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Fête du vin d'Eguisheim : le "In" et le "Off"

Le 15/07/2015

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La doyenne des fêtes des vins d’Alsace célèbre cette année sa 55ième édition avec un programme "In" classique :

-samedi 29 août 2015 : soirée festive avec un soin tout particulier à l’animation musicale
-dimanche 30 août 2015 : présence de près de 20 groupes dans le cortège avec des groupes français, allemands et suisses

Mais aussi un programme "Off" qui va compléter les animations traditionnelles : né de la volonté des jeunes vignerons d’Eguisheim ce « Off » a pour objectif de faire découvrir l’art de la dégustation et de l’élaboration des grands vins d’Eguisheim. Au cœur du village dans un endroit privilégié sur la pelouse du château Saint Léon, les jeunes vignerons (de moins de 40 ans !) partageront leur passion du vin dans la détente et l’échange.
Les 5 vins commentés seront accompagnés d’un amuse-bouche en accord parfait avec les vins choisis.
Cette heure en compagnie des professionnels sera la bonne occasion de réviser les points clefs de la dégustation et d’apprendre l’essentiel sur la vinification.

Le pass Off est vendu par l’Office du Tourisme à 18 €, il comprend l’entrée à la fête et la dégustation.

Témoignage des deux jeunes vignerons en charge du projet

Frederic Hertzc’est l’occasion de montrer que les vignerons ne se cachent pas derrière leurs  étiquettes. Avec pédagogie, créativité et convivialité nous dévoileront une autre facette de notre  fête des vignerons montrant que le vin n’est pas juste une banale boisson alcoolisée. Il y a véritablement une histoire et une culture autour du vin.

Julien Freudenreich : nous souhaitons promouvoir les terroirs d’Eguisheim dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Nous voulons profiter de cette occasion pour éveiller à la subtilité des grands crus le jeune public très présent à la fête des vins mais que l’on ne voit pas souvent le reste de l’année à Eguisheim. A travers cette animation nous souhaitons faire découvrir notre passion pour le métier de vigneron.

 

Les vins du mois de juin 2015

Le 08/07/2015

Saint Chinian La Madura Grand Vin blanc 2013 – C. Bourgne à Saint Chinian

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Robe : jaune moyen, très brillant avec une frange vert pâle.
Nez : délicat et complexe, notes de groseille bien mûre, d’agrumes juteux et de tilleul sur un fond minéral (silex, pierre chaude).
Bouche : matière ample avec du gras, structure tenue par une acidité bien large, toucher de bouche sensuel, finale longue et fraîche, retour aromatique complexe avec de petits amers très raffinés.
Cet assemblage dominé par le sauvignon (90% + 10% piquepoul), né sur des terrasses argilo-calcaires autour de Saint Chinian, nous régale dès aujourd’hui par son énergie vibrante et son fruité délicieux.
Ce grand blanc du Languedoc, élaboré par Cyril Bourgne – qui ne l’oublions pas a longtemps travaillé à Fieuzal – se livre avec franchise et gourmandise tout en possédant un vrai tempérament de vin de garde…allez, j’en ouvre encore une petite et j’oublie les autres dans ma cave !


Riesling Clos Rebberg 2009 – Domaine Kreydenweiss à Andlau

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Robe : jaune franc, belle brillance, reflets or pâle.
Nez : intense et charmeur, notes de mandarine et de miel de sapin sur une base aromatique minérale (silex) et légèrement fumée.
Bouche : attaque vive, acidité rayonnante qui structure une matière riche et juteuse, texture finement tannique et finale racée avec de beaux amers et une salinité pénétrante.
Marqué par une générosité affirmée dans sa prime jeunesse, ce riesling né sur un coteau schisteux près d’Andlau a profité de quelques années de garde pour s’affiner et s’harmoniser en définissant une trame minérale de toute beauté. MIAM !


Tout Naturellement 2013 – Domaine Beck-Hartweg à Dambach la Ville

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Robe : jaune clair, légère turbidité.
Nez : notes « natureuses » à l’ouverture (pomme et arômes fermentaires), palette qui évolue très favorablement et qui gagne en pureté et en complexité, notes de fleurs blanches et d’agrumes, fine touche vanillée.
Bouche : léger perlant au débouchage, matière fraîche et juteuse, salinité très tactile, finale longue sur les agrumes frais.
Assemblage de pinot blanc et de sylvaner, cette cuvée « nature » est vraiment surprenante car elle évolue de façon remarquable une fois le flacon débouché : on passe de la perplexité face à des arômes un peu suspects à une admiration sans bornes après quelques heures d’ouverture. L’alliance entre un jus très gourmand et une trame minérale bien marquée crée une sensation de plénitude bienfaisante.
Voilà un vin qui sort des sentiers battus mais qui me convient à merveille. MIAM !


Puligny Montrachet 2003 – Domaine L. Carillon à Puligny

Robe : jaune prononcé, très lumineux avec une frange dorée assez compacte.
Nez : assez discret mais avec une palette évolutive et racée, notes de beurre et d’amande fraîche à l’ouverture puis citron frais, gingembre et pierre chaude.
Bouche : attaque très suave avec une ligne acide dont la présence se fait sentir progressivement et qui étire la structure en largeur, la texture est lisse mais assez épaisse, la finale tonique et très légèrement tannique développe une longueur aromatique intéressante illustrée par quelques amers nobles.
Issu d’une année caniculaire où les rendements furent ridiculement bas – et mon allocation limitée à quelques flacons – ce puligny villages semble avoir attient sa forme optimale avec cette expression complexe et minérale que j’apprécie par-dessus tout mais qui a mis une bonne décennie pour s’imposer.
Un remède souverain que j’ai choisi de m’administrer pour passer un moment très douloureux de ma vie…c’est ça aussi le vin !


Gevrey Chambertin 2010 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis

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Robe : rubis moyen avec des bords très clairs.
Nez : dès l’ouverture l’aromatique pure et expressive fait une large place aux fruits rouges, après oxygénation on perçoit des notes minérales de grande qualité (terre humide, argile, pierre…)
Bouche : matière équilibrée, remarquable d’élégance et de délicatesse, mâche très sensuelle, finale longue et bien fraîche, belle rémanence fruitée.
Un peu viril et marqué par son élevage à sa naissance, ce gevrey villages est maintenant parfaitement en place : le boisé s’est intégralement fondu dans une matière très juteuse et la marque du terroir commence à se faire sentir en apportant un surcroît de complexité dans l’aromatique et la structure du vin.

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A mon papa, amateur de bonne chère et de bons vins...tu resteras à jamais avec moi.

 

Les vins du mois de mai 2015

Le 03/06/2015

Auxerrois L’Auxerrois de Jean-Baptiste 2013 – J-B Adam à Ammerschwihr

Robe : jaune très clair, brillant, reflets or blanc.
Nez : riche, flatteur et évolutif, abricot frais, notes florales suaves et complexes, touche d’herbes aromatiques.
Bouche : matière charnue, gras sensible, développement aromatique intense, fine ligne acidulée, amertume racée et belle salinité en finale.
Généreux, suave et digeste ce vin travaillé en biodynamie est une petite friandise qui s’exprime avec une certaine bonhommie tout en développant une matière harmonieuse et bien structurée. Voilà une cuvée qui rend un bel hommage à ce cépage alsacien généralement destiné à faire du volume dans des cuvées génériques. MIAM !


Riesling G.C. Pfingstberg 2012 – Domaine F. Schmitt à Orschwihr

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Robe : jaune clair, brillant, lumineux, reflets argentés.
Nez : discret, racé, grande pureté aromatique, notes pierreuses déjà très présentes, touche florale et finement zestée.
Bouche : matière tonique et vibrante, acidité large, développement aromatique sur les agrumes frais (citron, pamplemousse) et les herbes aromatiques (basilic, verveine), finale saline avec des amers salivants.
Goûté et approuvé une première fois au domaine lors de mon travail sur le Pfingstberg avec Frédéric Schmitt, ce riesling plein d’énergie se tient toujours aussi bien après quelques mois en cave.
Droit, précis, complexe et salin, voilà un vin qui livre une remarquable interprétation de ce terroir classé. Chapeau !


Riesling G.C. Eichberg 2012 – Domaine E. Beyer à Eguisheim

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Robe : jaune clair, très belle brillance, frange vert pâle.
Nez : subtil et complexe, miel de sapin, chair de poire, notes minérales (pierre chaude) sur un fond finement poivré.
Bouche : attaque assez vive avec une acidité large, matière qui développe un joli gras mais la présence minérale se manifeste dès le milieu de bouche pour s’exprimer avec une belle intensité en finale, sillage long sur les zestes d’agrumes et le poivre blanc
S’exprimant avec une certaine véhémence ce Grand Cru d’Eguisheim impressionne cependant par la richesse de son profil aromatique et la perfection de son équilibre…surement encore très (trop) jeune mais déjà terriblement séduisant. MIAM !


Pinot Gris G.C. Eichberg 2011 – Domaine Ginglinger à Eguisheim

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Robe : jaune prononcé, lumineux avec des reflets vieil or.
Nez : riche et envoûtant avec une complexité inouïe, abricot mûr, mirabelle confite, fraise des bois, une pointe de cannelle et de vanille sur un fond de terre humide, de sous-bois.
Bouche : attaque ample et douce, matière assez épaisse structurée par une acidité large et persistante, développement aromatique intense, toucher onctueux finale puissante sur les fruits jaunes, la fraise et les épices douces, sillage minéral/salin très long.
Avec sa palette aromatique d’une remarquable complexité et sa matière sculptée tout en volume et en rondeurs, ce pinot gris Grand Cru nous emmène dans un monde d’opulence et de volupté qu’on ne quitte qu’avec beaucoup de regrets.
Michel Ginglinger a réussi à élaborer un grand vin où la force du cépage s’exprime pleinement sans pour autant masquer la marque du terroir de l’Eichberg. Joli travail !


VDP des Cévennes Stella 2014 – Mas Bres à Saint Maurice

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Robe : jaune clair, beaucoup d’éclat, reflets vert pâle.
Nez : surprenant, complexe et évolutif, palette florale très riche, notes pierreuses déjà très présentes, touche florale et finement zestée.
Bouche : matière longiligne, solidement tendue avec un fruité très flatteur, finale fraiche et sillage floral très agréable.
Déniché par Jérôme, le caviste de la Maison des Vins de l’Espiguette (Port Camague), ce vin incroyable est réalisé à partir d’un assemblage de rolle, de riesling et de pinot gris.
Parfaitement équilibré, gourmand à souhait et vendu à un prix dérisoire (5,50 euros) cette cuvée née sur les terroirs du piémont cévenol est un pur régal. MIAM !


Mas de Daumas Gassac blanc 2000 – Aniane

Robe : vieil or, brillant avec des reflets topaze.
Nez : mûr et évolué avec une palette très évolutive, développant des arômes d’agrumes confits, d’épices douces, d’herbes méridionales mais passant aussi par des phases tertiaires un peu ingrates.
Bouche : matière ample avec un joli gras et un équilibre très doux, finale un poil trop lourde malgré quelques beaux amers qui font saliver.
Sorti de ma cave pour laisser la place au nouvel arrivage de vins du domaine, ce Daumas blanc de presque 15 ans assume son âge avec une palette évoluée mais bien complexe et une matière dodue mais agréablement patinée en bouche.
Personnellement j’apprécie plus les blancs du Mas dans leur jeunesse, lorsqu’ils montrent une exubérance et une vitalité qui me mettent toujours de très bonne humeur mais j’avoue avoir passé en moment très agréable en compagnie de cette bouteille.


Meursault Vieilles Vignes 2011 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune clair, brillant avec des éclats argentés.
Nez : notes d’élevage évanescentes en attaque, palette fruitée très fraîche (chair de pomme verte, groseille blanche), notes de fougère.
Bouche : attaque très vive avec une acidité fine et droite qui va soutenir une matière fuselée très élégante, le gras est délicat, juste assez pour donner un peu de glissant à la texture, les amers nobles accompagnent une finale salivante qui commence à exprimer des nuances minérales (poudre de craie, pierre chaude).
Débouchée pour célébrer à distance l’anniversaire de son concepteur, cette cuvée de Meursault d’une vivacité encore un peu arrogante m’a procuré une série de très belles sensations : une expression aromatique d’une profonde beauté et une présence en bouche pleine de sève et d’énergie.
Surement encore loin de son apogée, ce grand vin ravira les amateurs de pureté et de droiture…Bon anniversaire Patrick !


Costières de Nîmes Marginal 2013 – Terre des Chardons à Bellegarde

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Robe : rubis profond, légère turbidité, bords mauves.
Nez : ouvert et flatteur, fruits rouges bien mûrs, pain d’épice et amande amère.
Bouche : chair sensuelle, équilibre vivifiant, finale digeste avec une belle fraîcheur et un sillage sur la menthe poivrée et la pierre chaude.
Réalisé à partir de syrah (80%) et de grenache (20%) issus d’un terroir alluvial riche en cailloux siliceux, la cuvée « Marginal » est une bombe de gourmandise et de fraîcheur.
Proposé par Jérôme (mon caviste de l’Espiguette) en même temps que la cuvée du Mas Bres, ce Costières de Nîmes a également illuminé mon récent séjour méditerranéen.
Si en plus on sait que le domaine est en biodynamie depuis de nombreuses années et que cette petite merveille coute à peine plus de 10 euros…comment résister à un tel cadeau !


Morey Saint Denis Le Village 2011 – H. Murat à Concoeur

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Robe : rubis moyen, légère turbidité, frange rose.
Nez : riche et évolutif, ouverture sur d’intenses notes de myrtille, puis la palette se fait plus délicate avec de belles notes de fleurs des prés sur un fond légèrement végétal.
Bouche : matière fine avec un équilibre des saveurs parfait, texture caressante, finale fraîche avec un sillage floral très élégant.
Avec sa matière fuselée et son expression aromatique très séduisante, ce Morey qui nous avait déjà fait une belle impression lors de notre passage au domaine en 2013 est toujours aussi plaisant.
Ce petit bijou qui semble avoir atteint sa phase de plénitude malgré son jeune âge apporte une preuve supplémentaire de la qualité du travail de vinificateur d’Hervé Murat. MIAM !


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Un paysage près du Pic Saint Loup…que la France est belle !

Les vins du mois d'avril 2015

Le 02/05/2015

Pouilly Vinzelles Les Quarts 2005 – J.G. et J.P. Bret à Vinzelles

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Robe : jaune clair, lumineux, reflets argentés.
Nez : complexe et évolutif, notes de mousse et de craie à l’ouverture, palette qui s’épanouit par la suite, agrumes frais (mandarine, citron) et herbes aromatiques (verveine, mélisse…).
Bouche : attaque vive, matière élégante mais solidement tendue, expression aromatique citronnée et pierreuse, finale salivante, finement tannique, sillage minéral et délicatement mentholé.
Alerté par les commentaires d’un dégustateur chevronné qui venait d’ouvrir une bouteille de Quarts 2005 avec un souci d’oxydation, je me suis précipité dans ma cave pour vérifier mon stock. Il ne me restait plus qu’une bouteille que j’ai ouverte dans la foulée : une cuvée magnifique, lumineuse…surement l’un des meilleurs vins des Brothers que j’ai pu boire jusqu’à aujourd’hui. MIAM !!!


Gewurztraminer G.C. Froehn 2011 – Becker à Zellenberg

Robe : jaune clair, lumineux, reflets dorés.
Nez : mûr et raffiné avec une palette très complexe qui évolue sur un registre exotique (banane, ananas, litchi) avec quelques notes d’épices douces (girofle, poivre blanc) et une minéralité déjà bien sensible.
Bouche : attaque suave, matière sphérique, expression aromatique puissante, finale très sapide, salinité très marquée, sillage très long sur les épices.
Cette bouteille offerte par le CIVA nous propose une version classique mais terriblement bien balancée d’un gewurztraminer né sur un beau terroir. Son expression aromatique a résonné en parfaite harmonie avec un wok de poitrine de porc aux légumes bien épicé mais sa belle présence saline lui a permis de s’accorder également avec des asperges blanches…j’en fus le premier étonné mais on ne soupçonne pas l’étendue du potentiel gastronomique d’un grand gewurztraminer.


Côtes de Provence rosé Grande Cuvée Esprit de Corps 2014 – Cave de Puyloubier

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Robe : rose clair, lumineux avec des reflets argentés.
Nez : ouvert et séduisant, notes de melon, de fraise, de bonbon anglais, fine touche florale.
Bouche : attaque souple, matière gourmande, assez douce, finale courte mais nette et tonique.
Offert par mon petit X-men en stage de formation humaine à la Légion Etrangère, ce vin m’a séduit par la qualité de son expression aromatique et la suavité de sa matière.
D’accord, je ne suis pas forcément objectif dans ce commentaire (d’ailleurs, je ne le suis jamais…) mais il n’en reste pas moins que ce joli rosé m’a fait passer un bon moment de plaisir.


Nuits Saint Georges Les Charmottes 2010 – Domaine Chicotot à Nuits

Robe : rubis moyen, limpide et brillant, fine frange rose.
Nez : discret et raffiné, palette très fraîche sur le cassis, la mûre avec une très fine touche torréfiée.
Bouche : balance parfaite avec un équilibre très droit et une matière dont la présence reste très sensuelle, grain tannique souple et soyeux, finale nette et fraîche avec un sillage délicat sur les fruits noirs et le bâton de réglisse.
Un peu sévères dans leur prime jeunesse les crus 2010 de la Côte de Nuits commencent à s’ouvrir en offrant au dégustateur un récital aromatique d’une grande finesse et un jus parfaitement équilibré. Cette cuvée Les Charmottes, issue d’une parcelle près de Vosne Romanée, est conçue pour s’ouvrir un peu plus tôt que les grandes cuvées de Nuits produites par la famille Chicotot…ceci dit, si on veut lui laisser encore un peu de temps, pas de problème car elle ne semble pas prête à décliner de sitôt. MIAM !

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Lorsqu’on s’éloigne un peu de la route du vin on peut également se régaler avec des points de vue magiques : matin d’avril au sommet du Neuntelstein avec vue sur les Vosges, la plaine du Rhin, la Forêt Noire et les Alpes bernoises.


Travaux de printemps dans les vignes du domaine de l'Oriel

Le 17/04/2015

Mes escapades dans le vignoble alsacien ne sont pas uniquement organisées pour répondre à mes pulsions d’ivrogne mais parfois aussi pour étoffer ma culture vinique en partageant le quotidien d’un vigneron. En règle générale, c’est le grand Claude du domaine de l’Oriel qui se prête au jeu en me permettant de l’accompagner et de l’aider un peu dans ses travaux. C’est ainsi que j’ai pu participer à des vendanges, des mises en bouteille, des soutirages…mais aussi à des travaux dans la vigne et le programme du jour prévoit un toilettage de printemps sur quelques parcelles du domaine.
Le soleil brille et il fait chaud, mais pas trop…qui peut résister à l’envie d’aller se promener un peu entre les coteaux du Brand et du Sommerberg ?
Hoppla, c’est parti !

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Réveil de la nature au pied du Sommerberg

Nous partons en direction des parcelles de gewurztraminers et de muscats situées au bas du coteau du Brand mais sur son versant nord, non classé Grand Cru.
Claude laboure un rang sur deux et moi je suis chargé de vérifier l’état des piquets et des sachets au niveau des jeunes vignes et de procéder au remplacement du matériel défectueux le cas échéant. Il faut aussi arracher les bois morts dans les rangs ainsi que les touffes d’herbes qui poussent parfois au pied des jeunes plants de vigne…un bichonnage en règle quoi !

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Labour sur une parcelle de gewurztraminers avec la ville de Colmar à l’horizon


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Une belle touffe de fleurs rescapée après le passage de la charrue


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Mieux vaut savoir rouler droit… !


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Labourée un rang sur deux, piquets en place et sachets neufs autour des jeunes pousses…le toilettage de printemps est terminé sur cette parcelle de gewurztraminers.


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Face à la carrière du Florimont, la jeune vigne de muscat est en pleine forme…


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…et face au Kougelhopf du Sommerberg, la vieille vigne de gewurztraminers se tient fort bien !

La demi-journée se termine par un retour en cave où il faut terminer la filtration d’une cuvée de pinot blanc et ranger le caveau de dégustation du domaine…y a pas à dire, on ne s’ennuie jamais quand on est vigneron !

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Le treuil flambant neuf qui va permettre de dompter plus facilement les pentes du Sommerberg et du Brand…j’ai hâte de voir ça !

Merci à Claude de continuer à me faire participer à la vie de son domaine…je vais pouvoir me reconvertir en travailleur saisonnier lorsque je prendrai ma retraite !!!

Les vins du mois de mars 2015

Le 31/03/2015

Pouilly Vinzelles La Soufrandière 2012 – J.G. et J.P. Bret à Vinzelles

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Robe : jaune clair, brillant, reflets métalliques.
Nez : délicat et raffiné, chair de poire fraîche, bâton de réglisse, craie et très fine touche vanillée.
Bouche : silhouette très élégante, matière juteuse bien expressive, acidité très profonde mais d’une maturité parfaite, finale digeste, glissante et bien minérale.
Comme souvent cette cuvée issue des jeunes vignes (entre 25 et 50 ans quand même…) sur le coteau des Quarts se livre au dégustateur avec une franchise et une bonhommie qui la rendent vraiment irrésistible.
La bouteille se vide sans qu’on s’en aperçoive et lorsqu’on arrive à la dernière goutte on qu’une seule envie, descendre à la cave pour en rechercher une autre. MIAM !


Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Bergbieten 1997 – Domaine Mochel à Traenheim

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Robe : jaune franc, reflets dorés, belle brillance.
Nez : complexe et mûr, notes d’abricot, d’ananas rôti, de litchis et d’épices douces avec une petite touche d’évolution en fond.
Bouche : matière ample, large et généreuse, milieu de bouche qui pèse un peu lourd mais finale allégée par une fine acidité et des amers nobles, sillage aromatique long et épicé.
Même si la palette commence à montrer quelques rides, assez élégantes au demeurant, ce gewurztraminer de 18 ans est encore bien vaillant et déploie une structure qui ne donne aucun signe de faiblesse. Ouvert pour célébrer la majorité de mon fiston, cette bouteille n’a pas déçu mais à vrai dire


Pinot Noir Nature 2010 – Domaine Rieffel à Mittelbergheim

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Robe : grenat assez clair avec une frange brunissante.
Nez : charmeur et expressif avec une présence de CO2 très évanescente, notes de fruits rouges bien mûrs et d’amande fraîche.
Bouche : matière juteuse, déliée et bien glissante, fruité intense, tanins fondus et ligne acidulée très désaltérante, finale d’une longueur assez modeste mais fraîche et salivante .
Provenant de parcelles de pinots noirs autour de Mittelbergheim ce vin a été élevé en barriques bourguignonnes anciennes et travaillé sans ajout de SO2. Cette cuvée dont la couleur de la robe peut faire craindre pour sa tenue dans le temps est un véritable régal aujourd’hui…Pas grave « Carpe Diem » et MIAM !


Pinot Noir Cuvée XXC 2005 – Domaine Stoeffler à Barr

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Robe : rubis foncé avec des bords brunissants.
Nez : Intense et très gourmand, notes de cerise noire et de mûre avec une petite touche d’épices douces.
Bouche : matière charnue, équilibre parfait avec une belle ligne acidulée et un maillage tannique s très fin, toucher velouté et finale longue et fraîche avec un fruité encore très expressif.
Né sur le grand cru Kirchberg de Barr, ce pinot noir qui semble arrivé à pleine maturité nous démontre que certains terroirs alsaciens peuvent engendrer des vins rouges capables de rivaliser avec de grands bourgognes.
Parfait dès la première gorgée, ce vin a cependant montré quelques signes de faiblesse le lendemain (légère oxydation) tout en restant très plaisant au demeurant…ceci dit, je pense qu’il ne faut plus trop attendre pour profiter pleinement de cette très belle cuvée.


Vosne Romanée Au Réas 1997 – Domaine Machard de Gramont à Nuits Saint Georges

Robe : rubis moyen, belle vivacité et frange rosée.
Nez : classique et très pur, note de fruits noirs (mûre, cassis) et d’argile humide, touche délicatement fumée.
Bouche : attaque très suave, structure fuselée, matière juteuse et tanins veloutés, finale fraîche avec un sillage aromatique complexe et racé.
Piquée dans la réserve de mon fiston pour célébrer sa majorité, ce Vosne, qui s’est montré un peu revêche dans sa jeunesse, semble arrivé à son optimum de maturité pour nous régaler avec son jus parfaitement équilibré et son développement aromatique très raffiné…ça valait le coup d’attendre 18 ans !
Bon anniversaire mon Titi !

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C’est le printemps dans les rangs des vignes du domaine Barmès-Buecher

Déjeuner dominical festif à la Taverne Alsacienne

Le 23/03/2015

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Voici le programme des réjouissances...

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...et voici les victimes du jour.

Avec une très belle sélection de vénérables bouteilles proposée par Thierry Meyer et un menu préparé de main de maître par Jean-Philippe Guggenbuhl, ce festival gastronomique a débuté en fanfare avec un sublime Comtes de Champagne 2005 et s'est poursuivi avec une série d'accords gustatifs magistraux notamment entre le vieux muscat de Kientzler et la sole sans oublier des vins surprenants de jeunesse comme ce Gewurztraminer 1970 de Muré. MIAMMMMMM ! 

Merci à Emmanuelle et Thierry et vivement le prochain "Jubilée".

Les vins du mois de février 2015

Le 06/03/2015

Sylvaner Réserve de la Dîme 2012 – Domaine H. Metz à Blienschwiller

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Robe : jaune clair, brillant, reflets argentés.
Nez : discret mais avec une palette séduisante sur la chair de poire et le foin coupé.
Bouche : matière gourmande, équilibre très aérien, léger moelleux qui donne un côté très aimable à la texture, finale nette et sapide.
Cette Réserve de la Dîme répond parfaitement au cahier de charges d’un très bon sylvaner, franc, léger et guilleret avec un petit fond salin qui va bien…MIAM !
Voilà une entrée de gamme qui montre le sérieux du travail de ce vigneron de Blienschwiller…au risque de me répéter une nouvelle fois, n’hésitez jamais à déguster les sylvaner, pinot blanc ou edelzwicker lorsque vous voulez vous faire une idée sur la qualité des vins d’un domaine alsacien.


Riesling Fronholtz 2013 – Domaine Ostertag à Epfig

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Robe : jaune clair, brillant, reflets argentés.
Nez : discret mais très pur, belles notes fruitées (brugnon et poire fraîche) sur un fond minéral très raffiné (eau de roche).
Bouche : matière svelte, élégante et déliée, acidité longue et bien souple, délicates sensations tanniques, amers nobles qui soutiennent une finale digeste bien salivante.
Né sur une colline décrochée du massif vosgien qui se caractérise par un terroir de sables siliceux sur une base argileuse, ce riesling est un véritable petit bijou qu’André Ostertag façonne millésime après millésime avec une constance qui force le respect. Ce vin qui se laisse approcher facilement dès son plus jeune âge possède néanmoins un fond minéral et salin qui lui offre de belles perspectives d’évolution…ceci dit, le Fronholtz constitue une jolie solution pour attendre la maturation des Muenchberg du domaine.


Riesling Grand Cru Pfersigberg 2009 – Domaine E. Beyer à Eguisheim

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Robe : jaune prononcé avec des reflets très vifs.
Nez : riche, mûr sur un registre très exotique (ananas frais, mangue, gingembre) et une petite touche grillée.
Bouche : attaque moelleuse, matière ample et intensément fruitée avec des notes d’agrumes mûrs et de zestes, acidité qui se tend progressivement et qui s’associe à de belles sensations salines pour tonifier la finale, rémanence sur les épices, petite impression de chaleur en fin de bouche.
Avec sa palette flamboyante et sa matière généreuse structurée par une synergie entre acidité et salinité, ce riesling est une véritable gourmandise mais sa facilité d’accès ne doit pas faire oublier qu’il aura encore besoin de quelques années de vieillissement pour exprimer plus nettement la marque de ce grand terroir d’Eguisheim.
Voilà un vin déjà superbe aujourd’hui mais qu’il faudrait attendre encore un peu…ceci dit, à l’impossible nul n’est tenu !


Puligny Montrachet 1° Cru Les Referts 2001 – Domaine Carillon et fils à Puligny Montrachet

Robe : jaune franc, beaucoup d’éclat, reflets dorés.
Nez : noble, complexe et très raffiné, notes d’herbes aromatiques, de beurre frais et de pierre chaude.
Bouche : ligne acide splendide, longue, solide mais parfaitement mûre, structure très droite mais sans aucune agressivité, beau développement aromatique sur les agrumes frais, finale exponentielle avec un retour fruité de toute beauté complété par une fine touche de sésame grillé.
Dégusté dans sa phase de plénitude ce Puligny est une pure merveille qui m’inspire une citation de notre regretté Pierre Desproges : « un vin si grand qu’il me ferait presque croire que Dieu existe »…rien à rajouter. MIAM !


Fleurie Clos de la Grand’Cour 2010 – Domaine Dutraive à Fleurie

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Robe : nuances purpurines, légère turbidité et bords assez clairs.
Nez : intense et expressif avec une palette très complexe mais bien florale, il y a de la violette, de la rose et même un fond de génépi.
Bouche : superbe présence en bouche, équilibre idéal, fruité qui s’exprime avec beaucoup de conviction (pêche de vigne, noyau de cerise), trame tannique fine et soyeuse, finale sapide et longuement florale.
Ce Clos de la Grand’Cour qui semble être entré dans sa phase d’épanouissement optimal est une bénédiction pour celui qui aime les Fleurie associant gourmandise et vinosité.
En ce qui me concerne, c’est l’un des plus grands beaujolais qu’il m’ait été donné de boire…Bravo M. Dutraive !


Côtes de Provence Très Longue Macération 2008 – Domaine Dupéré-Barrera à Carnoules

Dsc 2028

Robe : sombre, dense avec une fine frange rubis.
Nez : complexe et particulièrement raffiné avec un fruité mûr, très méridional, de fines notes poivrées et de belles nuances minérales en fond qui font un peu penser à de la terre glaise.
Bouche : matière épanouie mais sans aucune lourdeur, tanins veloutés, mâche très sensuelle, finale précise et rafraîchie par une belle ligne acidulée.
Après 5 années en cave, cette cuvée qui n’hésite jamais à montrer ses muscles et son énergie un peu ébouriffante dans sa jeunesse, se livre à nous de façon plus apaisée en nous dévoilant la profondeur de sa matière.
Avec son expression aromatique complexe et racée, sa présence en bouche pleine et remarquablement balancée, TLM s’impose comme l’un des grands vins du vignoble provençal. MIAM !


Dsc 2032
Vignes à Mittelbergheim au sortir de l’hiver