Vins du mois
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Les vins du mois de janvier 2021
- Par pierre_radmacher
- Le 08/02/2021
- Dans Vins du mois
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Riesling Steinstuck 2015
Domaine Rieflé à PfaffenheimRobe : jaune profond avec des reflets dorés.
Nez : vif et expressif, notes d’agrumes frais et de miel de fleurs avec une fine touche de gingembre frais.
Bouche : attaque franche et sèche, matière bien consistante, acidité large et salinité puissante, finale intense avec un long sillage sur la pierre, les épices et les zestes d’agrumes.
Fruit d’une alliance très réussie entre un grand cépage, un millésime chaud et un beau terroir marno-calcaire le tout orchestré par des vignerons passionnés, ce vin nous livre une version classique et parfaitement équilibrée d’un grand riesling alsacien. MIAM !
Chablis 1° Cru Mont de Milieu 2011
Domaine de la Meulière à FleysRobe : jaune moyen, belle brillance
Nez : expression olfactive classique avec des notes végétales très raffinées sur un fond crayeux et iodé bien défini.
Bouche : pleine, opulente et solidement charpentée par une belle ossature acide/minérale, amers nobles et salinité intense en finale.
Ce premier cru de Chablis arrivé sur son plateau de maturité optimale nous a offert un superbe récital aromatique aux accents minéraux t végétaux d’une grande élégance tout en développant un jus riche et sapide. MIAM !
Vin des Allobroges Savagnin 2019
Domaine des Vignes de Paradis à BallaisonRobe : jaune clair, très lumineux
Nez : complexe et racé, notes de fruits blancs frais, de gomme à l’acacia et d’agrumes sur un fond légèrement fumé.
Bouche : matière ample et pleine avec un joli développement aromatique sur le sucre d’orge, acidité vive mais bien intégrée, salinité très intense, finale minérale avec des amers nobles et un long sillage sur le pamplemousse et la pierre à fusil.
Sur ces coteaux du Léman dédiés presque exclusivement au chasselas, cette cuvée de savagnin s’exprime tout en finesse et avec une classe déjà bien affirmée en nous montrant que ce cépage peut également produire de grands vins ailleurs que dans la Jura.
Bienvenues-Bâtard-Montrachet 2002
Domaine L. Carillon à Puligny MontrachetRobe : jaune profond, très lumineux
Nez : intense, profond et complexe, note de chair de poire, de citron mûr, de cire d’abeille, de résine, d’amande grillée…et j’en oublie !
Bouche : puissante et volumineuse, jus très concentré, acidité large et incisive, gras sensible et salinité bien marquée, finale droite et salivante avec des amers minéraux et un retour aromatique soutenu pendant plus d’une minute…
Voilà la bouteille qui m’a permis de passer en 2021 avec un grand sourire.
Déguster un très grand chardonnay bourguignon qui a atteint sa phase de plénitude est une expérience vraiment inoubliable !
Hélas, faute de moyens suffisants, le secteur de ma cave consacré aux grands crus bourguignons décroit d’année en année…et je n’arrive toujours pas à me dire que ces merveilles finiront à l’avenir dans le cave d’un milliardaire russe ou asiatique…ou d’un financier qui spécule sur les vins. MIAM attristé !
VDP du Mont Baudile Le Grenache du Badaïre 2017 – Domaine Supply-Royer à ArborasRobe : sombre et dense avec une fine frange rubis.
Nez : ouvert et très complexe, notes d’orange sanguine et de fruits rouges et noirs compotés sur un fond épicé et balsamique.
Bouche : attaque souple, jus concentré et charnu, texture agréable avec une mâche tannique fine et très gourmande, équilibre digeste, finale appétante avec un long retour aromatique sur les épices douces.
A l’opposé du vin précédent, ce grenache vinifié par l’ami Eric Supply, est une vraie grande bouteille que tout amateur pourra s’offrir sans risquer de mettre à mal l’équilibre de son budget familial.
C’est un rouge languedocien remarquable de complexité, de densité, de structure et d’équilibre…et qui peut encore tenir de longues années en cave. MIAMMMMM !!!
Et pour finir voici quelques notes succinctes sur des bouteilles débouchées à l’occasion d’un repas dominical chez l’ami Thierry MeyerCrémant du Jura Cuvée BBF – Domaine Tissot : un jus assez consistant, une bulle d’une finesse champenoise mais une finale très (trop) austère.
Riesling Clos Haüserer 2016 – Domaine Zind-Humbrecht : un équilibre subtil entre une matière fruitée très généreuse et une structure acide très solide…un grand vin d’Alsace.
Meursault 1° Cru Charmes 2002 – Domaine Buisson-Charles : une expression aromatique sur le tabac brun et de suie sur un fond végétal discret, un équilibre tout à fait cistercien en bouche…un peu trop viril à mon goût.
Riesling Grand Cru Kastelberg 2001 – Domaine des Marronniers : une aromatique épanouie, un jus riche et une structure ronde mais une finale minérale très digeste.
Bourgogne 2015 – Domaine Méo-Camuzet : un pinot noir bourguignon juteux et accessible, un équilibre très sec avec des tanins bien souples.
Gewurztraminer Réserve Personnelle 1971 – Domaine Louis Sipp : un vaillant quinquagénaire qui a eu besoin d’un peu de temps pour dévoiler une palette complexe sur la fleur séchée, les épices et la menthe et une matière très élégante et d’une étonnante fraîcheur.
Riesling Grand Cru Zinnköpfle SGN 2011 – Domaine Seppi Landmann : une harmonie gourmande entre un terroir solaire et une acidité minérale tonique et salivante…jouissif !
Ce petit retour a été rédigé de mémoire mais si vous voulez davantage de précisions sur ces belles cartouches, je vous invite à vous rendre sur les pages Facebook de Thierry Meyer ou de Stéphane Wasser.
La pandémie est toujours d’actualité mais on ne se laisse pas abattre !
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Les vins du mois de décembre 2020
- Par pierre_radmacher
- Le 13/01/2021
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Meursault Vieilles Vignes 2014
Domaine Buisson-Charles à MeursaultRobe : jaune clair avec des reflets dorés.
Nez : frais et discret avec une palette raffinée sur l’amande grillée, le miel de fleurs et les écorces d’agrumes.
Bouche : attaque franche, matière en demi corps structurée par une acidité large et centrée qui se pose sur l’arrière de la langue alors que les sensations salines et minérale se placent sur les côtés, finale étirée avec de beaux amers minéraux.
Probablement encore trop jeune pour libérer totalement son expression aromatique, cette cuvée de Meursault impressionne par la qualité de sa présence en bouche. C’est un vin d’une élégance folle et avec une signature minérale déjà bien lisible mais j’ai l’impression qu’il aura bien plus de choses à raconter dans quelques années.
Pouilly Fuissé Le Clos Reyssié 2013
Bret Brothers à VinzellesRobe : jaune moyen avec des éclats dorés.
Nez : mûr et complexe, notes de fruits jaunes et de sésame grillé sur un fond balsamique très élégant.
Bouche : attaque douce, jus concentré, structure sphérique, salinité bien marquée qui donne un petit grip tannique à la texture, finale intense avec un long retour épicé et grillé.
Née d’une alliance parfaite entre ce terroir de Chaintré qui génère une certaine opulence et un millésime marqué par de belles acidités, cette cuvée de Pouilly Fuissé est un vrai régal…voilà un futur premier cru qui mérite largement cette distinction. MIAM !
Pouilly Fuissé En Carementrant 2012
Bret Brothers à VinzellesRobe : jaune profond, très lumineux.
Nez : fin et racé avec un fruité très charmeur (abricot frais, mirabelle) à l’ouverture avant de développer une palette plus minérale (citron, caillou) après oxygénation.
Bouche : matière ample et consistante avec une acidité très large, finale bien tonique avec un sillage complexe sur le pamplemousse, la craie et la cire d’abeille.
Fidèle à son style, le Pouilly Fuissé de « Carementrant » conjugue un côté fruité assez opulent et une présence minérale intense et stimulante.
C’est une belle cuvée qui a hélas disparu de la gamme des vins signée Bret Brothers mais qui a été remplacée par d’autres tout aussi intéressantes…tout va bien !
Fleurie Champagne 2018
Domaine des Marrans à FleurieRobe : rubis très profond avec une fine frange violine.
Nez : ouvert et séduisant, palette complexe avec de belles notes florales (pivoine, œillet, rose fanée…) sur un fond discrètement fruité (prune, pêche de vigne)
Bouche : attaque franche et bien tonique, jus très gourmand avec un équilibre frais et digeste, beau développement aromatique soutenu longuement en finale.
Avec son expression aromatique riche et complexe, son jus fruité très charmeur et son équilibre frais et digeste, cette cuvée de Fleurie est un pur régal…les belles impressions ressenties lors de mon passage au domaine sont confirmées. MIAM !
Givry 1° Cru La Brûlée 2014
Domaine Masse à BarizeyRobe : rubis clair avec des bords brunissants assez larges.
Nez : expressif et très agréable, notes de cerise acidulée et d’amaretto sur un fond boisé/épicé très délicat.
Bouche : attaque nette et vive, jus riche et gourmand équilibré par une acidité longue et puissante, finale acidulée et bien digeste avec un joli sillage épicé.
Après avoir été déçu par quelques quilles bourguignonnes de 2014 débouchées ces derniers temps, j’ai été très heureux de rencontrer ce très beau premier cru de Givry produit par une famille vigneronne que j’ai rencontré à plusieurs reprises et que j’aimerai bien retrouver cette année…si notre Jupiter national ne décide pas de nous entraver une fois de plus.Un hiver comme j'aime...ou presque !
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Les vins du mois de novembre 2020
- Par pierre_radmacher
- Le 13/12/2020
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Riesling Grand Cru Schoenenbourg 2016
Domaine de L’Agapé à RiquewihrRobe : jaune doré, très lumineux.
Nez : complexe et raffiné, notes d’agrumes frais, de gingembre, de poivre blanc et de pierre humide.
Bouche : attaque franche, bouche ample et concentrée, texture assez épaisse mais équilibre très droit avec une acidité large et puissante, finale bien saline avec quelques amers minéraux qui stimulent la salivation.
Malgré sa jeunesse, ce riesling Grand Cru frais et classieux impressionne par l’élégance de son aromatique et la qualité de sa présence en bouche…voilà un Schoenenbourg qui commence à parler mais que ne semble pas encore arrivé à son niveau de forme optimal.
Chablis 1° Cru Mont de Milieu 2008
Domaine de La Meulière à FontenayRobe : jaune clair avec des éclats argentés.
Nez : ouvert et typé, notes de beurre frais, d’orange amère et de camphre sur un fond légèrement iodé.
Bouche : attaque assez souple, matière en demi-corps tenue par une acidité très large et une puissante salinité, finale salivante avec de beaux amers minéraux.
Ce très beau premier cru de Chablis arrivé à pleine maturité m’a impressionné autant par sa complexité aromatique que par la qualité de sa présence en bouche…et m’a rappelé une fois encore que c’est dans cette région qu’on peut encore trouver de grandes cuvées de chardonnay à des prix tout à fait abordables…à bon entendeur !
Meursault 1° Cru Bouches Chères 2009
Domaine Buisson-Charles à MeursaultRobe : jaune clair avec des éclats dorés.
Nez : complexe et racé, notes de poire fraîche, de craie et d’herbes à tisane sur un fond balsamique délicat.
Bouche : attaque assez douce, matière ample structurée par une acidité mûre et très large, texture caressante avec un gras qualitatif, finale saline avec de beaux amers minéraux.
Lorsqu’on a la chance de déboucher un 1° cru de Meursault arrivé dans la force de l’âge mûr, on est très souvent invité à vivre un instant gustatif mémorable et cette pépite vinifiée par l’ami Patrick Essa n’a pas dérogé à ce principe...pas la peine de chercher des mots pour essayer de compléter la description de mon ressenti, c’est diablement bon, point final !
Puligny Montrachet 2014
Domaine François Carillon à Puligny MontrachetRobe : jaune clair, très lumineux avec des éclats argentés.
Nez : pur et racé, palette complexe avec des notes de pamplemousse et de pierre à fusil sur un fond finement balsamique.
Bouche : attaque assez douce mais acidité vive et large qui se montre très rapidement pour organiser un jus fruité très dense, finale très longue avec de beaux amers minéraux.
Ce Puligny produit par le domaine bourguignon dont je suis la production depuis près de 30 ans, nous offre un récital aromatique classique de toute beauté avant de développer ce jus droit et profond qui constitue la signature des vins de cette appellation que j’aime toujours autant. MIAM !
VDP du Mont Baudile La Roussanne du Bramaïre 2013
Domaine Supply Royer à ArborasRobe : jaune clair, très lumineux.
Nez : exubérant et flatteur, palette complexe et évolutive sur la résine, la cire, les fruits jaunes et les épices orientales pour finir sur une légère touche de jasmin.
Bouche : jus plein et ample avec une digestibilité impeccable, expression aromatique intense, finale longue et sapide avec de belles notes balsamiques..
Après 7 années de garde, cette roussanne vinifiée par l’ami Eric Supply est arrivée sur son plateau de maturité optimale et nous régale avec son expression aromatique d’une beauté et d’une complexité rares et avec sa présence en bouche d’une gourmandise et d’une buvabilité absolument irrésistible…quel vin mes amis !
Nuits Saint Georges 1°Cru Les Vaucrains 2007
Domaine Chicotot à Nuits Saint GeorgesRobe : grenat sombre avec des bords brunissants.
Nez : expressif mais assez austère, notes de mine de crayon, de cuir et de poivre sur un fond légèrement fumé.
Bouche : matière pleine et solidement charpentée par une présence acide très vive et une maille tannique serrée mais bien mûre, finale tonique et minérale.
Quand on débouche une bouteille signée Chicotot on sait qu’on va avoir affaire à du « sérieux » et ce Vaucrains 2007 ne déroge pas à la règle avec son aromatique racée et sa présence en bouche d’une droiture monacale…bref, c’est un vin qui assume un style revendiqué par ses concepteurs et j’aime ça !
Charmes Chambertin 2011
Domaine Castagnier à Morey Saint DenisRobe : rubis moyen, belle brillance, bords brunissants.
Nez : peu avenant à l’ouverture avec des notes végétales envahissantes (herbe coupée, épinards), évolution très positive après une longue (très longue) aération, palette agréable avec de belles notes fruitées et fumées.
Bouche : très décevant au débouchage avec un jus très maigrelet (à midi) mais beaucoup plus en forme le soir (et encore meilleur le lendemain) avec une chair plus consistante, une aromatique bien complexe et une finale longue et sapide.
CeGrand Cru a bien failli compléter la liste des nombreuses déconvenues que j’ai pu avoir avec des pinots noirs bourguignons de 2011…mais heureusement que j’ai pu regoûter ce vin après une longue oxygénation pour revoir mon impression initiale vraiment pas flatteur.
J’ai peur que 2011 restera un millésime compliqué – voire problématique – en Bourgogne mais si vous voulez un conseil : n’hésitez pas à bien aérer ces vins avant dégustation si vous ne voulez pas passer complètement à côté…à bon entendeur !
En vous souhaitant que le Père Noël vous apporte quelques flacons récoltés dans cette parcelle… -
Les vins du mois d'octobre 2020
- Par pierre_radmacher
- Le 08/11/2020
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Riesling Grand Cru Kirchberg de Barr 2016
Domaine Hering à BarrRobe : jaune clair, étincelant.
Nez : frais et racé, notes de zeste de citron, de camphre et de cire d’abeille sur un fond de miel de fleurs.
Bouche : attaque percutante avec une acidité large et envahissante qui tend une matière bien dense, équilibre très droit, léger grain tannique qui stimule les papilles, finale très saline, appétante et minérale.
Vinifié avec une grande précision par Jean-Daniel Hering, ce riesling né sur ce coteau classé qui domine Barr nous propose une version archétypique de ce grand cépage alsacien qui montre une fois encore qu’il est un interprète irremplaçable de nos grands terroirs viticoles.
Riesling Grand Cru Eichberg 2010
Domaine P. Ginglinger à EguisheimRobe : jaune profond avec des reflets vieil or.
Nez : intense et évolutif, notes de brioche au citron et de pain grillé à l’ouverture puis développement aromatique très agréable sur la bergamote et l’abricot frais.
Bouche : volumineuse et opulente avec une matière très concentrée qui enrobe une acidité mûre et large, toucher bien gras, finale puissante et saline.
Après 10 années de garde cet Eichberg m’a impressionné par sa puissance vraiment hors norme qui peut choquer certains palais non initiés, surtout si on le déguste seul.
En ce qui me concerne, j’ai trouvé ce vin vraiment éblouissant…tout en regrettant de ne pas avoir une assiette de poisson préparée par la famille Guggenbuhl pour donner la réplique à cette grande bouteille. MIAM !
Roussette de Savoie Marestel 2008
Domaine Dupasquier à JongieuxRobe : jaune d’or, grande profondeur mais belle brillance.
Nez : intense et riche, notes de miel de forêt, d’orange confite et d’herbes de montagne.
Bouche : matière opulent et très concentrée, acidité vive et rayonnante, finale sèche et tendue avec une belle présence saline et minérale.
Après plus d’une décennie en cave cette roussette semble avoir atteint son plateau de maturité optimale et exprime avec une force peu commune le caractère original de ce grand terroir savoyard.
Ce vin qui délivre aujourd’hui une belle sensation de plénitude est taillé pour défier le temps qui passe…impressionnant !
Mondeuse Prieuré Saint Christophe 2017
Domaine Giachino à ChapareillanRobe : très dense, pratiquement noire.
Nez : austère et bien typé, notes de cerise noire mûre et de poivre vert sur un fond minéral bien lisible (pierre, mine de crayon)
Bouche : matière dense et bien charnue, équilibre très droit mais texture veloutée, finale salivant avec une longue persistance aromatique sur le poivre.
Les vignes de Michel Grisard ont été reprises par les frères Giachino qui se sont engagés à perpétuer cette tradition d’excellence instaurée par ce vigneron emblématique de Savoie.
Bien marqué par les arômes typiques de mondeuse, ce vin impressionne par sa force expressive et sa profondeur.
Morey Saint Denis 1° Cru Les Millandes 2012
Domaine Machand Frères à Gevrey ChambertinRobe : grenat sombre avec des bords brunissants
Nez : discret et complexe avec une palette très « noire » sur la mûre, le cassis, la réglisse et la mine de crayon sur un fond un peu terre humide.
Bouche : attaque franche, jus dense et structuré par une maille acide/tannique mûre mais serrée, finale longue et sapide avec de beaux amers minéraux.
J’aime bien ce millésime en Bourgogne – en Alsace aussi d’ailleurs – et ce n’est pas ce premier cru de Morey vinifié par Denis Marchand qui va me faire changer d’avis.
Certes, c’est un vin sans concession qui ne se laisse pas approcher facilement mais sa classe ne laissera personne indifférent.
Médoc Cuvée X 2014
Château Haut Condissas à BégadanRobe : sombre et compacte avec une fine frange purpurine
Nez : intense et raffiné, notes de réglisse, de bois de cèdre et d’encre de Chine sur un fond légèrement lacté.
Bouche : matière épaisse et charnue qui caresse les papilles et tapisse la bouche, tanins fondants, finale longue et sapide avec un retour boisé-épicé-réglissé très agréable.
Débouchée pour célébrer à distance les 27 ans de mon petit « X-man », cette cuvée de médoc m’a permis de vivre un bel instant d’émotion (normal) et de plaisir.
C’est vrai que je répète à qui veut bien m’entendre que les vins du bordelais ne m’intéressent plus vraiment mais quand il m’arrive de tomber sur une bouteille de cet acabit, je me dis qu’il va falloir repenser ma ligne de conduite…MIAM !
La vigne de la Romanée Conti en octobre 2020 -
Les vins du mois de septembre 2020
- Par pierre_radmacher
- Le 13/10/2020
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Riesling Saint Jacques 2018
Domaine E. Beyer à EguisheimRobe : jaune clair avec des éclats argentés.
Nez : complexe et raffiné, nuances minérales (un peu eau de roche) à l’ouverture puis notes d’herbes aromatiques et de poivre blanc.
Bouche : attaque vive et franche, acidité large qui structure une matière bien concentrée, équilibre très droit, finale sapide et puissamment saline.
Millésime après millésime cette cuvée de riesling née sur le versant nord-est du coteau de l’Eichberg impressionne par sa profondeur et sa minéralité qui s’exprime avec force dès son plus jeune âge.
C’est une bouteille qu’on peut boire dès à présent mais qui dispose d’un très beau potentiel de garde.
Pinot Gris Bollenberg 2018
Domaine F. Schmitt à OrschwihrRobe : jaune clair, très lumineuse.
Nez : ouvert et complexe, note de citron mûr, d’orange amère et de pralin sur un fond légèrement fumé.
Bouche : matière en demi-corps tenue par une acidité mûre et large, équilibre sec mais avec un joli gras, finale très digeste avec de beaux amers minéraux et de fines nuances épicées.
Ce pinot gris sec et concentré vinifié de main de maître par Frédéric Schmitt nous rappelle que le coteau du Bollenberg est un terroir apte à générer de très beaux vins de gastronomie.
Pinot Gris Le Maréchal 2016
Domaine F. Schmitt à OrschwihrRobe : jaune clair avec une belle brillance.
Nez : frais et très complexe, notes de citron confit, de vanille et d’épices douces sur un fond boisé/fumé très raffiné.
Bouche : attaque assez vive, jus très opulent qui donne une sensation de moelleux en milieu de bouche mais équilibre très digeste grâce à une acidité pointue et une fine tannicité, finale longue et salivante avec un retour épicé et de beaux amers minéraux.
Même sa matière reste marquée par la générosité naturelle de ce cépage, cette cuvée de pinot gris vinifiée et élevée en pièces bourguignonnes gagne chaque année en précision et élégance.
Voilà un vin qui révèle d’ores et déjà une belle harmonie et un très beau profil gastronomique mais qui pourra encore s’affiner quelques années en cave. MIAM !
Vouvray Les Argiles 2011
Domaine F. Chidaine à Montlouis-sur-LoireRobe : jaune franc avec des reflets dorés
Nez : très discret à l’ouverture, il aura besoin d’une oxygénation conséquente pour révéler une palette complexe et raffinée sur l’abricot frais et le camphre sur un fond boisé/grillé délicat.
Bouche : attaque franche, matière ample structurée par une acidité puissante et une fine trame tannique, toucher bien gras, finale digeste avec des amers minéraux et une persistance sur les épices douces.
Ce grand chenin ligérien dégusté au sommet de sa forme dégage une incroyable impression de force et de densité tout en gardant une très belle buvabilité.
Voilà un vin capable de remettre en question ma dilection (presque) exclusive pour les blancs alsaciens ou bourguignons. MIAM !
Pinot Noir Rosé d’Alsace 2019
Domaine de l’Oriel à NiedermorschwihrRobe : saumon clair avec des reflets orangés
Nez : ouvert et engageant avec une palette sur les fruits rouges (fraise, framboise, groseille).
Bouche : assez puissante (13°5 quand même…) avec un jus riche et consistant, finale fruitée et bien glissante.
Avec sa palette aromatique qui évoque les stands de confiserie de nos fêtes foraines d’antan et son jus d’une irrésistible gourmandise, ce rosé vinifié par l’ami Claude Weinzorn se laisse boire avec une facilité déconcertante en faisant presque oublier son degré alcoolique assez élevé…attention danger !
Pinot Noir Eguisheim 2018
Domaine E. Beyer à EguisheimRobe : rubis profond avec une belle brillance
Nez : intense et pur, notes de fruits noirs (myrtille, mûre, cassis) sur un fond d’orange sanguine et d’épices douces.
Bouche : attaque franche, matière ample et charnue parfaitement équilibrée par une acidité bien mûre et une présence tannique veloutée, finale souple et appétante avec une longue rémanence aromatique fruitée et épicée.
Cette superbe cuvée vinifiée par Christian Beyer réunit toutes les qualités que j’attends d’un grand pinot noir : expression classieuse, équilibre harmonieux entre gourmandise et structure, finale fraîche et persistante…inutile de tourner autour du pot, voilà pour moi l’un des plus beaux pinots noirs qu’il m’ait été donné de goûter cette année. MIAM !
Pinot Noir V 2017
Domaine Muré à RouffachRobe : grenat profond avec une fine frange orangée.
Nez : pur et engageant, notes de cerise noire, de cassis et d’épices sur un fond végétal délicat (livèche).
Bouche : fruité très gourmand, acidité enrobée mais structurante, tanins fondants, finale fraîche et bien sapide avec un long retour aromatique épicé.
Née sur le coteau du Vorbourg, la cuvée V de la famille Muré est une des références majeures parmi les grands pinots noirs alsaciens et ce n’est pas cette édition 2017 qui va remettre en cause ce statut : c’est un vin qui commence sa phase de pleine maturité en révélant une très belle complexité et une présence en bouche ultra raffinée…bref, c’est un futur Grand Cru qui mérite amplement cette reconnaissance.
Clos de la Roche 2012
Domaine Castagnier à Morey Saint DenisRobe : rubis sombre et dense avec une fine frange rose.
Nez : expressif et racé avec une palette fruitée mûre et complexe relevée par des arômes minéraux bien marqués (silex, graphite).
Bouche : matière ample et consistante qui enrobe une acidité mûre et large, structure sphérique, mâche tannique voluptueuse, finale fraîche et minérale.
Cette bouteille choisie dans ma cave par une « main innocente » a mis tout le monde d’accord : quand on rencontre une bouteille de ce niveau, on peut se dire qu’il n’y a que le vignoble bourguignon pour nous offrir des expressions aussi abouties d’un pinot noir…même si l’Alsace est en train de faire des progrès spectaculaires sur ce cépage. MIAM !
Les superbes pinots gris des terrasses du Sommerberg vendangés en septembre 2020 -
Les vins du mois d'août 2020
- Par pierre_radmacher
- Le 08/09/2020
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Riesling Rosenbourg 2016
Domaine P. Blanck à KientzheimRobe : jaune clair avec un bel éclat
Nez : pur et séduisant, notes d’agrumes et de pêche blanche sur un joli fond floral
Bouche : attaque franche, matière assez dense étirée par une acidité mûre, finale droite et salivante avec un long sillage crayeux et légèrement fumé.
Né sur le sol calcaro-siliceux de ce coteau orienté au levant, ce riesling tendu et minéral est un modèle du genre pour tout œnophile qui apprécie l’interprétation classique de ce grand cépage alsacien. MIAM !
Côtes Roannaises La Rochette 2018
Domaine de la Rochette à VillemontaisRobe : rubis sombre avec une fine frange violine
Nez : ouvert et séduisant, palette évolutive avec des arômes de fruits noirs frais sur un fond floral délicat.
Bouche : matière consistante mais structure bien souple, toucher velouté, fruité très intense, finale glissante avec un beau retour fruité et épicé.
L’ami Cyril qui connaît quelques belles adresses dans le vignoble des Côtes Roannaises, m’a offert cette très jolie cuvée de gamay.
C’est un vin fruité et juteux qui se déguste avec grand plaisir dès aujourd’hui mais je pense qu’il a les épaules pour supporter quelques années de garde. MIAM !
Côtes de Provence Clos de la Procure 2009
Domaine Dupéré-Barrera à CarnoulesRobe : grenat dense avec une légère turbidité, bords brunissants
Nez : ouverture sur des arômes de prune bien mûre et de pèche de vigne avant de libérer une palette bien complexe sur les herbes de garrigue et le bois de réglisse.
Bouche : attaque douce et caressante, jus dense et suave, tannins voluptueux, finale longue et bien sapide.
Après plus de 10 années de garde cet assemblage méridional à base de grenache et de mourvèdre (complété par syrah, carignan et cinsault), nous offre un récital aromatique de toute beauté avant de flatter notre palais par la suavité et la générosité de sa matière...quel beau vin mes amis !
Vin d’Israël-Haute Galilée Cabernet Sauvignon 2016
Shimshon Winery à JerusalemRobe : très dense, très compacte, presque noire
Nez : expressif et chaleureux, notes de fruits noirs confits, d’épices, de menthe et de tabac.
Bouche : ample et opulente, équilibre riche, toucher bien soyeux, finale longue et très agréable marquée par une légère pointe d’alcool.
Cette bouteille offerte par un voisin fort sympathique m’a permis de faire un premier pas dans un vignoble que je ne connais pas du tout : c’est un vin rouge épais et puissant (15° au compteur) qui se déguste pourtant avec une grande facilité…même si la finale nous rappelle un peu qu’il faut un peu réfréner sa gourmandise pour éviter de rouler sous la table avant l’heure.
Vue du sommet du Mont Baudile sur les Cévennes avec la falaise de l’Hortus et le Pic Saint Loup à l’horizon. -
Les vins du mois de juillet 2020
- Par pierre_radmacher
- Le 18/08/2020
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Sylvaner S 2016
Domaine H. Metz à BlienschwillerRobe : jaune clair, très lumineux
Nez : riche et flatteur avec une palette très complexe sur la poire mûre, la bergamote, la vanille et le gingembre
Bouche : attaque fraîche et assez pointue avant de développer une matière ample et assez rondouillarde, présence acide vive qui se fixe sur les bords de la langue, finale marquée par une petite tannicité minérale et un beau retour sur des arômes de pomelo et d’épices.
Ce sylvaner que nous avons eu la chance de déguster « in situ » l’année dernière avec le club AOC, continue de nous charmer par sa gourmandise vraiment irrésistible et son exceptionnelle buvabilité. MIAM !
Riesling Silberberg de Rorschwihr 2016
Domaine Rolly-Gassmann à RorschwihrRobe : jaune clair, très lumineux.
Nez : riche et flatteur, palette complexe sur la poire bien mûre, la bergamote, la vanille, le gingembre…
Bouche : attaque franche et assez pointue, matière ample et ronde, présence acide très vive qui borde la langue, finale minérale avec une fine tannicité et un long sillage sur le pomelo et les épices.
Ce riesling riche et profondément marqué par la minéralité de ce terroir de Rorschwihr est une petite merveille d’expressivité et de gourmandise.
Comme tous les grands vins de ce domaine, il est conçu pour vieillir de longues années en cave mais je crains de ne pas avoir assez de force pour résister à l’envie de le boire dès aujourd’hui…carpe diem !
Saint Aubin 1°Cru Le Charmois 2015
Domaine F. Carillon à PulignyRobe : jaune clair avec beaucoup d’éclat
Nez : délicat et suave, notes de pâte d’amande, de noisette et de beurre frais avec une légère pointe mentholée.
Bouche : attaque souple, matière en demi-corps structurée par une acidité bien large et une salinité impressive, finale sapide avec de beaux amers minéraux.
Ce 1°Cru de Saint Aubin qui associe gourmandise et minéralité avec beaucoup de classe représente ce que j’aime ressentir lorsque je débouche un chardonnay de la Côte de Beaune. MIAM !
Roussette de Savoie Frangy-Les Vendanges Oubliées 2009
Domaine Lupin à FrangyRobe : jaune moyen, limpide et brillante.
Nez : complexe et évolutif, assez peu flatteur à l’ouverture (notes végétales) mais belle évolution dans le verre avec de très beaux arômes de miel de sapin, de cédrat et de pamplemousse.
Bouche : attaque très suave, jus fruité et assez consistant, structuré par une acidité bien large, finale sapide et digeste avec des amers assez présents et persistants qui laissent une petite impression d’austérité.
Cette bouteille offerte par Bruno Lupin a été dégustée au chalet « T’Chin Wa Wa » en compagnie de deux résidents chamoniards qui ne savaient pas qu’on faisait du bon vin en Haute Savoie…et je pense que j’ai réussi à les convaincre du contraire même si cette roussette récoltée en surmaturité a mis un peu de temps à se livrer à cause d’une réduction assez intense à l’ouverture (peut-être causée par le bouchage synthétique).
Pinot Noir Cuvée Fernand 2018
Domaine F. Engel à RorschwihrRobe : rubis moyen avec une légère turbidité et des bords brunissants
Nez : ouvert et charmeur, notes de cerise bien mûre et de baies noires confites (cassis, myrtille, mûre).
Bouche : attaque douce, matière sphérique avec une puissance évidente (14°5 au compteur) qui enrobe une acidité bien centrée, tanins veloutés, finale intense et gourmande.
Avec son jus bien mûr et sa présence très voluptueuse en bouche, ce pinot noir élevé en cuve, est une petite friandise qui se livre à la dégustation sans chichis dès aujourd’hui même si sa matière dense et structurée lui assure un beau potentiel de garde. MIAM !
Pinot Noir Clos Saint Landelin 2015
Domaine Muré à RouffachRobe : rubis sombre avec des bords assez compacts
Nez : ouvert et séduisant, notes de fruits rouges mûrs sur un fond d’épices douces et de pierre à fusil.
Bouche : attaque franche et précise, maille acide/tannique solide enrobée par un jus fruité très gourmand, toucher caressant, finale sapide avec un long retour aromatique sur le fruit et la minéralité.
Né sur les terrasses du célèbre Clos Saint Landelin, ce pinot noir qui n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour montrer son haut niveau qualitatif (goûté en 2016 et en 2017) continue de m’impressionner par sa concentration et sa force minérale. Grand vin !
IGP Pays de l’Hérault Les Pomarèdes 2017
Domaine de Clovallon à BedarieuxRobe : rubis profond avec un léger dégradé brunissant sur les bords.
Nez : expressif et charmeur sur l’orange sanguine, les épices douces et le noyau de cerise.
Bouche : attaque franche, matière dense tenue par une acidité très vive, équilibre bien droit, tanins mûrs mais structurants, finale fruitée et bien tonique.
Né sur les coteaux calcaires qui dominent le village de Bédarieux, ce pinot noir sudiste plein d’énergie et de fraicheur reste toujours aussi étonnant et séduisant. MIAM !
Sortie estivale en Haute Savoie : Chamonix, l'Aiguille Verte et le Pilier des Drus...c'est beau la France ! -
Les vins du mois de juin 2020
- Par pierre_radmacher
- Le 18/07/2020
- Dans Vins du mois
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Riesling Grand Cru Eichberg 2011
Domaine P. Ginglinger à EguisheimRobe : jaune profond avec des reflets presque fluo.
Nez : franc et bien ouvert, notes d’agrumes mûrs et de zestes confits sur un fond craie/vanille très élégant.
Bouche : attaque douce et suave, jus très gourmand structuré par une acidité bien large, finale puissante mais sapide avec une présence saline très marquée.
Après avoir montré un caractère plutôt fougueux dans ses jeunes années – avec une richesse et une minéralité imposantes – ce Grand Cru semble avoir trouvé une belle sérénité après quelques années en cave.
Même si sa générosité initiale reste encore perceptible à l’heure actuelle, on tombe facilement sous le charme de ce riesling qui respire la vie et l’harmonie. MIAM !
Riesling Grand Cru Kastelberg 2008
Domaine Kreydenweiss à AndlauRobe : jaune très profond avec des reflets vieil or.
Nez : complexe et racé, notes de miel de forêt et de pierre à fusil sur un fond citronné bien frais.
Bouche : attaque vive et cinglante, acidité large et envahissante qui structure un jus fruité très dense, salinité tannique intense, finale longue et vibrante avec de beaux amers minéraux et un sillage aromatique sur l’orange sanguine et la pierre.
Ce Kastelberg qui commence sa phase de pleine maturité, exprime son terroir de schiste avec une force peu commune : on y sent une énergie minérale –presque tellurique – qu’on ne retrouve que rarement dans une bouteille de vin.
Attention, ça claque !
Pinot Gris Eguisheim 2017
Domaine E. Beyer à EguisheimRobe : jaune moyen, très belle brillance.
Nez : pur et raffiné, notes de céréales et de fleurs des prés sur un fond minéral/fumé délicat.
Bouche : attaque très paisible avec une matière fruitée assez dense réveillée par acidité qui se positionne progressivement en largeur et une salinité qui monte en puissance, finale sapide avec de très beaux amers minéraux.
Même si je pense l’avoir débouché un peu trop tôt (comme d’habitude !), ce pinot gris né sur les coteaux d’Eguisheim s’exprime dès aujourd’hui avec une élégance et une classe remarquables.
Voilà un vin qui confirme que lorsqu’il est travaillé par un bon vigneron, ce cépage peut engendrer de très grands vins secs en Alsace. MIAM !
Pinot Gris Barriques 2013
Domaine Ostertag à EpfigRobe : jaune moyen, très belle brillance.
Nez : discret et classieux avec de discrètes évocations florales sur un fond fumé/épicé très délicat.
Bouche : attaque franche, acidité qui borde la langue en centrant un jus fruité très élégant, toucher sensuel avec un joli gras, finale salivante avec des amers nobles et de légères nuances fumées.
Même s’il doit sa réputation à ses rieslings du Muenchberg et du Fronholz, André Ostertag est un vrai magicien lorsqu’il s’agit de vinifier le pinot gris : un jus gourmand mais parfaitement équilibré et un boisé dosé avec une grande subtilité…quelle belle bouteille !
Alsace Ambre 2016
Domaine P.H. Ginglinger à EguisheimRobe : jaune clair avec des reflets métalliques.
Nez : ouvert et flatteur, palette fruitée bien mûre complétée par de belles notes d’épices douces et un boisé délicat
Bouche : attaque nette et précise, matière ample avec du gras, acidité vive et longue qui tient solidement la structure, salinité déjà bien marquée, finale digeste avec un beau sillage boisé/vanillé.
Cet assemblage de pinots auxerrois et de pinots gris, vinifié et élevé en fûts de chêne, nous fournit une preuve supplémentaire que les pinots alsaciens peuvent être travaillés sous bois et donner naissance à de très belles cuvées comme cet « Ambre » élaboré par Mathieu Ginglinger…à l’aveugle, j’étais parti sur un grand Pouilly Fuissé, c’est dire !!!
Saint Véran La Bonnode 2016
Domaine La Soufrandière à VinzellesRobe : jaune clair avec des éclats or pâle.
Nez : discret et raffiné, notes de fruits blancs, de céréales et d’herbes à infusion (mélisse, verveine) sur un fond pierreux déjà bien marqué.
Bouche : attaque assez douce, acidité vive et large qui monte rapidement en puissance pour tenir fermement un jus fruité d’une grande pureté, présence saline très sensible, finale très tonique marquée par de belles évocations minérales
Cette grande parcelle exposée au levant et située sous la roche de Vergisson, permet aux frères Bret d’enrichir la gamme de la Soufrandière par une cuvée de Saint Véran de toute beauté.
Elevé durant 11 mois en pièces et durant 6 mois en cuve, ce Saint Véran est une vraie petite pépite vinique. MIAM !
Crozes Hermitage Circé 2018
Domaine Betton à La Roche de GlunRobe : jaune clair avec des éclats argentés.
Nez : riche et charmeur, notes de fleurs et d’abricot frais sur un fond boisé/vanillé très élégant.
Bouche : charnue et très suave avec un joli gras et un centre assez doux, structure acide large et stimulante qui donne beaucoup de tonus à l’ensemble, finale salivante avec quelques amers et un beau sillage balsamique et fruité.
Les rangs de marsanne situés sur la colline de l’Hermitage (juste à la limite de l’appellation), permettent à Christelle Betton de nous gratifier d’une cuvée pleine d’énergie et de gourmandise qui se goûte déjà très bien aujourd’hui même si je pense qu’elle peut encore se bonifier en cave. MIAM !
Côte de Brouilly Les Griottes de Brulhié 2017
Château Thivin à OdenasRobe : rubis sombre et dense avec un fin liseré violine
Nez : intense et complexe, notes fruitées à l’ouverture (prune, cerise acidulée), puis belles nuances pierreuses, fumées et épicées ;
Bouche : matière concentrée structurée par une acidité vive et envahissante, tanins très soyeux, finale longue et profondément minérale.
Née sur un sol de « roches bleues » cette superbe cuvée de Côte de Brouilly nous offre une interprétation haute en couleur de ce grand terroir du Beaujolais…un vin « volcanique » proposé par un domaine qui fait référence sur cette appellation.
Charmes Chambertin 2008
Domaine Castagnier à Morey Saint DenisRobe : grenat moyen avec une frange orangée
Nez : discret et très complexe, notes de griotte acidulée, de feuille de cassis, de poivre noir, d’écorce et de graphite
Bouche : attaque vive, silhouette plutôt anguleuse, jus assez dense et trame tannique bien mûre, finale longue et sapide, retour des notes épicées et minérales (graphite).
Marqué par cette acidité très vive qu’on retrouve régulièrement sur les rouges bourguignons de ce millésime, ce Grand Cru trouve un très bel équilibre grâce à un jus fruité bien concentré…bien évidemment ça reste du 2008 mais c’est vraiment bon !
VDP du Mont Baudile Le Grenache du Badaïre 2017
Domaine Supply-Royer à ArborasRobe : très sombre, presque noire avec une fine frange rubis
Nez : complexe et bien typé « sud », notes de réglisse, de cacao amer et d’herbe de garrigue.
Bouche : matière très charnue, solidement charpentée mais d’une parfaite gouleyance, tanins fondants, finale parfaitement digeste avec un très beau sillage épicé et boisé.
Ce grenache gorgé de soleil et d’effluves de garrigue se livre dès aujourd’hui avec une facilité déconcertante sans pour autant cacher ses dispositions pour la garde…bref, c’est un vin sudiste comme j’aime. Merci Eric !
Languedoc Montpeyroux Cuvée Aupilhac 2014
S. Fadat à MontpeyrouxRobe : très sombre, presque noire avec une fine frange grenat.
Nez : ouvert et complexe, notes de prune, de pêche de vigne et d’herbes de garrigue.
Bouche : attaque très douce, jus acidulé assez consistant, tanins fins et fondants, finale sapide avec des amers nobles et un sillage sur la groseille et les épices douces.
Avec son aromatique très « punchy » et son équilibre bien tonique, cet assemblage dominé par la syrah (complété avec mourvèdre et carignan) et élevé sous bois (barriques et foudres), nous prouve que l’excès de chaleur n’est pas une fatalité pour ces vins du sud. Quelle belle bouteille mes amis !
Reprise de mes promenades sur les terroirs classés alsaciens.