durant ce printemps et j’ai été surpris de rencontrer un vin déjà bien ouvert et parfaitement équilibré.
    Même si je suis sûr que cette cuvée de roussanne a encore des ressources pour tenir quelques années en cave, elle se montre déjà tellement à son avantage aujourd’hui qu’il sera bien difficile de ne pas en profiter tout de suite. MIAM !


    Pinot Noir Stein 2014
    Domaine Schlumberger à Guebwiller

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    Robe : rubis assez clair un fin liseré orangé.
    Nez : fin et typé, notes de cerise rouge, d’amande fraîche et de noyau sur un fond délicatement épicé.
    Bouche : silhouette longiligne très élégante, matière en demi-corps, structure bien souple, finale qui se resserre un peu mais qui reste cependant fort agréable.
    Ce très joli pinot noir né sur une parcelle calcaire située au sommet du Bollenberg, se livre avec une belle gourmandise dès aujourd’hui tout en révélant des qualités structurelles qui laissent présager un beau potentiel de garde.
    Même si Séverine Schlumberger m’a avoué qu’elle n’était pas encore tout à fait satisfaite de ce vin – c’est vrai que certains domaines d’Orschwihr (Zusslin, Schmitt) y produisent de vraies pépites – ça reste une vraie belle quille qui se tiendra très bien à table face à une pièce de bœuf grillée. MIAM !


    Chambolle Musigny 2014
    Domaine Castagnier à Morey Saint Denis

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    Robe : rubis moyen avec des bords tirant sur le roux.
    Nez : discret et élégant, palette complexe sur la groseille mûre, la mauve et l’aubépine sur un fond balsamique et délicatement fumé.
    Bouche : pleine et longiligne avec un équilibre quasi idéal entre une acidité centrée, un fruité profond et une trame tannique bien veloutée, finale tonique et appétante.
    Ce chambolle vinifié de main de maître par Jérôme Castagnier, nous propose une version classique mais très aboutie de cette appellation nuitonne.
    Ce vin qui possède un potentiel de séduction hors norme a pourtant un défaut majeur, sa rareté. MIAM !

     
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    Première sortie après le déconfinement à Gueberschwihr…ça fait un bien fou !

  • Les vins du mois d'avril 2020

    Sylvaner Vieille Vigne 2018
    Domaine Rietsch à Mittelbergheim

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    Robe : jaune clair avec des reflets vert pâle.
    Nez : complexe et séduisant, notes de pomme fraîche, de basilic et de résine sur un fond citronné bien vif.
    Bouche : matière charnue structurée par une acidité large et une fine présence tannique, salinité puissante, finale appétante avec un retour citronné et de beaux amers racinaires.
    Issu de vieilles vignes plantées sur des terroirs argilo-calcaires de Mittelbergheim (dont une partie se situe sur le Zotzenberg), ce sylvaner plein et minéral est une vraie pépite qui confirme que ce cépage encore trop largement sous estimé est à même de produire de grands vins en Alsace. Bravo Jean-Pierre !


    Muscat Mittelweg 2018
    Domaine Gross à Gueberschwihr

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    Robe : jaune profond, presque ambré, turbidité marquée.
    Nez : ouvert et flatteur, arômes intenses de rose suivis par de belles notes de raisin frais et de céréales
    Bouche : matière dense et consistant avec une mâche très gourmande, salinité marquée, très belle persistance aromatique en finale toujours sur la rose, le raisin frais et quelques beaux amers minéraux.
    Vendangés sur le Grand Cru Goldert ces muscats ont été égrappés et macérés durant 25 jours avant pressurage.
    Ce vin travaillé « nature » par Vincent Gross, se livre avec spontanéité et gourmandise tout en révélant un vrai caractère de vin de terroir. MIAM !


    Pinot Gris Rebgarten 2016
    Domaine Gross à Gueberschwihr

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    Robe : jaune clair, limpidité parfaite, belle brillance.
    Nez : racé et complexe, notes de fruits jaunes, de pierre à feu et de fumé sur un fond légèrement vanillé.
    Bouche : attaque souple, équilibre demi sec avec un jus très gourmand tenu par une acidité large et une puissante salinité, finale salivante avec un beau retour fruité et minéral.
    Né sur un terroir calcaire situé dans les parties basses du vignoble de Gueberschwihr, ce pinot gris riche et charmeur nous a vraiment régalés tout en nous montrant que Vincent Gross maîtrise également les techniques de  vinification plus classiques.


    Nuits Saint Georges 1° Cru Les Rues de Chaux 2013
    Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges

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    Robe : grenat sombre et dense avec un fin liseré tirant sur le roux.
    Nez : discret et racé, notes de fruits rouges frais (groseille, bigarreau), d’épices (poivre, muscade) et de graphite.
    Bouche : jus très corsé structuré par une acidité puissante mais très bien intégrée, expression aromatique toujours discrète, finale longue et minérale avec un beau retour sur les épices et la mine de crayon.
    Cette cuvée qui affirmait un caractère bien trempé dans sa prime jeunesse – comme pas mal de 2013 de la gamme Chicotot d’ailleurs – commence à s’assouplir et à s’assagir après quelques années sous verre pour nous proposer une version racée et classieuse de ce climat nuiton.


    Faugères Tarroussel 2016
    Château de La Liquière à La Liquière-Cabrerolles

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    Robe : sombre, presque noire avec un fin liseré pourpre.
    Nez : discret et complexe, notes d’agrumes (orange sanguine), d’épices orientales et de cacao sur un fond pierre/fumée qu’on commence à percevoir
    Bouche : matière dense et concentrée, structure sphérique très volumineuse, texture onctueuse, finale longue et d’une sapidité exemplaire.
    Réalisée à partir d’un assemblage de grenaches (70%) et de carignans (30%) complantés, cette cuvée élevée exclusivement en cuve ce Faugères commence à se révéler en développant une aromatique bien complexe tout en esquissant les contours d’un beau profil minéral.
    Contrairement à Malpas – qui a montré un caractère très renfrogné lors d’une récente dégustation AOC – cette autre cuvée parcellaire du Château de La Liquière est en train de s’ouvrir pour nous donner un petit aperçu de son potentiel…mais nul doute qu’elle sera encore meilleure après une ou deux années de garde (ou plus…).


    Cairanne 2016
    Domaine Richaud à Cairanne

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    Robe : pourpre profond et très dense.
    Nez : ouvert, riche et bien mûr, notes de fruits noirs, d’herbes de garrigue et de poivre sur un fond réglisse/cacao.
    Bouche : matière très concentrée, structure sphérique assez volumineuse, toucher onctueux, finale puissante mais d’une parfaite gouleyance.
    Cette cuvée de cairanne qui s’exprime avec une générosité très méridionale révèle cependant une buvabilité tout à fait exceptionnelle.
    Une fois encore cette famille vigneronne qui sait magnifier les terroirs de Cairanne comme nul autre, nous a gratifiés d’un vin vraiment exceptionnel. MIAM !

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    Horizon confiné avec la lune et vénus.

  • Les bouteilles confinées du mois d'avril 2020

    Une erreur commise au moment du transfert de fichier entre mon PC portable et mon PC fixe m’a fait perdre la plupart des notes de dégustation prises au sujet des vins débouchées pendant ces journées confinées.

    Voici les victimes de ma maladresse :

     
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    Un riesling concentré et profondément salin

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    Un sauvignon travaillé avec ambition qui propose une version très raffinée de ce cépage 

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    La dernière de ma cave…un Charmes au maximum de sa forme, absolument magnifique !

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    Complexité aromatique, jus consistant et minéralité marquées…toute la classe d’un chenin de Loire

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    Un savagnin classique mais tout en délicatesse

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    Un premier cru de Morey encore jeune avec une matière dense marquée par une très belle présence minérale.

  • Petits repas entre bons vivants - Mars 2020

    Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !

    La dernière rencontre conviviale et gourmande avant le confinement aura été ce dîner chez l’ami Guy en compagnie de quelques membres AOC.

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    La table est mise…

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    …avec un code couleur pour repérer les verres de la personne âgée du groupe (ne me demandez pas qui c’est…) afin de l’aider à ne pas confondre droite et gauche


    Apéritif :

    Crémant d’Alsace Prestige – Domaine Muré : un crémant classique mais d’une qualité toujours irréprochable…tonique, gourmand et appétant.


    Entrée : foie gras d’oie maison

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    Sauternes Château de Fargues 1981 : une robe topaze, un nez rôti et miellé, une bouche ample et concentrée
    Sauternes Château d’Yquem 1981 : une robe plus claire et bien lumineuse, palette très complexe, notes exotiques et épicées, bouche dense et profonde avec un équilibre frais et tonique.

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    Les deux bouteilles signées Lur Saluces portent bien leur titre de grand liquoreux avec un Fargues généreux et complexe et un Yquem impressionnant de jeunesse et d’énergie mais si Fargues a vraiment gagné au contact du foie gras, le mythique Yquem a fait l’unanimité autour de sa classe inégalable. MIAM !


    Plat : bœuf bourguignon

    Pinot Noir Rittersberg-Grande Réserve 2013 – Domaine J.P. Schmitt : nez fruité assez discret, vif et juteux en bouche, finale droite et un peu austère.
    Chambolle Musigny 1° Cru Les Sentiers-Vieilles Vignes 2012 – Domaine Sigaut : nez floral et finement poivré, bouche svelte et élégante, tanins fondants, finale longue et sapide
    Charmes Chambertin 2001– Domaine Magnien : nez ouvert et complexe, fruits noirs, réglisse, violette, matière concentrée qui enrobe voluptueusement une structure bien solide, toucher soyeux, finale très longue.

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    Si le Rittersberg 2013 de Jean-Paul Schmitt a un peu déçu – un peu trop dur à l’heure actuelle…à regoûter dans 2 ou 3 ans – le Chambolle 2012 signé Sigaut a parfaitement joué sa partition sur l’élégance et la classe alors que le Grand Cru 2001 de Magnien a affirmé son statut en développant une matière puissante, tenue par une trame acide tannique raffinée.
    Voilà une triplette dégustée à l’aveugle (vins en carafe) qui nous a offert un joli récital en pinot noir majeur. Merci Guy !